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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 05:18

L'Insularité du Noir

(propos d'artiste)

 
Fabien Claude
 

Confidences :

"Cela fait vingt ans que je me consacre exclusivement à la peinture. Pendant plus de quinze ans, je n'ai pas voulu montrer mon travail, car je ne voulais surtout pas être tenté de donner des réponsesà une demande du public. Je voulais absolument aller jusqu'à un point extrème, jusqu'à un point de non retour, où l'avis des autres n'a plus d'incidence. Mais ce n'est que grâce à mon amie Anne-Marie que j'ai pu travailler pendant ces quinze années sans montrer. En fait je voulais savoir ce que j'attendais vraiment de la peinture."



Paroles poétiques :



"Fatigue, vivre dans un perpétuel orage assourdi par des coulées de sable noir"



"La peinture nourrie de ma chair, dans une ignorance volontaire de soi."



"Le coeur ensablé étouffe dans ma poitrine des déchirures de sang

se ressouder dans sa chair, sur un bruit d'os fracassés

écrire sur la peinture, sur des lèvres blessées

la peinture est un miroir, l'ajustement d'un visage au reflet du mur(...)"



Analyse :



"Ce n'est pas négatif d'être désespéré. Il faut faire quelquechose de cette perte, de ce creux. J'ai toujours été fasciné par la notion de deuil. Elle permet une transition entre le très noir, le très sombre et l'espérance. De cette convalescence naissent beaucoup de possibilités. "



Art de peindre :

"J'ai toujours aimé travailler dans le minimalisme. Minimum de moyens, minimum d'effets, minimum d'instruments...."



Les années grises :



"Tu sais, ce furent ce que j'ai appelé : mes années grises. Je ne suis pas de Metz et cette terre lourde, épaisse, charnue, mise à nue chaque hiver sous un ciel qui n'en finit pas de grisaille m'a profondément marqué. Il y a une telle charge transgénérationnelle ici, que je ne pouvais faire autrement. J'avais besoin dans mon travail de la recherche de la mise en échec. C'était très hasardeux, mais ce n'est qu'au prix de ce passage que tu peux espérer dépasser ce qui existe, pour trouver l'aura de quelque chose qui n'existe plus."



Ces propos ont été recueillis par Gérard Gamand, ils sont extraits de son très bel article "L'Insularité du noir" paru dans AZART n°25 (mars-avril 2007). Gérard Gamand faisait partie du jury qui a nominé Fabien Claude au Grand Prix Azart. Fabien Claude a reçu le premier prix décerné à l'automne 2006 à l'occasion du Salon de Lyon.

 

Les expositions :

jusqu'au 11 mars Galerie la Louve - rue Saint Orban B 6860 Louftemont - Belgique voir notre article

du 8 mars au 21 avril Galerie Idées d'artistes 17, rue Qunincampois 75014 Paris

 
voir aussi : notre dossier Fabien Claude
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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 17:43

LONH - PEINTURES,

exposition personnelle

 

du 10 février au 15 avril 2007

 

Moulin de Villeneuve Aragon-Elsa Triolet - St-Arnoult-Yvelines

 
 

Son chemin une fois encore la mène au bout de la couleur. Anne Slacik expose 8 grandes peintures inédites et une installation de 50 oeuvres sur papier marouflées sur toile, LONH, créée pour l'exposition de la maison Aragon-Elsa Triolet à St-Arnoult-Yvelines.

 

Et comme toujours, les poètes l'accompagnent dans son aventure.  Ainsi, elle présente  20 livres peints récents et invite Joseph Julien Guglielmi, ami et poète à lire ses textes le 11 mars à partir de 16h30.

 

Il a réalisé de nombreux livres avec des artistes tels que Arman, Groborne, Deck, Charpin, Bouderbala, Poivret, Bonnelalbay... et Anne Slacik.

 

Et quand il parle de la peinture d'Anne Slacik , il en dévoile le corps sans toutefois ignorer la part de rêve qu'elle comprend :

"Une peinture qui fait corps, donc, sensuelle, révélatrice
et paradoxale. Se dérobant, toujours, à la vue basse.
Véritable Césure de l’âme..."

 

L'exposition est à voir jusqu'au 15 avril 2007  au moulin de Villeneuve Aragon-Elsa Triolet à St-Arnoult-Yvelines.

