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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 20:00

du 27 novembre 2009 au  28 février 2010

Musée des Beaux-Arts - Rouen



Genevieve Asse


L'exposition du Musée des Beaux Arts de Rouen repose sur des choix clairement arrêtés avec l'artiste. Les oeuvres les plus ambitieuses, formats gigantesques et solutions radicales, apparaissent comme une série de manifestes.

Très rares sont les peintres qui en France ont poursuivi, à travers le XXe siècle, la voie de la peinture pure, sans protocole ni deuxième degré. Avec ambition, sincérité et une détermination inébranlable, Geneviève Asse a élaboré un langage abstrait qui n'appartient qu'à elle. La technique indéchiffrable de ses toiles presque monochromes entraîne le spectateur dans un véritable état de contemplation.


L'exposition insiste sur les grandes oeuvres « blanches » qui ont marqué la sortie de la figuration dès les années 1950. Elles entraînent dans une coulée de lumière les derniers vestiges de paysages et de natures mortes. La surface d'abord animée par facettes, laissent place progressivement à un champ pictural étrange, entre énergie vibrante et calme absolu.


À la sensualité de la matière, aux évocations irrépressibles des éléments naturels et des atmosphères marines s'opposent la pureté irréelle des surfaces et la rigueur des coupures horizontales ou verticales. Au fil des tableaux, on assiste au processus d'élaboration  par l'artiste de sa propre couleur, ce bleu riche d'esprit. Car la poésie est la compagne permanente de l'artiste . Elle a rendu sur ses toiles de magnifiques hommages à Samuel Beckett ou à Victor Ségalen, à qui elle a dédié les sept immenses Stèles peintes entre 1992 et 1999. Celles-ci clôturant l'espace de l'exposition pour mieux l'ouvrir.

 

Geneviève Asse


Informations pratiques :

Musées de la ville de Rouen
Esplanade Marcel Duchamp
76000 Rouen
 +33 (0)2 35 15 43 23
musees@rouen.fr


Une quantité  de propositions autour de l'exposition, 
voir aussi : le site du Musée des Beaux-Arts

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 19:00


Panorama de la sculpture contemporaine

du 16 octobre 2009 au 24 mai 2010

Musée de l'Hospice Saint-Roch  - Issoudun






Pablo REINOSO

Le Musée de l'Hospice Saint-Roch présente, à l'occasion des vingt ans de la commande publique le Puits-fontaine ou la Maison de l'Est, demeure nº17, bronze installé dans la cour centrale du musée, une exposition du sculpteur Etienne-Martin à partir de mars 2009. En parallèle et en complément à cette exposition consacrée aux Demeures, le musée propose à travers une sélection d'oeuvres, un Panorama de la sculpture de la seconde moitié du XXe siècle.


Avec Isabelle Waldberg, Agam, Jésus-Rafael Soto, les différentes tendances historiques auxquelles ont participé César, Bernar Venet, Bertrand Lavier, la variété des pratiques et des matériaux de François Montchatre à Daniel Pommereulle, Françoise Vergier ou Pablo Reinoso,  l'exposition procure un aperçu des recherches qui ont animé la sculpture contemporaine, de 1947 à 2005. Les tendances actuelles sont également bien représentées avec Jacques Julien, Jean-Michel Othoniel, Pierrick Sorin, Xavier Veilhan.  Des oeuvres de Peter Briggs,  Samuel Buri, Christine Crozat , Jean-Marc Bustamante se placent face aux objets des collections dans les salles de l'ancien hospice. De la même manière les artistes,  Vincent Barré, Richard Fauguet, Nicolas Hérubel permettent des rapprochements avec les collections spécifiques du musée. 


Le "Panorama de la sculpture contemporaine" du Musée de l'Hospice Saint-Roch participe de la manifestation Tilt, Oeuvres du Centre national des arts plastiques en Région Centre. Cette exposition "monumentale" joue du rapprochement d'oeuvres d'Etienne-Martin avec des sculptures de 23 artistes contemporains dont certains sont déjà présents dans les collections du Musée.



