Penser contre soi-même

Penser contre soi-même avant toute chose. Y compris avant de penser contre l’autre, les autres, etc.
Penser contre soi-même c’est s’observer à l’usage , analyser ses faiblesses, lâchetés, duplicités, peurs, angoisses.
Penser à partir de sa raison  et ses sentiments , son imagination …Soit , mais fondés sur le doute , la critique , la méfiance vis à vis de soi.
Ensuite viendra le « penser contre les autres », toujours plus aisé et confortable.
Penser contre soi, c’est s’acheminer lentement vers la vraie humilité, contre toutes les hypocrisies , contre tous les conforts niés en toute fausseté.
Il est toujours temps de détruire  l’autre, le monde ; de faire table rase de l’altérité.
Il n’est jamais bon de se regarder en face.
Cela vaut pour tous : artistes, savants, politiques, gens de la rue, fils et pères, etc.
Il existe un sens oublié de la « guerre intérieure »dans la morale du monothéisme et c’est la lutte contre le « diable » en soi, qui n’est rien d’autre que le pouvoir de diviser, de creuser le vide partout où il s’installe.
Le vide est notre ennemi aujourd’hui.
En luttant contre le rien (nihil) en nous, en pensant contre nous-même, nous nous acheminons lentement vers un peu plus de plénitude et de reconnaissance vis à vis de ce qui a été , est et sera.

Pierre Givodan Chroniques intempestives

voir aussi : le site personnel de Pierre Givodan