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25 juillet 2007 3 25 /07 /juillet /2007 01:20

 

Beautiful People

(et la blessure secrète)

 
 

Le FRAC Nord-Pas de Calais a collaboré avec le CRAC Alsace pour une première présentation de l’exposition "Beautiful People (et la blessure secrète)" du 13 juin au 26 août 2007. Le commissariat a été confié à Miquel Bardagil, critique d’art et commissaire espagnol qui a choisi dans les collections du FRAC Nord-Pas de Calais des oeuvres   qui invitent à méditer sur la beauté, la séduction et la force d’attraction des images en lien avec leur faculté à nous dévoiler des aspects de l’intimité de l’individu.

 

Les artistes : Ben, Christophe Boulanger, Christian Boltanski, Victor Burgin, Claude Closky, Berlinde De Bruyckere, Jeroen De Rijke, Willem De Rooij, Jan Fabre, Hans Peter Feldmann, Jenny Gage, Jack Goldstein, Sarah Jones, Jiri Kolár, Josef Koudelka, Ken Lum, Urs Lüthi, Paul McCarthy, Annette Messager, Duane Michals, Raymond Pettibon, Lisa May Post, L.A Raeven, Gerhard Rühm, Marc Trivier, Jan Vercruysse, Hannah Villigerura.

 

du 13 juin au 26 août 2007 - CRAC d'Alsace - Altkirch (68)

 

Après cette exposition estivale, le CRAC d'Alsace présente 2 jeunes artistes français actifs sur les scènes nationale et européenne du 23 septembre au 23 décembre 2007


Julien Berthier & Stéphane Thidet




Julien Berthier et Stéphane Thidet exposent pour la première fois de façon personnelle dans un centre d’art. L’exposition regroupe pièces anciennes et oeuvres nouvelles, la plupart spécialement conçues pour l’occasion. À la fois personnelle et commune, elle souhaite créer des échos et des rebonds mais aussi des écarts et des glissades entre les oeuvres. Alors que Julien Berthier travaille l’absurde et malmène l’utopie sociale avec humour et parfois ironie, Stéphane Thidet construit des fictions mélancoliques, mystérieuses et désertées.


Pratiquant tour à tour le dessin, la photographie, la vidéo, la sculpture ou l’installation, ils se retrouvent autour de leur intérêt commun pour la ‘dissection’ et la réinterprétation d’objets du réel, qu’ils transforment en objets non identifiés, hybrides ou improbables.


Les deux artistes investiront séparément les espaces d’exposition du CRAC Alsace avec des installations qui prennent en compte, voire modifient le lieu où elles prennent place C’est le cas notamment de Revolution Light de Julien Berthier ou de Planche de Stéphane Thidet.


Deux projets les réunissent : le cabinet de curiosité / laboratoire pour faux savants qui investit la plus grande des salles du centre et une oeuvre commune, intitulée Chapelle, énigmatique et sensationnelle, qui occupe le plafond d’une des salles du premier étage.

 


Présentation du centre d’art :  Implanté à Altkirch depuis 1989, le centre rhénan d’art contemporain est installé depuis 1992 dans les locaux de l’ancien lycée Jean Jacques Henner, mis à disposition par la commune. Situé à quelques kilomètres de la Suisse et de l’Allemagne, il est un lieu de recherche et d’expérimentation. Grâce à l’accueil d’artistes en résidence, des cycles d’expositions temporaires et itinérantes, des évènements et des activités pédagogiques, le centre se définit comme une institution de la région qui s’engage en faveur des tendances les plus novatrices de la création actuelle.

 

Informations pratiques :

CRAC Alsace
18 rue du château
68130 ALTKIRCH
03 89 08 82 59


ouvert : du mardi au vendredi de 10h à 18h
Le week-end de 14h30 à 19h
Entrée et visite guidée gratuites


Accès : de Mulhouse ou Bâle : prendre direction Altkirch, en arrivant à Altkirch prendre direction centre ville Mairie, continuer tout droit et passer devant l’Église, prendre à gauche puis la 1ère à droite direction « Parking 30 places »

 
voir aussi : le site du CRAC Alsace
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22 juillet 2007 7 22 /07 /juillet /2007 01:00
 

