Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 18:54

 

Elmore James

Elmore James : le blessé.

Si les esprits qui courent les bois la nuit cessaient une seconde de se poursuivre, il est incontestable qu’il inventeraient l’exception, bien loin des vérités habituelles, avec la même facilité, on l’espère, qu’Elmore James.
C’est avec un bâton peut-être qu’il a brisé le corps d’un serpent. C’est vrai. Mais ce qui l’est encore plus, on dira que c’est son cri du blues. Et ce n’est pas que des mots.
Elmore James (1918,1963) a essayé par sa voix de savoir ce que dit le tempérament mélancolique : l’ancien est le nouveau (et vice-versa). Où est le printemps ?
Elmore chante depuis toujours le droit à la force de dire aussi que le ciel crie « The sky is crying » et que cela lui fait mal « It hurts me too ».
Les ouvriers du temps s’en fichent sans doute. Mais la perte du sentiment de sécurité ; la découverte du principe de difficulté : le doute…tout cela n’est pas soluble dans le rire.
Elmore travaille donc à refaire le périple de la quête d’un sol dur, loin du fini. Inconnue de beaucoup cette pensée pâle à de quoi paraître antinaturelle. Il en sait presque trop et il souffre.
On s’accordera à sa contradiction sans remède, qui envoûte ; à sa voix qui refuse malgré tout d’aller buter contre la tristesse.
PG

 


Ecouter par exemple You Tube Elmore James « it hurts me too »

 

Pierre Givodan

Chroniques musicales

Partager cet article
Repost0
10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 09:04

 

Larry Garner

 

Larry Garner : la forve vivante
 
Doit-on penser à des sentiments, des idées que notre imagination déroule (qui n'existent pas hors de notre esprit) ? Chacun s'accordera au moins sur le swing. Il semble pourtant que le jeu de guitare, les sensations limpides, l'idée qui s'exprime d'une révolte maîtrisée, sans mélange et combinée à l'histoire du blues (de Muddy Waters à Stevie Ray Vaughan), rien de tout cela n'existe uniquement pour soi. On peut grâce à Larry Garner obtenir une connaissance intuitive de cette musique. Le morceau que j'entends, l'espace que je vois (Louisiane?), la couleur du son, les impressions sonores, visuelles, existent absolument, comme des choses qui me sont complètement intelligibles. Telle est la liberté de la "théorie" Larry.


Sa musique libère le désir intensément et crée les conditions préalables de la fin de tout asservissement. Pas de standard, mais la destruction de toute dépendance ("For you Mr. King"). Le moi s'accorde cependant avec les célébrités dont il s'honore. L'action de la guitare se réfléchit et se donne entièrement alors dans un acte primitif. Vouloir seul cette avancée sur le terrain de la force vivante est en soi un acte de résistance.


C'est pourquoi il n'est rien de hasardeux dans ce blues. Tout y est déterminé absolument, à l'infini ("Show me that you love me". Son humeur est égale ( "Someplace for evil"); une drôle de bête finalement. L'évolution d'un esprit que l'on peut appeler miraculeux, le choix de la responsabilité de continuer à chanter le blues ("Keep singing the blues"). Et au centre de tout l'humilité d'un univers de la pure subjectivité. Un vie morale en somme qui goûte le champagne ("Champagne and reefer")et le mouvement (Funk it up"). Pour plagier Dostoïevsky " Si Garner n'existait pas, tout ne serait pas permis."


PG


 Ecouter Larry Garner "Here Today Gone Tomorrow" ( 2008, Dixiefrog Records).

 

Pierre Givodan 

Chroniques musicales

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 09:30

 
Joe Bonamassa
Joe Bonamassa au fondement du blues.


Comme c'est le cas pour tous les guitaristes de blues qui l'ont précédé, le jeu de Joe Bonamassa (né en 1977 aux USA) consiste dans une relation de domination du musicien avec lui-même. Celle-ci repose sur une violence rendant juste son expression. De plus l'homme, auteur compositeur et interprète n'est lui-même qu'à la condition que les auditeurs subjugués se soumettent à son autorité de prince du blues. Commençant par là en sanctifiant les racines immémoriales de cette musique traditionnelle, tel un seigneur au charme extraordinaire dévoué à la cause singulières, le héros, le prophète plébiscité s'autorise le statut de serviteur de la musique du diable. Il rejoint ainsi la fratrie des détenteurs du pouvoir d'envoûter. Comment ?

Sur ce terrain aucune malhonnêteté, pas d'avidité non plus. Mais en accord avec le Nouveau Testament, la poursuite d'une richesse élevée, régénérante, l'expansion continue de la vie, l'esprit du blues.
Bonamassa n'est pas besogneux ni moralisateur, il édifie en démiurge un monde et déploie puissamment l'éthique de la protestation, l'esprit de l'exclusion.

