Art contemporain : un regard lavé de tout soupçon sur l'actualité des expositions, des salons, des événements culturels en France et en Europe.
Les impulsions dissonantes.
La chronologie de l’œuvre de Schnabel, bien que quelque peu controversée est éclairante. Le peintre et cinéaste né en 1951 au USA fait partie du mouvement qualifié de « Bad Painting » en réaction au minimalisme et au conceptuel dans les années 70 et 80.
Il se fait connaître par des grands formats toujours étonnants qui n’ont rien de pontifical ni de pompier. Sa traversée de années 90 le conduit à réaliser un premier film sur la vie et l’œuvre de J-M Basquiat (1996). Récit du chemin de croix du légendaire et fabuleux New-Yorkais d’origine haïtienne.
Julian Schnabel s’est surtout affirmé contre l’idée de la mort de la peinture ( thème hégélien) qu’il s’efforce d’annuler en bon romantique qu’il est. Sa peinture s’inscrit dans des formats monumentaux sur des panneaux qui couvrent des murs entiers. Il semble que son langage pourchasse la détérioration , l’oblitération… et que son parcours soit détaché de toute volonté décorative.
L’événement que représente la rétrospective de San Sébastian repose sur l’attention donnée à l’œuvre regroupée autour de soixante toiles de grands formats et des sculptures échelonnées sur vingt ans.
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Julian Schnabel, Tabacalera Donastia, San Sebastian. 28 juillet -21 octobre 2007.