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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 10:58

Chers amis

 

Nous vous remercions pour vos bons voeux et  vos cartes originales qui nous arrivent en grand nombre. Nous vous souhaitons à tous et à toutes, fidèles lecteurs et lectrices  des publications d'Art Point France une bonne et heureuse année 2012.

 

Vous êtes toujours plus nombreux à désirer recevoir nos informations. Pourtant vous n'avez pas reçu de newsletter depuis plusieurs semaines.  En effet notre logiciel d'envoi groupé de courriels s'essouffle. Il manque de ressort  pour traiter l'ensemble de la liste d'abonnés.   Nous allons donc investir dans un nouveau programme afin de vous expédier à nouveau régulièrement JE NE SUIS PAS CONTRE.

 

La plateforme d'Art Point France s'ouvre à de nouveaux artistes et éditeurs.  Si vous souhaitez  participer au dialogue art et écriture proposé par nos sites, vous pouvez prendre connaissance des conditionsICI et nous contacter ensuite par courriel (contact@artpointfrance.org) ou par téléphone (06 21 16 98 01). La restructuration du site http://www.artpointfrance.org/est en cours. Pour le moment, il ne s'affiche pas convenablement dans Explorer. La remédiation est l'affaire de quelques jours.

 

Dans le magazine Art Point France Info, les chroniques de Frédéric-Charles Baitinger "Le silence qui parle"  se sont interrompues depuis six mois. Il est parti aux États-Unis où il va séjourner cinq ans. Art Point France a  toutefois une nouvelle collaboratrice,  Joséphine Givodan qui nous offre ses reportages photos sur les expositions et les foires d'art  dans sa chronique "Le vif du regard".

 

Autre nouvelle, les éditions Main Soleil publieront d'ici à quelques semaines un premier opuscule réunissant, une sélection d'écrits sur l'art et les artistes parus dans Art Point France Info,  des textes courts de Catherine Plassart.

 

Fidèles à nous même, nous demeurons des artisans du Net (pas d'automatisation des fonctions des sites, ni d'inscription de publicité). Nous renforçons la relation art et écriture. A la bonne distance des discours de complaisance et des propos formatés, nous ménageons ainsi aux sites d'Art Point France une place très visible sur la toile de l'information.

 

Je vous renouvelle nos meilleurs voeux pour la nouvelle année.

 

Catherine Plassart et l'équipe d'Art Point France

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 11:06

© Dora Marrache• 13 / 22 février 2011

 

Dora Marrache

http://radio-shalom.ca/mp3/doramarr...

 

 

 

Lettre ouverte à Monsieur Stéphane Hessel

« Pour persuader, souvent la parole a plus de poids que l’or. »

Démocrite

 

I

 

Monsieur Hessel,  

 

Il y a quelques jours, j’ai appris au bulletin d’information de Radio-Canada, l’arrivée  dans les librairies de votre opuscule intitulé « Indignez-vous ! », titre qui revient sans cesse comme un leitmotiv pour convaincre les lecteurs de la nécessité de se trouver un « motif d’indignation ».  Et pour les réveiller de leur torpeur sans doute, car ce titre n’est pas sans rappeler le « Réveillez-vous ! » des Témoins de Jéhovah. Les médias français nous en avaient suffisamment rebattu les oreilles pour que nous ne soyons pas le moins du monde surpris de l’arrivée de votre « livre » au Canada. Ce succès de librairie, disait-on, n’a d’égal que celui du Petit Prince. À une différence près, devrait-on ajouter, c’est que la comparaison s’arrête là. Toute comparaison avec ce chef-d’œuvre de Saint-Exupéry serait, à mes yeux,  un sacrilège.

 

À quoi le succès de votre mini - pamphlet est-il dû ? C’est la question qu’on se pose et à laquelle je vais tenter de répondre. Est-ce au titre percutant que vous avez choisi et qui se répète comme une litanie à l’intérieur du texte ?  À son prix très bas ? À la longueur du texte qui répondrait  aux attentes des lecteurs ? Au sujet qui y est traité ? À moins que ce ne soit à son auteur ?

