Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 15:31

"lecture-performance"
Improvisations dessinées de Louis-Paul Baudot sur des textes de Bertrand Chavaroche,  lus par l'auteur 


samedi 10 mai 2008 à 18 h 30


Café-lecture Les Augustes - Clermont-Ferrand

 






En dessinant la femme.



En dessinant la femme il dit
- Et elle pleure / traits traits. La voix susdit évidemment.
- J’aime quand elle pleure / le noir insiste et raye, débite, éclate et gerbe noir.
La voix fait la grave- la joie grave qui se gave un peu sur j’aime, aime y traîner, y traîne y déleste  le crayon la main l’épaule de biais, de biais de baise tordue torse. 
- Elle pleure sa tristesse à elle / trait sur trait. La voix dessine l’aile d’elle, appuie sur l’aile, insiste. Trait sur trait / déverse / giclures près de bandeaux drapeaux / près d’étendards / criures par-delà les joues / et les cheveux tout emmêlés.
- Que / sa tristesse à elle / engoncement enfonçure le trait encoignure qui la traite maltraite. Enfonçé noir. Colère. Rentre et dégaine. Noircissures : noircissement césure sciures de l’œil sanies scories. Suspension de la mine puis
- La tristesse des autres / elle ne sait pas / Main partie craie volante le bras monte entoure en robe passe par-dessus. Crayon colt colère. Ce ventre ce cul cette énormité qui occupe. Larmes larmes et sexe de magnolia.

Il s’écarte. Le corps entier s’extrait du grand papier. Il regarde. Par où ? Il regarde.
Crayon : il la tient la cherche la crève la perd perd la trace la repère la reperd la récupère. Danse sur place. Tape le pied. Tape le pied et avance. Décidément. Serre le crayon dans la main. Vise. Confirme. Attaque le volume, les putains de volume. Extrapole la torsion. Cherche cherche des yeux l’endroit où ça se tord. C’est déjà là. A l’esquisse abdomen diaphragme en trop en rab. En râble mis devant-derrière. En rage.

Il dit
- Putain / je sais pas / putain / là ! Le crayon dans l’occupation du ventre énorme. En plein. Dessus. Plein centre bas. Le sexe de la femme comme chose qu’elle est. Chose en plein qu’il lui monte à la gorge. Trait vertical direct de bas en haut d’un trait. Dans la gorge qu’elle n’a pas.
Si gros le ventre confirmer rond qu’à peine place des seins pour s’avachir dessus.
La tête pleureuse se bouffe les seins.
Il : emmerdé avec la bouche. Pas de bouche. Supprimée. Puis non trop de bouche. Bouche lippue rouge dans son noir débordant. Bouche de femme bouchée.
Il : la main l’esprit du crayon court culbute déraille en toute méfiance sur le trait de trop.
- Ah !  il dit  Le trait de trop ! tandis que la bouche s’embouche d’elle-même en pleine épaisseur.
Il : revient après avoir fait grand écart du papier, recul droit. Il revient.
Il finit par le sexe, ombrant sa vulve à peine.
Et là… prononce-t-il,  traçant décidément lissant l’I grec à l’envers entre cul et cuisses,
là, c’est fermé.  Sa voix est claire, très nette. La craie noircit une fois encore la ligne de fermeture tout du long, arrondissant la fesse puis l’ombre. Là, recul. Il se recule. Défait le gant qui protège la main de la noirceur grasse du crayon.
Il : regarde / ce qu’il vient de faire / tout. Il est souple et magnifiquement haut sur ses jambes. Un instant, totalement immobile. A la distance juste. Pour voir. Le tout.

Il dit -pour terminer- il dit -durement dans les dents, mais les lèvres laissent le passage- il dit
- Ca va. C’est pas mal. Puis il se recule encore, décroche le dessin, le retourne côté blanc, le replace au mur.
- Allez. Encore une autre. Sa bouche prononce. Et il fait / poursuit/ défait/ avance avance.

Tête droite
Butée
Tête
Main gauche soulevant (musique)
Fesse lourde imaginaire
Avance recule lève
Va vient
Danse baise
DESSIN : battre le temps / expulser la chimère / baratter le sexe de la femme /
barrer le baratin des sexes.


