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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 10:59

Du 09 mars au 30 avril 2010

dans 4 lieux à Chartres (28)





Robert Lobet 


Des rêves de voyages.

En partenariat avec Le Pont des arts dans le cadre du Printemps des poètes 2010, quatre lieux différents à Chartres présentent  le travail de gravures, peintures et livres de Robert Lobet. A la bibliothèque/médiathèque  l'Apostrophe,  on trouvera plus particulièrement une présentation d'une vingtaine de gravures manuscrites sur lesquelles des auteurs français et étrangers ont écrit à la main un poème inédit. Les estampes imprimées par Robert Lobet proposent un travail artistique original où sur un même support se mêlent l'art, la calligraphie et la poèsie. Cette exposition trouve son prolongement dans deux librairies de la ville,  l'Esperluette et "Les petits papiers" ainsi qu'à la galerie Naudange.

Avec Robert Lobet, des rêves de voyage se posent sur les mots. Gravures et dessins accompagnent les poètes dans une secrète complicité pour offrir des ouvrages rares au plus large public. Venus d’horizons parfois bien différents les textes trouvent à l’abri des pages le lieu du passage de l’intime aux grondements du monde.


Al Masri et R. Lobet

Les lances du rêve
Texte de Maram Al Masry, ill. de Robert Lobet

Sur papier Rives Tradition 250g, format 16 x 15 cm en impression sérigraphique, illustré de deux sérigraphies originales (dont une en double page).
62 exemplaires numérotés et signés par les auteurs.
Editions La Margeride 2009
Prix : 20 € voir l'ouvrage



Someck et R. Lobet

La vengeance de l’enfant bègue
Texte de  Ronny Someck, ill. de Robert Lobet

Sur papier Edit ME 300g,
format 19 x 18,5 cm en impression sérigraphique, illustré d’une gravure originale en taille douce.
65 exemplaires numérotés et signés par les auteurs.
Editions La Margeride 2009
Prix : 20 € voir l'ouvrage




Informations pratiques :

Inauguration le mardi 9 mars à 18h à la médiathèque

Médiathèque l'Apostrophe 1 bd. Maurice Viollette 28000Chartres Tél :02 37 23 42 00
Librairie L'Esperluette 10 rue Noël Ballay 28000 Chartres Tél : 02 37 21 17 17
Librairie Les Petits Papiers  23 rue de la Clouterie 28000 Chartres. Tél : 02 37 36 33 40
Galerie Naudange Hervas Ghislain 5 5 rue saint Michel 28000 Chartres.  Tél : 02.37.32.26.50


voir aussi : le catalogue des livres d'artiste  de Robert Lobet  aux éditions La Margeridedans dans la librairie d'Art Point France


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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 20:36

Poésies & peintures




Edgar Jean-Baptiste




Désespoir

on a envie de courir de gagner les rues de gagner le

ciel

on est en ville on est en route on est paumé

c'est fou c'est dingue on va claquer

nous allons à l'école à l'église au cimetière

nous ne comprenons pas ce qui se passe

nous n'avons pas le code on a beau le chercher

et les jours passent on passe

on passe la nuit on se retrouve vide

on respire on expire on nourrit les cellules

son amour est ailleurs on ne peut lui parler

on crie dans le désert on se roule à ses pieds

et les jours passent on oublie sa douleur

elle vous saute à la gorge au petit matin

on hurle on a envie de se jeter par la fenêtre

on gagne les rues comme si l'on débarquait d'une

autre planète

on a mal aux yeux mal au cœur mal au ventre

on voit passer les voitures comme des objets non

identifiés

on hume l'air du monde on ne veut pas bouffer

on regarde la vie on est en pleine hypnose

c'est toi c'est toi c'est toi qui bouleverses ma vie

c'est toi darling c'est toi qui chiffonnes mon cœur.
 
27 février 1984

Christophe Charles
extrait d'Obsessions. Sapriphage 22 (1994).




La rouilles des ans
(extrait)

  « … Neveu, me dit le Vieux Vent Caraïbe, ta fantaisie a quelque chose d'amer qui me trouble … Certes, je passe dans les

villes, mais je suis toujours resté un habitant des mornes et des campagnes … En traversant ces grandes cités, j'ai vu des

choses qui m'ont plu, mais j'ai aussi senti une étrange âcreté dans l'air … Je n'ai pas beaucoup voyagé, quoique me baladant

sans cesse d'île en île jusqu'au continent, aussi j'ai toujours hésité à en parler … Je connais seulement le vieil art, je conte et

me contente de conter ce que je sais … Pour rester fidèle à la tradition, il est cependant vrai que nous devons chanter la vie,

toute la vie … J'avoue que j'ai toujours brodé et rebrodé les vieilles histoires. Je me demande si, dans mes Dits, mes

Romances et mes Contes chantés, je n'ai pas négligé certaines choses tout à fait nouvelles qui méritent d'être chantées …

Qu'on les néglige et le vieil art perdra de jour en jour de son intérêt, il ne faudrait pas … Mais la vie change, je ne comprends

pas toujours tout et me fais vieux. Aussi je m'en vais te dire :

Jacques Stéphen Alexis



Bel-Air Babel Rapjazz Créole

Bel-Air aux mille frontières mobiles/immobiles Bel-Air mythologique le football Aigle-Noir la musique Jazz des Jeunes le

rouleau-compresseur populiste du leader Fignolé Bel-Air Grand-Rue Tête-Sans-Fil rue Saint-Martin Morne-Marinette

Canal Orphelin des enfants naufragés quartier sanglant quartier cinglant quartier fatras quartier foutu quartier bruyant quartier

brûlant quartier douleur quartier massacre victime défunt Jacques Roche 14 juillet l’an 2005 quartier miroir brisé quartier folie

folklore Le Peuple S’Amuse quartier Calvaire des Juifs Errants quartier mémoire des coïts abrasifs avec la rose qui saigne au

lit le sexe soleil d’Ogoun Ferraille au cul profond de l’arc-en-ciel

Bel-Air grand-goût Bel-Air famine Bel-Air la faim Bel-Air poubelle Bel-Air rebelle des ruelles embrasées de couleurs

orageuses entre l’os et la chair entre la moelle et le sang en saison kidnapping Opération Bagdad tête chargée tête gridape

tête blackout bounda rasoir bounda poignard bounda cartouche bounda malice bounda bouqui bounda meurtri bounda la

croix bounda pourquoi gargane chlorox gargane acide gargane batterie gargane cyclone où s’entrecroisent des rats en rage

des cocorats des fouillarats des mazorats des zagribâilles des zoclimeaux et des gueules de chalumeaux incandescents

crachant des mots infiltrés de tchampan aux crues des eaux létales dévergondées

Frankétienne 
(extrait)

 



J’ai un arbre dans ma pirogue

« Pourquoi ce poème ? Sinon pour dire l’absence qui engage la présence, le vide et l’angoisse d’une terre qui désapprend à

être terre.

