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12 juillet 2008 6 12 /07 /juillet /2008 07:00

jusqu'au 26 juillet 2008


Bétonsalon - Paris (13)




 Gilles Barbier


"Pour comprendre ce projet, nous dit-on, il vous suffira d’imaginer une petite danse en pas de crabe, un jardin aux sentiers qui bifurquent ou les principes fondamentaux de la théorie des graphes."


Pauvre cerveau, on lui en demande beaucoup. C'est que qu'estime également  León Ferrari qui dans ses dessins capturent cet épuisement de  l’humain perdu dans une fourmilière de réseaux.



"Faire mille choses à la fois
Organiser des centaines d’idées sans se perdre, structurer sa pensée, classer ses arguments, il semblerait qu’au plus le classement s’intensifie, au plus l’essence du sujet se dissout et s’éloigne. L’exposition Argument de la diagonale dresse le portrait d’une méthode qui se perd, cherche, trouve, s’organise et se désorganise, prise au piège de son propre raisonnement. L’histoire d’une méthode qui pense pouvoir contrôler le dédale des hyperliens et les ramifications de nos idées
."


L'exposition conçue spécialement pour Bétonsalon, centre d’art et de recherche situé au sein de l’Université Paris Diderot défend in fine la méthodologie en zig zag sachant que "les chemins les plus courts sont aussi les plus longs".





Julien Prévieux

 


Artistes :
Bad Beuys Entertainment, Gilles Barbier, Claude Closky, Collectif 1.0.3, Eric Duyckaerts, León Ferrari, Alexandra Grant, Julien Prévieux, Michael Snow, Mürüvvet Türkyılmaz, Keith Tyson


photos : 1 - Gilles Barbier, Projet de Conservation des pages de Dictionnaire. 1995 ; 2 - Julien Prévieux , La somme de toutes les peurs, détail, 2008


Commissaires :
Isabelle Le Normand et Florence Ostende


Le programme en cours :

Samedi 12 juillet : L’invasion des idées
-  León Ferrari et la scène artistique de Buenos Aires, conférence de l’historienne Anne Yanover
- L’invasion des idées, projection du documentaire d’Hermann Vaske (Allemagne, 2005, 1h39mn)
Samedi 19 juillet : Z comme Zigzag
- La fabrique du bois, présentation/dispositif sur Gilles Deleuze de Silvia Maglioni et Graeme Thomson, artistes et chercheurs interdisciplinaires
- Projection de l’Abécédaire de Gilles Deleuze, sélection de lettres en lien avec l’exposition
Samedi 26 juillet : Penser/classer
- L’arbre de Shannon, lecture de l’artiste Fayçal Baghriche
- Phobies, lecture de l’artiste Thomas Barbey
- Penser/classer, une conférence sur l’inventaire de Nathalie Leleu, attachée de conservation au Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou
- Cocktail de finissage

 


Informations pratiques :

Bétonsalon
Rez-de-Chaussée de la Halle aux Farines
9, Esplanade Pierre Vidal-Naquet
75013 Paris

Ouvert du mardi au samedi de 12h à 21h

L’entrée et toutes les activités de Bétonsalon sont gratuites.

accès : Métro Ligne 14 ou RER C, Arrêt Bibliothèque François Mitterrand

voir aussi : http://www.betonsalon.net/

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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 06:45

les diapos de mon père, une inquiétante familiarité, 1999-2003


du jeudi 3 au dimanche 20 Juillet 2008


la maison rouge (le vestibule) - Paris (12)



 Philippe Jacquin-Ravot

 

Philippe Jacquin-Ravot a peint une série de souvenirs d’enfance, à partir de sept diapositives extraites des archives familiales (24 x 36 mm), qu’il a entrepris de reproduire minutieusement à l’huile, sur des toiles aux formats allant de 72 x 48 cm jusque 141 x 94 cm et aux coins arrondis. Elles sont exposées du 3 au 20 juillet dans le vestibule de la maison rouge, l'espace réservé à la jeune création à la Fondation Antoine de Galbert..