………………...


Sus-vu toi
à la fenêtre de toi-même
en plein faire en plein vent
là ta danse et ton trapèze
là où ton poids
là où fulmine ta tête
arme blanche craie noire
là : ton sexe exact.



21 avril 2008
Claire-Anne Mérie

 



voir aussi : la vitrine de Louis Paul Baudot sur Art Point France


contact : Louis-Paul Baudot L-Paul.Baudot@univ-bpclermont.fr

Partager cet article
Repost0
25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 18:24

Collection Luc et Jacqueline Robert



jusqu'au 25 mai 2008




galerie de l'Hôtel de ville - Yverdon-les-Bains - Suisse


 Collection Luc et Jacqueline Robert


En présentant une quarantaine d’œuvres sélectionnées parmi les plus significatives de la Collection Luc et Jacqueline Robert, les responsables de la Galerie de l’Hôtel de Ville invitent le public à un voyage inédit au cœur de l’art contemporain suisse. Ils proposent au visiteur de partager les choix spécifiques d’un collectionneur et de découvrir pourquoi et comment les multiples regards que ce dernier porte sur ce patrimoine culturel, et à travers lui sur son époque, contribuent à rédiger un chapitre important d’histoire de l’art de la Suisse et à forger une collection privée dont la dramaturgie ne cesse d’évoluer au rythme des recherches conduites par ses plasticiens.



« Nous avons tout sauf à rougir de nos artistes, souligne Luc Robert. En Suisse, l’art d’aujourd’hui est multiple, passionnant, affolant, déroutant et motivant à tout point de vue. Il ne cesse de nous interroger. C’est un plaisir énorme de s’y plonger, même si nous ne réalisons pas toujours ce qui se passe vraiment, que nous manquons parfois, sur le moment, de clefs de compréhension pour en saisir tous les mécanismes. L’essentiel cependant est de participer à ce mouvement, de pénétrer dans des territoires inconnus et d’apprendre. Etant moi-même fils de peintre (n.d.l.r. Maurice Robert, La Chaux-de-Fonds, 1909-1992), je ressens de manière très intime le plaisir et la responsabilité de collectionner nos artistes.»


 Collection Luc et Jacqueline Robert



Dans le tumulte et la dynamique caractérisant la création plastique contemporaine helvétique, imperméable à tout effet de mode puisqu’il s’intéresse depuis toujours à cet art en devenir, Luc Robert taille sa route, en quête de l’œuvre qui lui manque, le surprendra, le déstabilisera, qui lui donnera l’occasion d’enrichir et de compléter sa collection, d’en affûter la visée pour l’inscrire plus profondément encore dans une problématique sociale, culturelle et politique soulevée par les plasticiens et les moyens d’expressions qu’ils activent.




« J’ai besoin de fonctionner intelligemment, de rester en éveil. C’est la raison pour laquelle je vis ma collection de l’intérieur et que je suis avant tout attiré par des œuvres fortes, en apparence déroutantes, qui ne se livrent pas facilement, situées au-delà des repères auxquels nous nous référons habituellement, qui nous proposent leur propre ordre du réel, une autre vision du monde actuel. D’ailleurs, si j’ai choisi de collectionner l’art d’aujourd’hui, c’est parce que, moi-même, je vis dans cette période et suis concerné par cette dernière. Il me semble important de connaître l’environnement dans lequel évolue l’artiste quand il construit son œuvre et de partager avec lui le moment où il nous plonge dans l’inconnu. »

 

Propos de Luc Robert recueillis par Armande Reymond,
en décembre 2007 à la Galerie de l’Hôtel de Ville.




Informations pratiques :


Galerie de L'Hôtel de Ville
CH 1400 Yverdon-les-Bains

Tél. (++41) 024 423.63.81
Bernadette.pilloud@yverdon-les-bains.ch

Ouvert du mardi au dimanche de 14h à 18h.


