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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 14:25
Thème : Migrations

du 10 au 12 mai 2008

Saint-Malo (35)







"Où il sera question de la quête et des pièges de l’identité, de la ville Moloch et de la Ville lumière, de l’errance et de la demeure, des épopées fondatrices, des diasporas à travers les âges, de la perte et de la reconquête de soi, de la langue, aussi, et de son invention. De la langue, où toutes ces questions se retrouvent, portées à incandescence, et d’abord celle de la littérature. Ainsi : la langue nous détermine-t-elle, nous impose-t-elle au final ses valeurs quoi que nous fassions ? Dit-elle « l’âme d’un peuple », signe-t-elle son identité ? Est-il une « langue du maître » dont les opprimés devraient se libérer pour être ? Il se pourrait bien, au contraire qu’aucune langue, pour personne, ne soit pleinement sienne — et que ce soit pour cela que nous pouvons, par elle, communiquer avec les autres ? En sorte que l’enjeu, pour un écrivain serait moins de revendiquer une langue propre, que d’affirmer un style…" Michel Le Bris

Et comme chaque année, des rencontres, des expositions, des spectacles, des films, des signatures et des livres...  Voir le programme ICI


Ecouter Michel Le Bris sur France Culture ICI

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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 13:47
Le 1er Salon

Samedi 17 mai 2008
Dimanche 18 mai 2008

Centre Pompidou, Paris (4)




La nuit des musées est fixée au 17 mai pour cette année 2008, elle concerne quantité de lieux à Paris et en région. Pour la première année, à l’occasion de la journée de gratuité dans les musées, les éditeurs du Mai du livre d’art   proposent un salon au centre Pompidou et prolongent la manifestation jusqu’au dimanche. Dans un espace de 900 m2, tout au long du week-end, dédicaces  et rencontres avec  les auteurs et les artistes.



Samedi 17 mai de 11h à 24h
Dimanche 18 mai de 11h à 19h
75004 Paris, Centre Pompidou
Entrée libre

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 14:20

La lettre de rupture, Le tiroir aux secrets

par Jean-Paul Gavard-Perret


Sophie Calle, "Prenez soin de vous", Bibliothèque Nationale de France  Paris, du 26 mars au 15 juin 2008.






Si Sophie Calle crée tous ses artifices de dévoilement - et plus  particulièrement dans "prenez soin de vous" par une polyphonie vocale sur le thème de la séparation - ce n'est pas pour lever les masques. Ce n'est pas non plus pour démystifier le secret ou en montrer l'inanité, le trompe l'œil, pas plus que l'argutie méphistophélique de celui qui feint de ne pas tromper par l'intermédiaire d'une lettre de rupture à laquelle les "voix féminines" réunis par l'artiste réponde. A l'inverse, le dispositif mis en place est là pour le remythifier et montrer qu'il n'existe pas où nous croyons le cacher. Le secret de l'autre demeure où nous ne le comprenons pas. Il n'est pas dans des doubles-fonds mais en l'épaisseur de la surface des mots. Il ne surgit pas plus dans les expressions et les masques qui le figurent, l'imaginent, l'épinglent mais dans les figures "de rien" qui le mythifient - ce que tous les grands écrivains savent bien en usant de ce subterfuge que Duras a si bien su décoder.

Il n'est a priori pas de régions privilégiées pour ces mouvements de terrain, ces glissements de couches de matière et de sens. La société dénomme pourtant ces champs sous le terme "privés". Mais Sophie Calle a bien compris que celui qui retourne ce champ s'abrite dans l'écart. Pour sa part, si elle le repère, le cadre, elle met en représentation ou en scénarisation autant pour s'en amuser, que pour l'expliciter. L'artiste sait que l'altérité (et le secret qu'il suppose) ne s'explique pas en dix leçons ou en dix photographies. Elle sait aussi que la réifier c'est à coup sûr ne pas s'y risquer. C'est pourquoi - même si on ne l'a pas toujours compris - Sophie Calle exhibe les signes du secret non en grigri mais en colifichets pour s'en amuser et n'offrir au "mateur" que du leurre même s'il s'agit, ici, de tenter de disséquer, d'épuiser par ivers points de vue le sens des mots de la lettre de rupture.



