Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 12:17

Les peintres du rêve en Bretagne

du 27 octobre 2006 au 31 janvier 2007

 

Musée des Beaux Arts -  Brest (29)

 
Georges Lacombe, La Mer jaune, Camaret vers 1892. Huile sur toile, Musée de Brest © Photo Jacques Bocoyran
 

Symbolistes et Nabis : autour de l’aventure de Pont Aven et Gauguin, une riche collection de peintres à redécouvrir


Avec une centaine d’œuvres prêtées par différents musées et des collectionneurs privés réunies autour de sa propre collection, le musée de Brest consacre une exposition aux mouvements artistiques qui ont trouvé, à la fin du XIXème siècle, autour de l’aventure de Pont Aven et Gauguin, un ancrage privilégié en Bretagne.


La Bretagne, terre d’élection du symbolisme

Qu’elles soient de peintres nabis ou de l'école de Pont-Aven, d’ "Intimistes et Visionnaires", d’artistes de la Bande noire ou du salon de la Rose+Croix, les œuvres de la collection du musée démontrent les particularités et l'originalité du mouvement symboliste en peinture. L'exposition permet avant tout une mise en perspective de cette collection, pour mieux la situer dans son époque et faire émerger les préoccupations artistiques, mais aussi philosophiques ou mystiques qui la sous-tendent. Elle situe aussi la Bretagne comme terre d'élection de ce mouvement artistique.


Une expression toute personnelle

Autour des Symbolistes et des Nabis du musée de Brest, une centaine d’œuvres significatives d’ Alexandre Séon, comme Le poète, d’Ary Renan et d’ Edgar Maxence. L’âme de la forêt, permet de percevoir la démarche de ces artistes qui ont su dépasser la leçon de leurs maîtres pour aboutir à une expression toute personnelle, proche de celle des préraphaélites anglais. L’exposition est ainsi l’occasion de confronter aux Nabis, tel George Lacombe, précurseur d’une certaine abstraction, les tenants d’une Bretagne plus onirique, plus mystique aussi dans ses paysages désolés qui ont toujours conquis les peintres, dans ses camaïeux de couleurs propres à l’évocation d’états d’âme mouvants.


Des peintres de l’âme

Une place toute particulière est donnée à quatre d'entre eux : Lucien Levy-Dhurmer (1865-1953), l’auteur d’étonnants pastels fantastiques comme Ma mère, un soir, a vu la ville d’Ys , Edgar Maxence (1871-1954), peintre de jeunes filles aux visages recueillis et emprunts de douceur rêveuse, Ary Renan et Alexandre Séon. Ces artistes, en réaction au naturalisme et au réalisme académique, dans une autre recherche que les Impressionnistes, se font les peintres de l’âme. Au-delà du regard, ils s’adressent à l’imaginaire et à l’esprit

 

Le droit au rêve

Qu’ils soient restés fidèles à une formulation traditionnelle, qu’ils aient été convertis un temps par la rénovation plastique dont Gauguin et Bernard ont été les instigateurs, qu’ils soient très délibérément revenus vers une forme classicisante après ce passage, tous ces artistes répondent dans leur diversité au critique Albert Aurier qui revendiquait "le droit au rêve, le droit aux pâturages de l’azur, le droit à l’envolement vers les étoiles niées de l’absolue vérité".
Beaucoup de recherches restent à faire pour mieux les connaître dans leurs motivations, leur travail et aussi leurs rapports avec une province qu’ils ont, parfois longtemps, privilégiée. Ces peintres sont à redécouvrir.

 

Au même moment :

Un ensemble de manifestations consacrées à Maurice Denis organisée par le Musée d'Orsay

notamment :

une exposition du 31 octobre 2006 au 21 janvier 2007

une présentation de l'ensemble de ses dessins et photographies

Maurice Denis (1870-1943), très impliqué dans les débats esthétiques de son temps est le premier des Nabis mais bien plus que cela.

 

informations pratiques :

Musée des Beaux Arts de Brest 24, rue Traverse 29 200 Brest 

Ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h Fermé lundi, dimanche matin et jours fériés
prix d'entrée : Plein tarif 4€.  

Tel: 02 98 00 87 96

E-mail musee-beaux-arts@brest-metropole-oceane.fr

 
voir aussi : le site  du Musée d'Orsay
Partager cet article
Repost0
22 octobre 2006 7 22 /10 /octobre /2006 10:13

Multiples

 

du 4 novembre au 23 décembre 2006

 

Chapelle Saint mathieu + Musée  - Morlaix (29)

 
 
 

La manifestation a cinq ans, elle se nomme MULTIPLES et sait parfaitement renouveler  d'une année sur l'autre, les approches de l’édition d’œuvres d’artistes en tirage limité. Pour cette nouvelle édition, elle va permettre aux néophytes comme aux amateurs, la découverte d'une association de graphistes La chienne et d'un maître sérigraphe lillois Alain Buyse.