Partager cet article
Repost0
25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 15:11

Les Forêts


du 29 avril au 15 juin 2008

Galerie Françoise Besson - Lyon (1)




"Au milieu du chemin de notre vie
je me retrouvai par une forêt obscure
car la voie droite était perdue.
Ah dire ce qu’elle était est chose dure
cette forêt féroce et âpre et forte
qui ranime la peur dans la pensée ! "

Dante, Chant I, L'Enfer, La Divine Comédie

 

 

Les Forêts construisent dans l’espace d’exposition un panorama fragmenté dont les morceaux oscillent entre réel et fiction. Les images, instables, tendent à matérialiser cette tension, ce point de rupture, multipliant les collisions et les accès de lecture.


Les "Troncs", suite de gravures sur bois de grand format (1,20 m x 1,60 m) imprimées puis rehaussées par des interventions monotypes ou dessinées,  forment la structure, l’ossature sur laquelle se greffent impressions numériques et lithographiques. Il s’agit de dix variations autour de la même matrice, les états deviennent les séquences d’une métamorphose en cours.


La dualité des techniques utilisées, photographie et dessin, où la froideur du grain numérique vient contraster avec l’énergie d’une trace humaine, témoigne de l’ambiguïté de l’espace imaginaire ainsi construit.


L’arbre isolé, et plus encore le tronc, affirmant sa verticalité, agit comme un repère qui stabilise la vision, l’existence.


Mais la ligne prolifère, induisant une vibration propice à l’égarement, à la dérive. Les panoramas, jouant sur la répétition du motif et générant un tremblement de la vision troublent la progression. Les chemins se révèlent multiples, et l’espace  étrange.

 

 Muriel Moutet




Informations pratiques :

Vernissage le mardi 29 avril de 18h à 22h en présence de l'artiste

Galerie Françoise Besson
48 rue Burdeau
 69001 LYON

Ouvert du jeudi au samedi de 15h à 19h.




voir aussi :
 http://www.francoisebesson.com/


Photo : Tronc, 2007, 1m20 x 1m60, Gravure sur bois, monotype, dessin.

Partager cet article
Repost0
25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 14:02

"Dream-Drame"

du 30 avril au 28 juin 2008



Le  Ring - Nantes


 

Christian Lhopital crée un monde étrange, peuplé de personnages hallucinants et de figures au caractère enfantin. Ses dessins de la série Dream-Drame reposent sur un travail de combinaison et de répétition des formes et nous font glisser vers un univers complexe pétri de rêves et de pulsions.



"Si Un léger doute plane sur l'exposition, ce n'est pas tant sur la poésie facétieuse qui se dégage des oeuvres de Christian Lhopital que sur le sentiment d'assister à une métamorphose, à l'animation quasi cinématographique de ces corps exaltés. Les deux dessins muraux réalisés pour le lieu accentuent la valse de leur conversation sans paroles et les trois sculptures d'une blancheur utopique sont comme des images figées, temps mort. Accueillir l'exposition de Christian Lhopital au Ring, artothèque de Nantes, c'est aussi affirmer la volonté de ce lieu à produire des circulations, des déplacements du regard et de l'attention. "L'expérience esthétique nous forme, modifie nos sentiments et nous transforme: c'est pourquoi, selon Kant, on a besoin d'art." Dans Semaine  n° 164 du 25 avril 2008.  


Le Ring
artothèque

24 quai de la Fosse
44000 Nantes


du mardi au vendredi de 13h à 18h
samedi de 14h à 18h

Rens.: 02.40.73.12.78

voir aussi : www.le-ring.com 



photo : sans titre mixte sur papier. 40 x 30 cm.

Partager cet article
Repost0
24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 11:23

La Feuillée

Edito : Tout au Nord

Quand un réseau d'art contemporain fédère les petites et moyennes associations aussi bien que les structures professionnelles de formation, de production et de diffusion de l'art contemporain , un territoire eurorégional mutualise ses outils. Tout au Nord, les projets vivent, les publics circulent et surtout les jeunes artistes de la région sont traités en professionnels.


