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30 juin 2005 4 30 /06 /juin /2005 00:00
 Klee festif

 Il y avait chez lui ce goût de l'enfance.


Enfance de l'homme : l'Afrique


Enfance de l'art : les dessins d'enfant, l'art primitif.


Ce goût des commencements et ce sens de la fin .


L'harmonie, le rythme, la mesure, le poursuivaient.


C'était aussi un musicien accompli.


Un lecteur, un écrivain.


La couleur l'habitait et le sens du dessin.


Il croyait en l'unité du cosmos et inventa l'art moderne avec ses amis du "Cavalier bleu", Kandinsky en tête.


Orientaliste ? peut-être.


Mais Franz Marc, August Macke, Matisse et les "fauves" aussi dans une certaine mesure.


A notre avis, il faut plutôt le rapprocher de Picasso qui ne s'est pas trompé et le considérait comme "le maître du petit format". Klee déconstruit l'espace de la représentation pour ouvrir sur autre chose : le monde du désir. Un cosmos rêvé.


Klee romantique?


Klee solitaire?


Klee ennemi de tous les académismes, de tous les intégrismes!


Klee esthète oui, mais aussi moraliste, car aimant la vie et la couleur.


Klee "artiste dégénéré", selon le mot des nazis?


Comme Picasso, il s'est battu contre la mise au pas de l'art qui préfigure celle de l'existence.


Si l'Afrique lui parle c'est à cause de sa lumière, ses couleurs et ses formes.


Klee le contraire du sérieux dans l'art.


L'esprit intempestif d'un danseur possédé par le désir de jouer.


Klee festif, Klee dionysiaque et antinihiliste, pour l'éternité.


Pierre Givodan

Chroniques intempestives

copyright Art Point France

 
voir aussi : le site personnel de Pierre Givodan
 
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29 juin 2005 3 29 /06 /juin /2005 00:00
Paul Klee à Berne

Le nouveau Centre Paul Klee de Berne

Le nouveau Centre Paul Klee de Berne, bâtiment spectaculaire en forme d'onde de l'architecte italien Renzo Piano, abritera la plus grande collection des oeuvres du peintre abstrait , 4000 pièces, un auditorium et une section de recherche.


Pourquoi à Berne ?

La ville de Berne où Paul Klee émigra en 1933 estime avoir une dette envers l'artiste. Il y est mort le 29 juin 1940 alors que sa demande de naturalisation n'avait toujours pas été examinée.

 




Nous avons presque tous une image de Klee en nous 

Paul Klee

Pour Paul Klee, ce n'est pas nous qui regardons les tableaux, mais « les tableaux [qui] nous regardent ».






Paul Klee  Nous avons tous retenu de lui au moins une phrase ou deux :


 « L'art ne rend pas le visible, il rend visible. »

« écrire et dessiner sont identiques en leur fond »

« le chemin qui mène à la forme est plus important que le but ».

Merci Paul Klee, merci Berne






voir aussi
  :  le site du Centre Paul Klee à Berne



 
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28 juin 2005 2 28 /06 /juin /2005 00:00

Gérard Fromanger a réalisé l'affiche du festival de jazz 2005 du Fort Napoléon  à la Seyne sur mer

Il expose dans la galerie du Fort, La tête d'obsidienne, trois séries de tableaux : "Le palais de la Découverte - 1983", "Trente instantanés - 1984", "Batailles 1995".

 

 

"Trente instantanés - 1984"

"un tableau en trente, trente tableaux en un" Serge July

 

Cette exposition est en réalité, un des volets d'une grande rétrospective consacrée au travail de Gérard Fromanger par le centre d'art contemporain de La Seyne-sur-mer,  à la Villa Tamaris Pacha.

 
voir aussi : notre dossier  "jazz et peinture,..."
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28 juin 2005 2 28 /06 /juin /2005 00:00

 Effervescence
la sculpture anglaise dans les collections publiques françaises

du 02 juillet au 18 septembre 2005

Musée des Beaux Arts de la ville de Angers

 

Daniel Tremblay, Raven's Blues, 1982-83
200 x 300 x 50 cm, Copyright collection Frac Auvergne

Cette exposition met en relief la richesse et l'invention de la sculpture "anglaise" depuis la première exposition de Richard Long en France à la galerie Yvon Lambert en 1969 jusqu'à l'exposition Britannica en 1989 .

Les oeuvres de vingt-neuf artistes provenant des collections publiques françaises (musées, Centres d'art contemporain et FRAC) seront présentés à Angers. La variété des thèmes et des matériaux utilisée par ces artistes et l'exigence de leurs recherches intellectuelles témoignent de l'engagement d'une génération soucieuse de démarches singulières. Néanmoins, ils refusent de considérer la sculpture comme masse fixe au profit d'installations, de concepts, de performances, de détournement d'objets familiers. Ils ne travaillent plus seulement dans leur atelier, mais s'approprient de nouveaux espaces.

 
 voir aussi : Musée des Beaux Arts d'Angers
 
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27 juin 2005 1 27 /06 /juin /2005 00:00

 Ben Vautier

Sur 800m2, une rétrospective Ben , dans un nouvel espace "A cent mètres du bout du monde " à Perpignan du 24 juin au 25 septembre de 15h à 19h

 
   Les platanes sont toujours là

Ben tient sa chronique. Vous pouvez la lire sur son site personnel, vous pouvez  la recevoir par newsletter, vous pouvez  en trouver des extraits sur le site d'Art Point France.

