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19 novembre 2005 6 19 /11 /novembre /2005 08:15

"La main dessine"

 

Espace Ecureuil  - Toulouse

du 03 novembre au 23 décembre 2005

 
 
Valerio ADAMI
Studio per una biografia racontada in una clinica, 1970/71
Acrylique sur toile 198 x 148 cm copyright
galerie Serge laurent
 

Valerio Adami est un peintre emblématique de la Figuration narrative. L'exposition de Toulouse est organiséee autour du thème de la figure littéraire, omniprésent dans  son œuvre. Pour cet artiste, le dessin, acte primordial de la création plastique, se pense comme la phrase en littérature ; il s’agit là d’un acte d’écriture.



« Pour bien dessiner, il faut des gestes larges, je dirais dans le style d’un joueur de tennis… Une fois trouvée l’amorce d’une idée, il faut continuer sans dévier et sans s’arrêter à cueillir trop de petites fleurs. En matière de signes, se montrer plus économe, etc. Et relire ensuite chaque ligne, plusieurs fois, à haute voix. »
Valerio Adami, Dessiner, la gomme et les crayons, éd. Galilée

 

Valerio Adami est l’une des figures maîtresses de ce qu’en histoire de l’art, on a appelé la Figuration narrative, dans les années 60 – 80.

 

Pendant les années d’après guerre, la peinture abstraite arrive en force dans les galeries et les musées français (et européens). En réaction à ce qui peut paraître comme une pratique obligée si l’on veut être un peintre qui expose, un groupe d’artistes, vingt ans au milieu des années cinquante, commence à revendiquer une nouvelle figuration. Elle sera bien sûr celle de l’après abstraction, c’est-à-dire ne reniant en rien cette période, au contraire.

 

La Figuration narrative est riche des audaces picturales : coloristes et spatiales qu’a su apporter l’abstraction. Mais elle s’attachera au sujet dans la toile. Le tableau comme lieu où raconter une histoire. Retour donc à la figure, aux corps, aux paysages, souvent urbains, et à la vie quotidienne et sociale des années en cours.  Peinture résolument contemporaine, donc.

 

Valerio Adami, né en Italie, partage son temps entre Paris, Monaco, et le lac Léman. Grand voyageur, sa peinture évoque souvent ses rencontres étrangères. Pour lui, la peinture, la littérature, la musique, la philosophie ne font qu’un. Il s’agit de rendre compte des histoires du monde, le sien intime, l’autre le vaste, les deux mélangés. Sa peinture est donc nourrie de références : personnelles (ses voyages, ses rencontres…), ses lectures (la mythologie, Thomas Mann, Tolstoï…), son goût pour la musique, ses amis (Jacques Derrida, Luciano Berrio…).

 

Chaque toile d’Adami est l’étape finale d’un travail qui aboutit à un dessin d’environ 45 x 35 cm. Ce dessin est fidèlement agrandi au format de la toile, la couleur vient s’y poser. Le dessin est le résultat d’un long processus, une ligne en entraîne une autre, une ligne apporte une idée nouvelle, une autre image s’amorce, continue la précédente, la main avance. Le dessin est alors « rempli » mais loin d’être fini. Valerio Adami se saisit d’un nouvel outil fort important : la gomme. Enlever, retrancher, est l’étape qui fait d’une esquisse, une œuvre. Dans un entretien donné à Daniel Arasse, ne dit-il pas qu’il « dessine avec la gomme ».

 

La couleur vient, ensuite, dire s’il fait froid, s’il fait chaud, si le moment est gai, dramatique, si le personnage est d’humeur légère ou pensive… La couleur représente (au sens où l’on dit que la peinture est représentation) la douleur, l’ennui, le mensonge, l’envie, le bonheur … Elle est outil représentatif de l’allégorie.

 

« Je crois, en définitive, que savoir peindre ne veut dire que savoir représenter. Représenter une idée devient un idéal. Je puis dans ma mémoire plus que je ne le souhaite. Si l’on ôte à la peinture la mémoire et la faculté de se souvenir, elle végète dans un corps comateux. Côte à côte, volonté de voir et volonté de l’idée. Et, dans cette confrontation, la main dessine. » Valerio Adami, Dessiner, la gomme et les crayons, Galilée, Paris, 2002

Sylvie Corroler

 

Fondation d’entreprise espace écureuil
3, place du Capitole - 31000 Toulouse
Du mardi au samedi : 12h30 – 19h30
Entrée libre.