Le miroir troublant des souvenirs partagés.

"PJR peint avec la plus grande minutie ses souvenirs d’enfance. Des images banales qui appartiennent à tous ou à personne. Une facture parfaite sans la moindre trace de sentiments de l’artiste. L’inquiétante familiarité.

Les portraits lisses rappellent irresistiblement l’essai de Freud sur “l’inquiétante étrangeté”. Le sentiment d’étrangeté nait à la fois de la familiarité et de l’incertitude. On ne sait pas si la scène représentée appartient à l’imaginaire de l’artiste ou s’il s’agit d’un souvenir personnel. Un sentiment de déjà-vu mais pas tout à fait comme ça. Une impression bizarre. La très lente application.

Contrevenant de façon singulière avec le rythme de l’époque, PJR consacre un temps énorme à la production de chaque tableau. Il lui a fallu trois ans pour achever son dernier opus. Chaque oeuvre est parfaitement exécutée. La virtuositée accomplie comme projet de vie.
Le temps est arrêté."


Philippe Jacquin Ravot est né à Tassin la Demi-Lune en 1967
Il vit et travaille à Lyon
dernières expositions :
2007 "Rendez-vous", Ecole Nationale des Beaux-arts de Lyon
" De l’usage des Images", Museum Départemental de Gap (catalogue chez Fage éditions)



Informations pratiques :

vernissage en présence de l'artiste :
jeudi 3 juillet de 18h à 21h
accès libre


la maison rouge
fondation antoine de galbert
10 bd de la bastille - 75012 Paris
info@lamaisonrouge.org
métro quai de la rapée ou bastille

 ouverte du mercredi au dimanche de 11h à 19h, le jeudi jusqu’à 21h


voir aussi : le site personnel de l'artiste http://www.aproposdepjr.com/index.html et www.lamaisonrouge.org

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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 18:13

 "Les trois vies de ma mère"

Du 5 juin au 24 août, 2008

chapelle de la Pitié-Salpétrière - Paris (13)




 Gérard Alary





Depuis plusieurs années, dans son atelier, Gérard Alary a accompli un travail bouleversant, en présence de sa mère, qui souffre de la maladie d’Alzheimer.



Dans sa peinture, entre noirs et gris, Gérard Alary explore ces frontières entre figure et défigure, prenant la mesure de ce qu’est l’absence. C’est être ET ne pas être. C’est là que, transgressant nombre de tabous, Gérard Alary situe l’acte de création.



La mère de Gérard Alary avait jusqu’à présent vécu deux vies : celle d’avant la maladie et celle de la maladie. Aujourd’hui, dans son atelier d’Ivry-sur-Seine, son fils lui en offre une troisième, celle où elle devient source d’inspiration et de création.



Du 5 juin au 24 août, dans la chapelle de la Pitié-Salpétrière, une installation des toiles monumentales de Gérard Alary, des vidéos de Hakeem B et des photographies de Nicolas Rostagni, dans un environnement sonore de Laurent Garnier, recrée un univers où la perception vacille, dans une mise en abyme saisissante.

 


informations pratiques :

Le jeudi 26 juin à partir 19h, la galerie polad-hardouin organise un débat autour de l'exposition "Les trois vies de ma mère" en présence de l'artiste et avec le critique Christian Noorbergen à la Chapelle Saint-Louis de la Pitié-Salpêtrière.


Commissaire de l’exposition : Michel Enrici.

Chapelle Saint-Louis de la Pitié-Salpêtrière
Hôpital de la Pitié-Salpêtrière
47 boulevard de l'Hôpital
75013 Paris
Ouvert au public tous les jours de 10h à 18h00.



galerie polad-hardouin
86, rue Quincampoix - 75003 PARIS
Tél: + 33 (0) 1 42 71 05 29
email : contact@polad-hardouin.com

Du mardi au samedi de 11h à 19h et sur rendez-vous
en ce moment et jusquau 28 juillet Lydie Arickx : "tellement j'ai faim..."