Le syndrome de Broadway

Bas Jan Ader / Olivier Babin / Nicolas Boone / Nicolas Guiot /
Michael Hakimi / Thomas Hirschhorn / Severine Hubard /
Bertrand Lavier / Thomas Leon / Ingrid Luche / Mathieu Mercier /
Nicolas Nemain / Aisling O’Beirn/ Frédéric Pradeau / Lili Reynaud
Dewar / Wolf Von Kries / Raphaël Zarka

 
 
 

À Manhattan, en 1942, Mondrian s'émerveille devant une ville érigée selon des lignes géométriques semblables à celles dont il usait pour représenter la nature dans ses tableaux. Héritier de toute une branche d'art formaliste, de Fra Angelico à Richard Serra, qui construit rigoureusement, règle des ensembles et équilibre des propositions, Mondrian invente avec le mouvement artistique De Stijl, mais surtout à travers son chef d’oeuvre Broadway Boogie Woogie l'utopie d'un « art total », où la forme se conjuguerait idéalement avec l'esprit de son temps, dans une correspondance parfaite avec d'autres domaines de pensée tels que l'architecture, le design, la musique, l'esthétique…et la vie.


On the road to a new neo plasticism est une série de photographies de 1971 de Bas Jan Ader, posant sur une route de campagne de sorte que son image forme une composition acceptable selon les règles du De Stijl. Réinsufflant une pointe d’humour à la rigidité des formes modernistes par une utilisation burlesque du corps, Bas Jan Ader, par l'ironie, réinvestit une avant-garde et son projet utopique - et en pointe les limites.


À son instar, nombres d'oeuvres contemporaines utilisent plus ou moins ouvertement des règles de composition strictes issues de l'esthétique de la modernité. De Stijl ne fait pas exception à cette règle et sa « formule magique » de composition appartient désormais autant à l'art qu'au marketing, pour le plus grand bonheur des entrepreneurs de ces deux catégories.


Dès lors, comment réconcilier avant-garde et pur design ? Le sérieux utopique d'un Mondrian et le second degré d'un Bas Jan Ader sont-ils compatibles ? Comment cohabitent leurs héritiers respectifs en ce début de XXIe siècle ? Au fil de l’exposition Le Syndrome de Broadway se profile alors l'existence d'un équilibre ténu mais possible entre radicalité des formes et corruptibilité des intentions, et vice versa.

 

 

 du 1er juillet au 16 septembre 2007 - Parc Saint Léger - Pougues-les-Eaux (58)

 


Présentation du Centre d’art : créé en 1990, l’Association Nivernaise pour l’Art Contemporain s’est établie en 1992 dans le Parc Saint Léger, principal site de l’ancienne station thermale de Pougues-les-Eaux, et propriété départementale. Depuis 1998, le Parc Saint Léger a développé un important programme d’expositions et a renforcé son action auprès des artistes par les résidences et les productions d’oeuvres. L’action du Centre d’art s’inscrit aujourd’hui sur l’ensemble du territoire départemental à travers des partenariats avec les structures culturelles, les établissements scolaires, les associations.

 

Informations pratiques :


Parc Saint Léger – Centre d’art contemporain
avenue Conti – (F) 58320 Pougues-les-Eaux
Tél : +33 (0)3 86 90 96 60
Fax : +33 (0)3 86 90 96 61

ouvert du mardi au dimanche de 14h à 19h

Parc Saint Léger – Centre d’art contemporainavenue Conti – (F) 58320 Pougues-les-EauxTél : +33 (0)3 86 90 96 60Fax : +33 (0)3 86 90 96 61ouvert du mardi au dimanche de 14h à 19h

entrée libre.


Le Centre d’art est situé à 10 km au nord de Nevers, à deux heures de Paris.


calendrier  :
- A l’occasion du vernissage samedi 30 juin, tournage/performance dirigé par Nicolas Boone, artiste suivi d’une discussion avec Marta Dziewanzka, philosophe. La journée se terminera par une rencontre avec les commissaires de l’exposition, Le Comissariat.
- Mardi 17 Juillet : à 22h : programmations de vidéos en plein air ( une sélection de films par Caroline Soyez-Petithomme)
- Driving dans le parc le samedi 21 juillet à 22h
- Samedi 1 er septembre à 22h programmations de vidéos en plein air ( une sélection de films par Keren Detton .