 

De toutes ces hypothèses, il n’en est qu’une seule que je retiendrai. Le titre ? Non, parce qu’on n’achète pas un livre simplement parce que le titre nous plaît, tout comme le prix d’un livre ne justifie pas qu’on l’achète. D’ailleurs, les titres à 3 euros fourmillent, mais ne fracassent pas pour autant des records de vente. On n’achète pas un livre en fonction de ce critère, du moins pas dans mon esprit. Encore moins parce qu’il s’agit d’un texte court,  sinon les recueils de nouvelles connaîtraient le même succès.

 

En fait, on achète généralement un livre parce que le sujet qu’il traite nous intéresse ou encore parce que son auteur est un auteur connu. Dans le cas de votre « livre », certains diront que le sujet est la vraie raison de son succès. Franchement, Monsieur Hessel, en quoi votre article est-il révolutionnaire comme je l’ai entendu dire ? Avait-on besoin  que vous énumériez pour nous des sujets d’indignation dans le monde ? « Dans ce monde, dites-vous, il y a des choses insupportables ». Heureusement que vous êtes là, Monsieur Hessel, pour nous mettre sous les yeux toutes ces choses que nos yeux ne voient pas !

 

Les Français qui sont montés aux barricades pour protéger leur retraite s’étaient indignés avant même que vous ne le leur conseilliez. Combien de gens se sont portés également à la défense des Sans-papiers sans même avoir lu votre opuscule,  et je dirais même sans vous connaître ? La course « au toujours plus » ? Bien avant que vous n’en parliez, d’autres se sont révoltés et ont opté pour « la simplicité volontaire ». Ne croyez-vous pas que nous sommes en mesure, sans aide extérieure de porter un jugement sur les nombreuses injustices à travers le monde, et de nous indigner ? Vous savez pertinemment que vous n’apportez strictement rien de nouveau, que ce que vous dites a été dit et redit. Mais j’en viens à me demander si les médias, aveuglés par votre notoriété, ne se sentiraient pas obligés de faire l’éloge de votre article, peut-être même sans l’avoir lu.

 

D’ailleurs, s’il est un sujet qui devrait susciter votre indignation au plus haut point, c’est le sort des enfants dans le monde, et ce quelles que soient leur race, leur couleur de peau ou leur religion. Voyez-vous, à travers la répartition inéquitable des richesses, répartition que l’on ne peut imputer dans bien des cas qu’à Mère Nature, je ne retiens qu’une seule et unique conséquence: les enfants. Les enfants défavorisés en qui je ne peux m’empêcher de voir, comme le disait si bien Saint-Ex en regardant un enfant de travailleurs, « Mozart qu’on assassine » .  

 

Votre « motif d’indignation », dites-vous, c’est Israël, et je crois que, comme beaucoup de lecteurs, c’est tout ce que j’ai retenu de la lecture de votre pamphlet. Je vous entends m’objecter qu’il ne s’agissait pour vous que de donner un exemple. Vous ne pouviez pas mieux choisir, M. Hessel ! Ce minuscule État est devenu – je ne vous apprends rien - le bouc émissaire du monde Vous savez que c’est le sujet d’actualité, celui qui fait couler beaucoup d’encre, vous n’avez pas même besoin de vous étendre sur le sujet puisque beaucoup de vos admirateurs sont gagnés à vos idées et que votre objectif est de les inviter à manifester davantage leur réprobation vis-à-vis d’Israël.

 

Je reste convaincue que c’est à vous et à votre « motif d’indignation » que votre plaquette doit son succès. En effet, cet opuscule pas plus long qu’une chronique, voire même plus court, n’aurait jamais été le livre le plus vendu, et n’aurait peut-être jamais trouvé d’éditeur, n’eût été le nom qui figure sur la couverture. Un nom à tout le moins très évocateur pour tous ceux qui s’intéressent aux griefs que l’on porte contre Israël, et inutile de préciser que ceux-là  se comptent par centaines de milliers. Je dirais même que si votre pamphlet avait été traduit dans d’autres langues, entre autres en arabe - il le sera certainement, ce n’est qu’une question de temps – vous connaîtriez un succès planétaire que vous envieraient tous les Prix Nobel.

 

En quoi votre nom est-il garant d’un succès de librairie ? Vous n’êtes ni un auteur de best-sellers comme Marc Lévy ni un auteur dont l’œuvre a été couronnée par des prix littéraires, ce qui expliquerait de telles ventes.  Alors, en quoi votre personnalité a-t-elle contribué au succès de ce minable pamphlet qui n’en est même pas un ?