L'artiste a souvent répété que "le secret est à personne". Nul ne peut le dire ou le montrer sans que, par la chaîne du discours iconographique ou scriptural, par l'appropriation de la représentation, il ne soit lié, retenu captif. La créatrice l'a splendidement illustré jadis dans "Hôtel" et aujourd'hui avec "prenez soin de vous". L'écart qu'indique la lettre de rupture à travers les réponses que d'autres femmes proposent en lieu et place de l'artiste devient comme la barre de paradigme prise en sandwich entre le signifiant et le signifié. L'artiste prouver que montrer le secret est impossible et qu'en conséquence on peut lui fait
dire bien de choses.

Elle sait aussi qu'il n'existe pas de sens à part, pas de vérité à part à chercher et à révéler. C'est là l'intelligence suprême et l'ironie (pléonasme ?) de sa quête. Pour elle toute identité de remplacement occulte le secret plus qu'il ne le découvre. Sauf, bien sûr, à imaginer une autre dimension à la vie (divine ou diabolique) où l'existence
commune basculerait dans un autre espace-temps. Mais Sophie Calle refuse ce tour de passe-passe ou ce transfert. Pour elle le secret ne délivre que des différences de point de vue, c'est pourquoi elle le sort de l'espace privé pour le livrer à l'espace public. Au "lit" de l'artiste partagé un temps avec des inconnus on glisse maintenant à des réponses tierces à propos d'un message intime qui débouche soudain dans la sphère
anonymat programmé.


La créatrice sait en effet que le secret est indicible. Pour elle l'indicible "ne se définit pas, il ne se montre pas". Le secret reste donc inappropriable, incompréhensible, invisible, indiscernable. Comme elle le précise ncore, il émerge "face émergée donc minime d'un iceberg, en énigme et en miroir", selon des "dissemblances déraisonnables et des révélations sans vraisemblance". Là où l'"à-part" prend place, où la pensée ne peut se dire que chantournée, elle propose en guise de réponse des sorte de "fictions poétiques". Celles-ci ne l'approchent qu'en en s'éloignant, en ne montrant que les restes, la négativité du secret, bref en affirmant non ce qu'il est mais ce qu'il n'est pas.



Selon Sophie Calle, le secret ne s'affiche jamais : on peut juste repérer sa trace, son lieu utopique réservés aux seules divagations. Mais, de plus, l'artiste l'en détourne du "sens supposé propre", et elle "conseille" de ne pas y trouver des scandales où se signifierait l'excès de sens qui signerait son dévoilement. Le trouble du secret que la lettre de rupture porte en elle est donc un pur fantasme. Seul, ce dernier passe à travers le texte même si le secret - en apparence - ne semble pas se refuser à la parole, se soustraire à l'espace.



Il sert à ce titre d'exutoire à toutes les impuissances d'être et de penser. Inversement la transparence lui convient mal : cible de la pensée tortionnaire et dogmatique de celui qui impose sa "lettre", sa disparition signe le triomphe du pouvoir que l'artiste refuse absolument. C'est pourquoi Sophie Calle estime que le secret éloigne du couple vérité/mensonge, force/impuissance, deux faces recto et verso d'une même logique ajustée au vrai, désajustée au faux. Pour l'artiste, le secret n'est ni focalisé sur la vérité, ni sur l'erreur mais sur la différence à introduire au cœur de la parole et dans la "puissance" de l'image l'évidence n'est elle aussi qu'un évidemment.


Sophie Calle ne cherche donc pas à dévoiler une vérité mais à creuser l'abîme qui nous en sépare - d'autant que pour elle l'être n'en possède pas puisque son critère n'est jamais la conformité entre la présentation et ce qu'il représente "au fond". Ce qui l'intéresse n'est donc pas l'adéquation mais le désaccord, l'incongruité, la discontinuité. Il ne s'agit pas pour autant d'une leçon d'humilité mais d'une multiplication du travail de creusement de l'écart du manifesté, du découvert par celle qui - ni prosélyte, ni témoin, ni avocat du secret - forge ce qu'elle nomme "son exercice de bêtise et d'incompréhension". En conséquence, il existe en cette nouvelle approche une part de risque qui n'est pas plus celui du repli, du retrait que de la vie hors normes. Ni d'ailleurs celui de la promotion et de l'invention avant-gardiste (maux dont on a taxé l'artiste) mais celui de choisir l'altérité pour unique référence et d'en faire exercice. Un tel travail est donc autant de destruction que de création. D'engagement aussi. Un engagement particulier qui ne donne d'autre certitude que le risque d'un pari excessif dans une manifestation publique qui n'a pas pour but d'expliquer les choses mais, comme l'écrit l'artiste, de les retourner.


