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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 09:59
La Feuillée


Edito : Itinéraire bis.

Dans ce second calendrier de l'été, vous trouverez les rappels des expositions en cours et la présentation d'une vingtaine d'événements nouveaux. Nous leur avons attribué un territoire géographique sans beaucoup de rigueur. Il s'agit de grandes directions. L'aiguille de la boussole oscille. Les chemins bifurquent et se croisent. Les destinations nombreuses se cachent au détour des petites et des grandes villes, des villages et des capitales. En cette saison, les lieux d'art sont des chapelles ou des musées, des centres d'art, des galeries, des parcs ou même des rues.

Suivez les titres en rouge et cliquez sur les images, ce sont autant de liens vers des articles du Web Magazine Art Point France Info. Cette petite précision vaut surtout pour les nouveaux abonnés à la newsletter. Vous êtes aujourd'hui plus de 15 000 à souhaiter la recevoir. L'actualité court toujours. Nous la suivrons donc jusque fin juillet. Puis, nous ferons une pause avant de vous retrouver fin août.

Bonne route, bonnes vacances.

Catherine Plassart



Photos : 1- Pat Andréa 2 - Le Musée Réattu à Arles 3 - Jeff Koons


voir aussi : La Feuillée du 17/07/08


Catherine Plassart 

Catherine Plassart - contact@artpointfrance.org

Les éditos de La Feuillée

 


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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 06:25

A Constructed World

du 18 mai au 21 septembre 2008

première Partie jusqu'au 31 août
deuxième partie du 3 au 21 septembre

au CNEAI - Chatou



 


« Le feu scrupuleux, qui donne son titre à l’ exposition, est « l’absolu qui est accumulé ». La collection du Cneai est le feu scrupuleux parce qu’elle fait des choix entre ce qu’elle garde et ce qu’elle refuse Le feu scrupuleux choisit dans le champ des possibles et permet de donner un sens quand tout se délite. L’exposition de ACW propose de s’interroger sur ce qui vaut la peine d’être sauvé. »



Les artistes australiens Jacqueline Riva et Geoff Lowe travaillent ensemble depuis 1993 sous le nom de A Constructed World. Leur travail prend des formes très diverses, privilégiant la performance et la construction de plateformes de travail qui incluent les spectateurs. Au cours de leurs voyages, ils ont découvert le Cneai et sa collection FMRA, composée de 10000 livres d’artistes et publications d’auteurs.



Le fonctionnement de ce fonds leur a rappelé le film « La Deuxième Odyssée » (Silent Running) de Douglas Trumball, qui traite de maniere quasi « hysterique » la question de ce qui est conservé et oublié. Ils aiment comparer leur situation d’artistes en déplacement à celles des personnages du film dans lequel le vaisseau spatial Valley Forge fonctionne comme une arche. Alors qu’ils essaient de résoudre le désastre écologique sur Terre, le vaisseau se déplace dans l’univers. L’équipage se déchire sur le fait de savoir si cela vaut la peine de sauver son habitat. Alors que l’histoire progresse, la question n’est plus « sauveront-ils le dôme rempli de plantes et d’animaux ? » mais plutôt : « le veulent-ils ?


L’exposition de ACW au Cneai a lieu au terme d’une préparation de plus d’un an. Elle est construite autour du centre d’art et  de la collection FMRA, une collection impulsive et incomplète de projets et publications générés par les artistes eux-mêmes. Elle s’organise autour d’une série de pièces inédites liées à la question de la répétition, de l’échec, de l’évitement (repetitious avoidance). Dans leurs interrogations sur le travail de la mémoire et ses limites, ACW évoque également les expositions qui ont été présentées précédemment au Cneai.