 

Le Commissariat est une structure de production d'expositions d'art contemporain fondée par quatre artistes/commissaires : Fayçal Baghriche, Matthieu Clainchard, Dorothée Dupuis et Vincent Ganivet

 
voir aussi : le site du Parc Saint Léger
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18 juillet 2007 3 18 /07 /juillet /2007 01:45

 

 

Marx Camille Chaimowicz
Summer’s Song...

 
 

La recherche de la beauté n'est jamais étrangère aux expositions de Marc-Camille Chaimowicz, qui se présentent comme des mises en situations temporaires d'éléments aux statuts multiples, théâtralisés sur un fond de motifs ornementaux. Photographies, peintures, vidéos, meubles et objets reviennent d'une exposition à l'autre pour se jouer dans des sortes de scènes d'intérieurs, où des présences - fleurs coupées, mouvement d'un pendule, oiseaux - déséquilibrent la stabilité de ces décors, pour créer une forme d'illusion de vie.

 


L'instabilité est un motif récurrent de cette oeuvre complexe : des éléments mobiliers semblent figés dans leurs chutes ; les papiers peints se livrent comme à travers le souvenir de leurs motifs un peu fanés. Il y a de nombreuses ambiguïtés dans cette oeuvre : celle, assez commune, d'une distinction qui n'a jamais été clairement établie, entre arts et arts appliqués. Marc-Camille Chaimowicz développe fréquemment ses projets en collaboration avec les artisans et leurs savoir-faire, et avec un intérêt pour les répertoires de motifs propres à ces domaines, intérêt qui est tout aussi marqué pour l'histoire de l'art.

 


Marqueterie, tapisserie, tissus, papiers peints, verre ou céramique sont autant de techniques et de matières que l'on retrouve dans l'univers de Chaimowicz. Les oeuvres en résultant sont des hybrides qui portent à la fois l'histoire de leurs champs propres, et une absence de conformité à leurs canons.

 

du 08 juillet au 28 octobre 2007 - Centre d’art contemporain la Synagogue - Delme (57)

 


Présentation du centre d’art :  Le centre d’art contemporain de Delme a la particularité d’être localisé dans une ancienne Synagogue, construite à la fin du XIXème siècle dans un style orientalisant, dynamitée durant la seconde guerre mondiale puis reconstruite selon des lignes plus austères. Depuis 1993, le centre d’art place l’art et les artistes au coeur de son activité, en privilégiant la production d’oeuvres : les artistes sont invités à développer des projets spécifiques pour la Synagogue. Au-delà de la simple invitation à exposer, il s’agit de développer une activité de recherche, où l’artiste confronte sa pratique à ce lieu singulier. Ainsi, depuis 1993, de nombreux artistes ont petit à petit construit l’identité de ce lieu, en même temps qu’ils en ont établi la notoriété. Parmi ces artistes, on peut citer Daniel Buren, Muntadas, Ann-Veronica Janssens, Marthe Wéry, Jean-Marc Bustamante, François Morellet, Tadashi Kawamata, Simone Decker, et plus récemment Stéphane Dafflon, Delphine Coindet, Dan Walsh, Jugnet et Clairet, Jeppe Hein, Peter Downsbrough.

 

Informations pratiques :

Centre d’art contemporain la Synagogue de Delme
33 rue poincaré
57590 Delme
tél 03 87 01 43 42


mercredi-samedi: 14h-18h & dimanche: 11h-18h,

Entrée Libre


Accès depuis Metz (1/2h) : D955, ancienne route de Strasbourg
Accès depuis Nancy (1/2h) : N74 direction Château-Salins puis D955 vers Metz
Accès depuis Paris (1h15) : TGV Arrêt Gare de Lorraine (Louvigny) à 15 min de Delme

 
voir aussi : le site de la Synagogue de Delme
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9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 11:59

 "Rétrospective Norman Dilworth"

 

du 08 juillet au 30 septembre

 

Musée Matisse - Le Cateau Cambrésis (59)

 
 


L’abstraction géométrique contemporaine avec Norman Dilworth

Le musée Matisse du Cateau Cambrésis poursuit sa programmation d’art contemporain  consacrée à l’abstraction géométrique contemporaine avec Norman  Dilworth, artiste anglais qui obtient ainsi une première rétrospective de son travail en France.