 

Sur et hors de la toile : un regard sur l'art contemporain de Jean-Paul Gavard-Perret



Informations pratiques :

Mise en scène Daniel Buren

site Richelieu / Salle Labrouste

58 rue de Richelieu
75002 Paris
Tél : 33(0)1 53 79 59 59 (serveur vocal)


Lignes 3 (Bourse),1 et 7 (Palais-Royal), 7 et 14 (Pyramides)

Bus

20, 29, 39, 67, 74 , 85


du mardi au samedi de 10h à 19h et
le dimanche de 12h à 19h


voir aussi : le site de la BNF
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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 18:57

 Rencontre


Dimanche 13 avril 2008, 16 h


Librairie du Mémorial - Paris (4)




Tout commence la nuit…
d’Anne Rothschild,
accompagnée par Rachid Koraïchi
(éd. Al Manar, avril 2008)
voir l'ouvrage ICI


À l’origine, il y eut l’annonce à Abraham d’une postérité aussi vaste qu’un ciel étoilé. La promesse, répétée à trois reprises dans la Bible, les Évangiles et le Coran, n’a cessé d’être désavouée par un enchaînement de luttes fratricides, menées au nom d’une même vérité. Le poète convoque les acteurs du drame : y aurait-il dans cette scène un destin vouant les pères et les fils à la violence ? Et si l’espoir d’une réconciliation, si fragile fût-il, passait par les femmes ? Poème lu par la comédienne Erika Van Rosen. En présence d’Anne Rothschild, responsable de l’action éducative au musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme et de Rachid Koraïchi. Ses dessins sont exposés pour l’occasion à la librairie du Mémorial.




autre titre réunissant l'auteur et l'artiste :

Le Rêve de la huppe,
texte de A. Rothschild, ill de R. Koraïchi ICI


Informations pratiques :

librairie du Mémorial
17, rue Geoffroy-l’Asnier
75004 Paris


voir aussi : le catalogue des éditions Al Manar ICI

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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 18:58

 Jusqu'au 13 avril 2008

 

 Musée de l'Abbaye Sainte-Croix - Sables d'Olonne

 

 

 

luca-copie-1.jpgLe musée de l'Abbaye Sainte-Croix consacre la première grande rétrospective à Ghérasim Luca. Il est reconnu comme un des poètes majeurs, broyant les mots et la pensée comme d'autres le noir, éveillant la dérision, la colère et une sorte de romantisme désespéré qui lui est très personnel.

 

 

Jeudi 27 mars à 20h30, le comédien Pascal Bongard lit au musée des extraits du Vampire passif et du Chant de la Carpe

 

 
Informations pratiques :


Musée de l'abbaye Sainte-Croix
Rue de Verdun
85100 Les Sables d'Olonne
Tel : 02.51.32.01.16

Ouvert tous les après-midi sauf le lundi de 14h30 à 17h30

 

voir aussi : notre bio-bibliographie de l'auteur http://www.artpointfrance.org/Diffusion/luca.htm

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 10:00
Livres d’art, livres d’artistes
 
" La collection des éditions Fata Morgana" -

du 21 mars au 25 mai 2008


Musée des Beaux-Arts Denys Puech -  Rodez (12)





FATA.jpgDepuis 1965, Bruno Roy organise des rencontres entre les mots et les images en conviant écrivains et artistes à un dialogue toujours renouvelé. Certains, comme Michel Butor lui donnent des textes "parce qu’il aime les fées" ; Bernard Noël célèbre la justesse de l’épaisseur, du format et des caractères, préliminaires au plaisir de la lecture ; Charles Juliet célèbre quand à lui sa passion du livre rare et son obstination à faire sortir de l’ombre la poésie. Les éditions Fata Morgana ont ainsi permis la rencontre de Roger Caillois et de Max Ernst (Oblique,1967), de Maurice Blanchot et de Bram van Velde (La folie du jour, 1973), de Michel Butor et de Pierre Alechinsky (Le rêve de l’ammonite, 1975), d’Edmond Jabès et d’Antoni Tapiès (Ca suit son cours, 1975), de Charles Juliet et de Zoran Music (Approches, 1981)… bien d’autres sont venus les rejoindre au fil des années. L’exposition mêle livres, estampes, aquarelles et peintures retraçant quarante-trois ans d’aventure éditoriale.


informations pratiques :

Musée des Beaux-Arts Denys Puech
Place Clemenceau
12000 Rodez
Tel.: 05 65 77 89 60

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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 03:00



"Personne ne témoigne pour le témoin  : chemins" Installation / Performance dédiée à Paul Celan (ICI) de Michèle Katz . Cette oeuvre a obtenu le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. L'exposition a eu lieu à la Maison des métallos du 8 janvier au 6 Février 2008 

Claude Yvans a réalisé une pièce vidéo de présentation de cette exposition qui devrait tourner en Europe et permettre de réàliser un film de 36 mn.