Départ et non absence. Le pays est encore le seul paysage discernable et renaissant. Vivre-entrebaillé-ici-ailleurs. Vivre

l’enfance, le soleil nu ! L’île, ses rêves, ses dérêves, ses fantasmes et ses dérives. L’île, le trop bleu de ses mers au miroir de

ses ciels.

Au bout, il y a une pirogue … là-dedans des mots, comme un arbre qui voyage seul dans la forêt, un conte contrarié par un

fusil.

Et si tout n’était qu’un grand arbre quelque part, debout dans la constance de la terre ! »

Prologue.
Rodney Saint Eloy



La lettre sous la langue

Je t’écris pour te direRichard Antilhomme
que je vis à fleur d’encre
dans une ville de béton armé
on tire lamentablement dans ma rue
dire est déjà trop dire
le bonheur sous chloroforme

qui habitera avec nous
cet espace mensonger
l’incertitude de ce pays
aphone à force de faire des promesses
à des bonheurs sans complices
à des rêves de plein jour
et de plain-pied ?

déjà l’ellipse
ma main coupée en deux
il faut trancher
je suis un homme
qui du rebord piégé de la lune
et du rebond de la lettre
et du piège de l’esprit
appelle la folie
devant la mer en ruine
et puisqu’il te faut un récit court
celui des fous derrière la porte
des lapsus
ou des masques allumés
qui font un bruit de poulie
dans les os

je t’écris pour t’apprendre
que j’ai longtemps parlé avec les poings
serrés
pour ne pas crier avec
l’horizon qui fait naufrage.

 

La lettre du sixième sens

Ma lettre portée par ellipse
ai demandé aux mots
toutes voiles fermées
de prendre le poids de l’oiseau
en plein vol
de rendre rapport d’écriture
et de déraison
de mélodie d’extravagance

Même en me trompant de parcoursPierre-Louis Prospere
mêlant la longue syncope des arcs-en-ciel
aux phrases séquestrées des réverbères
je n’ai toujours eu qu’un seul galop
la phrase mutilée
l’ordre des vertébrés

Celui qui crie trop fort
n’entend pas l’orage déchiré de ta bouche
dans ma vie qui se défait et se refait
comme une chevelure

Celui qui ne crie pas assez
n’entend pas la voix du silence
C’est à mourir de rire !
les hommes n’ont plus de couilles
mais des légendes
des blessures miaulantes
J’ai remis vois-tu
mon vêtement de marginalité
Je vais encore dans le sens des miroirs
Le temps que j’habite n’a pas de portes.

 

La lettre sur mer

Le temps menace la ville
d’un canon de rides

Tu m’écris que les arbres
étranglent les oiseaux
et que la mort fait mouche
sans jeu de mots
le bilinguisme entre les cuisses

Je ne sais plus si dehorsFortuné
ma passion atterrit en catastrophe
ou si…
trois points suspensifs
La lumière s’est changée en cris
le vent blessé est introuvable

J’ai pris tous les risques
sans drapeau blanc
jusqu’à la cime des mots

Ville absolue dans l’éphémère
ville abrutie dans le mal-vivre du poème
ville pour l’anecdotique vie
sans importance
sans porte de secours


sans porte de sortie
vie portée à vue par la mer
sous poids de barbelés.

Auguste Bonnel






Seul le baiser pour muselière

Pour avoir arraché
mes propres yeux
et les avoir lancés contre le soleil
j'ai connu d'étincelants aveuglements
et des voyances au plus clair
des lunes
absentes

James Noël
(extrait)

 


Poèmes

La pluie est une blessure Paul Dieuseul
au ventre de la terre
une ride sur les feuilles
le vent dans les branches
une valse sanglante
nous transportons la cale
dans toutes nos traversées
en pleine constellation
nous butons sur la caverne

La faim fleurit à la croûte du pain


C'est triste que les hommes
érigent une promiscuité
par la bifurcation de leurs rêves


De ma persienne
hublot du cri séculaire
je regarde la rue foisonner d'odeurs
de mouvements où sautille l'abîme
en frénésie de revenant
douloureuse fraternité
que de se regarder
dans le mouvement des passants
comme une sensation extraite
de son propre corps


Moi petit singe des tropiques
à la raie des fesses en violente entaille
je trimballe mes tours de cirque
en ferraille de mémoire
vers des horizons
où la lumière de la cible
dissimule mal la rigidité de la potence


La mer s'abîme en rumeur fumante
et disperse dans le coït des marins
ses rives
qui lèguent à la fécondation
des bornes irréductibles


L'orbite elliptique Fortuné
est interceptée
par le brûlant ballet des sauterelles
qui du frétillement de leurs pattes
accordent la harpe de l'espace
en y soufflant l'ondulation du sable mouvant
d'innombrables petites parcelles de prisme
et de bleu-miroirs délimitent
leur expansion de sel
à la coupe de la ciguë


Sous le poids du désert
une oasis est plus fugitive
que le nomade
La hâte nous devance
de sa fugue éreintée
l'ascension est une carcasse d'errance


La métaphore des cœurs nomades
frappée de mal d'encre
la langue dans son intense
désir de bourgeon
fait jaillir la source des profondeurs
de la soif
aux hallucinations nocturnes
la ruse de l'œil érige l'obélisque du rêve.

« Poèmes » de Bonel Auguste ont été publiés pour la première fois dans La Nouvelle Revue Française 576 (janvier 2006)

 

 


Débris d’épopée...
pour mon Île en péril


VI
 


1
Honneur !

Me revoilà avec mes mots malingres, ma colère sanglée de gestes déjà-vus, la consternation indélébile sur le visage comme une mauvaise excuse affublée d’un masque de glaise modelé par quel magicien chevauché et accablé de forfaitures.

2
Serais-je mon propre bourreau après avoir été mon propre dieu ; suis-je l’artisan de ma propre infortune ?

3
Rival des dieux n’ayant ni complice ni allié, d’où surgira l’oasis dans le soufre âcre de ce désert sans fin ?

4
Dans son délire d’extase, un poète, un jour, venu peut-être trop tard, rêve d’une épopée merveilleuse ; mais, les images qui l’assaillent s’abîment et sombrent dans la tourbe écumeuse du scandale et du crime.

5
Est-ce l’image de ce gibier de la stupeur frappé par la foudre et la glaive amère de l’horreur qui me précède, me suit, infiltrant partout dans mon esprit le venin du mal-vivre ?

6
Et ce furent surprises grimaçantes inscrites depuis sur un tableau d’horreur au quotidien : chocs, corps à corps, massacre, fuite, disparition, extermination.

7
Jadis, un navire dans le port d’Isabelle, pour l’Espagne devant faire voile, le Cacique Caonabo dans son plein droit de résistance vaincu y fut embarqué de force ; le vaisseau sombra avec le royal passager en initiation aux vêpres imbibées de sang.