Etienne Martin






Etienne Martin Issoudun
Informations pratiques :

Musée de l'hospice Saint-Roch
Rue de l'hospice Saint-Roch - BP150
36100 Issoudun
Tél : 02 54 21 01 76

photos : (1) La chaise de Pablo Reinoso, (2) Etienne Martin Demeures,  (3) Etienne Martin, Terrasses de la terre et de l'air 



voir aussi : www.musees.regioncentre.fr

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 17:09

Du 20 novembre 2009 au 28 février 2010


Les Abattoirs - Toulouse




Miquel Barcelo




"Barceló avant Barceló, 1973-1982"
présente une sélection d’œuvres originales et pour la plupart méconnues : des productions antérieures à la reconnaissance internationale de l’artiste lors de sa participation à la Documenta de Kassel en 1982. Nombre d’entre elles proviennent de la collection personnelle de Miquel Barceló, mais également d’institutions publiques et privées espagnoles et françaises ou, encore, de collections particulières. Sont ainsi révélées plus de cent œuvres inédites qui construisent, façonnent et dessinent les traits fondamentaux d’une trajectoire artistique exceptionnelle.


L’exposition insiste sur cette phase expérimentale et fertile de la recherche du jeune artiste qui ose affronter le contexte international pour inventer et positionner les axes essentiels de l’œuvre à venir : engouement pour la matière et les effets de sa transformation, questionnement de la peinture et du pictural, de la représentation et d’une iconographie liée à son environnement immédiat… Peintures, dessins, estampes, poésie visuelle, installations ou illustrations de livres témoignent de l’immense intérêt de Miquel Barceló pour la diversité des langages plastiques.


Divisée en six sections thématiques, Bestiaire, Vanités, Poésie expérimentale, Livres, Portraits et autoportraits, Eléments du paysage, l’exposition fait une large place à l’art conceptuel, à la poésie visuelle, à la figuration expressionniste ou encore à l’abstraction de la matière : autant de preuves de la vitalité, de la curiosité et de l’enthousiasme de Miquel Barceló qui dévoile ici la part substantielle de ce qu’il développera plus tard dans son œuvre majeur.


A Toulouse, l’exposition se complète et s’enrichit de quelques œuvres postérieures à la décennie qui constitue le cœur du projet des Abattoirs. Elles témoignent de l’aboutissement des recherches et des propositions plastiques qui s’amorcent alors dans ce que l’on pourrait qualifier de véritable phase expérimentale.

Alain Mousseigne






Miquel Barcelo

1. Bestiaire
La fascination de Miquel Barceló pour le monde animal est si forte qu'elle imprègne l'ensemble de sa carrière artistique. Le contexte animalier proposé par l'artiste dans une première série datant de 1974, devait évoluer en une véritable parade de monstres, aux limites de la tératologie, comme dans les dessins de 1981 ou les estampes de 1982.

 




 Miquel Barcelo

2. Livres
La fascination de Miquel Barceló pour la lecture et le monde des livres fut le thème central de son œuvre durant les années 80. L'exposition présente les origines de cet intérêt qui débute par la réalisation d’une série d'objets : livres peints, d’après des répertoires téléphoniques, des manuels scolaires, des cahiers, ... 





 Miquel Barcelo

3. Portraits et autoportraits
Dès les débuts de sa carrière, Barceló manifeste son intérêt pour le portrait et l'autoportrait, pour l'autoréférence entre narcissisme et brutalité.






Miquel Barcelo


4. Vanités
La réflexion sur le passage du temps nourrit l'un des thèmes majeurs de la peinture de Barceló. Cette interrogation sur la vie, au-delà de la mort, génère une vaste iconographie et des formes linguistiques variées. Ce jeu des états de la matière actualise et active en quelque sorte un thème classique de l'histoire de l'art, la "nature morte" qui continue à vivre au-delà de sa fin : "still life". Dernière incarnation de Valdes Leal.

 

Miquel Barcelo
5. Poésie expérimentale
Entre 1975 et 1978, Barceló partage l'attrait de nombreux artistes pour la poésie expérimentale ou visuelle. Il y explore deux courants : le premier se penchant sur les jeux de la combinaison du texte et de l'image, ou de la lettre et de la forme, le second, lié à la poétique de l'objet, sa collecte et sa mise en boîte.