Lille Art Fair (ICI) qui se déroulera du 24 au 27 avril est la dernière née des foires d'art contemporain. Son directeur artistique Olivier Billiard a entraîné dans l'aventure, pour cette première édition, soixante-dix galeries des différents pays européens . Mais surtout, il a su convaincre les principaux acteurs du réseau d'art contemporain de la région, d'inscrire leurs actions dans la manifestation. Ainsi, Lille Art Fair propose plusieurs événements alternatifs. Le FRAC Nord-Pas de Calais offre une remarquable exposition "MURmures" destinée à faire parler les murs du salon grâce aux peintures murales de sept artistes. Le centre de formation Le Fresnoy quand à lui, dévoilera "La galerie des portraits flamands" de la jeune artiste E. Saintagnan. Alors que 50° Nord présente les oeuvres de seize jeunes artistes régionaux.


La synergie entre privé et public conduit à une véritable offre culturelle, pour cette première édition de Lille Art Fair, foire européenne d'art contemporain de Lille et de sa région.


Catherine Plassart




voir aussi : La Feuillée du 24/04/08


 

Catherine Plassart - contact@artpointfrance.org

Les éditos de La Feuillée

 



Partager cet article
Repost0
23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 15:23

Foire européenne d'art contemporain

du 24 au 27 avril 2008

Lille Grand Palais - Lille



Pour sa 1ère édition à Lille Grand Palais, Lille Art Fair Foire Européenne d’Art Contemporain accueille  soixante dix exposants et des événements alternatifs, apportant un attrait complémentaire à la manifestation. Sont à  découvrir pendant 4 jours, des expositions inédites telles que : « MURmures » du FRAC Nord Pas –de Calais présentée sur les murs de la Foire, des projets artistiques soutenus par RESEAU 50° NORD, l’exposition vidéo tout à fait surprenante montée par le FRESNOY et l’ESPACE SCULPTURES entièrement dédié aux oeuvres monumentales.




Le FRAC Nord-Pas de Calais qui participe pour la première fois à ce type d’événement, met en scène une sélection d’oeuvres originales extraites de sa collection, et fait parler les murs.   « MURmures »  montrera des peintures murales disséminées un peu partout dans la Foire.
- Pierre ARDOUVIN « Alles - c’est tout » 2005 - Oeuvre réalisée pendant le vernissage
- Robert BARRY « Wall Piece » 1991
- Stéphane CALAIS « N° 1, Jouet, La partition, Les jetons » 2001 (2)
- Michael CRAIG-MARTIN « Modern Dance » 1987 (1)
- Jessica DIAMOND « Me Constellation » 1992/1993
- Mark WALLINGER « Mark Wallinger is innocent » 1997
- Lawrence WEINER « Opus 15 » 1968




 


50° nord qui soutient la création émergente met en lumière une quinzaine d’artistes issus du Nord-Pas de Calais et de l’Euro Région. C’est un  tour d’horizon des artistes actuels qui est proposé au travers des oeuvres présentées.

Les artistes présents :
Delphine MAZUR – Work. (1)
Yves ACKERMANN – Prototype.
Mihai GRECU – Unlith.
Sébastien VIAL – Châtel (3)
Hélène MARCOZ – Carte à gratter.
François MARTINACHE – You put my heart in néoprène.
Jo L’AVATAR – Cage d’escalier.
Thierry VERBEKE – New York 2007.
Franck BERNHARD – Passages.
Jérôme BOREL.
François LEWYLLIE.
Alexis TROUSSET - Styx & Sprats. (2)
Mounir FATMI – L’homme sans cheval.
Chantal FOCHESATO.
Sébastien BRUGGEMAN .
Aurélien IMBER.


LE FRESNOY dévoile « La galerie des portraits flamands »  La jeune artiste , Eléonore Saintagnan  a une façon tout à fait personnelle d’exprimer le décalage qui existe entre la situation sociale de ses personnages et la manière dont ils posent. En savoir plus sur le Fresnoy


L'ESPACE SCULPTURE est entièrement consacré à la sculpture monumentale, il regroupe de nombreuses créations surprenantes, les formes géométriques abstraites en bronze de Parvine Curie, les chiens en résine de William Sweetlove du mouvement Cracking Art, les grenouilles en résine de Gérard Tomballe, le noeud bronze de Stéphane Guiran, les personnages expressionnistes de Franck Petit, les anges aériens en bronze soudé de Alessandro Montalbano, les bustes en sculpture textile de Anne Valérie Dupond, les formes géométriques élégantes en acier corten peint de Philippe Desloubières, la sculpture en céramique de Jean Fontaine, la sculpture en métal, plâtre et cire de Mireille Liénard ou encore des oeuvres de Iris Fossier, Johan Tahon, Philippe Gourrier, Adalbert Gans..."