PG


Entendre Joe Bonamassa, si l'on peut, en concert et sinon écouter par exemple  le disque Sloe Gin (2007).




Pierre Givodan 

Chroniques musicales

Partager cet article
Repost0
19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 09:30

 

Alain Bashung

Bashung :  le maître de musique.


Alain Bashung était un amoureux, le coeur battu d'étincelles, éprouvant, croyant que se manifestaient dans la musique des formes de la passion exorbitante. Ses "expansions", son oeuvre de la maturité embrassaient le flux des instants, l'éternité coupante.

Venu du blues, du rock, des hautes herbes, vagabondant au milieu des orties, il a donné des coups de pieds à l'économie de la chanson française, à la cuisine des plans fatals. Il apportait des leçons que ses lèvres frémissantes lançant d'amères paroles, sa voix tremblée et grondante en colère contre la désertion du sentiment, la tendresse évanouie nous rappelaient.

Nous, gens raisonnables, attablés dans nos maisons, soupirant mélancoliquement, si calmes et lui, loup chassant sur le gazon, fouillant dans nos unions les combinaisons de la vie différente, le beau caché, le spirituel enfui, le distingué oublié. Déclassé des épousailles anciennes et camarade de la ville, de la rue et de ses bruits, théâtral, dilaté dans son coeur, maître de musique, il avait un balancement, des murmures, un jeu d'harmonica qui se détachaient.  Marquis de la vie artistique, des mains fines, lui l'exalté des grandes chaleurs du rock'n'roll, la bouche pleine de miracles, homme d'affaires dont "la Petite entreprise" payait tous les superbes excès.

On se fait un devoir de le remercier, le saluant en l'invitant, lorsque l'on sera fatigué, la nuit tombant, à venir nous chiffonner avec sa ritournelle de guitares, les sons qui descendent à cheval et se poussent près de la porte, depuis une banquette arrière: "Osez, osez Joséphine !", jusqu'à ce que les instruments se taisent.
P. G.


Les obsèques d'Alain Bashung, décédé samedi 14 mars à l'âge de 61 ans, seront célébrées vendredi 20 mars à Paris. La cérémonie religieuse aura lieu en l'église de Saint-Germain-des-Prés, à 11h30, avant l'inhumation au cimetière du Père Lachaise, à 15h00.


Pierre Givodan

Chroniques musicales

Partager cet article
Repost0
23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 10:47









Au-delà du point critique, on se rappelle des images de ses premiers  films, son "époque" bleue. Des panoramiques qui flottent dans toutes  nos mémoires. Les lumières lourdes de la ville basse et tentaculaire. Ces personnages ( De Niro dans Taxi Driver,1976 ). Les femmes qu'on  aimait imaginer "au crépuscule" (Liza Minelli dans New York, New  York,1977). Ces êtres "cultes", ces refusés qui s'étonnent d'avoir  atteint le but à l'horizon. La profondeur de ses tableaux parfaits encore ( No direction home :  Bob Dylan, 2005).


  A côté de lui on regarde le cinéma beaucoup moins calmement. Il a  conçu la grâce et s'achemine vers les formes les plus objectives du  7ème art : le documentaire, pour l'élever au sublime. On veut parler maintenant de "Shine a Light" (2008), d'après un  concert-prétexte donné par les Rolling Stones à l'invitation de  l'ex-président des USA, Bill Clinton en faveur de la lutte contre le  réchauffement climatique. Scorses se surpasse et monte ici à travers les nuages de la musique  des Stones, jusqu'à la lumière du soleil du Rock'n'Roll. Comme le dernier cri d'un mourant il hurle, à la façon d'un peintre de  l'école hollandaise (Rembrandt), "Plus haut, plus clair, plus artiste ! ".


L'état d'âme de Martin Scorsese nous intéresse. Sa volonté de  s'enivrer et cette déclaration originale en faveur de ces hommes  remplis de défauts, d'empêchements et qui veulent jouer et chanter la  musique des Noirs en mouvement. Eux qui ont gagné la légitimité d'un Muddy Waters, sans manie, sans  être "pompiers" non plus. Scorsese filme donc là le futur, la volonté esthétique de faire crédit  à l'utopie, loin des déclarations  gratuites. Deux heures de bonheur à l'école du Rythm'n'Blues sous l'influence  d'un Mick Jagger jamais niais. Le meilleur des plans inspirés de la  production de Scorsese. Pas si simple, mais si grandiose !