 

informations pratiques :

Vernissage le 11 mars 2007  à partir de 15 h


Lecture  de J.J. Guglielmi  à 16h30

Moulin de Villeneuve Aragon-Elsa Triolet St-Arnoult-Yvelines 78730

ouvert  tous les jours de 14h à 18h
                                                                                                       

Edition d'un catalogue                                                   

 
voir aussi : notre dossier Anne Slacik, le site personnel de l'artiste, le site de la maison Triolet-Aragon
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24 février 2007 6 24 /02 /février /2007 07:20

du 22 février au 24 mars 2007

 

galerie La Hune-Brenner - Paris (6)

 
Bram Van Velde Lithographie Images gravées, Hommage à Samuel Beckett, Textes de S. Beckett, ill de Christine Gendre-Bergère
 

En hommage à Samuel Beckett la galerie La Hune-Brenner présente une exposition, du 22 février au 24 mars 2007,  de lithographies de Bram van Velde,  de gravures et livres de Christine Gendre Bergère.

 

 Samuel Beckett écrit à la commande au début de 1945 un article qu'il titre étonnament  "Le monde et le pantalon" , sur la peinture des frères Abraham et Gerardus van Velde qui exposent respectivement aux galeries Mai et Maeght . Son titre vient d'une plaisanterie reprise en 1957 dans Fin de partie et citée en exergue :
 
LE CLIENT : Dieu a fait le monde en six jours, et vous, vous n'êtes pas foutu de me faire un pantalon en six mois.
LE TAILLEUR : Mais, Monsieur, regardez le monde, et regardez votre pantalon.

 

Ce texte jubilatoire et émaillé d'humour fonde l'amitié entre  l'écrivain et l'artiste, les deux hommes ont en commun une intégrité intellectuelle, une grande force expressive.  

 

Beckett annonce avec une ironie prémonitoire :

"Car on ne fait que commencer à déconner sur les frères van Velde. J'ouvre la série. C'est un honneur. "

 

Beckett pressent l'analogie dans la démarche et le travail entre l'écrivain et le peintre :

"ce qui suit ne sera qu'une défiguration verbale, voire un assassinat verbal, d'émotions qui, je le sais bien, ne regardent que moi ».  

 

Beckett exerce son regard :

" C'est là qu'on commence enfin à voir, dans le noir. Dans le noir qui ne craint plus aucune aube. Dans le noir qui est aube et midi et soir et nuit d'un ciel vide, d'une terre fixe. Dans le noir qui éclaire l'esprit. "

 

Beckett réfléchit librement sur l'art :

" cette peinture solitaire, solitaire de la solitude qui se couvre la tête, de la solitude qui tend les bras"

 

La rencontre de Bram van Velde avec Samuel Beckett a bien sûr été déterminante pour l'artiste qui peinait à obtenir une reconnaissance de son travail en peinture. Beckett a beaucoup soutenu van Velde qui en retour lui a offert toute son admiration.  Il est donc naturel qu'un hommage à Samuel Beckett soit accompagné par les lithographies de Bram van Velde.

 

Christine Gendre-Bergère quand à elle, est graveur. C' est une lectrice scrupuleuse de Beckett. Elle choisit et retient au fil des textes, quelques lignes qu'elle cerne à la manière noire de ses propres traits. Après son "Around Molloy" en 2004, elle vient de  réaliser "Images gravées - hommage à Samuel Beckett", un port-folio comprenant 10 gravures originales et un cahier de 4 pages qui propose pour chaque estampe une citation du texte dont elle est inspirée. Le tirage de l'ouvrage ne comprend que 10 exemplaires.

 

  "Je... Comment lire ? Comme on veut. Au contraire de Dujardin, ou de Joyce, l'Irlandais se laisse posséder, ce qui contribue à son universalité. Les millions de mots accumulés par lui forment le silence. C'est paradoxal. Mais chacun peut s'y laver comme il l'entend, le filet de sa voix est assez mince."  

 

C'est Jean Réal qui s'exprime ainsi , dans son introduction aux Images gravées de Christine Gendre-Bergère, ce pourrait-être l'artiste elle-même qui "a circulé" sur les mots de Beckett et dont "la gravure a retenu la perplexité".

 

Les gravures de Christine Gendre-Bergère ainsi que ses livres d'artiste sont exposés au côté des lithographies de Bram van Velde dans l'exposition "En hommage à Samuel Beckett" du 22 février au 24 mars à la galerie La Hune-Brenner à Paris.