LES EXPOSANTS  : Absolute art gallery - Belgique, Agora 3 Art Gallery - Espagne, Athena Paris  - Corée du Sud, ARCTURUS - France, Art Gallery Ludwig Lefevere - Belgique, Arts d'Australie - France, Au delà des apparences - France, CAPAZZA - France, CASTANGALERIE- France, COLLEGIALE - France, CRID'ART - France, D'Haudrecy Art Gallery - Belgique, DIR'ARTE - Italie, East-by-East Gallery - France, Exit Art - France, Editions Rémy Bucciali - France, Espace Point Barre - France, ETATS D'ARTS - France, Galerie Artima - France, Galerie du Centre - France, Galerie Edgar - France, Galerie Gabriel Van de Weghe - Belgique, Galerie Jos Depypere - Belgique, Galerie Laurent Strouk - France, Galerie Libre Cours - Belgique, Galerie Marie-Claude Goinard - France, Galerie Michèle Guérin - France, Galerie Nizet Carzon - France, Galerie Olivier Waltman - France, Galerie Pierrick Touchefeu - France, Galerie Samuel Philippe - France, GNG - France, IL TORCHIO - Italie, Jonas Gallery - Belgique, JPRitsch Fisch Galerie - France, Le Divan Bleu - France, Le Petit Pont des Arts - France, Lucien Schweitzer Galerie d'art - Luxembourg, Maisenbacher Art Gallery - Allemagne, Marc van Meensel BVBA - Belgique, Martel Greiner - France, Meyer Le Bihan - France, Palma Arte Gallery - Italie, PETITJEAN - France, PRODOMUS - France, Richard Nicolet - France, Galerie Orem - France, Robinsons Art Gallery - Belgique, SALA PARES - Espagne, Sculpture Gallery - Belgique, SLOTINE - France, Galerie Suty - France, Verlat Gallery - Belgique, Véronique Smagghe - France, Xavier Ronse Gallery - Belgique.


informations pratiques :

vernissage le mercredi 23 avril 2008 (sur invitation)

- Preview à 17h
- Officiel à 19h

LILLE - GRAND PALAIS

jeudi 24 de 11h00 à 20h00
vendredi 25 de 11h00 à 20h00
samedi 26 avril de 11h00 à 20h00
dimanche 27 avril de 11h à 19h

Tél. 33 (0) 388 37 21 19 - Fax. 33 (0) 388 37 21 06

e mail : dbenelhabbes@strasbourg-events.com



voir aussi : 

www.50degresnord.net
www.lefresnoy.net
http://www.lilleartfair.com/

Partager cet article
Repost0
23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 12:34

La figuration narrative

 

du 29 avril au 31 mai 2008

 

Galerie Anne-Marie et Roland Pallade - Lyon

 

 




Il est impossible de parler de la Figuration narrative sans évoquer son histoire car elle est étroitement liée dans son propos critique vis à vis de la réalité sociale et politique, à l'histoire complexe de notre modernité. Et pourtant Erro, l'islandais, Klasen,  l'allemand,  Télémaque,  le haïtien, Monory, Rancillac, les français sont d'abord et par dessus tout des peintres.

 

  La Figuration narrative est née d'un rejet de l'abstraction,  perçu dans les années 60, comme un académisme  par ces artistes qui dans le même temps  recherchent une nouvelle forme de figuration. C'est d'abord une rupture technique.  "L'enjeu n'est plus "Comment représenter ?" mais "Comment utiliser des représentations ?"  (Télémaque).  Ils emploient dès le début l'épiscope, qui permet de projeter sur la toile une image photographique.   Le cinéma a une énorme importance dans leur histoire, elle leur inspire la dimension narrative fictionnelle de leurs oeuvres peintes et l'exploitation du montage comme dans un film. Car s'ils critiquent avec humour notre société médiatique et érotisée, dénoncent la fascination pour les biens de  consommation, dénoncent la guerre, l'emploi de la force, de la ruse, s'ils témoignent des chocs répétés de la modernité, ils ont en commun le sens de "la précieuse mouvance de la vie" (Gérald Gassiot-Talabot).