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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 09:17

Avec Bertille Bak , Guillaume Bresson, Jean-Baptiste Calistru, Juliette
Delaporte, Grégory Derenne, Eric Giraudet, Claire Glorieux, Lukas
Hoffmann, Michaël Jourdet, Anne Le Hénaff, Jean-François Leroy,
Perrine Lievens, Alexandre Oudin, Carine Parola, Benoît Pieron,
Antoine Roegiers, Cédric Valentin.
Commissaire d'exposition : Laurent Busine


Du 10 juin au 12 juillet 2008


Fondation d'entreprise Ricard - Paris (8)
École nationale supérieure des beaux-arts - Paris (6)

 Alexandre Oudin  Carine Parola
 Alexandre Oudin, "Chaise", 2008, photographie argentique couleur contrecollée sur papier, chaise, dimensions variables, courtesy de l'artiste  Carine Parola, "Confusion des Genres III" et "Confusion des Genres IV", 2008, photographie noir et blanc, tirage baryté contrecollé sur aluminium, 70 x 70 cm, courtesy de l'artiste
   
 Benoît Pieron  Grégory Derenne
 Benoît Pieron, Tente "Benoîte-des-Rives", 2008, textiles, systèmes d'ancrage et de tension, fibre de verre, 200 x 250 x 250, courtesy de l'artiste 2008  Grégory Derenne, Sans titre, 2007, acrylique sur coton noir non enduit, 200 x 270 cm, courtesy de l'artiste
   
   
   


L'École nationale supérieure des beaux-arts présente chaque année dans les galeries d'exposition du quai Malaquais une exposition collective des jeunes artistes ayant obtenu le diplôme national supérieur d'arts plastiques (Dnsap) avec les félicitations du jury.



En 2008, une partie des espaces d'exposition de l'école des Beaux-arts étant en travaux de rénovation, la Fondation d'entreprise Ricard s'est associée à cette institution autour de ce projet. Ainsi, les deux institutions parisiennes présentent conjointement cette exposition désormais attendue.



Bertille Bak, Guillaume Bresson, Jean-Baptiste Calistru, Juliette Delaporte, Grégory Derenne, Claire Glorieux, Michaël Jourdet, Anne Le Hénaff, Jean-François Leroy, Alexandre Oudin, Benoit Pieron et Cédric Valentin présenteront leurs travaux dans les galeries d'exposition des Beaux-arts de Paris tandis que, Eric Giraudet, Lukas Hoffman, Perrine Lievens, Carine Parola et Antoine Roegiers présenteront leurs oeuvres à la Fondation d'entreprise Ricard.



Le commissariat de cette exposition est assuré par Laurent Busine, directeur du Centre d'art du Grand Hornu en Belgique. Le jury était composé de Virginie Barré (artiste), Isabelle Ewig (maître de conférences à l'université de Paris-Sorbonne) et Javier Perez (artiste). Chaque artiste présentera des oeuvres nouvelles, conçues spécialement pour l'occasion ou un choix de pièces du diplôme. L'exposition révèlera la diversité et le foisonnement des pratiques enseignées à l'École nationale supérieure des beaux-arts à travers des techniques aussi variées que la photographie, la vidéo, la sculpture, l'installation ou la peinture.