 

-1-

Installation de l'association La chienne  (éditions, graphisme et kakemonos) et présentation d’éditions réalisées par Alain Buyse , maître sérigraphe Lillois.

Aux Moyens du Bord (Chapelle St Mathieu)
jusqu’au 23 décembre 2006

 

Temps fort : rencontres avec les artistes durant tout le week-end du 4 et 5 novembre.

Jean-Jacques Tachdjian (pour La Chienne) et Alain Buyse seront présents sur les lieux d’exposition afin de rencontrer les visiteurs et d’échanger sur leurs pratiques.

-2-

Une sélection d’oeuvres de la Collection des Editions Alain Buyse
Au Musée de Morlaix
jusqu’au 6 janvier 2007

 

Temps fort :  Alain Buyse proposera au public une démonstration du travail de sérigraphe durant le week-end du 4 et 5 novembre. 

-3-

En parallèle :

Salon de la petite édition d'artiste
.
A l'Hôtel de Ville de Morlaix
les 04 et 05 novembre:

artistes, galeries et petits éditeurs présenteront leur production (livres, objets, gravures, photographies, éditions multimédia. ..) : Zédélé / Thierry Le Saëc (Editions de la Canopée) / André Jolivet (Voltije Editions Ltd) / Patricia Erbelding / Galerie ACDC / Editions L'œil pour l'œil / Focale / Bernard Molins / Yves Picquet (Editions Double Cloche) / LENDROIT I éditions d'artistes I® / Carré d’encre / Editions Mona Kerloff / Pierre Pitrou / Brigitte Mouchel /  Bob Nicol / Geneviève Boigues /  Maya Memin /  Bretrand Bracaval (Éditions Le Pré Nian) / Maruen / Jeanne Frère / Nicole Laurent Catrice / Editions PPT / Chez Rita / Atelier Recto Verso / Francis Rollet / Livraison /

 

-4-

Une publication :


édition papier 59/62
Les Moyens du Bord a souhaité marquer la saison 59/62 par l’édition d’un ouvrage qui aura pour vocation de garder une trace des temps et des artistes ayant participé aux expositions et rencontres liées à cette initiative. Aussi ont ils choisi de confier à Jean Jacques Tachdjian le soin de réaliser ce collector. Cette édition de 48 pages sera présentée lors du week-end de lancement de Multiples 5.
prix de vente 10€ (12€ par correspondance)  

 

 

Informations pratiques :

Multiples

vernissage le samedi 4 novembre à 12h30 à la Chapelle Saint Mathieu

ouvert de 10h à 12h et de 14h à 17h tous les jours sauf mardi et dimanche

Chapelle Saint Mathieu - 32 bis, rue Basse 29600 Morlaix tel : 02 98 88 25 62 moyensdubord@wanadoo.fr

Salon de la petite édition d’artiste
les 4 et  5 novembre 2006

de 14h00 à 18h30 - entrée libre - Hôtel de Ville de Morlaix

 

voir aussi : le site des Moyens du Bord

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2006 6 23 /09 /septembre /2006 11:38

Festival du Livre
Il y a du lire à cliquer,
de l’écrire à manger,
des cadavres exquis géants,
des « il était une fois »…

Quatre jours durant,
du chœur au cloître,
du jardin à l’abbatiale,
on trahi-traduit les signes de notre temps.


du jeudi 21 au dimanche 24 septembre 2006

 

Abbaye de Noilarc - Cher

 

 

 Exposition « Les 7 Dormants » de Rachid Koraïchi
 

Les Futurs de l’Ecrit, une manifestation inédite, originaledans la belle propriété du Conseil général du Cher, l’Abbaye de Noirlac. Dans ce nouveau lieu de rencontres, cette manifestation innovante s'adresse au grand public puisqu'elle souhaite mettre en jeu une réflexion collective sur un hypothétique « après livre ».
Arts plastiques liés au signe, spectacles liés au sens, conférences liées aux outils… autant de propositions qui révèlent les richesses d’un territoire et invitent à s’ouvrir sur des pratiques artistiques éclectiques.
15 structures culturelles sont associées au Conseil Général du Cher. De la conception à la mise en œuvre, chacun enrichit le projet de sa sensibilité, de sa réflexion et de ses propres réseaux.
Les principaux partenaires de cette démarche collective sont Bandits-mages (Bourges), la Carrosserie Mesnier (St Amand Montrond), le Centre Régional du livre et de la lecture (Vendôme), Emmetrop (Bourges), la Fédération des Œuvres Laïques du Cher, les éditions HYX (Orléans), Land’art (Bourges), Sur les Chemins du livre (St Germain du Puy) et les mille univers (Bourges).