 
 PUBLICATIONS
"Valerio Adami"
Couleurs et mots Entretiens avec Roger Lesgards, Vonick Morel, Jacques Derrida...
Collectif
beau livre (relié). Paru en 05/2000
eds du Cherche Midi 


Valério Adami  Lettere non scritte
Ed. Janninck 1994
Cinq récits inédits illustrés par une lithographie.
voir l'ouvrage (achetez avec Art Point France)
 
voir aussi  : le site de la Fondation Ecureuil
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14 octobre 2005 5 14 /10 /octobre /2005 00:00

à Toulouse jusqu'au 16 octobre,

à Reims jusqu'au 30 octobre,

à Lyon jusqu'au 31 décembre

 Franz Ackermann
 
 

 

"Songline", 1998-2002
Peinture sur bois, photographie, présentoirs avec cartes postales, miroir synthétique, écran de projection, DVD
Dimensions variables
Collection Fond national d'art contemporain
Crédit photo : galerie Neugerriemschneider, Berlin

 

"Je suis comme je voyage et comme je vis", déclare Franz Ackermann.

Le voyage est au coeur de son  travail. Ses Mental Maps,  cartes mentales sont des topographies imaginaires des grandes villes, des capitales qu'il traverse.  Ses petites aquarelles ovoïdes aux couleurs vives évoquent les dessins d'un  drôle de carnet de voyage. Les oeuvres gigantesques de la série Evasion éclatent de couleur,  se dilatent  en lignes ondoyantes, en perpectives instables. Elles explosent et nous propulsent vers un ailleurs chaotique.  Pour l'artiste "le voyage" est devenu impossible.

Ackermann mêle volontiers les techniques et les matériaux. Peintures murales, photographies, tableaux, dessins, sculptures, installations et éléments d'architectures composent des univers   à la fois baroques et psychédéliques, envahissants et spectaculaires.

Franz Ackermann est né en 1961 à Berlin. Ce jeune artiste est un des représentants du renouveau de la peinture allemande. Son travail est à découvrir .

 

Trois lieux :

 

FRAC Champagne-Ardennes,

1, place Museux, Reims (Marne).

Tél. : 03-26-05-78-32.

Du mardi au dimanche, de 14 heures à 18 heures.

Jusqu'au 30 octobre.

 

Biennale d'art contemporain de Lyon,

jusqu'au 31 décembre

à la Sucrière, quai Rambaud

 

Printemps de septembre,

Les Abattoirs, rez-de-chaussée

à Toulouse, jusqu'au 16 octobre.

 
 voir aussi  : le site du Frac Champagne-Aedennes , le site du Printemps de septembre
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13 octobre 2005 4 13 /10 /octobre /2005 00:00

Rendez-vous des images contemporaines

Ceux sont les derniers jours pour vous rendre à Toulouse

Le rendez-vous prend fin le 16 octobre

 

Le catalogue édité par les Presses du Réel

présente les expositions des25 artistes internationaux partcipant à la manifestation.

Il constitue le second volume d'une série de trois catalogues , destinée à être rassemblée dans un coffret en 2007. In extremis, est le premier volume documentant l'édition  du Printemps de septembre 2004

 
 
 

"VERTIGES" propose un tour d'horizon sélectif et subjectif des multiples manières dont l'art d'aujourd'hui peut apparaître comme une exploration de territoires psychiques aussi bien que visuels ou, plus largement, perceptuels.



Il existe mille et une variétés de vertiges. Le mot lui-même, du latin classique vertigo, désigne un mouvement de rotation, un tournoiement, par extension un étourdissement plus ou moins passager, mais nous renvoie également, sur le mode métaphorique, du côté de l'exaltation, de l'ivresse, de la fantaisie créatrice. Le vertige, qui ne laisse aucune chose à sa place et s'accompagne toujours d'un sentiment de démesure, partagera même à l'occasion quelque affinité avec la révolution, dans toutes ses acceptions.