Réalisation et montage :    Conception et peinture : Michèle Katz Conduite de lumière: François Eric Valentin Bande-son par Jean Michel Briard Voix de Paul Celan Voix d'André Marcon Shoffar : Zeev Magnichever Construction de la boite noire et du portique : Thomas Hennequin Enfants en CM1 et CM2 de l'école primaire du  98, Avenue de la République, 75011 Paris

http://video.google.fr/videoplay?docid=-3337415815888245662 
( 4 minutes36 )


PEUPLIER

Peuplier, tes feuilles brillent blanc dans la nuit
Les cheveux de ma mère n'ont jamais blanchi.
Pissenlit, si verte est l'Ukraine
Ma mère aux blonds cheveux n'est pas revenue.
Nuage de pluie, menaces-tu au-dessus du puits ?
Ma mère silencieuse pleure pour chacun.
Étoile ronde, tu enroules la boucle d'or
Le cœur de ma mère fut transpercé par le plomb.
Porte en chêne, qui t'a soulevée de tes gonds ?
Ma douce mère ne peut revenir.

(Mohn und Gedächtnis)


traduction d'Alain Sueid
auteur de "Kaddish pour Paul Celan" 
paru aux éditions Obsidiane en 1989, réédité en 2008

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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 10:15

du 15 mars au 7 avril 

avec les éditions les Arêtes


Biennale Livres à voir 7 - Arras (62)




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Béa Jomelli-Robert  a suivi une formation d'étude d'art classique puis d'études d'art monumental et enfin d'art sacré. A partir de 1970 et pendant vingt ans, elle fait partie du groupe ABC où sculpteurs, poètes, musiciens, architectes partagent une même jubilation pour la création et réalisent de nombreux projets en commun.

Entre 1990 et 2006, elle perche son atelier  en haut de la tour Nord de St Sulpice à Paris. Artiste discrète mais à la forte personnalité, elle choisit la solitude, la concentration et entreprend l'exploration d'un monde plus intérieur. Son travail est toujours visible  à qui veut pousser la porte  de la tour au fond de l'église et monter l'escalier ; encore fallait-il le savoir !  Aujourd'hui l'édifice est  en réfection et  la plus grande partie des oeuvres de l'artiste en réserve dans les caves de l'église.  


L'ensemble du   travail de Béa Jomelli-Robert  n'est donc pas disponible pour le moment.  "Il est alors difficile de rencontrer le sens profond de sa création, "l'esprit en mouvement", l'ingénieuse liberté qui court dans toute son oeuvre " nous confie Sandrine Pot qui écrit et anime les Editions les Arêtes. Elle ajoute que c'est pour  toutes ses raisons que sa petite maison d'édition de la Rochelle est toujours  heureuse de travailler avec Béa Jomelli-Robert .

A partir d'une même architecture conçue d'après un seul poème, Béa Jomelli-Robert et Sandrine Pot ont mêlé leurs crayons, trois fois, pour Jeu-Poème de L'Oeil (ICI) un ouvrage en trois exemplaires, chaque fois différents, toujours uniques. Les Arêtes seront présentes à La Biennale Livres à Voir 7, du 15 mars au 4 avril à l'Hôtel de Guînes à Arras. et présenteront , entre autres ouvrages,  cette dernière réalisation.

voir l'ouvrage, le commander

le catalogue des édtions Les Arêtes



informations pratiques :

Hôtel de Guînes
2 rue des Jongleurs
F-62000 Arras
tél. +33(0)3.21.23.43.11
e-mail : quaidelabatterie@wanadoo.fr

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24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 07:32

Trois expositions, une présentation de  livre d'artiste



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EN CE MOMENT


"Les angles de la couleur"
oeuvres de 1998 à 2007
peintures, livres d'artiste, photographies numériques

jusqu'au 9 avril 2008 - Centre d'Arts Plastiques de Royan (17)


&


"La Poésie est ici"
toiles, oeuvres sur papier, livres d'artiste

jusqu'au 31 mars Médiathèque de la Durance - Cavaillon (84)


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BIENTOT


"La possibilité d'être du ciel"

Livres d’artistes à la Médiathèque, Oeuvres numériques/photographies  à l'Imagerie (salle 3), Création à la Chapelle des Ursulines

du 15 mars au 19 avril 2008 - dans 3 lieux à Lannion (35)


&


"Quelque chose qui vient de loin "
de Pierre Torreilles, Le livre réunit les plasticiens avec qui le poète a collaboré :  Tal Coat, Olivier Debré, Cordesse,  J Leick,  Y Picquet, E Burgos, J Clauzel, P Jeener et de T. Le Saëc. Edition Canopée.


