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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 12:44

du 8 mars au 19 avril 2008


Vernissage le 7 mars de 17h à 21h 
en présence de l'artiste 


L'H du Siège - Valenciennes (59)

 

lhdusiege.jpg

Sans Titre - huile sur toile – 130 x 195 cm - 2007  



Fabienne Gaston-Dreyfus peint sans protection. Dans ses tableaux les plus récents, plus de points fixes, plus de voie déjà équipée mais une traversée dans l’inconnu, qui invente ses trajets et son équilibre à mesure même que chaque toile se peint. Et pourtant ça tient. Et c’est là la grâce singulière de ce travail, que de tenir, c’est-à-dire de faire tableau, sans se fonder, pour cela, sur rien qui, d’ordinaire, garantisse l’équilibre de la toile. Ni point d’accroche, donc, ni même un usage, comme souvent chez les artistes que l’on dit abstraits, des bords du tableau comme une frontière solide sur laquelle s’appuyer. Chez ce peintre, au contraire, les bords sont poreux, ouverts à tout dehors, faisant de la toile le lieu par lequel des formes passent en y laissant quelques traces. Ainsi naît, chez celui qui regarde, cette idée de suspens : ici, des formes sont en suspension, saisies dans un équilibre provisoire, au sein d’un espace totalement ouvert. Un espace qui, loin de bloquer, laisse passer, un espace traversé. 


Il faut beaucoup de force pour abandonner ce qui vous protège. C’est ce chemin-là qu’a accompli l’artiste, vers la peinture. En route, elle s’est peu a peu désencombrée : de formes, de points d’accroches. Mais, tandis que s’opérait cette réduction, elle a su résister à la tentation de s’encombrer d’autre chose, pour garder, de là d’où elle vient, le plus précieux. Quand Fabienne Gaston-Dreyfus peint, ce n’est pas avec la mémoire occupée par l’histoire du tableau, mais comme quelqu’un qui a le souvenir du papier. Par souvenir, je veux dire sensation physique de cet espace que l’on travaille à plat, que nul châssis ne vient limiter, et qui boit la peinture autant qu’il la laisse glisser. Un espace où la peinture se tient, en équilibre précaire, sans protection.

(extraits du texte « Sans protection » de Pierre Wat qui accompagne la plaquette de l’exposition, février 2008)



informations pratiques :

Association Acte de Naissance / Galerie-Ateliers L'H du Siège 
15 rue de l'Hôpital de Siège / F - 59300 Valenciennes 
Tél : +33 (0)3 27 36 06 61 
email : hdusiege@free.fr 
 
 
du mercredi au samedi de 14h30 à 18h30 sauf les jours fériés 
Entrée libre 


voir aussi  : le site www.hdusiege.org 
 
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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 05:16

Céramiques et Dessins

Du 26 janvier au 2 mars 2008

Galerie Chantal BAMBERGER - Stasbourg 

  Daphné Corregan

« Mon travail porte les traces de mes origines américaines, de ma vie en France, de mes nombreux voyages à travers des pays à la recherche d’architectures, d’arts traditionnels et populaires, de motifs, couleurs, odeurs et pensées différents des notres. La présence de l’objet, sa référence à notre quotidien ou à une mémoire ancestrale et repérable et le dialogue entre les choses m’intéressent particulièrement. Les pièces sont réalisées à la plaque et colombin selon la tension ou la mollesse recherchées, cuites en raku, enfumées ou engobées de blanc. Le dessin est présent dans tout mon travail. » 

Toute l'élégance du travail de Daphné Corrégan consiste à lester ses pièces du poids de la mémoire, de la connaissance sans jamais les alourdir mais en leur procurant  une extériorité, une capacité à appeler le regard, à le retenir.  Les lignes sont fortes, les courbes tendres, les volumes pleins. A la fois familières et insolites, les formes dans leur simplicité sont un piège de douceur, un savant amalgame de réalité et d'utopie. Les couleurs subtiles ou éclatantes racontent la  quête d'une vie sereine, pleine d'émotions, de relations et mâtinée d'ironie.   L'oeuvre dialogue avec le monde, l'organise. L'univers de l'artiste,  tendre, rempli d'éclats et d'humour est un carrefour où se croisent les chemins du mouvement et de la réflexion, ceux du repos et de la  méditation.