L’exposition « Le Feu Scrupuleux » est constituée de deux parties : la première, du 18 mai au 31 août, la seconde, du 3 au 21 septembre. Chaque partie de l’exposition est pour ACW l’occasion d’un investissement différent des espaces d’exposition du Cneai. La deuxième partie présentera un nouveau display incluant un environnement réalisé à partir de l'édition d'une centaine de tapis.



  
informations pratiques  :

CNEAI - centre national de l'estampe et de l'art imprimé
maison levanneur, île des impressionnistes
78400 chatou, france
tél (0033)1 39 52 45 35
cneai@cneai.com
 
ouvert du mercredi au vendredi de 10h à 18h, les samedi et dimanche de 12 à 18h.

accès :
RER : Rer A, 20 min depuis la station Etoile ; arrêt station Rueil-Malmaison, sortie rue des
deux gares, suivre la direction Chatou puis descendre sur « Hameau Fournaise – Ile des
Impressionnistes » depuis le pont de Chatou.
Route : 15 min depuis la Porte Maillot, prendre l’A86 direction Saint-Germain-en-Laye, sortie
Chatou, faire 100m sur le pont puis descendre à droite vers « Hameau Fournaise – Ile des
Impressionnistes ».  

Cneai / Journée du patrimoine :
samedi 21 septembre

voir ausi : http://www.cneai.com/info.html

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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 06:19

Lumière et couleur au  Bauhaus
Vitraux, dessins, gravures, typographies, meubles.
1920-1933


Du 06 juillet au 29 septembre 2008.


 Musée Matisse  - Le Cateau-Cambrésis (59)









Josef Alberts - Soleil des formes


Derrière l'intéraction des couleurs, il y a un mouvement dans l'oeuvre  de Josef Albers. L'importance de la lumière comme cause de la vision  est déterminante. C'est pourquoi le vitrail engendre la contemplation.  Albers fait partie du Bauhaus dans les années 20. Tout comme Klee,  Kandinsky et d'autres, il interroge le visible à partir de son envers :  l'invisible (entendre l'intelligible). Il y a derrière toute chose une  raison que l'on pourrait qualifier ici de mathématique. La dialectique  de Josef Albers (pour employer un langage platonicien qui lui va bien)  consiste à retrouver l'ordre, la mesure, auxquels participent les  objets (le carré par exemple comme symbole de la clarté).


Ainsi se déploie comme une allégorie de l'art qui narre les aspects de  l'expérience que l'artiste fait du monde. Celui-là semble interpréter par les vitraux (58 dans cette  exposition), les gravures (15), les typographies, meubles... réalisés  pendant 13 ans, la conversion de l'esprit à la lumière que les couleurs  symbolisent. Celui que l'on a pu définir comme le précurseur  de l'art  optique avec ses "hommages au carré" (1948) recherche un principe de la  perfection. Toute son oeuvre nous donne à penser derrière les opinions  la saisie du Bien ( encore Platon ) que la science artistique, fondée  mathématiquement aurait pour but d'objectiver.


Il y a du philosophe dans cet artiste, c'est sûr. Sa pédagogie, source  de bonheur, donne à penser. Mais de plus, ce bonheur est à portée de vue dans la perception des  harmonies que l'artiste a le pouvoir de susciter. Tout cela avait  évidemment une signification politique. 1933, date fatidique pour  l'Allemagne, marque la fermeture de l'école de Weimar.

PG


Informations pratiques :

Musée départemental Matisse,
Palais Fénelon, 59360 Le Cateau-Cambrésis
Tel. 33 (0)3 27 84 64 50
museematisse@cg59.fr

ouvert tous les jours de 10h à 18h sauf le mardi


voir aussi : http://www.cg59.fr/Frontoffice/UserFiles/File/Musee_Matisse/accueil.htm

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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 06:10

made in color
du 9 août au 3 septembre 2008
Chapelle des Ursulines - Lannion (22)

L'art qui repose
jusqu'au 15 septembre 2008
Jardin des arts - Parc D'Ar Milin Châteaubourg (35)