 

Le parcours de l’exposition conçu en étroite collaboration avec l’artiste permet de rencontrer les oeuvres mais aussi  d'approcher un cheminement, de faire connaissance d'une démarche créatrice spécifique.

 

Présentation de dessins, documents, projets, maquettes... pour une part et de sculptures monumentales dont quatre spécialement réalisées pour l'exposition qui confirme la dimension ludique du monde de Norman Dilworth.


.
60 oeuvres au total seront présentées du 08 juillet au 30 septembre au Musée Matisse du Cateau Cambrésis.

 

informations pratiques :

Musée départemental Matisse,

Palais Fénelon, 59360 Le Cateau-Cambrésis,

T. 33 (0)3 27 84 64 50 museematisse@cg59.fr

 
voir aussi : le site du Musée Matisse
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1 juin 2007 5 01 /06 /juin /2007 12:13

Gerhard RichterL'homme peintre

 

«... ne pas avoir de sujet , ne pas calculer , mais développer, faire naître ." (Notes, 1985)

 

Telle est l’ambition de Gérhard Richter, peintre Allemand qui capte le réel plus vite que son ombre.

 

Des oeuvres tour à tour inspirées de photographies issues de son quotidien, "peintures photographiques" donc qui concurrencent l'image issue de la chambre noire.

 

Mais aussi en parallèle et sans doute plus sérieusement un travail de longue haleine qui se dégage de l'abstraction à partir d'un espace non figuratif.

 

Une fidélité enfin : dépasser la question du sujet- prétexte et donner à la peinture sa nécéssité propre.

 

Et un présupposé ultime sans doute : la vie n'a pas plus de sens que ça.

 

Sauf qu'il y a les oeuvres, le "Musée Imaginaire" comme aurait dit Malraux.

PG

 

Exposition " De Gérhard Richter à Markus Sixay" , années 1970 à 2000, LAAC à Dunkerque du 28 juin au 28 octobre 2007.

 

informations pratiques :

 

Fragmente einer Geschichte/Particules d'Histoire,

de Gerhard Richter à Markus Sixay
Artistes allemands des années 1970 - 2000


Au LAAC, 28 juin - 28 octobre 2007 (1500 m² d'exposition)


Vernissage le 28 juin à 18h30

Exposition réalisée à partir des collections du Frac Nord/Pas-de-Calais, du LAAC, du musée de Krefeld - ville jumelée avec Dunkerque (avec un principe d'aller-retour entre ces collections possédant certaines similitudes) et complétée par les collections du SMAK de Gand (Musée d'Art Contemporain de la ville). Cette exposition présentera un panorama de trente ans de création allemande en s'arrêtant plus particulièrement sur l'une de ses figures emblématiques, Gerhard Richter ou sur des courants comme la photographie objective, en s'ouvrant à la jeune création.

Artistes : Bernd et Hilla Becher, Hanne Darboven, Helmut Dorner, Gunther Förg, Isa Genzken, Tue Greenfort, Joachim Grommek, Anton Henning, Georg Herold, Stefen Kern, Martin Kippenberger, Imi Knoebel, Thomas Locher, Bernd Lohaus, Ulrich Meister, Helmut Middendorf, Reinhard Mucha, Carsten Nicolai, Penck, Sigmar Polke, Gerhard Richter, Thomas Ruff, Rainer Ruthenbeck, Thomas Schütte, Markus Sixay, Andreas Slominski, Thomas Strüth, Rosemarie Trockel, Jan Voss...

 

voir aussi : le site personnel de Gerhard Richter

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5 mai 2007 6 05 /05 /mai /2007 06:10

Basserode, Denis Castellas, Patrick Corillon, Koen De Decker, Dominique Ghesquière, Philippe de Gobert, Philippe Ramette, Allen Ruppersberg, Reiner Ruthenbeck, Katrin Sigurdardottir

 

du 12 mai au 26 août 2007

 

à l'Hôtel Dieu de Louhans (71)

 

La municipalité de Louhans a convié le Fonds régional d'art contemporain de Bourgogne à concevoir une exposition des œuvres de sa collection à l’Hôtel Dieu, afin de porter durant l’été un nouveau regard sur cet édifice méconnu du patrimoine hospitalier de Bourgogne. Les visiteurs découvriront la présence discrète des œuvres d’aujourd’hui parmi le patrimoine des lieux, invitant chacun à nourrir sa visite d’autant de récits imaginaires sur la vie oubliée de cet ancien hôpital.