 

Et cela reste vrai ! Ils sont toujours politisés. Mais Erro,  Klasen,  Monory,  Rancillac,  Télémaque qui  atteignent aujourd'hui à une reconnaissance que justifient la place qu'ils occupent dans notre culture européenne ajoutent aussi une note bleue à nos espoirs, nos rêves et nos désirs.

 

L'exposition de la galerie Anne-Marie et Roland Pallade à Lyon qui  fait éccho à celle du Grand Palais à Paris, réunit un ensemble choisi d'oeuvres des cinq artistes. Elle est à voir jusqu'au 31 mai 2008.

 

Catherine Plassart



Informations pratiques :

anne-marie et roland pallade - art contemporain
35, rue Burdeau
69001 Lyon

du mercredi au samedi de 15:00 à 19:00 et sur rdv

+33 9 50 45 85 75
+33 6 72 53 70 34

galerie@pallade.net
am.pallade@gmail.com

 

voir aussi : http://www.pallade.net/

Partager cet article
Repost0
22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 14:20

La lettre de rupture, Le tiroir aux secrets

par Jean-Paul Gavard-Perret


Sophie Calle, "Prenez soin de vous", Bibliothèque Nationale de France  Paris, du 26 mars au 15 juin 2008.






Si Sophie Calle crée tous ses artifices de dévoilement - et plus  particulièrement dans "prenez soin de vous" par une polyphonie vocale sur le thème de la séparation - ce n'est pas pour lever les masques. Ce n'est pas non plus pour démystifier le secret ou en montrer l'inanité, le trompe l'œil, pas plus que l'argutie méphistophélique de celui qui feint de ne pas tromper par l'intermédiaire d'une lettre de rupture à laquelle les "voix féminines" réunis par l'artiste réponde. A l'inverse, le dispositif mis en place est là pour le remythifier et montrer qu'il n'existe pas où nous croyons le cacher. Le secret de l'autre demeure où nous ne le comprenons pas. Il n'est pas dans des doubles-fonds mais en l'épaisseur de la surface des mots. Il ne surgit pas plus dans les expressions et les masques qui le figurent, l'imaginent, l'épinglent mais dans les figures "de rien" qui le mythifient - ce que tous les grands écrivains savent bien en usant de ce subterfuge que Duras a si bien su décoder.

Il n'est a priori pas de régions privilégiées pour ces mouvements de terrain, ces glissements de couches de matière et de sens. La société dénomme pourtant ces champs sous le terme "privés". Mais Sophie Calle a bien compris que celui qui retourne ce champ s'abrite dans l'écart. Pour sa part, si elle le repère, le cadre, elle met en représentation ou en scénarisation autant pour s'en amuser, que pour l'expliciter. L'artiste sait que l'altérité (et le secret qu'il suppose) ne s'explique pas en dix leçons ou en dix photographies. Elle sait aussi que la réifier c'est à coup sûr ne pas s'y risquer. C'est pourquoi - même si on ne l'a pas toujours compris - Sophie Calle exhibe les signes du secret non en grigri mais en colifichets pour s'en amuser et n'offrir au "mateur" que du leurre même s'il s'agit, ici, de tenter de disséquer, d'épuiser par ivers points de vue le sens des mots de la lettre de rupture.



L'artiste a souvent répété que "le secret est à personne". Nul ne peut le dire ou le montrer sans que, par la chaîne du discours iconographique ou scriptural, par l'appropriation de la représentation, il ne soit lié, retenu captif. La créatrice l'a splendidement illustré jadis dans "Hôtel" et aujourd'hui avec "prenez soin de vous". L'écart qu'indique la lettre de rupture à travers les réponses que d'autres femmes proposent en lieu et place de l'artiste devient comme la barre de paradigme prise en sandwich entre le signifiant et le signifié. L'artiste prouver que montrer le secret est impossible et qu'en conséquence on peut lui fait
dire bien de choses.