Au programme : conférence, ateliers, cinéma , spectacles : slam, concert, théâtre, lecture, installation, exposition

En une vingtaine d’années, l’évolution et la propagation fulgurante des nouvelles technologies semblent avoir définitivement modifié notre rapport à ce que seul le livre proposait autrefois : la transmission d’informations à distance, la composition d’une mémoire et d’une culture commune, la découverte de la pensée, de l’émotion, de l’univers abstrait d’un auteur.
C’est pourquoi cette première édition des Futurs de l’Écrit propose un tour d’horizon ludique, festif et artistique des arts et manières actuels de se jouer des mots.
On parlera évidemment de progrès. L’avènement de l’informatique, en autonomisant chacun et en permettant une baisse considérable des coûts de toute la chaîne de fabrication de l’écrit, a diversifié et démocratisé les accès à la lecture, à l’écriture et à l’édition. On verra, lors des conférences comment la création de ces nouveaux supports, mais aussi de ces nouveaux réseaux, tente de jeter un sort à l’illettrisme, aux auteurs sans éditeurs et aux textes sans lecteur.


Ces pratiques ont aussi créé un nouveau lexique et des règles orthographiques personnalisées : dès la seconde journée, des ateliers en accès libre permettront à chacun une mise à jour sur les « hyperliens », « blog », « p.a.o », « avatars », et autres « smiley ». Les Editions Hyx, Bandits-mages et les mille univers seront là pour nous initier.


Le lecteur d’aujourd’hui s’exprime en ligne, s’invite au hasard des « clics » et du « surf », donne son avis, participe – pour les auteurs, le « feed back », est permanent. De nombreux écrivains parmi lesquels Olivier Bordaçarre, Lydie Salveyre, nous diront ce que cela implique, aujourd’hui, d’être auteur. Comment leur voix, sa portée, son propos, ses interactions avec celles des autres sont modifiés par la révolution numérique.


Le futur enfin semble annoncer la fin des chasses gardées et l’art de la narration prend désormais des chemins de traverse. Nous vous présenterons quelques métissages inédits sous formes d’installation, d’exposition et de performances : un auteur-comédien et un danseur-capoeïriste, un duel de tchacheur et de slameur, du théâtre conjuguant peinture et vidéo, de la calligraphie et de la typographie déclinées en arts plastiques… Slam Prod, Rachid Koraïchi, les mille univers, Amoros et Augustin, Claudio Basilio, Pierre Bismuth, Spoke Orchestra, Ian Monk, les membres de l’Oulipo et bien d’autres viendront en témoigner.


Cinéma, enfin. Point de futur sans conscience du passé : lors de la nuit de l’écrit, « Le Nom de la rose » et « Matrix », chefs d’œuvre d’analyse de notre rapport au code écrit et à sa valeur symbolique, seront projetés en extérieur et sur grand écran.

 

La programmation est incroyablement foisonnante. Pour connaître le programme détaillé de la manifestation , rendez-vous sur le site www.futursecrit.com

Pour l'illustrer, le choix est difficile. Nàus avons retenu :


ECHO-INCIDENCES  œuvre commune à des deux artistes.

 

Gilbert Louet et Yves Picquet ont conçu cette exposition monumentale dans l'architecture de la chapelle Saint-Louis du collège Henri IV de Poitiers. C’est naturellement qu’elle trouve aujourd’hui sa place dans l’abbaye de Noirlac.

A la convergence des arts du temps et de l'espace, ECHO-INCIDENCES est une œuvre en mouvement. L'organisation spatiale invite le spectateur à la déambulation et à la contemplation, tandis que le déroulement temporel ressemble à une histoire, celle d'une genèse : le récit de sa propre création.

Depuis une semi-obscurité la lumière révèle, comme une échographie, la structure cachée des assemblages. Lorsqu'elle se fait matière, le trouble s'immisce et le jeu des formes réelles et virtuelles se confond dans une même chorégraphie. La perception de l'espace vacille entre horizontalité, verticalité et profondeur, surgissant des superpositions et des transparences animées. Dans la « collusion » des formes, c'est parfois la lumière qui cache et l'ombre qui dévoile. Selon la conjonction du point de vue et du point d'écoute, la perception est toujours différente. Dans l'espace monumental du réfectoire de l’abbaye la matière sonore répond par écho à la lumière et forge le tempo. Au rythme des formes et à la musicalité de leur mouvement, ECHO-INCIDENCES nous entraîne dans le tourbillon d'un crescendo visuel et sonore.