 
Basserode Partition,  • 1996• 109 x 18,2 x 150 cm Philippe Ramette Balcon,  • 1996• 149 x 109 cm Philippe de Gobert Alice,  • 2004• 158 x 122 cm
 

Fragments d’un temps oublié


Dans les salles restées intactes depuis la fermeture du lieu en 1977, les œuvres contemporaines renouent avec ses anciennes fonctions, font échos à la mémoire de ses modes de vies et de soins aujourd’hui oubliés. Tels des fragments d’histoires, les œuvres sollicitent l’imaginaire du visiteur de l’Hôtel Dieu. Placées de manière très discrètes, elles font ressurgir pour celui qui y prête attention les heures anciennes de cette société : la vie quotidienne des sœurs hospitalières (Philippe De Gobert, Basserode, Dominique Ghesquière), l’architecture des salles (Koen de Decker), le recueillement des offices (Katrin Sigurdardottir), les séjours des hommes (Philippe Ramette, Allen Ruppersberg) et des femmes soignées (Patrick Corillon, Reiner Ruthenbeck, Denis Castellas). Les œuvres contemporaines proposent de renouer avec ces lieux oubliés, le temps de l’exposition, à travers des fictions empreintes de nostalgie et de poésie.

 

Dans l’ancien réfectoire des sœurs, les œuvres de Basserode et Philippe De Gobert évoquent la vie quotidienne de femmes qui vouaient leur existence au secours des autres. Nées de bonnes familles, et cultivées pour la plupart, elles apportaient avec elles leur mobilier et le réfectoire atteste d’un certain luxe auquel renvoie l’œuvre de Basserode Partition (1996).  

 

Au dessus de la cheminée, l’œuvre de Philippe De Gobert  Alice (2004) semble avoir arrêté le temps. Tel un miroir, et bien qu’en noir et blanc, l’œuvre semble refléter les murs du réfectoire et un rideau, comme agité par le vent, flotte devant la fenêtre.

 

Dans la cuisine la vie semble elle aussi suspendue tant les assiettes pourraient tout aussi bien venir d’être déballée par l’un des usagers du lieu. Or ces assiettes portent des marques profondes, comme si l’usage des couverts avait réussi à entamer en même temps que la matière, la raison même des assiettes, leur capacité à résister.Cette œuvre de Dominique Ghesquière est tout simplement intitulée Assiettes (2002).  

 
Koen De Decker The Chamber,  • 2004• MDF, lumière• Dimensions variables Allen Ruppersberg Siste Viator (la halte du voyageur),  • 1993

En quittant la cuisine, pour poursuivre la visite du lieu, on pénètre dans la seule salle rénovée. L’œuvre The Chamber (2004) de Koen De Decker plonge le spectateur dans le noir et l’invite à découvrir l’architecture du lieu en déplaçant les trois cubes placés dans le volume de la salle.

 

Dans les salles de soin, les hommes étaient séparés des femmes par des grilles pour la nuit, situation éventuellement propice à l’imaginaire amoureux évoqué par les œuvres de Denis Castellas et Patrick Corillon. Ce dernier a réalisé une série intitulée Pièges à ours (1995) dont La Lettre est exposée ici. Chez Cornillon un objet est à chaque fois mis en relation avec un texte qui lui donne un sens.

 

L’œuvre Sans titre (1992) de Denis Castellas pourrait évoquer le souvenir d’une union brisée, deux arcs de lumière réunis sommairement par un tissu noir en signe de deuil. « Bris-collage » est le mot par lequel Denis Castellas définit lui-même une œuvre toujours à la limite de l’effondrement et de l’effacement.

 

Presque au centre de la salle l’œuvre Tuch mit Spannrahmen (1976) de Reiner Ruthenbeck résonne de multiples échos avec le lieu et son histoire. Comme l’explique l’artiste lui-même à propos de son travail, « Un des thèmes essentiels en est la polarité, la dualité comme données universelles ou leur état de fusion ».