8
Et voilà comment le sort fait à un homme imprime à jamais un caractère de deuil, une permanence de désastres au destin d’un pays marqué à jamais.

9
L’opulence du Xaragua a valu à Anacaona la pendaison. Ce drame d’avant-scène est-ce signe funeste, marque prémonitoire d’une histoire embobinée par un mauvais génie, sous l’empire des ombres, dans l’exaction et le foudroiement des totems ?

10
Naufragée séculaire, proie d’un génocide programmé dans l’avant-jour de la déroute et du sacrifice, dans quelle débauche de violence enfonces-tu tes pas sans jamais plus rattraper ta première innocence pour l’avènement d’une posture apaisée ?

11
Ayiti, Quisqueya, Bohio, St Domingue, Haïti de tous les périls, tu tournes en rond et jamais plus dans tes circonvolutions d’Île enivrante et enivrée, tu n’as retrouvé le repos ; et, sans répit, tu brasses inlassablement l’ipéca du malheur avec le sang du crime dans l’écuelle du désespoir.

12
Au lieu de semences de limailles et de boucles de soleil, est-ce poussières d’épopée sur fond de déblosailles (*) que tu files à longueur de saison ?

13
Lectrices, lecteurs, excusez-moi de faire usage de mots miens, mots enduits de fiel ; il m’est urgence de parler de choses sans gaieté ; pour les cracher, je n’ai que l’accent de mes tripes ; une poésie qui dans l’urgence éructe, débonde.

14
Il est question de butin, d’une République coincée suant sueur et eau, dégoulinant et qui finit sur pied, s’abandonnant avec effusion au naufrage.

15
Un pays sans repère, sans mémoire, sans nul goût de vivre ; dégoûté, égoutté, jouissant avant terme du spectacle de sa sépulture dérobée, ravie à soi-même et au monde dans les gorges de l’oubli.

16
Le gréement de mon Île est calfeutré de périls boursouflés. Mon Île est un monticule hirsute, un tap-tap bariolé coincé au signet de l’enfouissement et du carnage, dédié à la désolation, à la mort, au néant. Elle est harponnée par les tourments d’une vie végétative entre les monstres aux carapaces d’écailles tranchantes et un débris de sédiment.

17
Honneur ! je vous salue bien bas.

18
L’innocence du sage transpire dans la simplicité des syllabes découpées au tablier de l’amitié, du dévouement pour une Haïti figure de proue qui persiste et signe le bel exemple.

19
Un Marcadieu, sautant de son cheval pour embrasser et partager le martyre d’un empereur tombé sous les balles parricides de conjurés frappés de démence soudaine, bourgeonne ; une folle offrant la sépulture, fleurit : Défilée, la bien nommée.

20
Et voilà, l’Île tendre, douce, pavée de cretonnes, aux prises avec les météorites de haine dans le fracas des turbulences, l’aboiement des tourmentes et le tohu-bohu des engueulades, des empoignades, des bousculades, des cavalcades et des mitraillades forcenées où le geste du vaincu se confond avec celui du vainqueur, le langage de la victime avec celui du bourreau, les deux enlacés dans une danse macabre du bien et du mal une étreinte zenglendouesque (*) de destruction.

21
Encore un aujourd’hui accablé de stigmates, ceinturé d’un cilice mortel ; Île calibrée, criblée de souffrances, je vous suis attaché.

22
Pourtant, la misère est si délabrée, si fripée, si élimée, si ratatinée, si décatie, si engluée qu’on se demande quelle mâle-mort est passée par là ; quelle désolation a pompé la tendresse de tes reins ?

23
Comment réconcilier cette mer infiniment bleue, ce paysage amorti de sucre en fruits et de lingots en tranches de soleil avec l’arbre de la liberté enté sur ton âme de fer dans l’envers de la vie ?

24
Par quel hasard le désastre a planté sa tente, ancré le deuil de la terreur jusqu’à crever les yeux, jusqu’à briser les membres aux mots-cent-mille-années-lumières des poètes, jusqu’à chasser la poésie du golfe magique et de la tour d’ivoire, les génies bienfaisants ?

25
Sans relâche, j’exalte la vie pour faire honneur à la création, magnifier les étrangetés de l’humanité dans la dignité et la recherche du bonheur universel ; lueur vouée à la sagesse des peuples, le poète armé de mille patiences, en empathie avec son environnement torturée, sa blessure vive, son univers, supportée comme le fardeau du siècle, continue sans défaillance sa fouille.

26
Aujourd’hui, avec sérénité, il observe un monde accroupi, affaissé, cassé et ne s’y reconnaît point.

27
Cette terre matraquée, cadenassée, verrouillée, ce bled borgne aux cours d’eau asséchés, aux venelles exsangues livrées aux hordes faméliques, livrées à elles-mêmes, confrontées à un avenir tronqué, contrarié, bouché, condamné au mutisme, hier ce fut moi, c’était moi et c’est moi à ce jour.

28
Hier, c’était l’or du Cibao, c’était l’incroyable opulence de Saint-Domingue assise sur le mouvement du négrier et la géhenne coloniale sur le dos et le sang du Nègre ; l’Occident, en or, sucre, bois d’œuvre, denrées et épices exotiques rythmait l’érection d’arches, de voûtes, de rotondes somptuaires de Madrid, de Rome, de Paris et de Londres préparant un aujourd’hui calamiteux.

29
Et par un réveil jamais vu, une mise au monde pour recouvrer son nom fondateur, Haïti a dû se défaire de l’essentiel de son trésor au prix de Koupe tèt boule kay (*) et une fois recouvré le nom, comme par magie, la terre a perdu à jamais le symbole et le don des joies simples dans l’indolence des gestes.

Claude Pierre
(extrait)

 

Les auteurs haïtiens : Christophe Charles, Jacques Stéphen Alexis, Frankétienne, Rodney Saint Eloy, Auguste Bonnel, James Noël, Bonel Auguste, Claude Pierre et bien d'autres encore seront présents au festival Etonnants voyageurs à Saint Malo au mois de Mai 2010. Michel Lebris, Lyonel Trouillot et Dany Laferrière ont décidé de transporter dans la cité corsaire ce que ils devients faire à Port-au-Prince.