Same Same but different
du 4 juillet au 5 août 2008
heartgalerie - Paris (11)


   




Les couleurs de Thoma Ryse explosent et nous convient au grand banquet de l'enchantement, moment éphémère peut-être car nous ne sommes pas tous sages, mais espace-temps propice à la construction d'un moi, d'un soi qui s'opposent au cynisme, à l'arrogance, à la complaisance  d'un nihilisme vain  qui habite notre époque. Pour l'artiste, il y a mieux à faire que de geindre et d'ajouter nos larmes au grand fleuve de la désolation. La nature a ses couleurs, la peinture les exalte avec force et impertinence, jusqu'à la jubilation


"Dans ce corps à corps avec la couleur, dans cette promenade, cette subjectivité radicale, je cherche à atteindre ce que je ne peux toucher mais que je pressens. J'ai l'intime conviction que le monde est plus beau, plus intelligent, plus profond que ce que nous nous complaisons à croire. Il reste toujours quelque chose à découvrir et à aimer.

Il s'agit aussi de lutter contre une actualité anxiogène et de porter un regard sur la beauté qui nous entoure."


Il n'y a aucune naîveté dans la démarche de Thoma Ryse. Il n'ignore rien de la face noire du monde, ni de ses sombres abîmes. Son parti-pris de la couleur est à la fois un engagement  et un acte de résistance. L'objet de sa quête, celle dans laquelle il nous invite à le suivre, est la joie comme totalité, or elle n'est pas donnée , "il faut savoir l'extraire" (Confucius)., la révéler.

Durant l'été, Thoma Ryse participe avec sa grande toile "manifeste",  It's not finished yet  à la présentation d'une partie de la collection de jeunes collectionneurs Same Same but Different ICI à la heartgalerie à Paris. Ses sculptures monumentales  L'art qui repose II et Altérité  sont exposées dans le parc D'Ar Millin dans le cadre de Jardins des arts ICI. Du 9 août au 3 septembre 2008, la Chapelle des Ursulines à Lannion accueillera un ensemble de ses dernières toiles et  sculptures pour l'exposition Made in color.



Catherine Plassart


Informations pratiques :

Chapelle des Ursulines
5, place des patriote
22300 Lannion
ouvert du lundi au samedi de 10h à12h30 et 15h à 19h


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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 05:48

Taysir Batniji
Ville Lenkkeri
Yvan Salomone
Lena&Viktor Vorobyev

du 28 juin au 12 octobre 2008


Le Quartier - Quimper (29)

 

Cinq artistes –dont un couple– sont invités à exposer au Quartier. S’ils viennent d’horizons différents (la France, la Palestine, le Kazakhstan et la Finlande) leurs oeuvres, photographiques ou picturales, ont en commun de mettre l’image au travail. Tous l’utilisent sur un mode sériel. C’est donc à travers la collection, le recensement ou l’inventaire qu’ils explorent une situation, vérifient des hypothèses ou cherchent à épuiser un sujet. Qu’ils fassent confiance à l’image ou qu’ils s’en méfient, chacun de ces artistes prend position vis à vis de son pouvoir à construire la réalité plus qu’à la représenter ou de son impouvoir à la saisir puisqu’elle échoue toujours à dire la vérité. Quels que soient leurs partis pris, la réalité à laquelle ils se confrontent se décline au pluriel.

Dominique Abensour







Yvan Salomone (Saint-Malo, France)
Au Quartier, Yvan Salomone installe quelques soixante-dix de ses aquarelles. Hautes en couleurs, ce sont des paysages portuaires ou industriels, peints d’après photo, dont l’exécution obéit à un protocole rigoureux : un format de papier toujours identique qui excède celui de l’usage habituel, un temps de réalisation d’une semaine, un titre de onze lettres. A posteriori, avec un décalage d’un à deux ans, Salomone produit un texte dédié à chacune de ces peintures.
Yvan Salomone où il expose jusqu'au 26 juillet 2008 à la galerie Xippas à Pari







Taysir Batniji
(Gaza, Palestine et Paris, France)
Avec une pratique de la photographie documentaire, Taysir Batniji opère en Palestine dans un contexte saturé de sens. Toute sa question d’artiste est de faire travailler l’image sur ce territoire en la préservant des discours obligés et des clichés médiatiques. Sa réflexion sur l’économie de l’image, son impact, sa circulation et son exposition est particulièrement explicite dans les deux séries présentées au Quartier.






