Art contemporain : un regard lavé de tout soupçon sur l'actualité des expositions, des salons, des événements culturels en France et en Europe.
Dans notre cher pays , il est de bon ton de railler régulièrement l’idéalisme et ses tenants, je songe ici à la fameuse sentence selon laquelle "avoir les mains propres c’est ne pas avoir de mains". Affirmer les droits et devoirs du sujet moral, la priorité de L'Universel sur la défaite de la raison, refuser le dogmatisme anti-humaniste et les théories de la "déconstruction" au nom du risque de métamorphose de toutes les barbaries est souvent perçu comme une attitude légère. Les démarches d'un BHL (Bernard-Henri Levy) par exemple sont ainsi ridiculisées, caricaturées, méprisées. Il n'y a aucune honte cependant à avoir le blues de Kant. Freud a souligné en son temps les sources du "Malaise de la civilisation', derrière Eros git aussi Thanatos. Le sommeil de la raison engendre des monstres et Goya l'a signalé dans ses gravures. La vérité de la guerre, notamment, c'est l'inhumain, l'affaissement de la fraternité, l'anéantissement de la solidarité. Et l'engagement de l'intellectuel ou de l'artiste est toujours lutte contre "l'Esprit d'Orthodoxie" dont parlait un Jean Grenier en son temps. Contre l'axe du silence vis à vis des crimes impunis on a toujours raison de se révolter. P.G. | ||
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