Les artistes présentés cette année par le Printemps de septembre, figures singulières à l'écart des effets de mode, de groupe ou d'époque, incarnent ainsi tous une conception de l'art comme moment de déséquilibre et de remise en cause. Ils "fixent des vertiges", pour reprendre l'expression de Rimbaud à propos de sa propre alchimie du verbe, et travaillent à l'élaboration d'états mentaux, de cartographies imaginaires ou d'univers artificiels à travers lesquels est rendue sensible une certaine expérience des limites - limites des médiums, des coordonnées physiques et spatiales de l'oeuvre, mais tout autant des registres iconographique et ornemental, déclinés selon l'étendue de leurs variations. Cette expérience est aussi celle qui est proposée au spectateur, sollicité en retour par diverses stratégies de déstabilisation.


C'est donc bien l'image, et toutes ses puissances de captation, qui est au coeur de cette édition 2005. À la gamme infinie des vertiges répond celle des moyens d'expression représentés, plus large que jamais : du dessin et de la peinture sous toutes leurs formes jusqu'à l'installation multimédia, en passant par la photographie, la sculpture et la vidéo. Sans attachement à une génération en particulier, mais avec la volonté d'exposer l'éventail des âges et des trajectoires personnelles sur lequel se fonde la situation contemporaine, Vertiges poursuit une idée de l'art à la fois dynamique, complexe et ouverte.

 

Les artistes : Franz Ackermann, Fred Tomaselli, Teresa Hubbard / Alexander Birchler, Chloe Piene, David Reed, Philip Taaffe, Stéphane Benoît, Siobhan Hapaska, Jean-Luc Moerman, James Rosenquist, Franz West, Jennifer Steinkamp, Björn Dahlem, Diana Thater, Jean-Pierre Bertrand, Gerhard Merz, Cindy Sherman,Stephane Calais, Jake & Dinos Chapman, Sigmar Polke, Daniel Schlier, Ger Van Elk, Virginie Loze, Anne-Marie Schneider, Alice Anderson.

 

Vertiges - Le printemps de septembre éds Les Presses du Réel 2005
édition bilingue (français / anglais) 23 x 35 cm 200 pages (ill. en coul.) 15 €
voir aussi : le site des Presses du Réel
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2 septembre 2005 5 02 /09 /septembre /2005 00:00

 Vertiges

un ensemble de manifestations proposées par

Le Printemps de septembre

dans différents lieux à Toulouse

 

Fête initiatique autour de la photographie, la vidéo, la chorégraphie, la musique et les performances, le Printemps de Septembre est un hymne à l'image contemporaine. Le Printemps prend place dans divers lieux du patrimoine historique, touristique et culturel de la ville. Expositions, Parcours Nocturne avec jeux d'installations-lumières et de rayons laser, Soirées Nomades, actions pédagogiques... Gratuité totale.


Le festival 2005 vous propose un ensemble d'expositions intitulé Vertiges. Mouvement de rotation, tournoiement, étourdissement, mais aussi exaltation, ivresse ou fantaisie.


Tous les moyens d'expression sont convoqués : de la peinture telle que Sigmar Polke la réinvente, à la photographie, avec notamment la récente série des Clowns de Cindy Sherman, mais aussi la sculpture ou l'installation multimédia.

 

 voir  : le site de la manifestation

voir aussi : l'exposition Stéphane Calais à l'Espace Ecureuil

 
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1 septembre 2005 4 01 /09 /septembre /2005 00:00

 Il dessine le monde

Stéphane Calais

du 23 septembre au 17 octobre 2005

à l'Espace Ecureuil à Toulouse

 Stéphane Calais

S'il revendique le dessin comme étant à l'origine de tout, de l'oeuvre, de l'image, de l'organisation, du monde comme de sa propre pratique, Stéphane Calais fait feu de tout bois, peinture, sculpture, installation, à l'exclusion cependant de la vidéo.

L'Espace Ecureuil organise cette exposition dans le cadre de la manifestation "Le printemps de septembre" organisée dans différents lieux à Toulouse

Espace Ecureuil Place du Capitole à Toulouse jusqu'à 19h00, les 23, 24 et 30 septembre et le-1 octobre jusqu'à 1h30 du matin

voir aussi : une présentation de la manifestation sur le site de l'office de tourisme de la ville de Toulouse

 
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