Photos : (1) Jean-Baptiste Edgar, (2) Richard Antilhomme, 3) Pierre-Louis Prospere, 4) Gérard Fortuné, (5) Paul Dieuseul



Poètes pour Haïti,  le premier livre humanitaire en ligne, :   Si vous souhaitez participer,  par le biais de la littérature,  au secours et à la reconstruction d'un pays éprouvé, vous pouvez rejoindre Khal Torabully ambassadeur de Poètes du Monde (Poetas del Mundo) ainsi qu'une cinquantaine de conributeurs  Xavier Bordas, Arnaud Delcorte, Kenzy Dib, David Giannoni, José Lemoigne, Jean-Yves Loude, Alain Mabanckou, Paul N'Zo Mono, Ernest Pépin, Dana Shismanian, Julienne Salvat, Philippe Tancelin, Erkut Tokman, Khal Torabully, Farah Willem...


http://haiti2010-secourspoetique.net  ou www.haiti2010-secourspoetique.net



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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 11:58

 

 
Ombre
 
La peur est une enfance avec murailles
Un pas suspendu devant cette porte
Une venelle à l’archet goudronné
Qui macère le seuil de toute rêverie.
Il n’y a pas de région plus sombre que son ombre
Ni d’amante aussi fidèle qu’avide de ruines.
Elle nous colonise, nous dissout, nous blinde
Et fait avorter notre courage avant que d’être né.
La peur est une patrie qu’atterrent les sèves.
Je l’ai vaincue quand la mort m’a embrassée, et qu’à
L’écho du carillon de Notre-Dame à l’Hôtel Dieu
J’ai vu son stigmate tournoyer au-dessus de mes printemps.
Que fais-je donc seule, sans mon amie la peur ?

Cristina Castello
Buenos Aires, 29 mars 2007
Traduction du castillan: Pedro Vianna



Argentine par naissance, parisienne par amour, Cristina Castello est une poète engagée en faveur de la paix et de la beauté, contre toutes les injustices sociales. « Orage » est son deuxième recueil de poèmes bilingue publié en France, après « Soif », paru aux Éditions L’Harmattan en 2004. Femme de braise et de silence, également journaliste., elle a publié plus de 3000 articles dans les principaux journaux et magazines de son pays et de plusieurs autres et a enseigné « L’art de l’interview » à l’Université. Cristina Castello a créé à la TV argentine l’émission de culture et poésie «Sin máscara» (« Sans Masque ») et, à la radio, l’émission «Convengamos que…» (« Convenons que »), dédiée également à la poésie


Rencontre avec Cristina Castello
Présentée par Bernard Noël
Organisée par Le PEN Club Français
A l’occasion de la publication de « Orage » aux éditions BoD Paris
Jeudi 14 janvier 2010 à 18h30
Au 6 rue François Miron 75004
Métro : Hôtel de Ville/ Pont Marie/ Saint Paul

Programme :
 - Présentation de Cristina Castello
- Présentation du recueil  « Orage » par le poète André Chenet
- Intervention de Bernard Noël
-Lectures croisées : Les poètes et comédiens Pedro Vianna et Éric Meyleuc liront en français certains poèmes, que Cristina Castello lira dans sa langue maternelle

Avec la participation du peintre Christian Jacquard,  créateur des dix "combustions", oeuvres originales qui illustrant l'édition d'en-tête.

 

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 14:25

Susan BoyleSusie la simple
d'Alonso Llorente


Plus de 300 millions de fans ont visionné la prestation de Susan Boyle sur Internet. Puis, 3 millions de disques vendus en un tournemain pour la chanteuse écossaise. Sa première biographie est éditée à Lauzanne. La voici !


Susie Simple est un livre passionnant à plus d’un titre. C’est au premier abord un livre «de genre», une biographie de célébrité, dont il remplit pleinement les prérequis : solide documentation, enquête sur les lieux de l’action, narration simple, choix de photographies.

Mais la nature du sujet – on aura compris qu’il s’agit de Susan Boyle – donne au projet une dimension particulière. Si «la voix d’ange» est aujourd’hui mondialement célèbre, ce n’est pas en tant que «personnalité» du show business, mais en tant que «phénomène». Et c’est bien à propos du phénomène que l’encre a coulé à travers le monde, que ce soit avec un naïf enthousiasme pour un supposé retour à l’authenticité ou avec des cyniques analyses des rouages du monde du spectacle. Mais qui racontera simplement son histoire?

Il fallait une voix originale pour raconter la vie de Susan Boyle. Alonso Llorente , qui a consacré sa vie à la lutte anarchiste, trouve ici un surprenant sujet de méditation apparemment totalement opposés à ses préoccupations. A la manière de Flaubert, racontant dans «Un cœur simple» la vie sans événements de la servante Félicité, Llorente s’attache à l’histoire d’un personnage issu d’une classe modeste, dont le destin semble formaté par la classe dominante : chez Flaubert la bourgeoisie provinciale et ici, par le show biz mondialisé avec ses représentants les plus pitoyables et les plus imbus de leur pouvoir: les jurys de télé-crochets.

Raconter Susan, la fille «que les gens trouvent un peu bizarre», qui n’a jamais été embrassée et qui vit avec son chat dans une banlieue même pas vraiment sordide. Raconter ses frères, ses parents et l’église où elle chante tous les dimanches. Et cette obsession : convaincre le monde que son amour pour le chant ne sera pas un amour sans retour. En racontant la vie de «Susie Simple», Alonso Llorente rend à Susan Boyle un destin par la littérature.



Susan Boyle





Susan Boyle



Suzan Boyle

Susie la simple
Alonso Llorente
Coll. Varia
Editions Art&Fiction, 2009
978-2-940377-26-8 
14.5 € (+ 3€ de frais de port) commander


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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 12:14

Hommage à Maître Yamaguchi


du 4 novembre 2009 au 10 janvier 2010

Musée Guimet - Paris (16)





Le Dit du Genji


Au fil du Dit du Genji. Hommage à Maître   Yamaguchi  est une exposition-parcours conçue autour du don du Maître tisserand Itarô Yamaguchi (1901 -2007) et présentée en son hommage au sein des collections chinoises et japonaises du musée Guimet.


Le Dit du Genji, écrit par Murasaki Shikibu, dame d’honneur à la Cour impériale de Heian (l’actuelle Kyôto), est l’une des plus importantes sources iconographiques du Japon. Texte fondateur de l’imaginaire japonais, d’un raffinement extrême, la modernité de ce roman écrit il y a mille ans, a traversé les époques et les cultures pour rejoindre l’universel.

Il a notamment donné naissance aux Genji-e (les « images du Genji »), courant pictural à part entière. Réalisées sur toutes sortes de supports - rouleaux, albums, paravents, éventails, kakémonos - et dans des styles variés, les Genji-e permettent au roman d’être lu dans son expression figurée.

Le Dit du Genji

Pour reproduire les scènes peintes du Genji Monogatari ou Dit du Genji , datant de l’époque de Heian (794-1185) et conservées au Musée de Nagoya et au musée Gotô de Tokyo, sous forme de tissages, Maître Itarô Yamaguchi, issu d’une famille de tisserands de soieries du quartier de Nishijin à Kyoto et à l’honneur dans cette exposition, utilise le métier à mécanique Jacquard. Cette invention lyonnaise, introduite au Japon pendant l’ère Meiji (1868-1912), avait révolutionné l’art du tissage en Europe puis en Asie.