 
Patrick Corillon La lettre,  • 1995• 91 x 200 x 20 cm Denis Castellas Sans titre,  • 1992• 35 x 78 cm

Dans la salle des hommes, la Carte du monde (2002) de Dominique Ghesquière semble avoir été laissée là depuis peu. Pourtant, presque totalement effacée, elle pourrait aussi avoir été oubliée depuis longtemps.

 

Un peu plus loin, presque invisible, l’œuvre de Allen Ruppersberg est constituée de livres simplement posés sur une table. SISTE VIATOR (la halte du voyageur) a été réalisée en 1993. Ces vingt ouvrages forment un recueil d’histoires réelles ou fictives, en une sorte de monument. Ce n’est pas une sculpture comme c’est le cas habituellement, mais un monument fait de mots, de pensées, à travers le choix des livres eux-mêmes. Ce monument est dédié à un fait historique de la seconde guerre mondiale peu connu en France, la bataille d’Arnhem (17-26 septembre 1944) durant laquelle les armées anglaises, hollandaises, allemandes et polonaises se sont affrontées pour la prise des ponts entre Eindhoven et Arnhem, que les alliés n’ont finalement pas réussi à reprendre. Près de 8000 hommes ont été tués, faits prisonniers ou portés disparus, c’est pourquoi cette bataille a laissé une forte empreinte dans les mémoires. L’artiste a choisi des livres de chacun de ces pays pour constituer ce monument et, sur chaque ouvrage, un ex-libris en page de garde porte le nom d’un soldat tombé lors de cette bataille.

 

Au centre de la salle Balcon (1996) de Philippe Ramette  prolonge la portée existentielle des deux autres œuvres et donne une tonalité presque morale à cette salle, telle une vanité contemporaine. 

 

 informations pratiques :

Vernissage le vendredi 11 mai à 18h30

Visite enseignants : vendredi 11 mai 2007 à 17h30

Ouvert tous les jours
Visites guidées uniquement à 10h30 - 14h30 - 16h - 17h30
Tarifs : 4 euros par personne - 1.80 euros étudiants, chômeurs - gratuit pour les moins de 12 ans - 3 euros pour les groupes.


Hôtel Dieu
3 rue Capitaine Vic
71500 Louhans
tél. +06 61 96 04 68
culturelouhanschateaurenaud@yahoo.fr

Frac Bourgogne
49 rue de Longvic, 21000 Dijon
tél. + 33 [0]3 80 67 18 18 - fax. + 33 [0]3 80 66 33 29
e-mail : infos@frac-bourgogne.org

 
voir aussi : le site du Frac de Bourgogne,  le site de Patrick Corillon,
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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 07:33

du 21 avril au 3 juin 2007 

 

CRID'ART - Amneville-les-Thermes

 
Philippe Garel Rodolphe Mabille
 

"Autour de Philippe GAREL, de 1980 à 2005, à l'Ecole des Beaux-Arts de Rouen, de jeunes peintres se sont élevés spontanément pour revendiquer la pratique d'un art vieux comme 'homme, celui de figurer..."  Joseph Assouline dans "Cas d'école" 

 

L'exposition "Un cas d'ecole" qui réunit à CRIDART une libre compagnie de peintres autour de Philippe GAREL est organisée en collaboration avec la Galerie Daniel Duchoze. Sont présentées des oeuvres  de  Philippe GAREL,  Marc BOUTRAIS, Jean-Louis CLIVILLE,   Yves CRENN,       Louis GAGEZ,  Hervé HEUZE,  Marc LEMOINE,  Rodolphe MABILLE,  Gilles MARREY,    Sophie MORISSE,   Olivier PONCHUT

 

informations pratiques

CRID'ART   Amneville-les-thermes
Ouvert tous les jours de 13H30 à 19H00
00 33 (0)3.87.17.22.22 

 
voir aussi :  www.cridart.com,  www.cridart-detente.tv
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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 06:13

Du 20 au 23 avril 2007

 

Parc des expositions  -  Metz (57)

 
 

laurence Innocenti "gris" 2007

 

La foire européenne d’art contemporain Art Metz accueille près de 120 artistes : peintres, sculpteurs, photographes et artistes du multimedia.


Nouveauté 2007 : une animation se déroulera pendant toute la durée de la foire dans plusieurs cafés de la ville sur la thématique “Parlons d’art”.