 Guillaume Bresson  Lukas Hoffmann
 Guillaume Bresson, "Sans titre", 2008, huile sur toile, 170 x 300 cm, courtesy galerie La Seine  Lukas Hoffmann, "Avenue du Président Allende, Villejuif", 2007, tirage argentique sur papier baryté, 61 x 100 cm, coproduction Jeu de Paume et Printemps de Septembre à Toulouse, courtesy de l'artiste





 
Informations pratiques :

Vernissage : lundi 9 juin 2008
À la Fondation d'entreprise Ricard de 17h à 21h
À l'École nationale supérieure des beaux-arts de 18h30 à 21h

 
Fondation d'entreprise Ricard
12 rue Boissy d'Anglas 75008 Paris
www.fondation-entreprise-ricard.com
Entrée libre du mardi au samedi de 11h à 19h
Métro : Concorde ou Madeleine



École nationale supérieure des beaux-arts
13, quai Malaquais 75006 Paris
www.beauxartsparis.fr
Entrée libre du mardi au dimanche de 13h à 19h
Métro : Saint-Germain-des-Prés, Bus : 24, 27, 39, 63, 70, 86, 87, 95, 96



A noter :
Le prochain rendez-vous avec l'imaginaire à la Fondation Ricard
Crise de l'identité européenne ?
23/06/2008 à 19h
Avec Jean-François Mattéi, philosophe, Paul-François Paoli, journaliste et Michel Maffesoli

 

 

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 11:05

"Des Légendes visuelles".

par Pierre Givodan



Peter Doig



Elle est d'ailleurs, cette peinture. Des année passées à voir du pays,  des paysages qui font un tout. Quelque chose qui n'évoque pas  directement un art réaliste ou naturaliste. Mais une technique, une maitrise qui puise en soi, dans sa propre  profondeur. Un peintre, donc, qui a une idée de l'oeuvre qui parle  d'elle-même et vise une direction lointaine. Rien de "conceptuel", de plus. Mais plutôt une affaire de "réalisation".  Est-ce nouveau ?


Ce travail proche du lexique du cinéma donne à penser des séries  d'images qui répètent des thèmes courants, récurrents parfois, loin de  la fureur de la vie sociale. Une ferveur intime plutôt qui nous  renvoie aux "révolutionnaires" du début du XX ème, voire de la fin du  XIX ème. Paysages, personnages, couleurs. Des réminiscences de  l'Impressionnisme, de l'Expressionnisme, de la peinture "métaphysique"  et surtout des synthèses diverses.


Une peinture postmoderne, passionnée par l'irrespect des spécialités  qui s'enseignent et se discutent dans les écoles. Un résultat qui donne malgré tout le sentiment d'une expansion au  coeur de l'histoire de la peinture. Le parcours de Doig  est international. Il a traversé plusieurs  capitales du monde mais ne semble le porte-parole d'aucune autorité  autre que la sienne. Continuateur d'un mouvement subjectif, il exprime  à notre avis d'abord une conscience poétique et des années de  fréquentation avec la musique, la photo, le cinéma, selon ses propres 
mots.


Cette exposition parisienne fait le constat d'une préoccupation  esthétique qui rayonne d'un enthousiasme à peindre et d'une évocation  parfois troublante du vide qui menace sous nos pas. Comme si Peter  Doig tendait à détruire les mécanismes psychiques de la perception, ou  du moins à les faire trembler.


PG contact@pierregivodan.com


Musée d'Art Moderne de la ville de Paris. Exposition Peter Doig, du 30  mai au 7 septembre 2008.

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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 10:57

  


Richard Serra





Le déploiement des ambigüités.


Ces éléments gigantesques (plaques métalliques de dix sept mètres de  hauteur, quatre de largeur, pesant chacune soixante-quinze  tonnes) comme des matériaux extra-terrestres bruts et difficilement  intégrables à notre champ visuel habitent paradoxalement la nef de  verre et d'acier du Grand Palais.


