Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Art contemporain : un regard lavé de tout soupçon sur l'actualité des expositions, des salons, des événements culturels en France et en Europe.

L'Ile et elle

Agnès Varda

 

du 18 juin au 8 octobre 2006

 

Fondation Cartier pour l’art contemporain - Paris

 

Du 18 juin au 8 octobre 2006, la Fondation Cartier pour l’art contemporain invite Agnès Varda à envahir ses espaces d’exposition. L’ÎLE ET ELLE regroupe des installations pour la plupart créées pour l’occasion et ayant toutes pour point de départ l’Île de Noirmoutier, où l’artiste séjourne régulièrement. Cinéaste depuis 1954, Agnès Varda est notamment la réalisatrice de Cléo de 5 à 7 (1961), Sans toit ni loi (1985), Jacquot de Nantes (1990), Les Glaneurs et la Glaneuse (2000). Depuis 2003, elle remet en jeu sa pratique de cinéaste dans de nouveaux dispositifs.

 

J’aime beaucoup la définition du mot île telle qu’apprise à l’école primaire : une étendue de terre entourée d’eau de tous côtés.

 

À Noirmoutier, l’eau, c’est l’océan.

J’ai travaillé sur place, comme les peintres sur le motif. Cette île, que Jacques Demy m’a fait découvrir dans les années 60, m’offre des paysages, des décors et des ciels qui m’inspirent autant que les situations locales et les personnes qui y vivent. Plaisirs des découvertes ou surprises amenées par les touristes et campeurs en été. Plaisirs aussi de la solitude et de la mélancolie.

Habitant depuis longtemps la rue Daguerre, à cinq minutes du boulevard Raspail, rien ne me fait plus plaisir que de venir à pied exposer dans mon quartier, à la Fondation Cartier.

Agnès Varda, 2006

 

L'exposition se tient sur deux niveaux :

 

Au rez-de-chaussée (petite salle)

Ping pong, tong et camping, 2005-2006 aux couleurs vives de l’été, propose un film projeté sur un matelas gonflable et un diaporama de tongs dans une bouée. Le tout dans un hymne au plastique coloré.

La Cabane aux portraits, 2006 On entre dans une cabane inspirée par les cabanes de l’île pour voir 60 portraits de Noirmoutrins, 30 hommes et 30 femmes.

 

Au rez-de-chaussée (grande salle)

Ma Cabane de l’Échec, 2006 Une autre cabane, rustique aussi, est posée dans la grande salle dessinée par Jean Nouvel. Les murs sont faits de pellicule positive de copies du film Les Créatures, tourné dans l’île en 1966. On ne pourra voir Catherine Deneuve et Michel Piccoli qu’étroits et compressés car ce n’est que dans les salles que le projecteur transforme le film en cinémascope.

 

Au sous-sol

Le Passage du Gois 2006 est un long couloir qui simule la route submersible reliant l’île au continent. À l’entrée, une vidéo est projetée sur un rideau translucide : c’est la mer qui monte et descend sur cette route. À marée haute, une barrière empêche les visiteurs de passer. À marée basse, ils sont invités à entrer dans l’île en traversant le rideau. Ils découvrent des paysages marins et un rideau de bouchons qui évoque une balise du Gois. 

Le Tombeau de Zgougou, 2006  La plus modeste des installations, mais qui révèle un petit film de moins de 4 mn tourné comme une grosse production.

 

La Grande Carte postale ou Souvenir de Noirmoutier, 2006 propose des surprises si l’on ose accéder aux détails de l’image. Hommage aux cartes postales touristiques vendues dans toutes les stations balnéaires avec souvent la même fille d’une plage à l’autre.

 

L’exposition est également l’occasion de revoir deux pièces déjà exposées à Paris en 2005, dont Le Triptyque de Noirmoutier. On y propose au visiteur d’ouvrir les panneaux latéraux du dispositif. Le hors-champ se révèle: un placard, une plage. La Mer immense, 2003

 

Les Veuves de Noirmoutier 2004-2005   évoque des peintures anciennes, polyptyques ou tableaux bordés d’une prédelle. Le sujet central (des femmes en noir sur la plage) est entouré de 14 courts portraits vidéo, témoignages de l’état de veuvage.

 

Publications :

Un livre accompagne l’exposition L’ÎLE ET ELLE. Carnet de notes ou catalogue en préparation, il fait voir les lieux et les gens de l’Île de Noirmoutier qui ont inspiré Agnès Varda. Plus que dans l’île, on circule dans l’esprit vagabond de l’artiste… entre mélancolie et bonne humeur. À un entrelacs de textes, photographies, maquettes d’installation et images collectionnées s’ajoutent des dessins de son complice Christophe Vallaux qui a su la croquer en plein travail.

Agnès Varda, L’ÎLE ET ELLE

Relié, français Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris / Actes Sud, Arles

92 pages, 22 x 28 cm, 154 illustrations couleur - Conception, textes et images : Agnès Varda

Prix : 28 € commander

Le samedi 1er juillet à 17h, Agnès Varda dédicacera le livre de l’exposition L'ÎLE ET ELLE à la Librairie de la Fondation Cartier.

 

Informations pratiques :

Fondation Cartier pour l'art contemporain

261, boulevard Raspail
75014 Paris

Tous les jours sauf le lundi de 12h à 20h


métro Raspail
bus 38 et 68
RER Denfert Rochereau

 

voir aussi : le site de la Fondation Cartier pour l'art contemporain

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article