Lena et Viktor Vorobyev
(Almaty, Kazakhstan)
Ce couple d’artistes travaille à une lecture de l’espace d’échanges qui s’est ouvert dans la société Kazakh après la chute de l’Empire soviétique. La photographie est un de leurs instruments privilégiés pour sa capacité à cadrer, découper et relier des moments ou des situations éparses. Ce qu’ils enregistrent c’est une circulation libre du sens et des signes.





Ville Lenkkeri
(Helsinki, Finlande et Stockholm, Suède)
La photographie peut-elle dire la vérité ? Cette question est au coeur des travaux de Ville Lenkkeri. Toutes ses photographies manifestent l’idée que l’image ne se contente pas de reproduire la réalité, l’acte même d’imager et ses artifices créent toujours une fiction.

 



photos : 1- Yvan Salomone 0576.3.0406  toutelanuit, 2006 Aquarelle (105x142 cm), 2- Taysir Batjini Pères, 2005 Photographie (72x108 cm), 3-  Lena et Viktor Vorobyev  Sans Titre photographie, 4- Ville Lenkkeri Maiking in the Reality, 2007 Photo.



informations pratiques :

Le Quartier - centre d'art contemporain
10, esplanade François Mitterrand, Quimper
Téléphone 02 98 55 55 77
le.quartier@le-quartier.net


voir aussi : www.le-quartier.net

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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 07:36

jusqu'au 28 septembre 2008


Au château et dans les fabriques
Domaine départemental de Chamarande - Chamarande (91)




 

LEGENDE


Un repère vaudou-cannibale, un jean taillé sur l’entrejambe d’un arbre, un magicien qui manipule plusieurs millénaires de production humaine en quelques minutes, des bâtons de cristaux de sel tombés sur la Terre, un minuscule moteur de pendule, la maison des asticots, un pavillon de chasse hanté par Guerlain… bienvenue dans LEGENDE : exposition d’été conçue par Alexis Vaillant pour le domaine.



Plus d’une centaine d’oeuvres de quarante-sept artistes sont réunies au château et dans les fabriques (chapelle, glacière, parc, belvédère) pour l’occasion. On y découvre notamment une bulle de savon programmée pour l’éternité, cinq tablettes de chewing-gum enserrées dans un piercing pour langue, un club de golf pour amateur, une prêtresse asiatique gantée en lévitation, une araignée chocolat-fraise, un cygne noir, des sculptures en couette, une tête de loup-garou cristallisée, la veste en jean blanc de Ian Curtis, Jack Nicholson au-dessus des coucous et bien d’autres fulgurances visuelles.



Marquée par l’accélération, notre époque se trouve plongée dans un présent continu que l’emprise médiatique impose. En même temps, ce présent n’existe qu’à travers le futur supposé qu’on lui prête sans quoi on ne le verrait / sentirait même pas. La masse d’archives «communicantes» qui en découle depuis une dizaine d’années est peu exploitable, l’histoire, la nôtre, serait devenue difficile à écrire. Nous serions en train de passer du côté de la légende.



C’est sur cette hypothèse, notamment, que repose l’exposition. Pour ce faire, le château est plongé dans l’obscurité totale. Les fenêtres sont toutes recouvertes de miroirs. La multiplicité de points de vue est relayée par des éclairages sur mesure dont le dispositif est conçu par Yves Godin. Entrer dans le château c’est en sortir. Ce qui reste visible de l’architecture intérieure se joue désormais en noir et blanc, les œuvres seules dirigent l’espace d’exposition. Chaque salle est introduite par un haïku, forme poétique japonaise la plus brève au monde.