 

Le vent seul, structures de Yves.Picquet

structures de Yves.Picquet Mise en lumière, création sonore et visuelle de Gilbert.Louet 

Le Vent seul : poème de Françoise Ascal : poème de Françoise Ascal

In Principio : texte de Daniel Baux et Gilbert Louet. 

Chant : Opus 86. Soprano : Françoise Bourgoin, Thérese-Anne Geffroy. Basse : Marc Weidmann

 

Chant : Opus 86. Soprano : Françoise Bourgoin, Thérese-Anne Geffroy. Basse : Marc Weidmann

L’exposition comprend un programme de trois vidéo-projections simultanées et une diffusion sonore en 5.1, d’une durée de 14 minutes environ,

 

Informations pratiques

Abbaye de Noirlac - 18200 Bruère-Allichamps
Tél. : 02 48 62 01 01 - Fax : 02 48 62 01 00
infos@abbayedenoirlac.com

Par l'autoroute A 71 : sortie St-Amand-Montrond
• 250 km de Paris
• 140 km de Clermont-Ferrand RN 144
• Par la RN 144 :
• 40 km au sud de Bourges
• 40 km au nord de Montluçon
• Par le train :
• Gare de St-Amand-Montrond (à 5 km de l’abbaye) Ligne Paris-Montluçon

Navette gratuite :Départ Bourges (place Séraucourt) Départ Montluçon ( Gare SNCF) Départ Nevers (Place Carnot)


Conseil général du Cher
Direction de la Culture, Sports et Jeunesse
Place Marcel Plaisant
18023 Bourges cedex

Tél. 02 48 27 64 91

 

 

 

voir aussi : le site personnel de Yves Picquet,  les livres d'artistes de Rachid Koraïchi aux eds Al Manar

Partager cet article
Repost0
4 septembre 2006 1 04 /09 /septembre /2006 11:02

Ipomés

Tryptiques & composites  - peintures de Thoma Ryse

du 22 septembre au 12 novembre 2006

 Galerie Ty Art Show - Perros Guirec








Une allégorie de la peinture post impressionniste

 

Figurer ! à quoi bon ?  Dans le jardin de Thoma Ryse, la réalité est tout autre. Son jardin est à n'en pas douter une allégorie de la peinture post impressionniste.

La peinure de Thoma Ryse est gaie et ludique. Il inscrit son projet dans l'histoire de la peinture, tout en exécutant des oeuvres qui s'échappent souvent du rectangle de la  toile ou du papier. C'est une gageure de prolonger le travail d'un artiste aussi présent dans notre imaginaire que Matisse par exemple. Il  arrive  à Thoma Ryse de peindre des cubes ou des murs et de donner suffisamment d'originalité et de nécessité à son  travail pour que celui-ci ne puisse pas être réduit à une entreprise de décoration.  Il y a une touche de baroque,  dans cet univers plein de vitalité , d'énergie où les éléments d'architecture sont parfois envahissants, volontiers bousculés, où les espaces colorés nous rappellent  tour à tour les "Nymphéas" de Monet et les  "all over"  de Pollock.

Catherine Plassart













Informations pratiques

galerie " TY ART SHOW "
42, place de la Chapelle
La Clarté
22140 Perros-Guirec

ouvert les vendredi-samedi-dimanche- fériés
de 10h à 12h et de 15h à 19h
sur RV les autres jours


Partager cet article
Repost0
29 août 2006 2 29 /08 /août /2006 09:14

Rétrospective Gérard Le Cloarec

jusqu’au 24 septembre 2006.

au Vieux Phare de Penmarc’h 29760 Saint-Pierre Penmarc’h

 

"Le Cloarec 1996 - 2006"  

du 9 septembre au 8 octobre 2006

à la galerie Le Garage, Orléans, septembre.

 
autoportrait Gérard Le Cloarec carton d'invitation galerie le Garage
 

Gérard Le Cloarec est né en 1945 à Pen'March. Sa ville natale lui consacre une rétrospective jusqu'au 24 septembre.  Michel Dubois en véritable amateur pleybicite les outsiders de la peinture. Ainsi il  expose dans sa galerie Le Garage à Orléans du 9 septembre au 8 octobre 2006 un choix d'oeuvres de l'artiste courant sur les dix dernières années.  

