Le chemin de la réflexion subjective.
Aucune "objectivité" évidemment prétendue ou assumée, même à titre d'hypothèse ou d'approximation dans ces photographies ou sculptures. Mais un sujet nécessaire qui puise son évidence dans l'imagination, le savoir-faire et surtout le désir, un désir fou (et donc juste).
Quelque chose de différent qui sort de la démarche, vécue, sentie, mûrie longuement, comme la tâche d'une vie éprouvée nuit et jour durement, sans doute avec quelques appuis familiers, isolés, initiés, initiants.
Il n'y a rien d'éphémère là-dedans donc ni de superficiel, de proprement particulier ou même de franchement artificiel et glacé voire glaçant. Mais le chemin de la réflexion subjective de Philippe Ramette est celui d'un artiste qui s'éloigne de l'opinion impersonnelle autant que de croyances à la mode (historique).
Le plaisir qui se dégage de l'observation de son travail n'a rien de léger ni de gratuit ou de snob. Le monde ne se réduit pas à la prétendue objectivité d'un art savant quel qu'il soit.
L'homme est irréductible à la raison appliquée dans l'art ou dans la vie (en société). "Je est un autre" (Rimbaud), soit nous dit Ramette l'affaire est entendue, mais non pas pour comprendre que l'on doive pour cela s'autoriser la mort de la subjectivité, mais au contraire afin de faire vivre et grandir le monde intérieur, car il est la poésie même, c'est à dire toute la création.
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Exposition Philippe Ramette, Domaine départemental de Chamarande, 38, Rue du Commandant Arnoux (91370), jusqu'au 3 février 2008.
voir aussi : le site du Conseil Général de l'Essone