Ben écrit bien. Souvent caustique, voire cynique, il a  parfois des admirations (pour les autres), pourtant des doutes (pour lui-même). Il a des obsessions (le sexe), des manies ( la défense de l'Occitanie), un amour fictionnel (Annie)... En deux mots, il est  affreux mais fin.

Ses chroniques réunies constituent un merveilleux journal, bourré de points de vue, de compte-rendus. Au delà de l'opinion, on peut y trouver la matière d'un état des lieux de l'art dans toutes ses dimensions et champs d'application.

 Ben raconte, c'est ce qui importe.

 " ...

JE RACONTE
Céret vernissage officiel de l'expo Matisse et Derain
L'exposé de Joséphine Matamoros est passionnant
Joséphine super adroite ne parle que d'art
Ensuite on a eu droit à une suite de discours
sur fond de guerre linguistique 
Bourquin - Frèche - Le Maire de la ville
Frèche on dirait un comédien à la retraite
Frèche n'aime pas les Catalans qui ne veulent pas de sa région
Mais fin stratège il joue les régionalistes anti-parisien
Le Préfet part sur la pointe des pieds
Frèche parle de la SEPTIMANIE
(voir mon analyse sur le site à débat sur l'Occitanie)
et dans ma news letter Occitanie
ouf on sort !

JE RACONTE
Céret les platanes sont toujours là
les maires passent les artistes passent
les musées passent
les platanes restent 

..."




Bibliographie :

Ben Manifeste d'Art Total
Ed. Jannink 1997
Texte inédit, sérigraphie originale et signée

voir l'ouvrage (achetez avec Art Point France)

 Vous pouvez l'entendre  http://www.ben-vautier.com/webradio/  et/ou le lire sur son  site personnel http://www.ben-vautier.com

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26 juin 2005 7 26 /06 /juin /2005 00:00
1905-2005

Cent ans après : Sartre et Gide, l'héritage hérétique 

 

 "Ce que j'aime en ma folie , c'est qu'elle m'a protégé, du premier jour, contre les séductions de "l'élite" : jamais je ne me suis cru l'heureux propriétaire d'un "talent"     : ma seule affaire était de me sauver - rien dans les mains, rien dans les poches - par le travail et la foi.

Du coup ma pure option ne m'élevait au-dessus de personne : sans équipement, sans outillage , je me suis mis tout entier à l'oeuvre pour me sauver tout entier."

Le salut par le travail et la foi... et l'oeuvre à faire. Supprimez Dieu et il reste la morale d'un homme "fait de tous les hommes", etc, et qui pourtant répond aux catégories fondatrices du protestantisme. Le salut par le travail et par la foi... et l'oeuvre à faire. C'est ainsi que se termine Les mots de Jean-Paul Sartre.

Et Gide encore : "On a écrit et dit bien des sottises contre l'individualisme, pour n'avoir pas compris ou voulu reconnaître que le triomphe de l'individu est dans le mot divin de l'Evangile : Qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui la donnera la rendra vraiment vivante."

Don de soi et renoncement à sa vie,

Triomphe de l'individu, etc.

Qu'ont en commun ces deux hommes, si ce n'est le fait d'être connus et reconnus comme écrivains français du XXème siècle. Eh bien, ce sont des solitaires qui ont hérité d'un certain rapport à la vie, à l'oeuvre et au(x) livre(s), minoritaire selon nous évidemment.

Esprits protestataires, à défaut d'être protestants, Sartre et Gide sont l'expression , malgré eux peut-être, d'une minorité française vieille de plusieurs siècles et de sa vision de la vie, l'oeuvre, les livres.

Résumons donc.

1)  La vie a une valeur en soi et se doit d'être respectée pour elle même. La vie en général ne doit pas être instrumentalisée. Elle est sa propre fin.

2) L'oeuvre a un  sens salvateur, car elle est le résultat du travail qui vise à un dépassement de soi.

3) Les livres sont le symbole de la vie de l'esprit. Et donc de la liberté.

Irréductibles hérétiques!

Libres, individualistes, mais tournés vers le monde.

Tels nous apparaissent à l'aurore de ce XXIème siècle les fantômes de Jean-Paul Sartre et de André Gide.

 

Pierre Givodan

Chroniques intempestives

copyright Art Point France

 
voir aussi : le site personnel de Pierre Givodan
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25 juin 2005 6 25 /06 /juin /2005 00:00

 

 Si toutes les entreprises...
 

Ne rêvons pas! Si 10% des entreprises achetaient une oeuvre d'art au lieu de payer l'impot, le marché de l'art serait dynamisé.