 

informations pratiques :

Galerie La Hune-Brenner
14 rue de l'Abbaye
75006 PARIS
Tél. 01 43 25 54 06
Fax 01 40 48 84 81
Du mardi au samedi de 10 h à 13 h et de 14 h à 19 h

contact :  Marc Brenner

 
voir aussi : notre dossier Christine Gendre-Bergère, une présentatin de ses livres d'artiste
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24 février 2007 6 24 /02 /février /2007 06:45

du 13 mars au 7 avril 2007

 

galerie Odile Mauve Paris (03)

 
Nu dans l'atelier acrylique sur zinc 77,5 x 55 cm 2006
 

Sous le tableau  : Marie Deloume

 

1 Désert vivant

Chaque pas de la peinture conduit à ce pays. On éprouve une appartenance au même monde. Comme si la géographie, la durée rendaient une même lumière ardente et sourde. Comme si les corps devenaient ceux d'êtres aériens, géants lents et pressés (ou rêveurs).

 

2 Intérieur

Il y a beaucoup de tremblement régulier, de géométrie vive. Et les yeux captent la lumière du dedans. Car la peinture sait retenir le bord, l'arête. Car elle sait où s'arrête le chantier.

 

3 Echappée

Courir à travers l'étrange métal gris du zinc et sentir la force qu'exerce le corps en s'aventurant plus loin... vers le sable ? Jamais ne percevoir deux fois le même jour, le même éclair.

 

4 Double face

Ne pas se retourner. S'occuper de soi, (entendre du double fond) . Se déshabituer et être reconnaissable de très loin. Manger l'espace. Apprendre la clé du monde.

 

P.G.

 

Une interprétation poétique de Pierre Givodan, au sujet des oeuvres récentes de Marie Deloume présentées  à la galerie Odile Mauve, Paris (3). Sur deux niveaux, l'exposition montre une vingtaine de pièces moyens et grands formats : au rez-de-chaussée le travail récent acrylique sur zinc, au sous-sol un ensemble de toiles.  L'exposition est à voir du 13 mars au 7 avril 2007

 

informations pratiques :

galerie Odile Mauve 69 rue Quincampoix 75003 Paris tel: 01 42 71 22 94

 
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23 février 2007 5 23 /02 /février /2007 09:53

 

Lacombe fugue avec Kafka

en contrepoint du désastre

 

 

Bernard Lacombe

 

Il y a une façon de dialoguer avec l'indicible et certains y parviennent. Lorsque le regard s'absente , lorsque l'être regarde en soi intensément et découvre "la nuit obscure" .

 

Kafka est de ceux là. Lui le fils indigne, lui l'éternel revenant. Kafka, le traître. Le transfuge.

 

Il y a une façon de protester contre les siens, contre le soi passif, contre la veulerie ambiante et le vulgaire éternel, et c'est encore à Kafka que l'on pense.

 

Ecriture insaisissable d'un homme toujours en partance, jamais assis, jamais couché non plus.

 

Face à une telle posture pour le moins inconfortable, il fallait une perspective à contretemps, entendue comme en contrepoint et dans le rythme.

 

Bernard Lacombe fugue aussi en cultivant l'expressionnisme, cette école du refus qui a germé en Europe, juste avant la chute de la civilisation de la Raison au début du XXeme siècle.

 

Sa peinture affirme avec force les valeurs de l'esprit et celles du vertige intérieur.

 

Son travail nous parle ici d'un temps de la catastrophe, mais comme arrêté, dominé, noyauté par l'effort de concentration de l'artiste.

 

Kafka est honoré par là à sa juste mesure. Celle d'un homme qui a su évaluer le désastre quand la planète occidentale commençait à quitter son orbite.

P. G.

 

 

Exposition ,

Kafka et l'art , Le rêve de Joseph K.du 17 février au 25 mars 2007

collégiale Saint-Pierre-le-Puellier - Orléans (45)

 

église saint-Etienne  -  Beaugency(45)

voir :  notre article

 

 

 

Pierre Givodan

Chroniques intempestives

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23 février 2007 5 23 /02 /février /2007 08:18

Une machinerie picturale 

 

La côte était brûmeuse et déserte.

 

Le peintre rêvait ce jour là à un pays inconnu situé de l'autre côté de l'horizon. Il marchait sur des galets et découvrait une pièce usée. Sur le côté face de la monnaie un visage à demi-effacé apparut. Il décidait le lendemain à se mettre à dessiner...

 

Il pensait à un voyage en mer, sur un cargo transatlantique parmi des marins burinés, de vieux loups de mer et de jeunes mousses non encore affranchis.

 

Ce pourrait être l'annonce d'un tour du monde au milieu des baromètres, maîtres d'équipage, sans chagrin, sans résignation, sans abattement.

 

Le vent gronderait en rafales soudaines. Le capitaine s'essuierait les yeux. Les nuages feraient un épais bandeau sur le ciel que traverserait par moment le soleil. Le temps serait terrible et ferait jurer tous les saints.