Présentation de l'ouvrage 


le mercredi 09 avril 2008 - auditorium du Musée Fabre de Montpellier (34)



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Thierry Le Saëc


Depuis 1985, il vit au risque de la peinture qui est aussi "sa tâche quotidienne" .  Il est embarqué dans la périlleuse aventure de la couleur mais son âme de  géomètre qui parcourt sans trêve l'espace lui trâce des horizons.  Le peintre mesure les distances,  arpente les surfaces, dessinent des champs, maîtrise les intervalles et les lisières. Il est dans le temps, "tout compte, sans hiérarchie" . C'est ainsi qu'il développe "une esthétique de la présence " (Benhamou).  


Et puis,  il est lecteur et poète.   Le livre l'occupe, le retient, le pousse en avant.  Il a édité une quarantaine d'ouvrages ICI illustrés avec des poètes dont l'oeuvre lui est familière : Maurice Benhamou,  Bernard Chambaz.,  Ludovic Degroote, Alain Jégou ,  Henri Droguet,  Charles Juliet, Daniel Kay, Alain Le Beuze,   Paol Keineg, Charles Madezo, Pierre Magnenat,  Bernard Noël, François Rannou, Erwann Rougé,  Dominique Sampiero. 


Toutefois sa fierté est d’avoir accompagné deux,  des trois auteurs qu’il rêvait d’illustrer, Eugène Guillevic et Pierre Torreilles. En 2002, Lucie Albertini-Guillevic lui offre un poème de son époux disparu, "Vivre en profondeur", qu’il orne de gravures avant de l’éditer.  Puis à l'occasion du centenaire de Guillevic en 2007, il se fait le maître d'oeuvre de "L'Oeil concret de Guillevic" ICI , une forme d'hommage au poète breton pour lequel il est accompagné par de nombreux plasticiens. 


Avec Pierre Torreilles, poète des lumières méditerranéennes,  il a réalisé trois livres : en 1996, "Denudare", en 1998, "Ce qui heurte à nos mots"  publié par Fata Morgana, et un livre majeur  "L’envol de la chouette" ICI . Car "cette poésie cherche moins à dire le monde qu’à retrouver le lieu inaugural de tout dire où la parole devient prophétique et se saisit à la racine d’un silence primordial, “margelle” du langage, entre louange et interrogation angoissée." 


L'admiration pour Pierre Torreilles,  se concrétise aujourd'hui dans un ouvrage assez exceptionnel "Quelque chose qui vient de loin" ICI . Pour le réaliser, Thierry Le Saëc a convoqué  tous les artistes (à l'exception de Miro) avec lesquels Pierre Torreille a collaboré. Le livre réunit Tal Coat, avec un cuivre inédit, tiré par l’atelier de ST Prex, Olivier Debré avec un cliché typographique (portrait de Torreilles), Cordesse avec une eau-forte, et  J Leick,  Y Picquet, E Burgos, J Clauzel, P Jeener et de T. Le Saëc avec des gravures ou œuvres originales.


L'ouvrage tiré à 45 exemplaires (dont 26 mis à la vente),  sera présenté pour la première fois le 15 avril au Musée Fabre à Montpellier. Pierre Torreilles ICI qui est né à Camargue en 1921, est mort en 2005 à Montpellier, une ville dans laquelle il a vécu son amour du livre, où il l'a défendu tout en menant sa recherche poétique.


Thierry Le Saëc ICI , artiste-éditeur déploie une énergie semblable sur la toile et dans  la conception et la réalisation de ses projets d'édition. Son oeuvre multiforme,  étrangement  faite de rigueur et passion, possède une complète cohérence,  que révèlent superbement, et plus particulièrement les expositions de Royan (en ce moment et jusqu'au 9 avril)  et de Lannion (du 15 mars au 19 avril). 