Une sélection de pièces récentes et de dessins de Daphné Corrégan est à voir pour la première fois à Strasbourg à la galerie Bamberger   


Catherine Plassart





 Daphné Corregan




A l'occasion d'une précédente exposition monographique à la galerie Remarque, Daphné Corrégan a réalisé un livre d'artiste avec la poétesse Valérie Rouzeau. L'ouvrage Eden, deux, trois, émoi est au prix de150€. Il est diffusé par Art Point France, vous pouvez le commander ICI

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Eden, deux, trois, émoi
texte de Valérie Rouzeau,
oeuvre originale de Daphné Corregan
Composé en garamond corps 14 et imprimé en typographie . Tiré à 33 exemplaires, en accordéon sur Vélin d'Arches format 28 x 19 cm, numérotés de 1 à 33 contenant une oeuvre originale de Daphné Corregan. Signé au colophon par l'artiste et l'auteur. 

 

informations pratiques  :

Vernissage 26 et 27 janvier à partir de 16h

Galerie Bamberger
16, rue du 22 Novembre ( à l’étage) F – 67 000 – STRASBOURG
Tel : 03 88 22 54 48
Du mardi au samedi de 14h à 20h
galerie.chantalbamberger@wanadoo.fr

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18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 17:35



undefinedLes larmes de couleurs 


Les habitants d'Amiens ont reçu un bien beau cadeau de Noêl.  Le 14 décembre, devant le collège Arthur Rimbaud d'Amiens, est apparue une oeuvre monumentale de Jean-Michel Othoniel,  "Les larmes de couleurs" . Elle est directement inspirée du poème “Voyelles” d’Arthur Rimbaud.  Dans une sorte de grand aquarium transparent en poly-méthacrylate (de 2,6 m x 1,2 m) reposant sur quatre piliers (3,5 m), l'artiste a fait flotter sept symboles semblables à des gouttes d’eau en suspension, chacun d’eux en référence à une couleur de "voyelles".  Ils sont en verre soufflé comme ceux du “ Kiosque des Noctambules ”, installé à l’entrée du métro Palais-Royal, à Paris. 

Les larmes de couleurs, Jean-Michel Othoniel.
face au collège Arthur Rimbaud
Avenue de la Paix, Amiens.


voir aussi : www.amiens.fr

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28 décembre 2007 5 28 /12 /décembre /2007 07:31

du 11 janvier au 9 mars 2008 à l’Arsenal- Metz                


maxb-copie-1.jpgUne exposition des dernières œuvres de MaxB 

Avec environ  une quarantaine de toiles moyens et grands formats ainsi que des dessins et petits formats, l’exposition de l’Arsenal propose une vision des dernières créations de MaxB. Cet artiste prolifique qui en principe n'expose que dans son atelier avait accepté d’être l’invité d’honneur d’art metz, la Foire d’Art contemporain  de Metz en 2006.  Après un isolement de près de 25 ans, cette nouvelle exposition à Metz conduit MAXB sur le devant de la scène artistique.

Un film de Claire Bez : «  XB-MA ou le Musée Idéal de MaxB » tourné pendant  l‘été 2007 sera présenté au public et mis à la vente ainsi qu’une monographie de l’artiste : « Le goéland Vagabond ».

 

Informations  pratiques :
 
Arsenal,  Galerie d’exposition - 3, Avenue Ney - 57000 Metz
Tel : +33 (0)3 87 39 92 00 
Horaires : Mardi au samedi : 13h à 18h - Dimanche : 14h à 18h - Fermé au public le lundi et les jours fériés Entrée libre


voir aussi :  www.mairie-metz.fr/arsenal - www.artmetz.com

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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 16:06

Dessins – Photographies – Estampes

1 Décembre 2007 - 12 janvier 2008

Galerie Chantal Bamberger - Strasbourg (67)

&

Esquisses et photographies

du 7 décembre au 2 février 2008

Villa Beatrix Enea et Galerie Georges-Pompidou - Anglet (64)




Ernest Pignon-Ernest est né à Nice en 1942. Depuis 1966, il fait de la rue le lieu même d’un art éphémère qui en exalte la mémoire, les événements ou les mythes. Il a ainsi préfiguré nombre d’expériences artistiques sollicitant l’espace du dehors. 

 

« Les lieux sont mes matériaux essentiels, j’essaie d’en comprendre, d’en saisir à la fois tout ce qui s’y voit: l’espace, la lumière, les couleurs et, simultanément, tout ce qui ne se voit pas ou ne se voit plus: l’histoire, les souvenirs enfouis. A partir de cela, j’élabore des images, elles sont ainsi comme nées des lieux dans lesquels je vais les inscrire… Cette insertion vise à la fois à faire du lieu un «espace plastique» et à en travailler la mémoire, en révéler, perturber, exacerber la symbolique(…). Je ne fais pas des oeuvres en situation, j’essaie de faire oeuvre des situations. »

 

De la colle, du papier, de la sérigraphie, une image que le vent commence à décoller. Refus du luxe, du beau matériau et même des couleurs, refus de tout ce qui pourrait ouvrir l’oeuvre à la gloire et à la certitude. 