Ce qu'il faut  savoir absolument quand on est une entreprise, c'est que :

L'article 238 bis AB du Code Général des Impôts, instituant les règles de défiscalisation du marché de l'Art, laisse le choix à l'entreprise d'acheter une œuvre d'art au lieu de payer l'impôt.

A l'artiste de saisir l'opportunité  donnée à l'entreprise  par la loi , d'acheter une œuvre d'art contemporain.

 

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15 juin 2005 3 15 /06 /juin /2005 00:00

 Ma vie blanche et noire

 
 Pierre Givodan
 

Ma vie blanche et noire est un recueil de 101 chansons  toutes écrites en 2004 qui cherche un éditeur. L’auteur au son des tambours africains ou de la guitare de Jimy  prend la route du  retour vers les années 70.  Blues , nécessairement blues , la musique des mots, la couleur des images ! Les chemins se croisent, s’en vont ailleurs, ne vont nulle  part ...  “D’chez soi, il n’y a pas” . Mais ,  la mélancolie, il n’y a pas que ça.  “S’éprendr’ de nouvelles impressions - Désir immense, étincelant”. La pulsion , le rythme secouent la vie et le corps. Des mythes plein la tête pour aujourd’hui, Pierre Givodan nous mène sur le chemin des étoiles. voir

 

 extrait :

 

Le monde est mûr

 

Aimer très fort

Créer la joie

Jouer sa vie

Vivre sa mort

« Là où le danger croît

croît aussi ce qui sauve »

Là où la musique donne

sonne aussi c’que tu vois

Rien n’est écrit là haut

Tout est à faire ici

Lie ta vie à un fil

Chant’ donc le Rock n’ roll

Aime ton sort

Sortez dehors

Criez au monde

qu’vous n’êtes pas mort

Quand t’écris ta musique

Tu nages dans les nuages

Là où les oiseaux chantent

Où les filles sont pas sages.

Prends en charg’ ta mémoire

Bats-toi pour c’ que tu crois

N’aie pas peur des corbeaux

Vole au d’ssus des idiots

Aimer le Rock

Créer le son

Hurler sans honte

A mort la mort

Déchiffr’ le livr’ en toi

Tapiss’ la terr’ de fleurs

Pense à Andy Warhol

Color’ le monde en rose

Et n’aie pas peur

Du ridicule

Le monde est mûr

pour le bonheur.

 

Pierre Givodan
 

Peintre, amateur d'art contemporain et de jazz, Pierre Givodan a écrit de nombreux articles critiques, il est l'auteur des chroniques intempestives sur ce blog . Depuis 20 ans, il écrit également de la poésie.

voir aussi : la peinture  de Pierre Givodan

 

Lire aussi : son essai d'esthétique Épiphanie ou agonie de l'art, c'est selon

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13 juin 2005 1 13 /06 /juin /2005 00:00

 La distinction entre un art iconologique et un art idolâtrique n'est pas toujours immédiatement perceptible. C'est pourquoi là encore, le temps est un facteur déterminant.

 

L'art n'a qu'un objet, c'est la vie qui porte l'amour et la mort en elle. L'oubli de l'existence dans l'art conduit à un art de la diversion.

 

J'appelle art de la diversion toute entreprise spectaculaire dont l'objectif est de camoufler l'être du monde au profit d'un moi narcissique (celui de l'artiste et d'une image du monde superficielle).

 

Il est ainsi évident que le problème des limites de l'art rejoint celui des limites accordées à l'existence. Il en va dans la création artistique comme partout d'une philosophie et d'un choix de valeurs.

 

Contre les esthétiques du progrès et de la mort de la peinture, nous avons donc choisi celle de sa pérennité et de son intempestivité. L'art du peintre favorise la méditation, le repli, l'intériorisation. La peinture fonde encore la distance et en imitant la marche de la conscience dans son appréhension du monde affirme l'oeuvre contre l'image, l'icône contre l'idole, la profondeur contre la surface, la singularisation contre le procédé. Telle est la leçon que nous apporte la peinture de Alfredo Echazarreta.

 

Pierre Givodan

Chroniques intempestives

copyright Art Point France

 

voir aussi : Alfredo Etchazarreta, ses peintures, ses gravures, son parcours,  le site personnel de Pierre Givodan

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8 juin 2005 3 08 /06 /juin /2005 00:00

 Bernard Lacombe

La malle de Pessoa huile sur toile Bernard Lacombe

 Le peintre Bernard Lacombe fait partie du petit nombre de ceux qui savent que les livres sans la structure stricte de la bibliothèque se perdent et se dispersent comme des âmes en peine.

Tel un bibliophile solitaire, un archéologue du savoir, il se promène dans les grandes et vieilles bibliothèques d'Europe. Gérard-Georges Lemaire, écrivain, traducteur, éditeur, l'ami de toujours l'accompagne.

 voir aussi : La  présentation des peintures de Bernard Lacombe, Gérard-Georges Lemaire (nos pages bio-bibliographique), Liber amoris (notre dossier)
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