Les haïkus visuels ainsi créés génèrent le flottement le plus vaste dans une immédiateté minimale, un flottement à l’écoute de toutes les formes de coïncidences. Pourquoi ? Parce que la légende est partout.

 




Artistes :

David ALTMEJD, Dan ATTOE, Matthias BITZER, Shannon BOOL, Ulla von BRANDENBURG, Peter COFFIN, Anne COLLIER, William DANIELS, Andreas DOBLER, Michaela EICHWALD, Dee FERRIS, Aurélien FROMENT, Giuseppe GABELLONE, Ellen GRONEMEYER, Uwe HENNEKEN, Roger HIORNS, Benedikt HIPP, Karl HOLMQVIST, Dorota JURCZAK, John KLECKNER, Armin KRAMER, Bernd KRAUSS, Klara KRISTALOVA, Skafte KUHN, Rannva KUNOY, Paul LEE, Chris LIPOMI, Fabian MARTI, Jason MEADOWS, Alan MICHAEL, Melvin MOTI, Carter MULL, David MUSGRAVE, MRZYK & MORICEAU, Philip NEWCOMBE, Olivia PLENDER, Karin RUGGABER, Gedi SIBONY, Matthew SMITH, Tomoaki SUZUKI, Naoyuki TSUJI, Erika VERZUTTI, Laurent VICENTE, Pae WHITE, Jordan WOLFSON, Lisa YUSKAVAGE.



Publication :
LEGENDE catalogue illustré bilingue français-anglais. Il comprend un très beau texte de Jean-Philippe Antoine, ainsi que des textes de  J.G. Ballard, Craig Buckley, Yoann Gourmel, Raimundas Malasauskas, Will Holder, Karl Holmqvist, Shimabuku, Alexis Vaillant, Tris Vonna-Michell.



Informations pratiques :

Domaine départemental de Chamarande
Centre artistique et culturel
38, rue du Commandant Arnoux
91730 Chamarande
Tél. 01 60 82 52 01
Mail : chamarande@essonne.fr

Exposition au château et dans les fabriques
Directrice artistique : Judith Quentel
Commissaire invité : Alexis Vaillant
Dispositif lumière : Yves Godin
Bruiteur : Record Makers

Ouverture tous les jours de 12h à 19h
Entrée libre


voir aussi : http://legende.essonne.fr/autour_de_lexposition/

 

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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 07:24

l'art espagnol de  Picasso, Miro, Tapies, à nos  jours.


du 23 juin au 14 septembre 2008.


Palazzo Sant'Elia - Palerme (Italie)




Joan MiróAmour d'Espagne

Il y a eu la République et puis le franquisme et la guerre civile  espagnole. L'Espagne ne devint plus rien et semblait morte, vivant en  recluse. C'était comme un suicide.

Face à cela : la perte de la raison et l'oubli de la vie, certains  artistes parièrent sur le saut dans la nouveauté : Picasso, Miro,  Tapies, avaient foi dans une forme d'absolu contenue, maintenue, dans  l'âme espagnole.

La bonne nouvelle , au-delà de l'agonie d'une civilisation millénaire  catholique et chrétienne était dans la naissance d'un art neuf auquel  est fidèle aujourd'hui un Miguel Barcelo par exemple.

L'Espagne a un désir qui la tourmente : la fidélité à soi. Même si la  vie est fragile, si elle n'est qu'un songe, ce rêve est divin et  s'accomplit dans l'art.

L'histoire de ce rêve esthétique et éthique propre à tout Espagnol  d'âme et de coeur s'incarne dans cette exposition qui résume cinquante  ans de création plastique. Croire en l'art c'est croire en la Création  et c'est se créer soi-même comme conscience.