Conformément au souhait du Maître et à celui de son fils M. Nonaka, les quatre rouleaux sont exposés au musée Guimet et présentés ensemble pour la première fois en France. Ils constituent un enrichissement précieux pour l’institution et représente, selon les mots de Maître Yamaguchi, « une preuve vivante de l’histoire de l’art du tissage ».

Parallèlement un groupe de dessins préparatoires, montés en paravents pour certains et en kakémonos pour d’autres, des peintures, des kimonos et obis du même atelier, voisinent avec les œuvres conservées au musée Guimet, illustrant le Genji Monogatari, au XVIIème et XVIIIème siècle.




Le Dit du Genji




Photos : (1) Maître Itarô Yamaguchi © Akira Nonaka, (2) Rouleau en tissu de brocart du Dit du Genji , Illustrations du Livre 36 du Dit du Genji ,Le Chêne (Kashiwagi), Soie, filés métalliques dorés, argenté et platine blanc, lamelles de papier doré, Brocart (nishiki).Tissé sur métier à mécanique Jacquard, 2009, Musée Guimet, Don de monsieur Akira Nonaka, 2009, MA 12273. © Thierry Ollivier / RMN , (3)  Kimono de mariage, feuilles et fils d’or, brocart (nishiki), étoffe façonnée, collection particulière. © Akira Nonaka (4) Shitae (dessin préparatoire, d’après le rouleau peint au XIIe siècle). © Akira Nonaka






Le Dit du Genji Informations pratiques :

Musée national des Arts asiatiques Guimet
6, place d’Iéna, 75116 Paris

Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h00 à 18h00

Visite commentée de l’exposition tous les vendredis à 16h30 à partir du 13 novembre (Durée 1h).

 



Cycle de découverte de l’art japonais dans les collections permanentes du musée Guimet :
 Vendredi 13 novembre : Le voyage d’Emile Guimet et les collections du Panthéon bouddhique
 Vendredi 20 novembre : Laques et objets précieux du Japon
 Vendredi 27 novembre : Arts graphiques

 Le Genji à double voix : Diane de Selliers et Joana de Fréville :
Le samedi 12 décembre à 15h.

 Rencontre "Savoirs et savoir-faire" : Aurélie Samuel : Lamelles d’or et fils de soie : aspect de la tradition du tissage au Japon.
Le samedi 21 novembre à 15h, salle des lotus au rez-de jardin.

 Autour des premières illustrations peintes du Genji Monogatari : Estelle Leggeri-Bauer.
Le 8 janvier à 15h, dans le Salon des Galeries du Panthéon Bouddhique.

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 15:37

Portrait d'une muse du Surréalisme


"Le Surréalisme n’a pas inventé Nusch. C’est Nusch, toute seule, par sa seule présence qui s’est imposée au Surréalisme, avec quelques atouts, parmi lesquels une présence douce, un sourire éclatant, des mains caressantes. Elle a inspiré, sans préméditation, une part créatrice non seulement à Éluard, à Man Ray, à Dora Maar, à Picasso, mais aussi au peintre Magritte qui a fait un portrait d’elle en 1936 à une époque où son oeuvre est inconnue ; à Salvador Dali qui a signé un dessin de Nusch ; à Roland Penrose qui en 1937 esquisse deux portraits, l’un à l’encre, l’autre au crayon ; au sculpteur Fenosa dont on retient un portrait en bronze de Nusch. Enfin, le peintre espagnol Joan Miro réalise une huile sur carton en 1937 intitulée Hommage à Nusch, titre probablement induit par Paul qui appelle « hommage » l’offrande de Nusch à un ami de Paul." Chantal Vieuille (Extrait)





Nusch, muse du Surréalisme



Maria Benz est née en 1906 à Mulhouse. Surnommée Nusch par son père, elle renait sous le nom de Nusch Eluard en devenant la seconde épouse du poète surréaliste Paul Eluard en 1934. Femme d’une extraordinaire simplicité, ignorant l’ambition, elle consacra sa vie à l’amour et devint, malgré elle, la merveilleuse inspiratrice du poète et une figure emblématique du Surréalisme.

L'ouvrage montre comment, photographiée jusqu’au sublime par Man Ray, Brassaï, Lee Miller, Dora Maar, peinte et dessinée à plusieurs reprises par Picasso, elle fut un modèle, une muse, une icône. Envoûté par son charme délicatement sensuel, ému par sa grâce éthérée, Paul Eluard a célébré son nom, son amour et sa liberté jusqu’à ce jour de novembre 1946 où elle décèdebrutalement d’une hémorragie cérébrale. Premier livre consacré à Nusch, voici le portrait richement documenté d’une femme d’avant-garde, amoureuse, sensible, élégante, silencieuse, voire effacée, qui inventa avec Paul Eluard un savoir-vivre ensemble d’une haute qualité, au nom de l’art, la poésie et la beauté.



photos : (1) Man Ray, Nusch Éluard,1934, (2 ) Dora Maar, Les années vous guettent,1935,  (3)  Picasso, Portrait de Nusch, 1936, (4) Miro, Portrait de Nusch, 1936 (5) Man Ray, Portrait de Nusch aux bijoux, 1934, (6) Magritte, Portrait de Nusch, 1936 (7) Man Ray, Nusch au miroir,1935, (8) Roland Penrose, Nusch et Paul,1937, (9) Anonyme, Louis Aragon, Elsa Triolet, André Breton, Paul Éluard et Nusch,1930




Nusch, muse du SurréalismeL'album :


Nusch, portrait d'une muse du Surréalisme

Texte de Chantal Vieuille
Format 18 x 24, 128 p. Editions Feedback
Couverture quadrichromie. Reproduction recto d'un portrait de Nusch par Picasso.
ISBN : 978 99959-628-0-7


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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 14:12

Du 14 septembre au 17 décembre 2009


 CNEAI - Ile des Impressionnistes - Chatou (78)


 

"Vingt ans après la chute du mur de Berlin, un dialogue croisé entre la collection de Nadine Gandy et le fonds Fmra du CNEAI interprète et retrace, comme un canal utopique reliant la Seine au Danube ou un pont entre Paris et Bratislava, le bouleversement des territoires, des formes et des pratiques artistiques contemporaines de part en part de l’Europe."
Mathieu Larnaudie, 2009.

 

CNEAILe 2 mai 1989, le peuple hongrois démantèle les barbelés qui séparent la Hongrie de l’Autriche tandis que la police laisse faire et ne réagit pas. Dans les miradors, les militaires n’ont pas tiré. Le 10 septembre 1989, le gouvernement hongrois prend la décision d’ouvrir librement ses frontières avec l’Autriche. Le mur de Berlin tombe deux mois plus tard. En 2008, la Hongrie, la Tchéquie et la Slovaquie rejoignent l'espace Schengen. En 2013 le TGV reliera Paris à Bratislava en 4h50.