Et l'on pense tout à la fois à Walter Benjamin dans "Paris, capitale  du XIX ème" car l'architecture du lieu nous y renvoie et au mythe d'un  espace-labyrinthe à déchiffrer comme un texte obscur ou un tableau. Et l'on retrouve des lilliputiens en train de déambuler au pied d'une  création fantastique, des spectateurs qui, sans doute comme ceux qui  un siècle auparavant s'extasiaient à quelques centaines de mètres de  là devant le symbole des temps modernes : la tour Eiffel, ont une sorte  de haut-le coeur. Il y avait eu les cubistes, les futuristes, les collages, les  matériaux pauvres... Et maintenant Serra qui s'inscrit comme dans la postérité du dadaïsme ici.


Mais dans ce nouveau théâtre du monde les "oeuvres" en bonne et due  forme rangées les unes à côté des autres, savamment alignées, mettent  un terme à la dispute sur la fin de l'art. On entre ici dans un territoire nouveau qui n'a rien pourtant de  carnavalesque. Loin des provocations et des urinoirs, comme un  manifeste des combats inutiles contre la société du spectacle plutôt.   Une critique de la vie quotidienne qui déboucherait sur une révolte  métaphysique et suscite le malaise pour au moins deux raisons. La première : Richard Serra est le premier sculpteur à atteindre le  miroir fidèle de la démesure avec ses monuments métalliques en  déséquilibre stabilisé. Et il nous oblige à regarder ce devant quoi  nous passons toujours : la vanité de nos petits bouts de vie  éparpillés dans le néant. De la même manière il véhicule une supposition, un "symptôme", celui  d'une révolution culturelle contre le pouvoir des apparences. Tout se passe comme si l'artiste nous ouvrait, une fois de plus,  grandes les portes du Vide. Un néant "à la puissance deux" car non  assujetti aux lois du monde,  non critiquable et pourtant dur comme le  fer rouillé qui nous détourne du Grand Palais.


PG contact@pierregivodan.com


"Monumenta 2008" Richard Serra "Pomenade" Grand Palais, du 07/05 au  15/06 2008 à Paris.

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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 18:52

"Comb your hair with water and go to church"


du 17 mai  au 21 juin 2008


Galerie Bendana Pinel - Paris (3)




Julio Rondo



Allusion à une peinture glacée comme une Vénus prise dans le froid.

  Un portrait en verre et en couleur ou en noir. Une querelle qui suit  le mouvement de la recherche de l'Universel, sans commentaire  contrariant. Car il y a aussi un calme dans cette production artistique, quelque  chose de très beau et de bouleversé : des lignes comme une réponse à  l'écho du journal d'avant-hier.   Une rectification sans méthode. Le pillage des beaux-arts. L'hommage  aussi à leur haute considération.


Le seul nom de Julio Rondo étonne. Peinture décorative ? Non pas. Mais plutôt un poème lyrique contenu en l'honneur des évènements  mineurs et majeurs parmi les oeuvres non publiées de la vie intime. Pas de quoi en faire une montagne ! direz-vous. Peut-être, mais on a ici affaire à un vrai Indépendant. Cela réjouit  car l'intelligence se fait rare en peinture et la critique, une  corporation si souvent honteuse d'elle-même.


Des oeuvres peintes à L'aérographe sur verre qui nous délivrent des  préjugés contre la persévérance dans l'abstraction.   Certains peignent avec des bouts de branches (Brice Marden dont  l'oeuvre est reconnue partout), lui à l'acrylique sur verre avec des  lignes et des traits superposés comme une métaphore des chemins  entrepris par la mémoire. "Gribouillages" selon ses mots qu'il se ré-approprie depuis vingt ans.


Vu dans une nouvelle galerie de la rue du Perche dont c'est l'ouverture. De l'élégance, de la recherche, des découvertes techniques et surtout  un travail audacieux en ces temps de lâcheté. Une sorte de brutale  naïveté comme une suite à une lettre intransigeante dans laquelle  Rondo nous communiquerait le procès-verbal du souvenir.