6. Éléments du paysage
Ce chapitre met en valeur l'importance du paysage et de la nature, dans l’oeuvre de Miquel Barceló. Le paysage peut être traité par le biais de triptyques, de diptyques ou de toiles libres dans lesquels Barceló utilise des éléments naturels tels que des pigments, et, en particulier, une matière liquéfiée qui provoque des grumeaux et des surfaces craquelées (cf. image haut).


Parallèlement, un choix d'oeuvres des artistes espagnols.
A l'occasion de l'exposition Barceló avant Barceló, les Abattoirs présentent également un choix d'oeuvre des artistes espagnols de leurs collections. Ceux, glorieux, d'une génération antérieure aux années soixante-dix (Picasso, Millares, Saura, Tapiés, Clavé, Arroyo.) et ceux là même qui émergent au même moment que Miquel Barceló sur la scène artistique nationale, puis internationale à partir de 1980 (Campano, Broto, Llimos, Sicilia, Garcia Sevilla, Delgado, Plensa, Solano, Casamada, Zush, ...)




Informations pratiques :


les Abattoirs
76 allées Charles-de-Fitte
31300 Toulouse

05 62 48 58 00 (accueil)
05 34 51 10 60 (serveur vocal)

Ouvert de 10h à 18h les mercredis, jeudis et vendredis.
Ouvert de 11h à 19h les samedis et dimanches.



voir aussi : le site de Miquel Barceló, un cahier d'images de Miquel Barcelo dans notre dossier Liber amoris

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 14:25

Susan BoyleSusie la simple
d'Alonso Llorente


Plus de 300 millions de fans ont visionné la prestation de Susan Boyle sur Internet. Puis, 3 millions de disques vendus en un tournemain pour la chanteuse écossaise. Sa première biographie est éditée à Lauzanne. La voici !


Susie Simple est un livre passionnant à plus d’un titre. C’est au premier abord un livre «de genre», une biographie de célébrité, dont il remplit pleinement les prérequis : solide documentation, enquête sur les lieux de l’action, narration simple, choix de photographies.

Mais la nature du sujet – on aura compris qu’il s’agit de Susan Boyle – donne au projet une dimension particulière. Si «la voix d’ange» est aujourd’hui mondialement célèbre, ce n’est pas en tant que «personnalité» du show business, mais en tant que «phénomène». Et c’est bien à propos du phénomène que l’encre a coulé à travers le monde, que ce soit avec un naïf enthousiasme pour un supposé retour à l’authenticité ou avec des cyniques analyses des rouages du monde du spectacle. Mais qui racontera simplement son histoire?

Il fallait une voix originale pour raconter la vie de Susan Boyle. Alonso Llorente , qui a consacré sa vie à la lutte anarchiste, trouve ici un surprenant sujet de méditation apparemment totalement opposés à ses préoccupations. A la manière de Flaubert, racontant dans «Un cœur simple» la vie sans événements de la servante Félicité, Llorente s’attache à l’histoire d’un personnage issu d’une classe modeste, dont le destin semble formaté par la classe dominante : chez Flaubert la bourgeoisie provinciale et ici, par le show biz mondialisé avec ses représentants les plus pitoyables et les plus imbus de leur pouvoir: les jurys de télé-crochets.

Raconter Susan, la fille «que les gens trouvent un peu bizarre», qui n’a jamais été embrassée et qui vit avec son chat dans une banlieue même pas vraiment sordide. Raconter ses frères, ses parents et l’église où elle chante tous les dimanches. Et cette obsession : convaincre le monde que son amour pour le chant ne sera pas un amour sans retour. En racontant la vie de «Susie Simple», Alonso Llorente rend à Susan Boyle un destin par la littérature.



Susan Boyle





Susan Boyle



Suzan Boyle

Susie la simple
Alonso Llorente
Coll. Varia
Editions Art&Fiction, 2009
978-2-940377-26-8 
14.5 € (+ 3€ de frais de port) commander


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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 10:25

Faire face
peintures


du 19 novembre au 2 janvier 2010


Galerie Marie Vitoux - Paris 4e

Christophe Miralles


Christophe Miralles. Présence et absence.