 

Jean-Luc Chalumeau  souligne ce que la démarche et la position  de Le Cloarec peuvent avoir de semblables à celles de Cézanne.   "La bataille livrée par Gérard Le Cloarec depuis quarante ans dans le champ de la peinture n’est pas fonction d’une opinion particulière sur l’art (d’un naturel bienveillant, il les accueille toutes avec intérêt, mais il n’en adopte aucune), il s’agit bien plutôt d’accomplir le travail du désir dans la vision, c’est-à-dire de reprendre, là où il l’avait laissée, la quête de Cézanne. «Il faut être ouvrier dans son art, savoir de bonne heure sa méthode de réalisation écrivait ce dernier à Émile Bernard. Être peintre par les qualités mêmes de la peinture… Il suffit d’avoir un sens d’art et c’est sans doute l’horreur du bourgeois, ce sens-là.»" Il signe le catalogue de l'exposition rétrospective paru chez Art in Progress.

 

Gérard-Georges Lemaire publie un grand article dans la revue Verso

"Il y a un abîme entre les visages que Gérard le Cloarec a peints au fil du temps et ceux réalisés par ses illustres prédécesseurs des siècles passés. Quelle relation directe pourrait-on véritablement établir entre ces portraits d’artistes – par exemple ceux de Pablo Picasso et de Petr Mondrian, d’Alberto Giacometti et de Fernand Léger, de César et de Monory – et les personnages qui ont posé devant le chevalet de Mengs, d’Angelika Kauffmann, de Mme Vigée-Lebrun ou même de Jacques-Dominique Ingres ?


S’ouvre alors devant nos yeux non seulement l’abîme vertigineux du temps,
mais aussi d’une autre sensibilité et, plus encore, d’une autre intelligence de la peinture. Et pourtant, en dépit des apparences, il poursuit une quête qui est bien loin de renier ce grand héritage. Il ne fait que le renouveler de manière originale et profonde. Il a recours à une forme nouvelle de langage plastique. Comme eux, il veut la traduction matérielle trahissant les traits les plus saillants de la personnalité, la singularité, les ambitions secrètes de son modèle et en dévoilant, en même temps, l’idée qu’il s’en fait. Cependant, il faut se souvenir du portrait qu’il a dessiné de Gustave Courbet il y a une vingtaine d’années : il le montre tel qu’on l’imagine rarement, jeune, ardent, avec une moustache et une petite barbiche à la mousquetaire, les yeux grands ouverts qui fixent le spectateur comme s’il lui lançait un défi. Il manifeste ainsi son admiration pour l’auteur d’ Un enterrement à Ornans et de l’ Atelier dont il en exécute une version sur toile peu après. Quand il examine un visage, Gérard le Cloarec adopte plusieurs principes qui n’appartiennent qu’à lui. En premier lieu, il se débarrasse de toute anecdote ou de tout attribut. Il n’y a dans le tableau pas le moindre indice d’un lieu, d’un objet, d’une référence symbolique ayant un rapport avec le modèle ou son œuvre. Le fond est toujours abstrait et schématiquement architecturé par des plans colorés qui sont séparés par des lignes horizontales et verticales – l’allusion à Mondrian est flagrante, même si elle est détournée – parfois circulaires.
Mais loin de lui l’idée de se limiter à façonner un simple fond où installer la tête séparée du corps de son sujet. Ce réseau linéaire et chromatique sert plutôt à fournir une cage théorique où l’enfermer. Ce serait comme la version moderne des fils tendus à l’intérieur de la chambre obscure où les peintres de la Renaissance élaboraient la perspective. En sorte qu’on a le sentiment que la tête tourne au sein de l’espace artificiel qui procure l’illusion du volume et de la profondeur du champ. Et puis, il introduit de nombreuses variantes stylistiques d’une composition à l’autre, par exemple en déposant des touches de couleur vives qui pourraient être un hommage à la recherche des impressionnistes.

Dans cette vaste galerie de portraits ne figurent pas que des artistes. Il y a fait entrer des savants (Louis Pasteur), des musiciens (Sidney Bechet), des hommes de mer (Tabarly), des hommes politiques (Martin Luther King). Mais c’est la littérature qui tient la place la plus éminente dans ce panthéon personnel. Samuel Beckett, André Breton, Louis-Ferdinand Céline, Arthur Rimbaud, Colette sont les figures qu’il admire qu’il a tenu à pérenniser dans son petit musée intime.
Charles Baudelaire, le peintre l’a vu en bleu. S’inspirant d’une célèbre daguerréotype de Carjac, il s’emploie en 1996 non à l’idéaliser, mais à le transfigurer en ayant recours à la monochromie, mais aussi en introduisant quelques vers de l’auteur des Fleurs du mal et aussi ses propres commentaires. En outre, le visage du poète est composé d’une multitude de plans, de traits, de croix, de lignes, de touches irrégulières et de différentes couleurs. En sorte qu’il donne le sentiment d’une mosaïque baroque. Plus encore que pour d’autres figures emblématiques de notre culture, Baudelaire est le compendium de son modus operandi, comme s’il devait incarner son idéal de la peinture à travers un idéal sulfureux de la quête littéraire. Sans doute est-il le véhicule de sa vision de la modernité.