 

L’éphémère d’Ernest Pignon-Ernest n’est pas nihilisme, mais découverte du moment de la réception de l’image par le spectateur qui passe. « Changer la vie» disait Rimbaud; cela peut prendre un sens révolutionnaire, mais aussi et plutôt un sens poétique, cette poésie émigrant des livres et des musées pour métamorphoser l’espace commun. 

 

Ernest Pignon-Ernest intervient, depuis des années, sur les murs des villes avec des images (dessins au crayon, à l’encre, sérigraphies multipliées à des centaines d’exemplaires) collées de nuit en des lieux très précisément choisis. Evocation d’un moment historique précis, c’est par le lieu où elles sont collées que ces images prennent tout leur sens.



informations pratiques :

Galerie Chantal BAMBERGER
16 rue du 22 novembre
67000 STRASBOURG
03 88 22 54 48� � �� �06 10 26 12 52
galerie.chantalbamberger@wanadoo.fr



Villa Beatrix Enea et Galerie Georges-Pompidou 
Anglet (64)
du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h.
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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 17:08

  Un délicat désastre
 
Du 20 octobre 2007 au 18 février 2008  

desastre.jpg desastre-2.jpg nadaudmortes-tetes.jpg


 
Dessins et installations de Daniel Nadaud sont présentés au musée départemental Albert et Félicie Demard de Champlitte, en collaboration avec le Centre régional d'art contemporain de Franche-Comté.


Daniel Nadaud est connu pour son travail consistant à mettre en scène des objets et outils oubliés, qu’il fait revivre en les assemblant. L’artiste les collecte depuis toujours et entretient avec eux, comme malgré lui, un rapport affectif lié au souvenir omniprésent de la quincaillerie de son grand-père. 


L'artiste semble voir le monde avec les yeux grand ouvert d'un enfant à la fois lucide et candide. Petit devant ce qui l'entoure. Insassiable, boulimique dans son désir de le comprendre, de l'ordonner.



desastre-4.jpg


 





informations pratiques :

 
Musée d'Arts et Traditions Populaires
Château de Champlitte
Tél : 03 84 67 82 00 - Fax : 03 84 67 82 09
 
du 1er octobre au 31 mars : 
Ouvert de 14h à 17h.
Fermé les mardi, samedi matin et dimanche matin
ainsi que le 1er et 11 novembre et pendant les vacances de Noël.

Entrée gratuite. 

voir aussi : notre dossier Daniel Nadaud
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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 06:42
perray.jpgLa piste à néant.

On ne dira jamais assez les tristes effets engendrés par la logique hégélienne depuis bientôt deux siècles sur les esprits faibles et de bonne volonté. Ainsi  des installations de Régis Perray dont le balai, la pelle ou la serpillière constituent les outils. Si l'on en croit le maître de la dialectique historique en effet la somme de deux néants fait un être (voir la Science de la logique ). Obscure vérité insondable dont les dégâts politiques sont ce que l'on sait au XXème siècle. Il en va malheureusement aussi de même en art. Et la somme de deux balais mis bout à bout ne fait pas une oeuvre. Exit la conception politique de l'art. Exit le scandale qui ne fait jamais plus de bruit que la serpillière sur le sol. Dire la misère ne fait pas date. Ce qui fait l'oeuvre est justement la tentative de nommer le désespoir dans un langage esthétique.

Où est l'art, lorsque l'on prend la vie au mot sans jouer avec l'expérience, justement ?

L'art s'accomplit en dehors du monde, et sans attendre.

 

PG contact@pierregivodan.com

Production Frac-Franche-Comté " Le Balai et sa pelle "( bronze) de Régis Perray.

voir aussi : le site de Régis Perray le site du FRAC Franche Comté

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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 06:52

monory.jpgLoin des bavardages

 

Un rideau de pluie ralentissait ma progression dans la neige. J'avançais prudemment jusque devant le portail du jardin, puis je sonnais et l'on vint m'ouvrir.

