Art contemporain : un regard lavé de tout soupçon sur l'actualité des expositions, des salons, des événements culturels en France et en Europe.
On nous a tant parlé de misère qu’avant d’en parler encore on aimerait décrire une image moins pessimiste. Celle de pauvres gens qui, par miracle, nous plongent au cœur d’un pays qui pourrait être un jardin : Haïti. Des petites filles, des balayeurs qui n’offrent rien de particulier sauf un recueillement paisible. Un «tournant ». Quelque chose de grave et de protégé. Comme un défi qui nous amuse et nous charme simplement. Cependant l’ île est délabrée et les hommes n’y sont, comme on le sait, pas riches. Mais les visages ont une intensité qui sort de l’ordinaire et les murs lézardés n’y font rien. On admire d’abord le respect que Jane Evelyn Atwood porte aux individus, par delà les ombres du voyage. On suppose que l’œil a pris ici le temps de ne pas se hâter. Et que l’escale a fait la part du silence. On médite cet échange enfin, par delà les vols d’avion, les kilomètres…Et l’on en ressort comme après le bref récit de confidences qui nous reviennent rayonnantes et dont tout le luxe consiste dans le fait qu’elles apparaissent discrètement énoncées. « Vie quotidienne à Haïti »(2006) Visa pour l’image (Perpignan, 1ère quinzaine de septembre 2007) | ||
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voir aussi : le site de Jane Evelyn Atwood |