 

Les voiles tendues de voiliers imaginaires hurleraient aussi leur rancune. Le peintre dessinait une avancée "à l'estomac" et les coques grinçaient comme conscientes des dangers jusqu'au bout des terres connues. Vers le Nord, bien entendu, au milieu du chahut.  Et les petits hommes agités resteraient enfin silencieux.

 

Les gouaches représentaient au final des scènes de mer, des marines conçues comme un art profond, sans pittoresque. Une certaine idée de la grandeur, de l'honneur et du self-control.

 

Un séjour auprès des grandes aquarelles, gouaches et dessins au crayon sur papier de Raoul Gaillard. Un point de vue pictural sur le combat de l'homme avec lui-même, face à la mer tumultueuse ou sereine, toujours énigmatique.

P.G.

 

Une interprétation poétique de Pierre Givodan, au sujet des oeuvres plastiques de Raoul Gaillard exposées du 6 mars au 7 avril 2007  à la galerie Desprez-Bellorget , Paris (6) voir notre article

 
 
 

Pierre Givodan

Chroniques intempestives

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22 février 2007 4 22 /02 /février /2007 19:02

Fin de l'exposition

 

L'amour du livre

Livres d'artiste et livres uniques dans la collection d'un amateur

 

le 27 février 2007

 

B. C. U.  de Lausanne - Suisse

 
Feux follets de Pierre Magnenat, illustré de gouaches sur papier japon contrecollé de Thierry Le Saëc, 2006.

Pour faire un livre d'artiste vous pensez qu' une personne peut suffire, mais qu'elles sont souvent deux, un auteur un artiste... 

 

A bien y réfléchir, un troisième larron (il ne m'en voudra pas de le traiter un peu cavalièrement, il sait que je le connais bien et le respecte) est généralement utile, on songe à l'éditeur.

 

Savez-vous qu' en sous-main, il existe des individus, sont-ils mécènes, porteurs de projets, amateurs éclairés,   collectionneurs passionnés, qui jouent le rôle,  (allez osons le ! )  de quatrième main. Tel est sans doute Pierre Magnenat à qui la B.C.U. de Lausanne vient de rendre hommage en lui consacrant une exposition qui se termine le 27 février et un catalogue.

 

Nous vous avions annoncé "L'amour du livre" en décembre, sans peut-être suffisamment insister sur le fait que Pierre Magnenat est à l'origine de nombreux projets dans le domaine du livre d'artiste. Ainsi, cette exposition n'était pas l'occasion d'une simple rétrospective mais a donné lieu a de nouvelles réalisations.

 

Thierry Le saëc notamment, a conçu pour l'occasion,  sur un texte de Pierre Magnenat, Feux Follets, un ouvrage d'exception. Tout dans ce livre est susceptible de ravir le bibliophile : les circonstances de sa publication,  les gouaches de l'artiste, le choix du papier japon contrecollé sur Velin BKF de Rives, le façonnage impeccable, le bel emboitage ...

 

   Vous pouvez voir des images de Feux follets ICI.  Il est diffusé par Art Point France

 

 
voir aussi : le site de la B.C.U. de Lauzanne, notre  bio-bibliographie de Thierry Le saëc , le catalogue des éditions Canopée menée par Thierry Le Saëc
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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 05:02

Beckett 

du 14 mars au 25 juin 2007

Galerie 2  - Centre Pompidou

&


René Char 

du 12 juin au 2 septembre 2007

BNF - Paris

 
 Beckett  Char

Dans le sillage de  Michel Butor et Antonin Artaud, voici les expositions de  Beckett et René Char. L'écrivain est  présenté par le Centre Pompidou, le poète par la Bibliothèque nationale de France.

 

Samuel Beckett

L'exposition du Centre Pompidou  propose notamment dans le premier espace, une présentation de l'œuvre de fiction de Beckett à travers des manuscrits et leur mise en relation avec des œuvres d'artistes tels que Mona Hatoum, Bruce Nauman, ou Andrew Kötting qui entrent en résonance avec le monde et les personnages beckettiens. Une installation d'Alain Fleischer, œuvre créée à l'occasion de l'exposition, propose une interprétation de l'univers romanesque de Beckett à travers la matière même d'un grand livre ouvert.


René Char

A l’occasion du centenaire de la naissance de René Char, la BnF rend hommage au poète et à l’homme d’action. Son oeuvre est entièrement dédiée à la poésie. L'homme a mené des combats et connus de nombreuses amitiés. Ainsi l’exposition s’ouvre aux événements de la vie de René Char  : son appartenance au groupe surréaliste, les responsabilités qu’il prit au sein de la Résistance, ses combats ultérieurs, mais aussi ses amitiés et ses rencontres.