En 1992, Nadine Gandy part de Paris en voiture et va ouvrir le premier espace privé dédié à l’art contemporain international à Prague. Le public tchèque n’a jamais vu les travaux des artistes occidentaux depuis l'occupation communiste. Elle invite Lawrence Wiener, Joseph Grigely, Jochen Gerz, Wim Delvoye, Matali Crasset, Daniel Buren, Annelies Strba, Nan Goldin ou encore Douglas Gordon et bien d'autres qui vont jouer le jeu dans une région où le marché n’existe pas. Les premières expositions d’art contemporain créent des files d’attente.


CNEAIPetit à petit des artistes tchèques (Vaclav Stratil, Jiri David), hongrois, slovaques, serbes, bosniaques, roumains, côtoient les personnalités françaises, allemandes, espagnoles, américaines, suisses parmi les artistes que représente la Gandy Gallery. Les projets créent une collection de multiples et de publications, qui reflète - de facto - l’idée d’insertion et de migration culturelle. En 2005, Nadine Gandy déplace son espace à Bratislava, face au Danube, au coeur de la grande Europe, elle se rapproche ainsi des Balkans et va à la rencontre de nouveaux artistes.


À l’occasion des 20 ans de la chute du mur de Berlin, le Cneai présente Exposition Fleuves, un dialogue entre deux collections de multiples et de publications d’artistes croisant les territoires d’Europe centrale et occidentale. La collection de la Gandy Gallery et le fond Fmra du Cneai prennent leur source dans des années décisives pour l’art contemporain. La collection du Cneai débute dans les années 1960, lorsque publier soi-même et éditer en nombre illimité signifiait s'émanciper du diktat des institutions et s'affranchir du réseau marchand, lorsque la pratique éditoriale était un moyen de passer les frontières fermées de l’Europe et de l’Amérique. Le développement de la collection Gandy dans les années 1990 est synonyme d’un nouvel élan sur la scène artistique de l’Europe centrale et occidentale. Les deux collections sont composées de multiples, livres d’artistes, livrets, posters, revues, vidéos, flyers, cartes postales, DVD, pages Web….


CNEAICes formes, au croisement de l'action, de l'information et de la représentation, décloisonnent le territoire culturel lui-même et se font le creuset des recherches en art plastique, musique, graphisme, design, danse, littérature... Ces oeuvres médias suggèrent ainsi que le temps est venu de ne plus penser l’art en termes de marginalité, isolée et isolante. Les pratiques éditoriales ont en outre ceci de particulièrement stimulant, qu’en tant que projet ouvert à l'intervention, la reproduction et la propagation, elles révèlent le partage de l’autorité entre les différents acteurs du processus artistique et expriment une mutualisation possible du droit d'auteur et du droit de lecture.


Matali Crasset, artiste très largement représentée dans la collection Gandy et designer française toujours en recherche de nouveaux territoires à explorer : scénographie, graphisme, architecture, mobilier, ou encore artisanat, commerce équitable, industrie textile…, participe naturellement au scénario de ce projet et crée le design de l’exposition.
Communiqué de presse






liste des artistes  :

Ackermann Rita (HUN), András Lengyel (HUN), Art Keller, Artpool (HUN), Attalai, (HUN), Avram Ana Maria (ROM), Balka Miroslaw (POL), Bambic Milko (ITA), Barsi Joze (SLO), Bejenaru Matei (ROM), Beke László (HUN), Ben, SUI, Bonnenfant Katya (FRA), Boyadjiev Luchezar (BUL), Bratescu Geta (ROM), Bratkov Sergei (UKR), Brzezanska Agnieszka (POL), Bukovec Vesna (SLO), Bule Agnese, (LAT), Bureau de la poésie (POL), Bzdok Henryk (POL), Cadere André (POL), Cantor Mircea (ROM), Cargo Ivan (SLO), Carmelich Giorgio (ITA), Celmins Vija (LAT), Cernigoj Avgust (SLO), Cernigoj Karlo (SLO), Chatrný Dalibor (CZE), Chrischa Oswald (GER), Ciuchta Jagna (POL), Costaperaria Josip, (SLO), Crasset Matali (FRA), Csernik Attila (SRB), Cygielska Krystyna, Dakic Danica (BIH), Danubian Dreams (SVK), de Ganay Sébastian (FRA), Deisler Guillermo (BUL), Delak Ferdo (SLO), Dev Aleksander, Dudek-Dürer Andrzej (POL), Dumitrescu Iancu (ROM), Durišin Igor (CZE), El-Hassan Róza (HUN), Ezawa Kota (GER), Faigenbaum Patrick (FRA), Farocki Harun (CZE), Fatur Dragotin (SLO), Fichta Pavlina (SVK), Fishkin Vadim (SLO), Földényi László (HUN), Friedman Yona (HUN), Gajewski Henryk (POL), Galerija Nista (SRB), Gerz Jochen (GER), Goldin Nan (USA), Gomulicki Maurycy (POL), Gontarski Steven (USA), Gordon Douglas (GBR), Gradinaru Cosmin (ROM), Grigely Joseph (USA), Grigorescu Ion (ROM), Grigorescu Emil (ROM), Grospierre Nicolas (SUI), Grygar MilanCNEAI (SVK), Hampl Josef (CZE), Headmade (POL), Hus Herman, Jakac Božidar (SLO), Janos Sugar (HUN), Januškeviciute Virginija (LTU), Jauksz Jean-Michel, Jermolaewa Anna (RUS), Jugnet & Clairet (FRA), Kabakov Ilya (RUS), Kafka Franz (CZE), Kameric Šejla (BIH), Kapler Wladyslaw (POL), Kazanevsky Vladimir (UKR), Keser Ivana (CRO), Kessler Leopold (GER), Klivar Miroslaw (CZE), Knížák Milan (CZE), Kocman J.H. (CZE), Kowalski Piotr (POL), Kozlowski Jaroslaw (POL), Krasinski Edward (POL), Krystufek Elke (AUT), Landsberg Maciej (POL), Lehocká Denisa (SVK), Leiderman Yuri (UKR), Lengyel András (HUN), Lojek Piotr (POL), Mäetamm Marko (EST), Magun Artiom (RUS), Makhomet Dmitri (RUS), Mekas Jonas (LTU), Melus Boris (SVK), Milivojevic Era (SRB), Mir Aleksandra (POL), Mühely Pecsi (HUN), Muresan Vlad (ROM), Nanca Vlad (ROM), Netzhammer Yves (SUI), Novgorod Ivanov (POL), Ondák Roman (SVK), Opalka Roman (FRA), Orlac Dimitry (LTU), Osiatynska Natalia (POL), Osmolovsky Anatoly (RUS), Ostojic Tania (SRB), Ovcacek Eduard (CZE), Paci Adrian (ALB), PAS (CZE), Patterson Simon (GBR), Penzin Alexei (RUS), Pérez Javier (ESP), Perjovschi Dan (ROM), Perkovic Slavica (CRO), Perneczky Géza (HUN), Petasz Pawel (POL), Planwerk (ROM), Pogocar Tadej (SLO), Pozarek Vaclav (CZE), Raidpere Mark (EST), Raynaud Patrick (FRA), Robakowski Józef (POL), Rogalski Zbigniew (POL), Ropiecki Waclaw (POL), Rumas Robert (POL), Rypson Piotr (POL), Sacilowski Tomek (POL), Sala Anri (ALB), Šarcevic Bojan (BIH), Schwartz Johannes (GER), Sedlácek Zdenek (CZE), Sedlecký Zbynek (CZE), Serebriakova Maria (RUS), Sicilia José-Maria (ESP), Skalický Zdenko, Skidan Alexander (RUS), Solakov Nedko (BUL), Sosnowska Monika (POL), Stamenkovic Marko (SRB), Stratil Václav (CZE), Štrba Annelies (SUI), Subic Vladimir (SLO), Sugár János (HUN), Šušteršic Apolonija (SLO), Swierkiewicz Robert (HUN), Szmuc Anna, Szombathy Bálint (HUN), Tavcar Ciril (SLO),The Irwin group (SLO), Todorovic Miroljub (SRB), Tomazic France (SLO), Tot Endre (HUN), Tóth Gábor (HUN), Tusek Mitja (SLO), Uklanski Piotr (POL), Urnamo (SUI), Vackár Adam (CZE), Valoch Jiri (CZE), Van Caekenbergh Patrick (BEL), Vanga Gabriela (ROM), Vassileva Maria (BUL), Vidokle Anton (RUS), Vilensky Dmitry (RUS), Vlah Josip (CRO), Vlatko & Zlatko (CRO), Vlcek Václav (CZE), Von Lapschina Lena (ROM), Vurnik Ivan (SLO), Wawrzyniak Martynka (POL), Weiner Lawrence (USA), Wielgosz Andrzej (POL), Wisiakova Lidija (SLO), Wojnar Jan (CZE), Xhaferi Rudina (KSV), Yakimovitch Alexander (RUS), Zaslavsky Dan (POL), Zastrozny Piotr (POL), Žižek Slavoj (SLO).