 

Informations pratiques :


Quelque chose qui vient de loin
textes de Pierre Torreilles

Ce livre réunit les plasticiens avec qui Pierre Torreilles a collaboré : Tal Coat, avec un cuivre inédit, tiré par l’atelier de ST Prex, un cliché typographique de Debré (portrait de Torreilles) une eau-forte de Cordesse, et gravures ou œuvres originales de J Leick, Y Picquet, E Burgos, J Clauzel, P Jeener et de T. Le Saëc.

Composé au plomb et à la main en De Roos de corps 16 imprimé sur vélin BKF de Rives, sur presses typographiques par l'atelier Mérat/Auger Paris. Emboîtage original de Jeanne Frère à Nantes. Format 33 x 25cm. 76 pages. 2008.. Tiré à 45 exemplaires dont 26 mis en vente. Prix de souscription : 1500,00 € (après le 15 avril 2000,00 €)
Voir l'ouvrage et le commander ICI


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Présentation au Musée Fabre
39 bd Bonne Nouvelle 
34000 Montpellier
Tel 04 67 66 09 20


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"Les angles de la couleur, œuvres de 1998 à 2007"

Centre d'Arts Plastiques de Royan
Voûtes du Port - 11, quai Amiral Meyer 17200 Royan
Tous les jours sauf le lundi de 14h à 18h.

édition d'un catalogue, Thierry Le Saëc, "Les angles de la couleur, œuvres de 1998 à 2007"
texte d'Isabelle Garron


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"La possibilité d’être du ciel"

Médiathèque, Imagerie (salle 3), Chapelle des ursulines, ville de Lannion (29)

présentation de l’exposition par THIERRY LE SAËC
en présence de Daniel Kay, poète, auteur du texte du catalogue
et Isabelle Garron, poètesse, auteur du poème des vitraux de la chapelle des Ursulines
LE VENDREDI 28 MARS 2008, à 18h00

édition d’un catalogue Thierry Le Saëc, "La possibilité d’être du ciel"
co-édition villes de Lannion et de Lorient, éditions de la canopée.

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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 07:40

Les écrivains dessinent


du samedi 19 janvier au dimanche 6 avril 2008


Abbaye d'Ardenne -  Saint-Germain-la-Blanche-Herbe (14)



ecrivainsdessinent.jpg

Grâce à la rencontre de trois collections privées d’archives, les dessins de plus de cent écrivains et poètes contemporains sont réunis pour une exposition, "L'Un pour l'autre", conçue par le plasticien Jean-Jacques Lebel et l’IMEC à L'Abbaye d'Ardenne près de Caen.


Elle présente près de deux cents pièces "d'écrivains qui dessinent", avec l'intention de montrer que s'ils ont fait de l'écriture leur métier, ils auraient tout aussi bien pu choisir le langage des formes pour exprimer leur univers et leur propos. Le territoire auquel on les limite est celui de la reconnaissance.  Cocteau disait  "si j'écris je dérange. Si je tourne un film, je dérange. Si je montre ma peinture, je dérange et  je dérange si je ne la montre pas. J'ai la faculté de dérangement". "La déspécialisation" souhaitée par Alechinsky et les artistes de COBRA n'est toujours pas admise du public .


Pourtant si parmi les écrivains, certains dessinent dans les marges de leurs cahiers, d'autres ont produit une oeuvre graphique. Victor Hugo  a peint des milliers de lavis.  Max Jacob a réalisé des gouaches qui lui procuraient les ressources que l'écriture ne lui apportait pas. Les gouaches et les dessins d'Henri Michaux ont fini par prendre le pas sur l'écriture. Christian Dotremont a mené la poésie vers d'autres formes, les mots sont devenus logogrammes...


Victor Hugo, Charles Baudelaire, Charles Cros, Guillaume Apollinaire, Paul Valéry, Max Jacob, Antonin Artaud, Jean Follain, Jacques Audiberti, Henri Michaux, William Burroughs, Roland Barthes, Michel Butor, Jean Tardieu, Christian Dotremont et tant d’autres nous réservent des surprises dans cette exposition inédite à l’abbaye d’Ardenne, à proximité de Caen,. L'exposition sera présentée ensuite  au Musée Berardo de Lisbonne et au Musée Communal d’Ixelles à Bruxelles.


Informations pratiques :

Grange aux dîmes
Du mardi au dimanche, de 14h à 18h

L'abbaye d'Ardenne
14280 Saint-Germain-la-Blanche-Herbe
Tél. : 02 31 29 37 37
Fax. : 02 31 29 37 36
email : ardenne@imec-archives.com

voir aussi : http://www.imec-archives.com/

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