Étrange présence d'un visage qui s'efface, d'un regard qui questionne. Dans les tableaux de Christophe Miralles, bouches et oreilles se ferment et la grande douleur se dissout dans l'étendue dense et palpable du silence. Solitaires ou en couples, toujours immobiles, ses personnages sont lestés du poids de l'absence. Et leurs corps  ploient légèrement, se penchent à peine, déséquilibrés par des sentiments contradictoires auxquels jamais ils ne se dérobent. Bien au contraire, ils les vivent intensément jusqu'à offrir un visage sans visage à un monde qui ignore la pitié et la bienveillance.

Pourtant, la peinture de Christophe Miralles n'a pas cette qualité d'épouvantable consolation que l'écrivain  Stig Dagerman attribuait à la page blanche. Un sourire improbable flotte dans le grand bain des figures non identifiables. Une humanité sourd de ces inconnus qui tournent leur face vers un destin qu'ils acceptent. La peur s'éloigne, "la vie cherche sa souveraineté". "Faire face" est à voir jusqu'au 2 janvier à la galerie Marie Vitoux à Paris.

Catherine Plassart


Christophe Miralles





Christophe Miralles





Christophe Miralles






informations pratiques :

Galerie Marie Vitoux
Marais - 3, rue d'Ormesson 75004 Paris


voir aussi : www.galeriepierremarievitoux.com



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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 11:08

Du 16 octobre 2009 au 10 janvier 2010


Musée d'Art moderne de la ville de Paris-ARC





Martin Kippenberger





Deadline : Unis au-delà de la mort.

Ils sont et ne sont pas à leur dernière courbe du temps. Ils se savent mortels et échangent leur expérience contre leur oeuvre finale.

 Il faut savoir que cette exposition du Musée national d'art moderne réunit plusieurs générations d'artistes du 20ème siècle. Des peintres : Hans Hartung, Gilles Aillaud, W. de Kooning, Joan Mitchell, les "environnements" et sculptures de James Lee Byars,  installations de Chen Zhen, des tableaux de la nouvelle figuration allemande de Martin Kippenberger ou de Immendorff, des vidéos et des "constructions de Absalon (1964-1993),  photos de Félix Gonzalez-Torres, de Robert Mapplethorpe et de Hannah Villiger.

 Leur art est une lutte avec l'existence discordante, la vieillesse pour les uns, la maladie pour d'autres et ils en font une harmonie, une unité. Ils font coïncider le haut et le bas. Cela existe par delà le néant, on peut l'énoncer dans une simple parole.

Simple chemin, mais inébranlable, venu à être au moment opportun et nécessaire.
PG
 

Willem de Kooning


[No title], 1988. Huile sur toile © 2009 The Willem de Kooning Foundation/ADAGP, Paris




Jörg Immendorff

Ohne Titel, 2006. Huile sur toile © Estate Jörg Immendorff/Galerie Michael Werner, New York, Berlin et Cologne numérisation Farbanalyse, Cologne



Gilles Aillaud


Vol de mouettes, ciel orange, 2001. Huile sur toile © Adagp, Paris 2009
Photo : Courtesy Galerie de France, Paris/ Patrick Müller




James Lee Byars



The Death of James Lee Byars,1994-2000. Reconstitution, feuilles d'or, cinq diamant articficiels posés sur un piédestal. Photo : © Courtesy Galerie Marie-Puck Broodthaers, Bruxelles/droits réservés. James Lee Byars © The Estate of James Lee Byars/Galerie Michael Werner, New York, Berlin et Cologne







DEADLINE propose un regard sur une sélection d’artistes disparus au cours des vingt dernières années, choisis en fonction de la manière dont ils ont intégré dans leurs derniers travaux la conscience de la mort, l’urgence de l’oeuvre à achever et le dépassement de soi. Certaines pièces exposées semblent non seulement testamentaires, mais aussi visionnaires, d’une grande audace et souvent émouvantes. Outre qu’elles se présentent comme la marque d’une mort annoncée, les oeuvres – qu’il s’agisse de peintures, de photographies, d’installations, de sculptures, de vidéos – cherchent à produire la synthèse d’une vie avec une intensité qui atteint parfois à une plénitude, l’expression possible d’une vérité, comme un dernier mot ou un dernier geste qui expliquerait tout.