Elle sait aussi qu'il n'existe pas de sens à part, pas de vérité à part à chercher et à révéler. C'est là l'intelligence suprême et l'ironie (pléonasme ?) de sa quête. Pour elle toute identité de remplacement occulte le secret plus qu'il ne le découvre. Sauf, bien sûr, à imaginer une autre dimension à la vie (divine ou diabolique) où l'existence
commune basculerait dans un autre espace-temps. Mais Sophie Calle refuse ce tour de passe-passe ou ce transfert. Pour elle le secret ne délivre que des différences de point de vue, c'est pourquoi elle le sort de l'espace privé pour le livrer à l'espace public. Au "lit" de l'artiste partagé un temps avec des inconnus on glisse maintenant à des réponses tierces à propos d'un message intime qui débouche soudain dans la sphère
anonymat programmé.


La créatrice sait en effet que le secret est indicible. Pour elle l'indicible "ne se définit pas, il ne se montre pas". Le secret reste donc inappropriable, incompréhensible, invisible, indiscernable. Comme elle le précise ncore, il émerge "face émergée donc minime d'un iceberg, en énigme et en miroir", selon des "dissemblances déraisonnables et des révélations sans vraisemblance". Là où l'"à-part" prend place, où la pensée ne peut se dire que chantournée, elle propose en guise de réponse des sorte de "fictions poétiques". Celles-ci ne l'approchent qu'en en s'éloignant, en ne montrant que les restes, la négativité du secret, bref en affirmant non ce qu'il est mais ce qu'il n'est pas.



Selon Sophie Calle, le secret ne s'affiche jamais : on peut juste repérer sa trace, son lieu utopique réservés aux seules divagations. Mais, de plus, l'artiste l'en détourne du "sens supposé propre", et elle "conseille" de ne pas y trouver des scandales où se signifierait l'excès de sens qui signerait son dévoilement. Le trouble du secret que la lettre de rupture porte en elle est donc un pur fantasme. Seul, ce dernier passe à travers le texte même si le secret - en apparence - ne semble pas se refuser à la parole, se soustraire à l'espace.



Il sert à ce titre d'exutoire à toutes les impuissances d'être et de penser. Inversement la transparence lui convient mal : cible de la pensée tortionnaire et dogmatique de celui qui impose sa "lettre", sa disparition signe le triomphe du pouvoir que l'artiste refuse absolument. C'est pourquoi Sophie Calle estime que le secret éloigne du couple vérité/mensonge, force/impuissance, deux faces recto et verso d'une même logique ajustée au vrai, désajustée au faux. Pour l'artiste, le secret n'est ni focalisé sur la vérité, ni sur l'erreur mais sur la différence à introduire au cœur de la parole et dans la "puissance" de l'image l'évidence n'est elle aussi qu'un évidemment.


Sophie Calle ne cherche donc pas à dévoiler une vérité mais à creuser l'abîme qui nous en sépare - d'autant que pour elle l'être n'en possède pas puisque son critère n'est jamais la conformité entre la présentation et ce qu'il représente "au fond". Ce qui l'intéresse n'est donc pas l'adéquation mais le désaccord, l'incongruité, la discontinuité. Il ne s'agit pas pour autant d'une leçon d'humilité mais d'une multiplication du travail de creusement de l'écart du manifesté, du découvert par celle qui - ni prosélyte, ni témoin, ni avocat du secret - forge ce qu'elle nomme "son exercice de bêtise et d'incompréhension". En conséquence, il existe en cette nouvelle approche une part de risque qui n'est pas plus celui du repli, du retrait que de la vie hors normes. Ni d'ailleurs celui de la promotion et de l'invention avant-gardiste (maux dont on a taxé l'artiste) mais celui de choisir l'altérité pour unique référence et d'en faire exercice. Un tel travail est donc autant de destruction que de création. D'engagement aussi. Un engagement particulier qui ne donne d'autre certitude que le risque d'un pari excessif dans une manifestation publique qui n'a pas pour but d'expliquer les choses mais, comme l'écrit l'artiste, de les retourner.