Monory buvait un whisky tandis qu'une musique de jazz résonnait dans l'atelier.
- C'est votre apéritif habituel ? dis-je, en souriant
- Naturellement, me répondit-il en acquiesçant du chef.
- Alors, maître ajoutai-je, votre critique sociale, relève-t-elle du combat politique ?
- Je sentis ses poils se redresser sur sa peau...
- Bizarre, mais chaque fois que j'essaye de réfléchir on me refait le coup de l'officier des services spéciaux de la bonne conscience occidentale. Il y aurait trop de gens  à éclabousser... Le seul moyen dont je dispose c'est de plonger dans l'iconographie du film noir, ou du polar. Nous vivons une époque explosive, n'est-ce pas !

L'homme n'avait rien d'un pauvre diable. Mais il donnait le sentiment de vivre comme en exil. Prisonnier d'une vieille histoire.
- La richesse des uns engendrerait-elle la pauvreté morale, ou un monde sans compassion ? ajoutai-je.
- Nous sommes tous égaux devant la mort, même les militaires ricana-t-il.

Une heure plus tard je franchissais de nouveau la grille du jardin. Cet homme avait une mission, c'était  sûr. Et je me retrouvais sur la route sinistre à évoquer un souvenir déjà froid.

PG



Exposition "La Figuration narrative, les années 60 /70 " du 13 octobre au 12 décembre 2007, Musée de l'Hospice Comtesse, Lille. Avec des oeuvres de Monory, Aillaud, Erro, Arroyo, Télémaque, etc.



Bibliographie :

Jacques Monory 3'30''
Ed. Jannink 1993
Texte inédit, sérigraphie originale signée.
voir l'ouvrage (achetez avec Art Point France)
 

voir aussi"La Figuration narrative, les années 60 /70 ", l'exposition a son site et le site de Jacques Monory

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4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 12:49

Christophe MirallesMiralles - La mort au tournant

 

 

Je reconnaissais la voix d’un Espagnol, un copain. Je partageais avec lui quelque chose d’imprévu, une origine ( un  grand-père pour moi). Il déroulait sa peinture devant mes yeux. Il y avait un chant  profond, grave et clair. Rien de récité. Un travail de professionnel  sans grandiloquence. La plainte de ses sujets, bien que directe,  n’avait rien de désolant. Et c’était cela qui importait.


Les tableaux me causaient. Les compositions colorées, aux tons vifs  ou plus clandestins ne révélaient aucune forfanterie. Alors je lui dis :
-  Nous sommes bien de simples mortels, n’est-ce pas !
-  Il n’y a rien d’intellectuel dans ma peinture, mais juste de la  poésie, me répondit le peintre.
-  Soit, mais la tâche n’est pas facile à réaliser. Comment traduire cet exil, ce mystère ?
- Surtout ne pas être prétentieux, ajouta-t-il. Et se savoir faillible, sans supériorité de quelque ordre que ce soit.


Je restais là , un long moment à regarder le spectacle occulte.
- Ces portraits dévastés, comme dans un rêve interrompu… Nous  somnolons jusqu’au cercueil, ajoutai-je.
Il sursauta :
- On ne meurt pas ! Mais on passe une porte ! Car la vie est un songe qui peut parfois être sulfureux.


PG contact@pierregivodan.com

 
Christophe Miralles expose au Centre Mondial de la Paix des Libertés  et des Droits de l’Homme du 5 octobre au 20 décembre à Verdun au  Palais Episcopal  « Apparition ».
 
voir aussi : le site de Christophe Miralles
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5 septembre 2007 3 05 /09 /septembre /2007 07:12
du 15 septembre au 7 octobre 2007


ancienne Banque de France - Longwy (54)
 
vanites.jpg
 

Vanitas vanitatum omnia vanitas (vanité des vanités, tout est vanité) est une citation de l'Ecclésiaste. Le message est de méditer sur l'inutilité des plaisirs du monde face à la mort qui guette. 


Au Moyen-âge , c’est un élément essentiel à l’émergence de la nature morte en tant que genre. Dans les vanités, les objets représentés sont tous symboliques de la fragilité et de la brièveté de la vie, du temps qui passe, de la mort. 



Les quatre artistes, Anne-Marie Cutolo, Anna Depau, Fabien Claude, Jean-Luc Curabet, réunis par la galerie La louve et artzoom galerie nous rappellent eux aussi mais dans un langage sans détours, débarrassé de tout soucis de moralisation que  l'homme est soumis à la fuite du temps, à la mort. Leurs oeuvres récentes sont présentées du 15 septembre au 7 octobre 2007 à la Banque de France de Longwy

 
voir aussi : le site de la galerie la Louve, le site de artzoom galerie, notre dossier Fabien Claude, notre dossier Anne-Marie Cutolo
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