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Art contemporain : un regard lavé de tout soupçon sur l'actualité des expositions, des salons, des événements culturels en France et en Europe.

Georges Meurant

Georges MeurantLa fable du navigateur


Il était une fois la peinture.

Au commencement tous les hommes se donnèrent comme contrainte un système de signes, avec une intention : se reconnaître entre eux, se situer par rapport aux autres, au temps à l'espace. Ils peignirent sur le corps, la pierre, le sol, les tissus...

Puis en une contrée lointaine certains développèrent la science des nombres et des figures.  Leurs cousins découvrirent les possibilités de l'observation expérimentale, précisèrent leurs outils et se rendirent compte que le monde commun n'existait plus. Les sens nous trompaient, l'espace se révélait sans fin, le temps reculait, et l'homme n'était plus qu'un point dans l'infini des étoiles. Ils inventèrent alors la perspective et le point de fuite , le tableau "fenêtre" et se rassurèrent comme ils le pouvaient.

Mais un beau jour on se rendit compte que cette mathématique  pouvait être contestée, dans un espace courbe les parallèles se rejoignent à l'infini.Exit Euclide, exit l'espace de la Renaissance et bienvenue à Riemann et à  la peinture "non objective".

Cet art n'avait plus à représenter désormais le monde tel que les hommes le percevaient et l'Imaginaire l'emportait. Mais comment retrouver le lien avec les autres, le monde, les dieux enfuis depuis déjà pas mal de temps ?

Si chacun se donnait des contraintes, un système de signes avec une intention, on pourrait peut-être refaire le monde.

C'est ainsi que les hommes se remirent à peindre sur la toile, le bois, utilisèrent le plexiglas et le métal...On assista à une fleuraison de mondes homogènes, l'individu était devenu roi.

Il faut ranger  Georges Meurant et ses compères dans la catégorie des marins qui ont traversé les années dans le navire des arts plastiques. Lui se sert du carré et du rectangle, de la couleur sans le noir, pour créer un espace lumineux dans lequel résonne la vie et "chante", c'est son mot, la conscience.

PG

L'exposition "Vibrations" est à voir à la galerie Didier Devillez (Bruxelles- Belgique) du 23 novembre au 22 décembre 2007 avec des oeuvres de Bentajou, Carrade, Herman, Herreyns et Meurant.

 

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