 

Sur et hors de la toile : un regard sur l'art contemporain de Jean-Paul Gavard-Perret



Informations pratiques :

Mise en scène Daniel Buren

site Richelieu / Salle Labrouste

58 rue de Richelieu
75002 Paris
Tél : 33(0)1 53 79 59 59 (serveur vocal)


Lignes 3 (Bourse),1 et 7 (Palais-Royal), 7 et 14 (Pyramides)

Bus

20, 29, 39, 67, 74 , 85


du mardi au samedi de 10h à 19h et
le dimanche de 12h à 19h


voir aussi : le site de la BNF
Partager cet article
Repost0
21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 08:33

Retour au Dessin

du 7 mai au 14 juin 2008

GM Galerie – Montpellier (34)




 

La notion d’espace est au cœur de la pratique picturale d’Eric Vassal. Puzzle, Labyrinthe, Alvéoles, les titres de ses séries nous renseignent sur ses préoccupations, un va et vient entre espace mental, espace de l’œuvre et espace réel. Ses œuvres,  « reconstructions fictives qui illustrent l’échange permanent entre nos impressions et le monde construit qui nous entoure »  prennent en compte le lieu,  l’architecture, l’espace d’exposition et proposent un vacillement permanent de l’attention du spectateur entre le lieu accueillant la peinture et la peinture elle-même. Agnose,  la série qui est présentée ici, propose un « retour au dessin » en prenant les aspects d’une signalétique. Elle se caractérise par le désir de provoquer le spectateur en lui donnant à voir des formes, puisées dans la nature physique des choses  mais déstructurées, décalées, reconstituées, de manière à en perturber la perception.


Les œuvres se déclinent sous la forme de  « kakemonos », longs formats verticaux qui rythment la spatialité du lieu et de sculptures planes, plaques en déploiement polychromes qui jouent sur l’effet d’ombres portées et dialoguent avec l’espace qu’elles investissent.



C.P.



Informations pratiques :

Vernissage mercredi 7 mai à partir de 18h30

GM Galerie
8 rue du Cheval Vert 34000 Montpellier
+ 33 (0)4 99 06 07 94
gm.galerie@wanadoo.fr



voir aussi :
http://www.gmgalerie.com/

Partager cet article
Repost0
20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 06:28

a shimmer of possibility
 
du 6 mai au 21 juin 2008


Galerie Les filles du calvaire - Paris


 Paul Graham




"Comme les nouvelles de Tchekhov, les travaux de Graham sont autant de pauses finement ciselées dans une narration continue - la trame et la suite de l’histoire étant laissées à notre discrétion. Elles ne nous disent pas quoi voir, mais nous rappellent comment nous voyons. Elles révèlent la puissance du fugitif, la nécessité d’être en éveil et la richesse de l'expérience quotidienne. " […]

 

Depuis ses premiers travaux en 1987,  Paul Graham efface les frontières traditionnelles entre le reportage, le portrait et la photographie de paysage. La série A Shimmer of Possibility   est composée de plusieurs ensembles photographiques qui contiennent chacun des petites séquences d'images où deux, trois, quatre séquences s'entrelacent, un hommme attendant le bus, une femme mangeant du poulet, un homme tondant la pelouse...


A Shimmer of Possibility  a fait également l’objet d’une publication de  douze livres distincts  édités par Steidl tirés à 1000 exemplaires. Chaque volume montre une série, une image ou une séquence d’une histoire. Les douze livres sont tous d’une taille identique, mais varient en nombre de photos.  La forme innovatrice de ce livre en plusieurs volumes épouse la nature unique du travail de Graham, qui souligne le flux de la vie plutôt qu’il ne l’enferme.

 
Une rétrospective du travail de Paul Graham sera présentée à partir de 2009 au Folkwang Museum à Essen en Allemagne et à la Whitechapel Gallery de Londres.

 

Informations pratiques :



Vernissage le mardi 6 mai en présence de l'artiste

Galerie Les filles du calvaire
17 rue des Filles-du-Calvaire
75003 Paris
tel: +33 (0)1 42 74 47 05

du mardi au samedi  de 11h à 18h30



voir aussi :
 www.fillesducalvaire.com

Partager cet article
Repost0