Chen ZhenInformations pratiques :

Musée d’Art moderne de la ville de Paris - ARC
11, Avenue du président Wilson
75 116 Paris

Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h - Fermeture le lundi
Visites commentées de l’exposition.

Accès :
Métro : Alma-Marceau ou Iéna
RER : Pont-de-l’Alma (ligne C)
Bus : 32-42-63-72-80-92


Photos : (haut)  Ohne Titel(aus der Serie “das Floß der Medusa”), 1996. Huile sur toile © Estate Martin Kippenberger/Galerie Gisela Capitain, Cologne, (bas) Crystal Landscape of Inner Body, 2000. Cristal, fer, vitre. Détail © Adagp, Paris 2009 Photo : Courtesy Galleria Continua, San Gimignano/Pékin/Le Moulin/GAM Torino-Maurizio Elia





voir aussi : http://www.parismusees.com/deadline/

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 09:38
Catherine Plassart




APT Collection.

Le troc est pratiqué depuis toujours par les artistes. L'idée originale d'APT (Artist Pension Trust) est de leur proposer d'échanger des oeuvres contre une pension pour leurs vieux jours. En effet la majorité des artistes misent sur l'avenir, espérant que leur cote émerge, il leur est difficile de prévoir et de cotiser pour une retraite.

Le principe ici est simple. Sur une période de vingt ans, chaque artiste sélectionné échange vingt de ses oeuvres contre sa retraite. L'âge de sa retraite atteint, l'artiste sera payé pour moitié sur le fruit de ses ventes et pour moitié sur le fruit de la vente des oeuvres de tous les autres artistes. Le risque est ainsi mutualisé entre les 250 artistes regroupés dans chaque fonds.

Il s'agit d'abord d'une opération financière pour l'entrepreneur Moti Shniberg et les autres investisseurs d'APT mais de fait ils introduisent un facteur innovant dans le marché de l'art.. Car APT qui a ouvert des fonds locaux à New-York, Los Angeles, Londres et bientôt Berlin organisent des expositions et assurent la promotion des artistes choisis. Le modèle inspirera-t-il des entrepreneurs français ?

Catherine Plassart


photos : (1) Xaviera Simmons African Grape 2005, (2) Carrie Moyer Affiche 6 (Avenger) 2002, (3) Matt Connors Horizon 2004

voir aussi : La Feuillée du 25 novembre 2009




Catherine Plassart 

Catherine Plassart - contact@artpointfrance.org

Les éditos de La Feuillée

 

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 15:00

Madagascar. Photographies.

du 27 novembre au  29 décembre 2009

IMAGINECERAMIC - Saint-Quentin la Poterie (30)







 "Je réponds ordinairement à ce qui me demande raison de mes voyages : que je sais bien ce que je fuis mais non pas ce que je cherche."Michel de Montaigne Essais.




Vivian Estevenin. Balades madecasses.

Vivian Estevenin est photographe. En 2001, il entreprend son troisième voyage à Madagascar avec le projet de documenter l'île et d'en rapporter les matériaux d'un livre. Avec son  appareil argentique, il prend des centaines de clichés, enregistrant la vie et les paysages. L'ensemble est d'abord un reportage social. Vivian Estevenin s'est attardé sur les enfants, les femmes, le petit peuple des ouvriers, des paysans, des pêcheurs. Mais sensible à la beauté des lieux  qui lui sont devenus familiers et à une faune qui elle, reste insolite  à ses yeux d'européen, il fixe sur la pellicule les paysages et les animaux. Ceux-ci sont le sujet de photographies qui décrivent les grandes étapes du voyage et évoquent l'importance que revêt le déplacement dans l'espace. 


Rentré de son périple qui l'a conduit d'Antanarivo à Bélo-sur-mer en passant par  Antsirabé, Miandrivazo et  Tsatsana,  il possède un gigantesque album de photographies et quantité de notes prises au jour le jour. Ce journal à la fois descriptif et bourré de sensations viendra légender les belles images de Madagascar. Le matériau du livre est rassemblé,  sa maquette conçue et réalisée. Cet album reste à paraître pourtant. Les textes quand à eux ont été publiés sous le titre    Balades madecasses aux éditions  Do Bentzinger. L'exposition dans l'espace galerie d'Imagineceramic à Saint-Quentin la Poterie, du 27 novembre au 29 décembre 2009,  réunira une trentaine de photographies de Madagascar et présentera la maquette de l'album.