La correspondance révèle les élans et les révoltes du poète. Il mène cette « conversation souveraine » avec Paul Eluard, André Breton, Gilbert Lely, Georges Bataille, Albert Camus, Martin Heidegger et bien d’autres. Les peintres amis et admirés réalisent avec le poète des éditions illustrées.

 

 informations pratiques :

Centre Pompidou -  Galerie 2  : de 11h00 à 21h00

BnF - site François-Mitterrand, Grande galerie : Visites libres gratuites (réservation obligatoire au 01 53 79 49 49).

 

 voir aussi : le site du Centre Pompidou, le site de la BnF, le site poésie en liberté, pour René Char,  Fureur et mystère

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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 02:47

"Le chemin de cécité"

 

du 1er au 29 mars 2007

atelier de visu - Marseille (13)

René Tanguy René Tanguy
 

René Tanguy raconte :


"Il y a quarante ans, nous quittions les brumes gelées de Longwy. C'était une habitude familiale de changer d'horizon, suivre mon père de chantier en chantier, de cité ouvrière en trou perdu. Celui-là avait l'avantage de l'exotisme : Moanda. Quelque part en Afrique, près de l'équateur. De nouvelles mines de manganèse et d'uranium, un téléphérique à construire. Deux années de brousse, de chaleur et de beauté. J'y reviens aujourd'hui solitaire. Je ne sais ce qui m'attire dans cette obsession de remonter le temps : arpenter l'illusion de ma propre histoire, ou affronter la nostalgie d'un rêve essouflé ?"

 

Le travail présenté dans "Chemin de cécité" réunit des images prises par le père de René Tanguy alors qu'ils vivaient en Afrique (lors de l'enfance de ce dernier) et le travail réalisé récemment par René Tanguy lorsqu'il a décidé de retourner sur les lieux de son enfance. L'exposition est à voir du 1er au 29 mars 2007 à l'atelier de Visu à Marseille.

 

informations pratiques :

Vernissage le 1er mars à partir de 19h

Atelier de visu
19, rue des Trois rois
13006 Marseille
tél: 04 91 47 60 07

 

voir aussi : le site de l'atelier de Visu

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20 février 2007 2 20 /02 /février /2007 15:21

Remuer ciel et terre

Du 10 mai au 8 juillet 2007





 Christine Davis Scott Treleaven
Christine Davis
Automat, 2006
Duratrans, boîte lumineuse
122 x 81 x 8 cm
Scott Treleaven
Khepra, 2005
Gouache et papier
43,2 x 29,2 cm
Courtoisie de John Connelly Presents, New York






En 2007, la Biennale de Montréal réunira, sous le titre de Remuer ciel et terre, une sélection d'œuvres inédites et récentes de plus de soixante artistes. Sous différentes bannières thématiques, cette édition proposera un vaste survol de la production en art actuel d'une nouvelle génération d'artistes canadiens, auquel s'ajouteront les réalisations d'artistes étrangers travaillant des problématiques similaires.

 

Pour rendre compte de ce que l'art contemporain a de plus stimulant à offrir, le commissaire invité Wayne Baerwaldt s'est laissé guider par des enjeux esthétiques et sociopolitiques qui marquent notre époque riche en paradoxes. Qu'ils s'inspirent de l'art tribal, qu'ils explorent la notion de document et d'artefact ou créent les cabinets de curiosités du XXIe siècle, les artistes sélectionnés s'intéressent, entre autres sujets, au croisement des identités individuelles et collectives, au glissement des frontières nationales et à l'impact des croyances religieuses.

 

Le monde d'aujourd'hui est rempli de contradictions. Ainsi a-t-on cru que les sociétés, en s'instruisant et en se modernisant, se séculariseraient, que le tribalisme et le nationalisme disparaîtraient au profit de nouvelles institutions mondiales. Il n'en est rien : la religion s'est consolidée, sinon radicalisée, sur plusieurs continents, y compris l'Amérique du Nord. Les nationalismes n'ont pas disparu, et les organismes transnationaux, l'ONU par exemple, se trouvent aujourd'hui affaiblis.

 

Puisant dans l'éventail des médiums qui leur sont aujourd'hui disponibles, les artistes de Remuer ciel et terre se serviront de différents outils — sociologie, anthropologie et histoire, entre autres — pour interpréter ces réalités et leur donner une forme esthétique. Ce faisant, ils génèrent des systèmes de représentation uniques et des œuvres qui provoquent autant qu'elles inspirent.


voir aussi : le site de la Biennale de Montréal

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