Le mouvement s'exprime en une danse rythmée, enthousiaste, rayonnante.  L'oeuvre arrive à exprimer des sentiments subtils. L'art de Rondo est donc nuance et rigueur. Un sujet transparait encore  : la lumière et les ombres de la mémoire ; sobre et précis. Une oeuvre  contemporaine est conçue là. Rondo aime converger avec la vie  antérieure. C'est son héritage.  Et son pinceau berce Vénus dans une douce extase sans science apprise. Avec un roué talent !


PG contact@pierregivodan.com



Galerie "Bendana Pinel", 4 rue du Perche, 75003 Paris. Exposition "Comb your hair with water and go to church" de Julio Rondo du 17 mai  au 21 juin 2008.www.bendana-pinel.com

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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 07:07

Relations entre art occidental et spiritualité au 20e siècle

du 7 mai au 11 août 2008.


Galerie 1, Niveau 6 - Centre Pompidou - Pari




Ce qui se présentera à eux ne sera pas comme des travaux de recherche,  mais plutôt un laisser-passer pour gagner le centre. Les affaires  propres. Ils traverseront une exposition étonnante qui réunit sans hasard  Kerouac et B. Newman, Bill Viola et David Friedrich, les Romantiques  allemands ou des installations subjugantes qui donnent une impression  de fenêtres ouvertes sur l'infini, éloignées du gigantisme, abritant  les entrepôts de l'âme. Une exposition imposante de substance donc. Un défilé qui ne mouline  pas de l'air, mais comme étrangement rythmé d'une respiration intense  avec Jean-Michel Alberola ou Yazid Oulab.

Rien d'autre qu'un déploiement de territoires intimes qui réunit aussi  le Pop Art ou l'Art Psychédélique, les passagers sans bagages, sans  formalités de douane. Pas d'ennui ici, mais une sorte d'hôtel de nulle part ou l'on parvient  sans chauffeur, comme en guise d'adieu à la monotonie de l'art  post-moderne. Un long moment de poésie, occupé à plonger son regard  dans la nuit obscure avec St Jean de la Croix  ou à courir vers des  lumières instables.

En guise de bienvenue on retrouve les architectures de Chirico et les  chevaux de F. Marc. Malevitch ou Picasso. Le sentiment de délaissement mystérieux des toiles métaphysiques de  Rothko. Parfois, sans remue-ménage, une formule incantatoire autour  des résonances archaîques, de l'ombre impressionnante des dieux  enfuis. Une opération complète pour revenir au dimanche de lumière.

Au cours de ces errances qui font la part de l'apocalypse des guerres  industrielles, sans délaisser les oiseaux migrateurs, les nuages noirs  de la ville s'étiolent. On se souvient encore de la "beat génération", on croise Goya, Murnau,  Maurizio Cattelan et un étrange tableau noir piqué d'étoiles  scintillantes de l'ultime A. Warhol.

Que les esprits obsédés par la question de Gauguin écrivent en gras  dans leur agenda : à Pompidou. Dans ses bâtiments sans abandon se sont  installés les ateliers de l'espérance avec 350 oeuvres majeures de 200  artistes internationaux qui parcourent plus de cent ans d'histoire de l'art autour de la  question " Où allons-nous ? en vingt-quatre thèmes.




PG contact@pierregivodan.com

Exposition (ICI)  à voir du 7 mai au 11 août 2008, Centre Pompidou, Paris.

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 14:08

"Peinture, Système, Monde"


Jusqu'au 11 mai 2008


 Musée d'art moderne de  la ville de Paris.


 Penck




Priorité au vivant

Contrairement à une vision superficielle du travail de Penck on aurait  tord de croire que le moi est le centre autour duquel s'ordonne sa  peinture.Penck est un artiste du général qui s'intéresse au moyen de  communiquer le plus largement avec l'humain.Sa prise de conscience  d'une scission à l'intérieur de notre modernité l'a enrichi d'une  tentation de peser moralement sur les autres. Ses immenses toiles  ponctuées de signes en noir et blanc ou colorées et narratives sont un  dialogue, une ouverture à l'Histoire.