Catherine Plassart













" En fin d'après-midi, je loue un "spécial" et fais une virée au lac Tritriva. Pas terrible! par contre le paysage tout en dessous est magnifique. Hélas! la lumière n'est pas fameuse, alors, j'attends. Une heure, deux heures... les gosses vendant leur camelote m'ont abandonné. Je prie pour qu'un coup de soleil survienne. Immobile, concentré, j'invoque la divinité qui, oh! miracle, accède à la supplique... Cela fera une de mes meilleures images de Madagascar." V. Estevenin







Plus d'images ICI



Jean-Luc Garcin
Informations pratiques :

Vernissage, signature
Petit déjeuner le dimanche 29 novembre à partir de 9h30

En parallèle
exposition Jean-Luc Garcin, céramiques
12 au 29 décembre 2009

IMAGINECERAMIC
371 route d'Uzès F-30700
Saint-Quentin la Poterie
33(0)4 66 22 58 70 - 
imagine-ceramic@imagine-ceramic.com



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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 11:30




jusqu'au 30 janvier 2010


Musée de Gap ()





Joël Desbouiges





Chaud, chaud,  les champignons !

Avec la complicité de Jean Pierre Verheggen pour les textes, Joël Desbouiges vient de réaliser un livre sous forme de coffret. Dans ce dernier on trouve deux ensembles  "Phallus et Morilles, quatorze tentatives érotico-culinaires" et Mycorama, vingt-huit champignons comestibles". Ce dernier comporte vingt-huit planches de champignons comestibles qui font appel à un parti pris plastique tout en respectant l'identité des champignons alors que l premier réunit des textes en forme de recettes érotiques accompagnées de dessins gouachés.

Si l'auteur et l'artiste partagent une chaste passion commune pour les champignons, leur connivence concerne aussi un certain rapport érotique à la femme. Leurs quatre mains, le parfum épicé des sporophores, la saveur aphrodisiaque de certains d'entre eux et une bonne dose d'humour produisent un beau chahut de scènes lascives en écrit et en images. Ici la femme est "sexy" et le champignon belliqueusement sensuel.  Jean Pierre Verheggen et Joël Desbouiges grâce à cet ouvrage, peuvent répondre à une petite faim de champignon comme  à une grosse envie de sensualité champêtre. Avis aux amateurs : on peut se procurer l'ouvrage en  tirage courant ou en tirage de tête.


Pour l'heure et jusqu'à mi janvier , la totalité des planches du livre est exposée au Musée de GAP , partenaire de cette édition. Puis suivra en février, toujours au Musée de Gap, une exposition de photos de Joël Desbouiges. Enfin, dores et déjà, une rétrospective des recherches 2000-2010 de l'artiste est annoncée pour l'été 2011.


Catherine Plassart



Joël Desbouiges  

Coulemelles farcies,
Chapeau votre cul, Madame, chapeau !
Qu’est-ce qu’il est frais,
qu’est-ce qu’il est beau ainsi déguenillé !
Laissez-moi m’élever à sa hauteur.
Laissez-moi l’ombrager de mon parasol pelucheux,
le protéger de toute autre chaleur,
être son protecteur, son chevalier bagué !
Laissez-moi de simple lépiote devenir son pote à tout jamais !
Laissez-moi lui parler en toute sérénité,
de cul à cuticule comme d’autres de volve à vulve
et voile déchiré !
Laissez-moi être avec lui de tu à toi,
à cul et à chemise quoi !
Laissez-moi lui dire -Je vous en prie ! –
je vais te le me cocher,
te me le farcir !
quelques gouttes de cette encre rosacée
qui les démange.

Joël Desbouiges


Joël Desbouiges

L'ouvrage :



Phallus et MorillesPhallus et Morilles.
Quatorze tentatives érotico-culinaires
illustrées par
Jean-Pierre Verheggen et Joël Desbouiges
Quatorze poèmes. Quatorze dessins érotiques.