scénario collectif / play synopsis:  Sylvie Boulanger, Matali Crasset, Nadine Gandy,  Madeleine Mathé

photos : Vues de l’exposition fleuves © Charlotte Hardy


Informations pratiques :

Cneai =
île des impressionnistes
 78400 Chatou France
tél : 01 39 52 45 35
cneai@cneai.com

voir aussi : http://www.cneai.com/

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 15:21

Maya Mémin
Fragments d'Icarie

du 22 octobre au 14 novembre 2009

Bibliothèque des Amours Jaunes - Morlaix (29)


et


du 17 octobre au 30 novembre 2009

Galerie Les Stèles au Huelgoat (29)


Maya Mémin. Le clos et l'ouvert.

A l'image des bibliothèques, les installations de Maya Mémin prennent des allures de labyrinthes se jouant du clos et de l'ouvert. Les grands lais aux couleurs étincelantes pendus, tendus ou flottants laissent filtrer la lumière et offrent leur protection. L'atmosphère est jubilatoire. Le  monde extérieur s'éloigne. La promenade est sans risque. On peut toutefois, perplexe, s'égarer dans ce volume immatériel, cet espace hors du temps. Mais sensible à la transparence des couleurs, à la domination des verticales,  l'esprit de découverte s'applique à la résolution de l'énigme posée par l'artiste.   Le mystère s'efface,  alors que la magie demeure.

L’association Les Moyens du Bord a proposé à Maya Mémin une création en résidence, en collaboration avec l’auteur morlaisien Daniel Kay. L'artiste a ainsi réalisé une installation "Fragments d'Icarie" dans la bibliothèque patrimoniale des Amours Jaunes à Morlaix. Elle est à voir du 22 octobre au 14 novembre .

En parallèle la galerie Les Stèles au Huelgoat présente un choix d'oeuvres de Maya Mémin du 17 octobre au 30 novembre. L'artiste participe également  avec ses livres d'artiste au 4ème salon de la petite édition d'artiste les 31/10 et 01/11 à Morlaix.

Catherine Plassart





Informations pratiques :

Bibliothèque Les Amours Jaunes
Hôtel de ville
29600 Morlaix
entrée libre les jeudi et vendredi de 14h à 18h
et le samedi de 14h à 17h


Galerie Les Stèles
24, place Aristide Briand
29690 Huelgoat
ouvert vendredi, samedi et dimanche de 10h à 18h


voir aussi : le site personnel de l'artiste et le catalogue de ses  livres d'artiste de Maya Mémin.

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 18:27

 Kimihito et Catherine OKUYAMA

 
  
    
Les éditions de L’atelier du Lierre, sont nées en 2003 dans le cadre de l’atelier d’arts plastiques de Catherine Prats et Kimihito Okuyama, tous deux plasticiens et graveurs.

Ils ont publié de nombreux livres sur l’art chez plusieurs éditeurs : Centre G. Pompidou (7 titres dans « l’Art en Jeu »), ils ont créé une collection chez Hazan,  dirigé plusieurs collections pour les musées, notamment « le musée apprivoisé » pour le musée d’Arras.

L’atelier du lierre leur permet de concevoir entièrement des livres (sans les contraintes éditoriales habituelles) avec, pour le moment, leurs propres œuvres graphiques et leurs textes (certains textes inédits traduits du japonais) tout en envisageant bientôt l’apport d’autres écrivains ou d’autres plasticiens.

L’édition comprend huit titres à ce jour : Séquences, Les filles, Pensées en rafales, Notes sur le MA, La rose du Japon, Etude d’un dessin présumé de L. de Vinci et des poèmes :

 

L’ombre des nuages
Tanka de Okuyama K. Gravures de Catherine Prats
20 exemplaires -24x24 cm
12 tanka (poèmes japonais de 5 vers) et douze gravures (burin et aquatinte) sur vélin d’arches
Edition bilingue .Quatre poèmes par saison. La gravure est insérée au milieu de la double page du texte français et japonais. La couverture est un pliage de carton côtelé sous emboîtage de carton.




Flânerie
Haïkus de Okuyama K.   Gravures de Catherine Prats
15 exemplaires  -19x25 cm
Edition bilingue. 8 haïkus, deux par saison, le texte français est inséré dans l’image, composition pleine double page, gravure et impression numérique couleur sur vélin d’arches.



Ces livres ont été exposés à « Livres à voir » à Arras en 2004, à Marseille (2006), à Thionville (2007) et chaque année, depuis 2004 à PAGE(S).

La nouveauté de l’atelier est la publication de deux collections de Livres miniatures.







Dans l’une,  ce sont de petits contes fantastiques originaux dont quatre titres sont dores et déjà disponibles :
Le réveil rouge (photo ci-dessus)
Le stylo noir
Le philosophe
La Dame

Les textes et dans chaque ouvrage, trois gravures au burin et manière noire sont de Okuyama K.
20 exemplaires de tête, numérotés, signés, reliés plein cuir avec un emboîtage.
Exemplaires en édition courante.