L'histoire de la conscience humaine qui se fraye un chemin au milieu  des embûches des passions.Défenseur des droits de l'homme à rêver,  chanter, hurler sa joie et sa peine en musique, mais aussi méditer sur  le destin des forces obscures, animales et instinctives, Penck, issu  de l'Allemagne de l'est de l'après-guerre est un renverseur ascétique  de tradition. Autant dire un révolutionnaire de l'art dont les  sculptures taillées à la hache dans le bois démontrent les  possibilités d'un amour désintéressé, harcelant et sans scrupule.


Les formes de ses sujets sont élémentaires et sans courtoisie, mais  l'approche est éclatante, non conventionnelle au possible. Priorité  est donnée ici au vivant sans théâtralité ni noblesse obligée, sans  austérité ingrate non plus. Penck s'est donné tous les droits  esthétiques mais s'est aussi obligé aux plus grands devoirs. Achoppant  à la finitude ses personnages angoissés franchissent les limites de  l'espace en criant sur les toits l'absurdité, la vanité et la  malédiction issue du malin génie qui nous conduit à l'erreur.


Il y a une vérité têtue dans le travail de cet artiste tourmenté et  disproportionné : exclure la mesquinerie de son champ d'attention et  en finir avec les fallacieuses perversions faussement innocentes et  immaculées. L'homme est faible, crédule et Penck le sait. Ce dernier nous chuchote  la tragédie des malheurs d'Adam et Eve comme un trésor infiniment  précieux dont nous ne saurions nous dispenser sans démissionner de 
notre condition, entre amour et jactance.


P.G. contact@pierregivodan.com



lire aussi la présentation de l'exposition de A. R. Penck publié le  8  février ICI


Exposition A.R.Penk, "Peinture, Système, Monde, Musée d'art moderne de  la ville de Paris.Jusqu'au 11 mai 2008.

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 13:05

du 14 mai au 14 juin 2008


Galerie valeurs d'art - Paris (13)

 Philippe Rillon


 

Les promesses d’immortalité.

Le nœud gordien de la peinture, de la sculpture, de l’art tout court  réside peut-être en cela : l’idée substantielle que les défunts,  partis, disparus, ont besoin d’un lieu propre, au-delà du simple  monde visible, un monde autre en compagnie de l’essentiel : de  l’attention que le groupe social leur porte.

Loin du bavardage et de l’imagination fantaisiste, ce musicien de la  couleur et de la matière qu’est Rillon , nous livre donc  quelques  secrets sur l’ici-bas et l’objet d’art.

Admettons qu’il existe une inquiétude métaphysique, difficilement  sublimable. Et que de l’Italie à l’Islande, le langage nous cache  la  sauvagerie de l’habitation sur terre. Mais on n’a pas attendu Mozart  ou Rimbaud pour nous rappeler notre réalité empirique. Ce que Rillon rend tangible par ces « reliquaires », «  Architextures » et nomenclatures errantes  c’est la cuisine de l’art  de toujours, l’audace de créer à ses risques et périls de objets-
symboles pour aller voir du côté des forces du dedans, loin des  lâchetés vulgaires, sans perdre de vue la promesse d’immortalité que  les vivants font aux trépassés. Ce qui arrive souvent face à ce genre d’œuvre artistique, c’est que  l’on en oublie la beauté.

La poésie, la puissance, la possession du métier pèsent là en la  faveur du peintre sculpteur  qui n’abandonne rien au hasard et tel un  médecin des esprits fait œuvre salutaire  en employant au mieux son  langage plastique pour s’adapter aux nécessités intérieures  universelles.


PG contact@pierregivodan.com


informations pratiques :


du mardi au samedi de 14 h 30 à 19 h

Galerie Valeurs d'art
11-13 rue Henri  Michaux, 75013 Paris


voir aussi : le site de la galerie Valeurs d'art

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