Comprendre pourquoi et comment l'Espagne est possible suppose de  l'aimer au-delà de tout sentiment tragique.

C'est en quoi cet évènement devrait aider.

PG




photo : Joan Miró, Mujeres y pajaros, 1968, Olio su tela, 245x125, Collezione privata, © Successió Miró By SIAE 2008


informations pratiques :

Palazzo Sant'Elia
 Via Maqueda 81
90133 Palerme, Italie


mardi, mercredi, jeudi, dimanche de 10h à 13h et de 17h à 20h
vendredi, samedi  10h à 13h et de 17h à 23h

fermé le lundi
mais ouverture extraordinaire le lundi 14 juillet de 10h à 13h et de 17h à 20h


voir aussi : http://www.arthemisia.it/index.php?IDC=2&ID=45



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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 06:38

"ombres heureuses"

jusqu'au 31 août 2008

Musée des beaux-arts - Rouen (76)

&

jusqu'au 31 juillet

area  la réserve paris (10)






Il utilise exclusivement deux types de crayons, l'un est tendre, l'autre très dur. Le poignet guide les doigts qui tiennent la mine de plomb qui inlassablement frotte le papier. Les lignes courtes et saccadées couvrent la totalité de l'espace de la feuille dans une logique obsessionnelle. Nul souffle ne vient déranger l'immuable construction de traits serrés. Toujours les mêmes, plus lâches ici, plus drus ou plus incisifs là, à peine différents les uns des autres. Le dessin se développe dans une logique compulsive parfois sur de très grands formats. La concentration et la volonté de l'artiste relèvent d'une terrible ascèse qui le maintient à la lisière de la folie.


Une posture mentale qui produit une oeuvre aberrante, marquée par l'absence. Absence de geste, car il n'engage pas le corps. Absence de couleur, car  le gris chez Bernard Ollier ignore les effets de la lumière. Absence de visage, un oubli macabre a effacé tout désir de représentation.


Le silence est sépulcral. Aucune voix, aucun chuchotis  ne s'infiltrent entre les lignes.  
Le temps n'existe pas. Ni jour, ni nuit, ni joie, ni repos.
L'anonymat est complet. Ni vu, ni connu. Il n'y a quasi rien à voir.



Seule la démesure de l'ensemble, la singularité d'une démarche susceptible d'engloutir tous les destins dans l'illusion tranquille d'une ombre heureuse inquiète,  interroge ou fascine.

L'exposition est à voir au musée des beaux-arts de Rouen jusqu'au 31 août et à la galerie area la réserve à Paris  jusqu'au 30 juillet.

C.P.


Publication :
"Ombres heureuses" ouvrage publié à l’occasion de l’exposition avec le soutien d’Arearevue(s).



Informations pratiques :

Musée des beaux-arts
esplanade Marcel Duchamp
76000 Rouen
Tel 33(0)2 35 71 28 40

&

la réserve d'area
50, rue d'Hauteville
75010 paris

Tel (+33) 1 45 23 31 52
aurelia.marcadier@wanadoo.fr


ouvert du mercredi au samedi de 15h à 19h
Accès : métro Château d'eau (ligne 4) ou Bonne Nouvelle (ligne 9 et 8)


voir aussi : www.lareserveparis.com et http://www.musees-haute-normandie.fr/expo_temp.php3?lang=fr&id_article=3780

 

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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 07:39

Le geste et la méthode : Hartung


du 3 juillet au 16  novembre 2008


Fondation Maeght  -  Saint-Paul-de-Vence (06).






La peinture de Hans Hartung ressemble à une noce avec la nuit. Une  certaine inquiétude en jaillit parfois, comme atténuée par la pratique  secrète d'un geste maîtrisé. L'affaire consiste à ne rien dire.  Peinture sans sujet autre que le mouvement justement. Et l'on doit s'y  plonger et oublier le voisinage. Si l'on n'a pas compris cela il y a  peu de chance de parvenir à s'intéresser à l'oeuvre. Peinture  "corporelle" en quelque sorte ou l'ego renonce à soi et où pour  plagier Michaux "La Nuit remue"...Mais pourquoi?