Gérard Le Cloarec ne se présente pas comme un artiste qui vit plongé dans les ouvrages savants et les vieux papiers. Et pourtant, il éprouve une véritable passion pour l’univers du livre et il en a réalisé lui-même un certain nombre. Il a imaginé par exemple une interprétation graphique de l’«Invitation au voyage» de Baudelaire. Comme la majorité des ouvrages qu’il a pu concevoir, il s’agit d’un exemplaire unique. La Lettre à la présidente de Théophile Gautier constitue dans ce contexte une exception notable puisqu’elle a été tirée à trente cinq exemplaires. Ses autres créations, L’Oiseau rare de Claude Aveline, «Le Dernier amour du prince Gengis» de Marguerite Yourcenar, sont ornées de gouaches originales et demeurent des pièces uniques.

Lui qui a tant aimé un monde chargé de toutes les nostalgies pensables avec ses Bigoudènes de son enfance et les Indiens d’Amérique qui n’ont pas cessé de le fasciner, intense métaphore des valeurs essentielles qu’il revendique, lui qui a tant aimé transposer cette nostalgie dans une manufacture du semblant des plus modernistes, engendrant de ce fait une insidieuse et prodigue contradiction se révélant un puissant moteur pour produire des images inouïes, il instaure son art dans une zone instable et sans cesse remise en jeu de la peinture. Et la poésie sert de fondement névralgique à cette industrie esthétique.

Gérard-Georges Lemaire

paru dans la revue Verso n°42 juillet 2006

 

Bibliographie :

Gérard Le Cloarec
par Jean-Luc Chalumeau / Ed. Art In Progress
/ Album Arts / 60 pages /  illustrations couleurs / Format 25 x 29 cm / Broché
Prix: 20,00 Euros commander

" La dernière fois que je suis entré dans l'atelier de Gérard Le Cloarec, j'ai immédiatement été frappé par un portrait posé sur un chevalet. Depuis la porte, le visage était indiscernable, noyé semblait-il dans l'enchevêtrement des signes et lignes qui sont depuis toujours la caractéristique du style du peintre. C'était la même chose vu de trop près. Il suffisait de se tenir à bonne distance, deux mètres peut-être, pour qu'apparaisse progressivement, légérement ironique ... " Jean Luc Chalumeau .
Catalogue de l'exposition Gérard Le Cloarec pour l'exposition au Centre de Découverte Maritime du Vieux Phare à Penmarc'h, du 3 juin au 24 septembre 2006

 

Informations pratiques :

revue Verso

Prix du numéro : 6 euros
Abonnement 1 an (4 numéros) : 20 euros

2 ans (8 numéros) : 38 euro.
Chèque à adresser à VERSO,
2 rue de Nevers 75006 PARIS.

e mail : verso.sarl@wanadoo.fr

Galerie le Garage

9, rue de Bourgogne 45000 Orléans

 
voir aussi : le site de la galerie Le Garage, Le site de l'encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain, notre dossier Gérard-Georges Lemaire, le site personnel de Gérard Le Cloarec
Partager cet article
Repost0
27 juillet 2006 4 27 /07 /juillet /2006 08:52

du 24 juillet au 19 août 2006

Lanester (29)

Les bigoudennes Jean-Pierre Hue
 

Cette année, l'invité d?honneur de l'association régionale Spered Kelt ,  pour une exposition d'été à Lanester est Jean-Pierre Hue. Peintre brestois, sa technique originale de peinture sur verre lui permet l'exécution de  grands formats.

L'association Spered Kelt se propose de présenter à ses côtés, un large éventail de la création celtique contemporaine. Quatorze artistes venant de toute la Bretagne exposent leurs oeuvres : peinture, gravure, sculpture, création photographique, métier d'art et création textile. Les artistes ont en commun  la volonté de promouvoir loin des clichés, des images traditionnelles et du folklore,  un art celte revisité.


A l'invitation du Conseil Régional de Bretagne, ils ont exposés dans les provinces de Jinan et Rizaho en Chine début 2006.  

L'exposition est à voir dans la Rotonde de l'hôtel de ville  à Lanester (près de Brest) , du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h, le samedi de 9h à 11h45.