L'énumération de morceaux joués et empruntés aux souhaits des  artistes, jamais vulgaires ici, mais toujours préoccupés par leur idée  d'être véritables. La jeune musique peut essayer de rivaliser avec eux. Scorsese a eu le  don d'en avoir l'idée puissante, inspirée par la foi éveillée d'un  amateur authentique des racines du Rock : Le Blues (et l'on pense au  duo mémorable Buddy Guy- Mick Jagger au coeur du film). Lyrisme, mystique de la folie sur place, inclination à chercher la  vérité dans l'expression des visages fatigués, surpassés. Effort pour  rendre la beauté des stigmates de l'âge. Depuis longtemps la musique anglaise court après l'Amérique.  Aujourd'hui un italo-américain (Scorsese) le lui rend bien . Grand  peintre de la caméra il restaure la poésie rock à la dignité des arts  et des lettres.

PG

"Shine a Light", film documentaire de Martin Scorsese, visible dans  les (bonnes) salles obscures de France depuis quatre semaines.

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 12:58

 

Eric Clapton

 

Eric Clapton -   Guitar Héros


« Nobody knows you when  you’re down and out… ».
  Personne ne connaît Eric Clapton, sa musique, ses concerts, s’il ne  sait qu’il s’est senti très tôt investi d’une « mission », ce sont  ses propres mots , vis à vis du blues.


La question n’est pas de savoir pourquoi, mais plutôt à quelle fin.


 Lorsque l’on entend l’homme chanter et jouer, on comprend. L’objet  est toujours chez lui l’étendue de la générosité à répandre. Le mot  peut faire rire aujourd’hui. Il demeure énigmatique lorsque l’on sait  le parcours de ce guitariste surdoué. En effet, mis à part le plaisir  à partager, que pourrait encore attendre Clapton d’une simple écoute ?


On esquissera volontiers une réponse : l’amour en retour. C’est en  effet un but qu’il poursuit avec B B King , devant lequel il  s’humilie parfois ( voir le clip de « Riding with the King » où il  conduit une décapotable, tandis qu’assis à l’arrière le grand King  joue comme s’il descendait le Mississippi vers New Orleans).


Alors où est la maîtrise, où est le délire ?


« Sweet Little Angel » nous donne là encore une clé. Eric Clapton,  tel un mal-aimé court comme un aveugle dans la nuit. Quelqu’un a dû  lui dire un jour qu’il y avait des nuits heureuses.

 

Ecouter « Me and Mr Johnson » (2004), pour l’éternel retour du «  guitar héros ».

 

P.G.

 

 

 

Pierre Givodan

Chroniques musicales

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 12:57

Jeff Beck 

Jeff Beck - Locomotive blues

 

Jeff Beck est sûrement  né avec une guitare et il est certain qu’il  disparaîtra sur scène en accompagnant B B King. A douze ans déjà il  visait les cimes du British Blues. C’est pourquoi il se sent  appartenir de droit à la famille libérale et cultivée des fils de la  note bleue.

 

  Après plusieurs années passées aux Beaux- Arts il a acquis sa  renommée de transfuge et a joué un rôle important sur la scène  anglaise notamment avec les Yardbirds (1965), en remplaçant Eric  Clapton. Pas très rationnel avec quelques incursions dans le jazz  ( plus ou moins free récemment ) ou le Hard rock (Jeff Beck Group  jadis, accompagné de Rod Stewart un moment), mais toujours  expérimental , il a un rire communicatif.

 

Jeff n’est pas un matérialiste, mais un esprit aventurier, et l’on  n’imagine pas longtemps qu’il cesse d’être cependant une institution   solide. En cela réside le paradoxe qui se résoud si l’on se souvient  que ses maîtres lui ont  transmis les images du diable au carrefour,  dès l’école secondaire.

 

 A présent à soixante trois ans Beck ne craint plus rien. Son usage  de la distorsion et du feed back demeure anticonformiste et son  rythme ‘n’blues fait tout pardonner . Ses improvisations sont  essentielles pour introduire quiconque  dans l’élément bleu.

Il suffit par exemple de l’écouter accompagner Van Morrison dans  l’extraordinaire film   « Red, White, Blues » de Mike Figgis  (2003).

 

P.G.

 

 

Pierre Givodan

Chroniques musicales

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 12:56

Jimi Hendrix 

Jimi Hendrix - Le long de la tour de guet


La façon dont cet esprit artiste s’éloigne de la figure simplement pop est liée à sa conscience de quelque chose d’indicible et de singulier : l’essence de la forme pure du blues. Il est illuminé et  sans mélange. «Wild  Thing » en témoigne par exemple. La guitare d’Hendrix recherche le cristal.

 

 Etrangère dans la nuit sa pensée est  toujours active, sans imitation. Le jeu de l’homme, incommensurable, est mû par un dieu intérieur. Sa mise en scène libère une valeur authentique dont personne n’a jamais douté. Il s’est notamment passé quelque chose au festival de Monterey lorsque Jimi, sans contingence, sans se rabaisser, mais en s’agenouillant, a brûlé sa guitare, puis l’a projetée en la tenant par le manche et l’a brisée en morceau. Ce culte rendu à la profondeur du son, dans un mouvement de ferveur effective faisait partir en fumée une substance souterraine sacrifiée.