La  7e édition d'Art Metz  met la photographie à l’honneur en accueillant  l’Américaine Alice Hargrave,  les français Gilles Coulon, Mat Jacob, Meyer, Philippe Lopparelli de l’agence “Tendance Floue” et Tadzio Pacquement.


La Corée, partenaire comme l'an dernier de la manifestation, sera représentée par onze créateurs, dont le peintre Park Kwang-Jin.

 

informations pratiques :

Parc des expositions de Metz
Rue de la Grange au Bois
BP 45059 - 57072 Metz Cedex 03
Tél. : + 33 (0) 3 87 55 66 00
Fax : +33 (0) 3 87 55 66 18 bus lignes 8 et 11 destination La Grange aux Bois

Renseignements : 03 87 60 28 88

 
voir aussi : pour les précédentes éditions de la manifestation le site d'Art Metz (non tenu à jour)
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8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 05:33

Sandrine Buessler
Emmanuel Gogneau
Raphaël Navarro
Maxime Vernier

 

Du 14 au 22 mars 2007

 

Ancien réfectoire, cité universitaire Canot. Besançon

 
 

Le papier est-il écrasé par la pierre ou l'englobe t-il ?
Dans cette faille s'engagent quatre artistes glissant de la fibre au minéral.

Vernissage le mardi 13 mars 2007, à 19 h.
Ouvert le mardi, mercredi et jeudi de 17 h à 20 h.

Du 14 au 22 mars 2007. 

Ancien réfectoire,
cité universitaire Canot.
73 quai veil picard 25000 Besançon

 

ENSUITE :

Soirée de Performances à partir de 20h
Avec notamment : Sang noir, Maxime Vernier, Frédéric Weigel ...

organisée par la LP meti

Aux "Passagers du Zinc", 5 rue de Vignier - Besançon

 

Association ENCASOÙ
Julien Cadoret, Frédéric Weigel, Kuniko Yasuda.
info: 06.31.37.14.14

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21 janvier 2007 7 21 /01 /janvier /2007 16:04

 l'impression d'un voyage, les artistes, les écrivains et la Grèce (1933-1968)

du 20 janvier au 22 avril 2007

Musée d'art moderne de Lille métropole

 

Pour de nombreuses raisons, qui relèvent à la fois de la tradition et de la modernité, l’univers de l’estampe et de l’image imprimée doit largement à la Grèce.

Dans les années trente, le visage et le mythe de la Grèce se régénèrent.  Les principaux artistes modernes (Braque, Hayter, Laurens, Le Corbusier, Masson, Matisse, Picasso, Springer, Zadkine…) défendent et maintiennent tout à la fois une certaine image de la Grèce, éclairée ou vivante, complexe et solaire à travers l’illustration de textes fondateurs ou de véritable manifeste sur l’art de vivre et de penser.


L’exposition articulera livres illustrés, estampes originales et dessins mais aussi incunables et manuscrits rares de la Bibliothèque Municipale de Lille.

 Ce « voyage en Grèce » sera envisagé selon trois axes pensés par Marguerite Yourcenar comme autant d’escales dans l’esprit de la Grèce. « Le poème des Origines » , le « Poème du destin » , le « Le Poème Politique » .


Les sections seront toutes accompagnées par des revues (L’Esprit Nouveau, les Cahiers d’art, Minotaure, Verve, Le Voyage en Grèce…) conçues comme un véritable « atelier » où s’élaborent autant l’esprit de la Grèce moderne que son imaginaire. Une importante documentation iconographique, photographique et littéraire sera également présentée dans leur relation avec l’estampe et l’image imprimée.


Ce projet s’inscrit dans la série des expositions Feuille à feuille – Estampe et images imprimées dans les musées du Nord-Pas de Calais coordonné par l’Association des Conservateurs des Musées du Nord Pas de Calais. Elle a été réalisée en collaboration avec la Bibliothèque municipale de Lille.

 

informations pratiques :

Musée d’art moderne Lille métropole
1, allée du musée
59650 Villeneuve d’Ascq
Tél. : +33(0)3 20 19 68 69

Médiathèque Jean Lévy - Bibliothèque municipale de Lille, 32 rue Edouard Delesalle.

 
voir aussi  : le site du musée
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