Mycorama
Recueil de vingt-huit planches peintes par Joël Desbouiges
constitue une suite à l’ouvrage Phallus et Morilles,
le tout publié conjointement et encarté dans un étui commun.
Editions Artgo nov. 2009

Tirage de tête à 35 exemplaires.  Avec sept planches originales sur papier calque dont un manuscrit, placés sous emboîtage de luxe. Edition originale, en souscription jusqu'au 15 janvier.

voir l'ouvrage 



 Informations pratiques :


Musée museum départemental des Hautes Alpes
05000 Gap


voir aussi : la vitrine de Joël Desbouiges dans Art Point France, le site personnel de l'artiste

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 08:55

The lost forest - Suite Paris


du 27 novembre 2009 au 9 janvier 2010


Galerie Thierry Marchand -  Paris 7e

 


Ilias Selfati



"Donc le poète est vraiment voleur de feu.
Il est chargé de l’humanité, des animaux même ; il devra faire sentir, palper, écouter ses inventions. Si ce qu’il rapporte de là-bas a forme, il donne forme ; si c’est informe, il donne de l’informe."

Rimbaud Lettre à Paul Demeny, 15 mai 1871



L'animal en chemin

La forêt est obscure, un rayon de soleil tombe sur la bête. La lumière est si dense qu'elle efface les couleurs, révélant une forme aux contours précis, simple et élégante. L'animal, cerf, biche, scarabée ou papillon, poudré des éclats du luminescent possède la grâce de l'origine. Il a parcouru le long chemin qui vient de la nuit des temps. Peint avec force et délicatesse par Selfati, il nous procure le vertige que l'on connaît au bord d'une figure archétypale ressurgie du passé le plus lointain.

L'animal ainsi sublimé, nous tend un  miroir et nous initie.  Mais en donnant la même importance à l'animal peint ou dessiné qu'au vide qui l'entoure,  Selfati nous tient à distance d'un humanisme anthropocentrique qui  réduirait  le monde à  sa notion d'environnement . En l'absence de l'évocation de leur milieu naturel,  cervidés,  insectes,  invertébrés , dans leur grand dépouillement mettent en cause la subjectivité humaine. Ils nous révèlent l'essence de l'animal sauvage, un animal qui échappe au besoin d'appropriation de l'homme.

Et c'est ce qui le rend beau et sans doute ce qui le met en danger. C'est pourquoi, tel le poète, le peintre est ce voleur de feu qui place  une émotion dans la courbe tendre et fragile d'une patte, dans celle plus robuste et tendue d'une échine ou encore dans celle massive et harmonieuse d'une croupe. Car dans cette oeuvre, si l'image immémoriale préexiste, elle est enrichie par la merveilleuse expérience familière de l'animal "nature" couronnée des riches émotions : la peur, la tendresse, l'étonnement.

Rien d'extraordinaire ici, rien de fabuleux non plus, la juste expression de la vulnérabilité. Chacun de ces animaux est  né pour mourir. Il n'est ni ange, ni démon. Son existence est fragile et précaire. Mais  l'image intime qu'il nous offre dans un contexte objectivement de plus en plus menaçant pour lui  est celle d'une idéalité. C'est cela  "The lost forest" de Selfati, une parole de poète, un témoignage  plastique précieux en faveur de la bio-diversité  afin de préserver dans leur être et dans leur forme les témoins vulnérables et solidaires de notre humanité.

Catherine Plassart




Ilias Selfati





Ilias Selfati





Ilias Selfati





Ilias Selfati

informations pratiques :

Galerie Thierry Marchand
7, rue de Bourgogne - 75007 Paris

du mardi au samedi de 11h à 19h

"The lost forest - Suite Paris" à la galerie Thierry Marchand à Paris est le second volet de l'exposition "The lost forest/ La Forêt perdue" qui s'est tenue au printemps à la Galerie Shart à Casablanca (Maroc). Notre article ICI

photos : "The lost forest" d'Ilias Selfati (1) Sans Titre tech. mixte sur velours 30 x 40 cm , (2) (3) (4) Sans Titre tech. mixte sur velours 30 x 30 cm (5) Sans Titre tech. mixte sur velours 20 x 24 cm copyright  Pascal Bouclier




voir aussi  : le site d'Ilias Selfati


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