 

voir aussi : notre dossier Jean-Pierre Hue

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 18:05

du 1er juillet au 10 septembre

département du Morbihan

 
 

L’Art dans les chapelles. Tous les ans, de nombreux artistes contemporains mettent en valeur de façon originale grâce à des installations mais aussi à la présentation de peintures, ces lieux de cultes ruraux dans le département du Morbihan.

Pour la quinzième édition de la manifestation  qui allie art contemporain et patrimone religieux,  les invités d'honneur sont le peintre Nicolas Fedorinko qui présente des grands formats montés sur roulettes, Bernard Moninot qui a travaillé sur la mémoire du vent et Christian Jaccard qui grâce à ses combustions et ses ombres de suie crée des tableaux éphémères.

 
voir aussi  : le site de l'art dans les chapelles
Partager cet article
Repost0
19 juin 2006 1 19 /06 /juin /2006 08:02

du 25 juin au 25 juillet

Home'Art - Perros Guirec

 
Rustin

La galerie Idées d'artistes installée rue Quincampois, en face du Centre Beaubourg à Paris réunit des artistes pour lesquels la peinture et la figure humaine sont au premier plan.

 

A l'occasion de cette Carte blanche qui lui est donnée par Home'ART à Perros Guirec dans les Côtes d'Armor, elle présente les oeuvres de sept artistes : Sabhan Adam, Fabien Claude, Hélène Duclos, Jovan Marinckovic, Sophie Rocco, Jean Rustin, Christine Sefolosha

 

Ils ont en commun de peindre des corps blessés, vulnérables dans leur dénuement et leur fragilité. Ils expriment par la peinture ce que ni les mots, ni les idées ne peuvent dire.

 

Peintres du corps tragique , ils soulignent le tragique de la condition humaine.

 

"la lumière est d'abord une transparence au noir" Fabien Claude

 

Informations pratiques :

Home Art

9, route de Kervelegan

22700 Perros Guirec


tel 02 96 23 27 64

ouvert tous les jours de 16h à 19h 30

 
voir aussi : le site de la galerie Idées d'artistes, le site de Home'Art, notre dossier Fabien Claude , une présentation des livres d'artiste Cutolo/Claude
Partager cet article
Repost0
8 juin 2006 4 08 /06 /juin /2006 15:26

Pas si loin, but so close

du 02 juillet  au 30 septembre 2006

 

Les Moyens du Bord - Chapelle Saint Mathieu - Morlaix

 
Samuel Buckman Fibonacci dessin sur papier buvard détail,  Bruno Desplanques Narcisse d'après Poussin grillage,  Manuel Ruiz Vida Récipient jaune huile sur toile 110 x 150 2003
 

Pour le second temps de la saison 59/62, l'association Les Moyens du bord invite cinq plasticiens du Nord, aux pratiques multiples, aux préoccupations différentes,  à croiser leurs regards sur les cimaises de la chapelle Saint Mathieu à Morlaix dans le Finistère :

Peintures pour Manuel Ruiz Vida dans l'univers duquel l'environnement industriel du Nord tient une place importante et pour Janusz Stega qui  tire son oeuvre de sa mémoire, d'une culture liée à ses origines polonaises.

Dessins et vidéos pour Samuel Buckman. qui "concrétise des espaces,  les bricole comme les lieux d’une pensée flottante où photographies, dessins, gestes furtifs, constructions précaires, bouts de phrases, séquences filmées s’organisent en constellations instables. "

Installations pour Bruno Desplanques et Erik Chevalier. Bruno Desplanques joue, simule, réinvente l'espace dans lequel il introduit avec discrétion des volumes de grillages, peintures, dessins ou sculptures-installations. L'installation "So Faraway, So Close" de Erik Chevalier  invite le spectateur à plonger dans l'abîme, vers un passage inexploré, hypothétique, abolissant les frontières entre réel et imaginaire.

Autour de cette exposition, des moments hors-les-murs sont prévus durant l'été, projections, installation éphémère..., ainsi que la mise en place d'un espace-ressource reservé au projet "paroles d'artistes &..." et à un fonds documentaire lié aux artistes et structures en Nord-Pas de Calais.

