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23 février 2007 5 23 /02 /février /2007 09:53

 

Lacombe fugue avec Kafka

en contrepoint du désastre

 

 

Bernard Lacombe

 

Il y a une façon de dialoguer avec l'indicible et certains y parviennent. Lorsque le regard s'absente , lorsque l'être regarde en soi intensément et découvre "la nuit obscure" .

 

Kafka est de ceux là. Lui le fils indigne, lui l'éternel revenant. Kafka, le traître. Le transfuge.

 

Il y a une façon de protester contre les siens, contre le soi passif, contre la veulerie ambiante et le vulgaire éternel, et c'est encore à Kafka que l'on pense.

 

Ecriture insaisissable d'un homme toujours en partance, jamais assis, jamais couché non plus.

 

Face à une telle posture pour le moins inconfortable, il fallait une perspective à contretemps, entendue comme en contrepoint et dans le rythme.

 

Bernard Lacombe fugue aussi en cultivant l'expressionnisme, cette école du refus qui a germé en Europe, juste avant la chute de la civilisation de la Raison au début du XXeme siècle.

 

Sa peinture affirme avec force les valeurs de l'esprit et celles du vertige intérieur.

 

Son travail nous parle ici d'un temps de la catastrophe, mais comme arrêté, dominé, noyauté par l'effort de concentration de l'artiste.

 

Kafka est honoré par là à sa juste mesure. Celle d'un homme qui a su évaluer le désastre quand la planète occidentale commençait à quitter son orbite.

P. G.

 

 

Exposition ,

Kafka et l'art , Le rêve de Joseph K.du 17 février au 25 mars 2007

collégiale Saint-Pierre-le-Puellier - Orléans (45)

 

église saint-Etienne  -  Beaugency(45)

voir :  notre article

 

 

 

Pierre Givodan

Chroniques intempestives

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