La taille des livres (5x7cm) nous semblait particulièrement adaptée à la longueur des textes et à leur contenu ; petits livres bijoux de forme traditionnelle qu’on peut avoir dans la poche mais dont la dimension réduite ne nuit pas à la lecture.

Dans l’autre collection, le premier ouvrage :



UN JOUR A PARIS  « Je me souviens… »

Livre composé de dix images souvenirs (gravures sur bois démodées) avec, en face, un très court texte, rappelant la circonstance de ce souvenir.
Textes et gravures de Okuyama K.
Reliure plein cuir, dans un emboîtage qui s’ouvre en croix montrant un plan de Paris.
Tiré à 30 exemplaires

Ce livre vient d’être primé à la « MINIATURE BOOK SOCIETY EXHIBITION » 2009  New-York USA
(MBS Award distinguished Winner OKUYAMA’s Miniature Book  for Un jour à Paris.)




Informations pratiques :

L’Atelier du Lierre
1, av. Léon Bourgain
92400 Courbevoie
tel-fax 01 43 33 44 08
atelierdulierre@neuf.fr

 

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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 20:03

 

 7 

 LES DOSSIERS DE L'ÉTÉ 2009

peinture



 

Carole Benzaken. "Parce que".

Carole Benzaken aime les images. Elle les collectionne, les thésaurise. Ce qu’elle veut produire avec ses toiles, ce ne sont pas d’autres images, c’est de la peinture. L'ensemble d’oeuvres  exposées à saint-Restitut concerne  quinze  années de travail. Les pièces les plus anciennes appartiennent à la série des Diana’s Funeral . Elles ont été  réalisées à partir de photos « volées » à la télévision lors de la retransmission de l’événement. A l'acrylique sur grand format ou au pastel sur papier, elles sont animées de séquences qui suivent une courbe sinusoïdale. Elles créent une scène qui s'anime dans toute sa force dramatique comme cela pourrait l'être au cinéma .


La suite des « tulipes » qui fait écho à une très belle réalisation de vitraux dans l’église de Varenne Jarcy en région parisienne occupe ici la chambre du curé. La salle est petite et permet de  s'attarder sur l'histoire de la rencontre de Carole Benzaken et de Joan Mitchell. Voici quelques années, la jeune artiste a obtenu une bourse pour séjourner six mois aux États-Unis. Elle y est restée sept ans. Un jour qu’elle se trouvait dans l’ atelier de Joan Mitchell, la très grande dame de la peinture abstraite, une autre dame réclamait des explications sur le travail de Carole qu’elle percevait comme académique et conventionnel. « Montre-lui » lui propose Joann. Carole prend des pastels et dessine quelques tulipes. Joan prend à son tour les couleurs et dessine plusieurs lignes dans la partie haute de la feuille restée blanche. « Voilà ! » s'exclame-elle.


A côté de ce dessin à quatre mains, petite déclaration en faveur du langage pictural, se tiennent touche-touche deux huiles carrées de Carole Benzaken dédiées à Joan. Elles représentent aussi des tulipes. Mais bientôt on ne voit plus le sujet. On sent seulement les infimes vibrations qui oscillent imperceptibles entre les teintes. Une subtile augmentation de la couleur par une douce excitation. Et l'on renonce à comprendre, on reçoit ce moment de grâce comme un cadeau.


Si vous suivez Annie Delay, l'hôtesse de la Maison de la cure, elle vous conduira ensuite dans la plus grande salle consacrée aux dernières oeuvres de 2008/2009.   (Lost)Paradise est une série inspirée d’un prospectus piétiné qui vantait en image une île paradisiaque. Ce lieu existe Carole l'a rencontré au Bénin. Mais elle sait aussi que c'est du port de Ouidah que  partaient les esclaves africains. Il ne plane aucune ombre sur l'image idyllique de la plage bordée de palmiers. Pourtant la réalité de l'endroit n'est pas telle que nous la renvoie la première photo venue. Le peintre  pour restituer l'âme d'un  lieu qui contient aussi sa mémoire  fait  du « Villeglé à l’envers » . Elle ajoute un réseau de taches blanches sur la représentation colorée des sites paradisiaques. Trois petites vidéos silencieuses et poétiques  montrent un homme qui marche sur le sable. Elles complètent avec bonheur la présentation.


Pour la poursuite de la visite, il faut sortir de la galerie et pénétrer dans les caves.  On y voit des dessins en noir et blanc spécialement créés pour l'exposition :  les trois "F", entendez les fleurs, les feuilles, les fruits. Ils appartiennent à  une installation  sur le thème de l’Ecclésiaste. La détermination de Carole Benzaken est grande. La jeune femme  semble déclarer à ce stade de son parcours son refus de la futilité de toute action. Son art tend vers une éthique. Le beau n'est pas donné, il est à construire et est  inséparable du bien.


Cette exposition s’inscrit dans le programme « Pourquoi Pas la Peinture ?» qui regroupe Lithos, le Château des Adhémars, Angle Art contemporain, la Galerie Eric Linard et Art 3 à Valence dans un parcours Drômois. Carole Benzaken y répond par un "Parce que" têtu et éloquent. Elle participe également à l’exposition présentée actuellement à Beaubourg « elles@pompidou», artistes femmes dans la collection du Centre Pompidou.


Catherine Plassart









"Diana's Funeral VII"2000. acryl/canvas 70 x 80 inches






"Joan"1992. acryl/canvas 15,7 x 31,5 inches





"(Lost) Paradise I" 2008 acryl., oil / Canvas 80 x 150 cm







"Ecclésiaste 7:24 (C)"2007 pencil, ink / tracing paper included in a lightening box. 81,5x160x12 cm




Originaire de Grenoble, Carole Benzaken est élève de Cueco à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Grâce à une bourse, elle part à Los Angelès pour 6 mois et y reste 7 ans. Elle fait le choix de la peinture alors que la mode est aux installations et à la montée en puissance de la photographie plasticienne. Elle ne se contente pas d’un seul médium pourtant. Elle dessine, photographie et filme . Elle obtient ainsi l'important Prix Marcel Duchamp en 2004. décerné chaque année à l’occasion de la FIAC.






"Travelling 1"  2004 Acryl.  , oil / canvas 210 x 290 cm




Informations pratiques :


Carole Benzaken

jusqu'au 31 août 2009

Centre d’art contemporain
Maison de la Cure
3 Passage de la Cure
26130 Saint Restitut
Drôme provençale


Tel : 04 75 01 02 91 
mail : lithos@wanadoo.fr

Ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 15h à 18h sauf le lundi et sur rendez- vous
Entrée libre et visites commentées

Catherine Plassart 

Catherine Plassart - contact@artpointfrance.org

Les dossiers de l'été 2009

 



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