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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 07:23

rétrospective


jusqu'au 28 septembre 2008


Musée Fabre - Montpellier (34)




« Je ne cesse de vous dire, sauf à vous ennuyer, combien vous m’avez été utile quand vous êtes venu au secours de la liberté que j’exprimais. Je débutais alors sans ressources. Je n’oublierai jamais le coup d’épaule que vous m’avez donné », lettre de Courbet à Alfred Bruyas le 7 février 1868.



Le collectionneur montpelliérain Alfred Bruyas a joué un rôle déterminant dans le parcours de Courbet. Dès 1853, il acquiert Les Baigneuses, une grande huile sur toile de l'artiste (2,27x1,93 m). A deux reprises le peintre répond à l'invitation du mécène et séjourne dans le Languedoc.  Une salle du musée est consacrée à un choix d'oeuvres de la collection Bruyas, on y voit notamment  deux peintures de 1854, une petite huile sur toile, "Le Bord de mer à Palavas " et le tableau bien connu "La Rencontre ou Bonjour Monsieur Courbet".



Dès lors après le Grand Palais à Paris et le Metropolitan Museum à New-York, la rétrospective du Musée de Montpellier est entièrement justifiée. Elle réunit beaucoup d'oeuvres maitresses. Certaines prêtées par le Métropolitan Museum, "La femme au perroquet" (1866) ,  "Jo, la belle Irlandaise" (1866), "La Femme à la vague" (1868). D'autres par le Musée d'Orsay, la scandaleuse "Origine du monde" (1866), par le Petit Palais,  "Le Sommeil" datée de la même année,  par le Musée des Beaux-Arts de Lille, "Une après-dînée à Ornans" (1848-1849).



Cette dernière oeuvre qui s'inscrit dans l'entreprise autobiographique de Gustave Courbet est  rattachée à un ensemble important de portraits de ses proches et d'admirables autoportraits tous présentés dans l'exposition.  Les autoportraits nombreux dans sa jeunesse et qui écrivent sa vie, restent propriété de l'artiste de son vivant. Seul "L’Homme à la pipe" qui date environ de 1849, est  cédé à Bruyas. Ce petit tableau, nous montre un jeune homme romantique, passionné, sensuel et sûr de son talent.


Cheveux en broussaille, barbe fournie, pipe obligée, la part de romantisme et de bohème s'affiche. Visage architecturé par les ombres, touche de lumière sur le front, paupières baissées, la mélancolie adoucit la réalité charnelle du visage, la sensualité de la bouche. Vêtement d'ouvrier, mais délicatesse d'un col de chemise blanc, l'homme est au travail.  Déjà, il s'interroge sur son statut et son expérience d'artiste.  Il montre l'élan irrésistible d'une quête qui vise à redéfinir son époque, la modernité elle-même, alors que le désir de peindre avec présision et délicatesse tous les sujets est servi par une énergie qui l'amène à labourer et ensemencer la grande variété des champs de l'âme : le trivial et le subtil, le rustique et le voluptueux, le laid et le beau.


L'exposition Gustave Courbet est à voir jusqu'au 28 septembre au Musée Fabre de Montpellier.


Catherine Plassart


Informations pratiques :

 

Musée Fabre
39, boulevard Bonne Nouvelle
34000 Montpellier
Tél. 04 67 14 83 00
musee.fabre@montpellier-agglo.com
www.museefabre.fr

ouvert :
Mardi, jeudi, vendredi et dimanche, de 10 h à 18 h,
Mercredi de 13 h à 21 h, samedi de 11 h à 18 h.
Fermé tous les lundis et le 15 août 2008

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