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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 04:48

Combines

du 11 octobre au 15 janvier 2006

Musée d'art Moderne - Centre Pompidou- Paris

 
 

"Dans la brèche entre la vie et l'art"

 

Le critique d'art Leo Steinberg écrit « Une fois, j'ai entendu Jasper Johns dire que Rauschenberg était celui qui avait le plus inventé au cours de ce siècle depuis Picasso. Ce qu'il a inventé par-dessus tout, à mon avis, c'est une surface picturale qui redonnait sa place au monde. »

Les Combines sont  des œuvres composites de peinture, de sculpture et d'objets. Ils déployent le réel dans l'espace pictural. Ils réintroduisent dans la peinture d'avant-garde ce que la plupart des expressionnistes abstraits avaient banni , la présentation du monde réel.  Rauschenberg utilise des animaux empaillés, des panneaux signalétiques, des coupures de journaux... Mais  les Combines, réels plutôt que fictifs, se situent selon l'artiste « dans la brèche entre la vie et l'art ».


Les Combines firent dès leur réalisation l'objet de très nombreuses présentations aux États-Unis, mais aussi en Europe, dont celles de la première Biennale de Paris en 1959 et de la galerie Daniel Cordier en 1961. Ils provoquèrent de nombreux débats chez les artistes et les critiques liés au mouvement des Nouveaux réalistes. En 1964, Robert Rauschenberg obtient le Grand prix de Peinture à la Biennale de Venise.

 

Le Centre Pompidou propose un parcours chronologique qui révèle l'histoire de l'élaboration des Combines. Celle ci  a connu cinq étapes et à commencer par la transition que représentent les Red Paintings de 1953–1954. Les collages de 1954–1955 annoncent les œuvres ultérieures par leur incorporation d'objets trouvés, d'objets en trois dimensions et, surtout, par l'application très picturale de la couleur. La richesse de texture des surfaces de ces premières peintures demeure caractéristique de sa production. Même s'il continue à réaliser des œuvres dotées d'aspects tridimensionnels et de surfaces peintes au pinceau jusqu'en 1964, c'est entre 1955 et 1961 que la majorité des Combines est produite. Pendant cette période, Rauschenberg tire les leçons de ses expérimentations formelles antérieures, en intégrant parfois certaines œuvres ou certains fragments de ses débuts dans des compositions plus grandes et plus complexes. Les Combines très aboutis de 1955–1957 sont de véritables constructions dans l'espace. Les œuvres de 1958–1961 sont de plus en plus marquées par la gestuelle ; se distinguant des précédents Combines par l'incorporation notable de textes, elles prennent une ampleur plus spectaculaire et sont parfois réalisées dans le contexte d'une performance. D'abord très personnelles, poétiques et autobiographiques, ces œuvres furent de plus en plus marquées, au sens le plus large, par la performance, le théâtral et l'environnemental.

 

publication :

 

Robert Rauschenberg

Combines

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voir aussi : le site du Centre Pompidou
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