L'homme Hartung a une oeuvre qui s'impose rapidement à l'oeil comme  définitive. Le sérieux du travail se poursuit sur des décennies. Ici  les tableaux: toiles dessins et oeuvres sur papier sont échelonnés sur  soixante-sept ans ( de 1922 à 1989). Plus de 250 peintures qui  s'imposent à la vue comme des embarcations regardant vers le ciel,  implacables.


Il y a en dernier lieu un combat dans cette démarche. Et un monologue  intérieur . L'artiste face à la toile, décidé à s'agripper, qui  décroche, se reprend, meurt et revit. Peinture nue, dépouillée aussi. L'un contre l'autre, lui, elle et cela  pour laisser passer une lumière qui illumine la dure réalité  nettement, comme une évidence tranchante.

PG



Informations pratiques :

Fondation Maeght
06570 Saint-Paul, France.
Tél 33 (0)4 93 32 81 63

La Fondation Maeght est ouverte tous les jours de 10h à 19h.


voir aussi :  http://www.fondation-maeght.com/
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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 07:29

du 28 juin au 28 septembre 2008

Château des Adhémar - Centre d’art contemporain




On avait beaucoup aimé les facéties du Gentil Garçon l'an dernier, à la même époque au Château des Adhémar,  centre d’art contemporain de Montélimar. L'artiste invité a habité le Château durant l'été 2008 est John Armleder, l'un des premiers a affirmé que c'est le spectateur qui fait l'oeuvre. Peut-être bien, mais ici comme toujours, Armleder entre dans le jeu et propose au titre de l'art une transformation du lieu.



"Le travail de John M Armleder (1948, Genève) est polymorphe, il n’est pas identifiable à un médium, une procédure, un style formel, un univers plastique ou esthétique. Il se déploie sous de multiples apparences, se répète ou se métamorphose, sans jamais se développer autrement qu’au gré des circonstances. Si le hasard lui est d’un constant secours, c’est peut-être que toute son entreprise vise à minimiser son effort, la part qu’il prend à la mise en œuvre. La figure d’artiste qu’incarne Armleder serait celle d’un hyper-actif désœuvré, d’un producteur distrait, d’un minutieux désinvolte, d’un ingénieur des approximations, d’un génie de l’indécis."



Il s'est installé. Il a meublé les deux salles superposées du logis seigneurial de huit groupes de néons, blancs et de couleurs, regroupés de manière aléatoire. Le dépouillement de l'installation, la luminosité des sculptures, révèlent un lieu qui se souvient de son histoire, hésite sur son attribution, puis renonce au lourd manteau du souvenir. Comme par inadvertance, le Château des Adhémar prend la bonne distance avec son passé de place forte, de prison. L'oeuvre dans une grande sérénité se confond à l'édifice, le transfigure. Magicien ou enchanteur, John Armleder l'a métamorphosé, lui a donné sa nouvelle identité.

L'exposition de Montélimar, organisée en partenariat avec la galerie Eric Linard est donc bien plus qu' une simple occasion offerte à  l'artiste de montrer la juxtaposition de plusieurs pièces fluorescentes, dans un même lieu. John Armleder dans une sorte de "Sésame ouvre toi" transforme le Château des Adhémars en une citadelle heureuse. L’artiste présente également dans la loggia, une série de dessins d'oeuvres.

 

C.P.

 

Informations pratiques :

Château des Adhémar – centre d’art contemporain
24 rue du château
26200 Montélimar
tel 04 75 00 62 30

Ouvert tous les jours de 9h30 à 12h et de 14h à 18h


voir aussi  : http://www.ville-montelimar.com

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