Rolling Stones

Les « Stones » : le groupe du siècle.

Y être ou n’y être pas ! Telle était la question.

Pour ceux qui ont autour du demi-siècle d’âge cela avait sûrement un sens le 16 juin à Paris... Pour les autres c’était une autre affaire. Chacun possédant ses icônes, les miennes ont pris leur importance capitale lors de l'achat de mon premier 45 tours des "disciples du blues" qui avait pour titre "Brown Sugar". C'était je n'oserais dire quand...( sans doute en 1971)

Aussi pour ceux qui harcèlent les Grands hôtels et les êtres importants il faut être franc. Ces rockers sont indispensables, car ils nous renseignent sur nos besoins de légende. Ils fournissent au voyageur sans bagage quelques repères. Des évènements, des princes, des pères, ou des frères... On l'aura compris je ne suis pas un iconoclaste, mais pas non plus un idolâtre. La nuance est dans l'intervalle : plutôt iconophile donc.

Au dernier synode les murailles de la Capitale ont tremblé et je n'y étais pas. C'est pourquoi aussi j'écris aujourd'hui cette promenade dans le château de la mémoire.

Certains évitent en effet de s'aventurer dans les parages du rock, plus ou moins recommandables selon eux. Pour moi la solution est d'avancer armé des souvenirs des ruines de l'Europe, des dépotoirs de l'Occident ; sensible à la saleté accumulée contre les quartiers pauvres d'ici et d'ailleurs, et l'on ne sera pas surpris non plus d'y voir rôder les "Stones", qui ont toujours proféré des injures dans cette direction.

Et puis l'on ne peut qu'être émus à la vue de ces "Pierres qui roulent" si régulièrement et continuent d'explorer les souterrains de nos envies de mort et d'autre chose. Nous ne cèderons donc jamais dans la défense de leur chant furieux.

PG

Pierre Givodan Chroniques musicales