Janusz  Stega participe aussi à L’Art dans les Chapelles du 01.07 au 10.09 en Pays de Pontivy (56) 

 

Infos pratiques

Vernissage le samedi 1er juillet à 18h

Horaires : du mercredi au dimanche de 14h à 18h30 en juillet/août

du mardi au vendredi de 10h à 17h30 et samedi de 12h30 à 17h30 en septembre

Entrée libre, accessible aux personnes à mobilité réduite, visite de groupe sur demande

Renseignements : 02 98 88 25 62 ou moyensdubord@wanadoo.fr

Les Moyens du Bord

Chapelle Saint Mathieu 32bis, rue Basse 29600 Morlaix T.02 98 88 25 62

moyensdubord@wanadoo.fr

 
voir aussi : le site Les Moyens du bord, le site de L'art dans les Chapelles
Partager cet article
Repost0
27 mai 2006 6 27 /05 /mai /2006 06:39

aurelie nemours

ode bertrand

p e i n t u r e s - œu v r e s  s u r  p a p i e r  - mu l t i p l e s

 

du 1 7 j u i n au 2 s e p t emb r e 2 0 0 6

Galerie Oniris - Rennes

 

Ode Bertand – atelier Nemours – mars 2006

 

Aurelie Nemours est décédée le 27 janvier 2005, à Paris, à l’âge de quatre-vingt-quatorze ans, quelques mois après que le Centre Beaubourg lui ait rendu hommage en organisant une grande rétrospective de son œuvre.

Elle avait consacré sa vie à la peinture. Mais, à la fin de sa vie, elle avait entrepris le grand projet sculptural et environnemental : "L'Alignement du XXI° siècle", dans le Parc Beauregard, à Rennes.

L'inauguration de cette œuvre est l'occasion, pour la galerie oniris, de rendre un nouvel hommage à cette artiste, et de permettre de saisir la source et les rapports qu'entretiennent les différents éléments de son œuvre.

Aurelie Nemours s’était engagée dans la voie de l’abstraction à partir de 1949, développant une peinture abstraite, construite, à partir de couleurs pures et de formes géométriques issues du carré, mais sans dogmatisme ni systématisme.

Sa peinture ne comporte en général que peu de couleurs (parfois elle ne met en jeu que le noir et le blanc), mais joue toujours sur l’intensité des champs colorés. La peinture met en œuvre des  accords de couleurs qui peuvent évoquer des tons, des sonorités, décrire des climats.

L'exposition montrera des peintures monochromes des années 90 ("Colonnes" et "Quatuors"), des œuvres sur papier des années 40, 60 et 70, et, dans l'annexe de la galerie, des multiples (dont les "Objets à vivre", une co-édition oniris).

Ode Bertrand a accompagné durant 35 ans le travail d'Aurelie Nemours. Elle a été d'abord sa fille spirituelle dit-elle, mais, surtout, elle a été sa confidente et sa complice, puis son assistante. Peintre elle-même, elle a depuis longtemps poursuivi un travail que l'on peut rattacher à l'art "construit", comme celui d'Aurelie Nemours, mais sur des éléments différents.

C'est le trait qui l'a intéressée, plus que le plan et la couleur. "Je suis complètement sensible au trait. C'est si beau un trait, il n'y a pas de matière, et en même temps il attire la lumière. Il y a une déflagration du trait sur le blanc." Ode Bertrand, Entretien avec Christine Jean, arearevue(s), mai 2005

L'exposition montrera des travaux anciens, comme les "Triangles rectangles" de 1979, construits à partir des 16896 déplacements des triangles qui composent un losange, et des œuvres de la série "Oblique" (1981) constituées des modulations d'une multitude de lignes fines et obliques : dans ces deux cas, les variations des formes ou des lignes génèrent un papillotement du noir sur le blanc de la surface.

L'exposition montrera également des travaux récents, comme ceux de la série "Dédale" et ceux de la série "Ariane" (2005), dans lesquels la grille, bien ordonnée au départ, devient en quelque sorte chaotique par le simple déplacement des carrés.

 

Bibliogaphie

Aurelie Nemours Serge Lemoine, Aurelie Nemours. Zurich, 1989.

Nemours. Percussif. Musée des Beaux-Arts de Rennes, 2000

Aurelie Nemours. Rythme, nombre, couleur. Centre Pompidou, Paris, 2004

Ode Bertrand Ode Bertrand, Les chants croisés de l'ordre et du chaos. Modidarte, 2005

 

e x p o s i t i o n

l ' inaugurat ion de « l 'alignement du XXI e siècle » d'Aurelie Nemours aura lieu samedi 17 juin à 17h30 à « beauregard » (Rennes) .

 
 

Informations pratiques :

oniris

38, rue d'antrain BP 60205 35702 Rennes cedex 7

tél 02 99 36 46 06 ou 06 61 76 46 06

contact@galerie-oniris.com

vernissage samedi 17 juin de 14h30 à 19h à la galerie en présence d'Ode Bertrand.

d u  ma r d i  a u  s ame d i  d e  1 5 h  à  1 9 h  o u  s u r  r e n d e z - v o u s .

du 14 juillet au 22 août, la galerie sera ouverte uniquement sur rendez-vous.

 
voir aussi : les site de o n i r i s galerie d'art contemporain
Partager cet article
Repost0