 

Le festin qu’offre Jimi Hendrix n’est jamais entièrement consommé. C’est en cela que sa musique  touche le cœur et n’est pas définitivement perdue ; valant comme morale transparente proposée de nouveau de tous côtés.

 

Cette fusion essentielle avec la vie ne s’évaporera jamais, car Jimi se savait libre, sans hypocrisie et ne craignait pas d’être démasqué.


Ecouter The Jimi Hendrix Expérience  Electric Ladyland (1968), entre autres pour la reprise de la chanson de Bob Dylan « All Along the Watchtower », et « Wild Thing » dans Live at Monterey (1967)…

 

P.G.

 

 

Pierre Givodan

Chroniques musicales

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 06:51

Demi Evans

 

Demi Evans

Cathédrale sonore


Ce n’est pas une voix « dans le temps », mais éternelle et dominée  par des générations de chanteurs de l’âme « Soul » que l’on entend ici.Sous l’étiquette blues un chant perdure qui cherche à retrouver une  Amérique jetée dans le bruit et la fureur, à moins qu’il ne s’agisse  de l’Afrique…


On oublie le monde. Survit le rythme qui se développe sans nostalgie,  une conscience qui a l’âge du Gospel et qui en saisit toute la  couleur des souvenirs. Une expérience vécue entière, lyrique, qui nous surprend sans aucune  mystification.


On a l’intuition d’une transe, une révélation, loin des idoles  trompeuses et maudites ; le privilège de faire tomber les masques. Un  flot de réminiscences survient, le son d’une guitare suit la  cathédrale sonore.


Gagné par les sortilèges, l’angoisse d’où  s’extrait la beauté, on est vaincu par la magie des instants,  convaincu que personne ne franchit la rivière sans en être transformé  (« Wade in the Water »). Pouvoir affirmer cela : le changement moral, mental, le contact  direct avec le moi profond, la résurrection du Temps perdu pour « les  enfants » égarés, n’est pas donné à tous.


Demi Evans a retrouvé le  point de l’existence au cœur du pèlerinage  aux sources de la vision claire à partir duquel on est mûr pour accéder à cette dimension de l’être, sans peur, loin de la dispersion.


PG


« J.J. Milteau Live, hot n’blue » (2007)

Les musiciens qui jouent là sont tous à la hauteur de la performance  de la chanteuse des USA. Leur vitalité est tout autant foudroyante,  à commencer par le fougueux Milteau, et son talentueux compère Manu Galvin.


photographie Olivier Rose

 

 

Pierre Givodan

Chroniques musicales

 

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 07:42

 

John Lee Hooker

 

John Lee Hooker

Un homme de caractère




Le portrait de J.L. Hooker est lié à la compréhension de la clef qui  ouvre son œuvre : la peinture de sa société habillée du boogie-woogie. Rendre à son pays ce que celui-ci lui a prêté…

Hooker a bien observé aussi les joueurs de blues de son temps ; il a  su noter et combiner le tout pour en faire un style.

Il est à lui seul une galerie de portraits. De plus il s’est adapté à  la vogue rock n’ roll.

En insérant dans sa musique la comédie des sermons bouleversants il  a travaillé à renouveler son originalité. De nouveaux publics se sont  reconnus ; chacun a apprécié le modèle.

Hooker a ainsi cheminé seul vers le portique de la célébrité, sans  jamais perdre sa vertu de père du blues qui a fait une fortune  monstrueuse.

On se doit d’admirer son ouvrage. L’homme n’est jamais tombé dans la  trivialité et a gagné en importance.

Ouvrons donc la porte de « Mr Lucky » et l’on y entendra à ses côtés  Van Morrison , Keith Richards, Johnny Winter, Carlos Santana, Ry  Cooder, John Hammond, Albert Collins…j’en passe et des meilleurs. Et  ceux qu’il invite reviennent chez eux en occupant la tâche de jouer  avec lui . Car le cœur et l’esprit de l’homme ont toujours gardé  l’innocence et le sérieux qui commandent le mérite et poussent à  l’enthousiasme.

On lui est redevable du ton de sa voix inimitable , de la conduite du  jeu de sa guitare (qu’il a quelquefois hasardeuse), lui qui s’est  assujetti à l’extrême simplicité de la structure du blues. Ses  manières d’embellir les morceaux qu’il met en mouvement après les  avoir écrits et composés lui-même.

Un homme riche en passion maîtrisée qui joue le blues sans discours.

PG

 



Ecouter « Mr Lucky » (Silverstone, 1991) . 

 

voir aussi : John Lee Hooker dans Wikipedia

 

 

Pierre Givodan

Chroniques musicales

Partager cet article
Repost0