 

En répondant à la question, je vais vous permettre de constater, Monsieur Hessel, que j’ai retenu la leçon que vous donnez et que j’ai suivi vos conseils : je me  suis trouvé un sujet d’indignation, un sujet hors des sentiers battus, je vous le concède, un sujet que vous n’avez sans doute pas même envisagé. Voyez-vous, Monsieur, je n’ai point eu besoin de m’interroger, vous m’avez fourni un sujet  qui suscite mon indignation  et il porte un nom : Stéphane Hessel.

 

Bien sûr, j’ai conscience que je ne pourrai peut-être le partager qu’avec moi-même, je suis consciente que je vais m’attirer les foudres de tous vos admirateurs pour ne pas dire vos adorateurs. Mais j’ai choisi, dans la situation actuelle, de ne pas rester neutre, j’ai choisi de m’engager. Certes, je n’ai pas la prétention de vous faire concurrence – de toute façon ce serait difficile dans le cadre du sujet que j’ai choisi - mon but est simplement de profiter des ondes et de sites en ligne pour tenter de convaincre de rares auditeurs ou lecteurs que vous n’êtes pas l’homme pour lequel vous passez. On me dira que c’est peine perdue, que vous avez des millions de lecteurs qui ne jurent que par vous. Cela s’entend, mais je ne resterai pas pour autant les bras croisés.   

 

Alors, puisque j’avance que le succès de ce livre s’explique par son auteur, qui êtes-vous donc Monsieur Hessel ?

1. Vous passez pour un co - rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme aux yeux d’un grand nombre de vos admirateurs qui se sont fiés à ce que disent de vous les médias ;

2. Vous vous présentez comme Juif, ancien résistant et rescapé des camps de Buchenwald et de Dora ;

3. Vous vous dites pacifiste convaincu ;

4. Vous êtes un détracteur acharné de l’État d’Israël et en même temps un ardent défenseur des Palestiniens.

Tous ces ¨titres¨ ont suffi à faire de vous l’enfant chéri des médias, et expliquent le véritable triomphe qu’a connu votre livre.

Or, de ces titres dont vous vous affublez - ou dont on vous affuble - seuls sont incontestables ceux  d’ancien résistant et de détracteur de l’État d’Israël. Pour tous les autres, vous vous comportez, pardonnez-moi le mot, en usurpateur.

Comme vous pouvez le constater, je n’ai pas la langue de bois, le langage politiquement correct n’est pas mon fort.  

 

1. Stéphane Hessel, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme.  

Je suis indignée de voir un homme, qui a atteint un âge vénérable, tromper le monde en laissant croire, des années durant,  qu’il est un co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce n’est que le 10 décembre 2008, donc 60 ans après sa signature, que vous avez été contraint, lors d’une interview sur le site de l’ONU, de révéler la vérité et de déclarer : «  Au cours des trois années, 1946, 1947, 1948, il y a eu une série de réunions, certaines faciles et d'autres plus difficiles. J'assistais aux séances et j'écoutais ce qu'on disait mais je n'ai pas rédigé la Déclaration. » Cette confession est on ne peut plus claire, et je ne m’explique pas pourquoi vous avez attendu si longtemps avant de la faire, ni pourquoi les journalistes persistent à vous présenter comme un des signataires de ce texte. En effet, Le 17 mai 2010, vous êtes interviewé par le magazine Jeune Afrique qui vous présente comme le co-auteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et vous vous gardez bien de rectifier le tir. Le 12 octobre dernier, on pouvait lire dans Le Nouvel Observateur « (…) Stéphane Hessel, résistant rescapé de Buchenwald et co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen ». Et sur le site Rue 89, le 13 novembre 2010, que vous vous êtes engagé dans la Résistance, que vous avez été « capturé et torturé par la Gestapo, déporté à Buchenwald et Dora, avant de participer, à la Libération, à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme aux Nations unies naissantes.» De deux choses l’une, soit les journalistes ignorent toujours que vous n’êtes pas un co-rédacteur dudit document, soit ils veulent continuer à vous faire passer pour tel.  

 

2. Stéphane Hessel, Juif  

Je suis profondément indignée de vous entendre dire que vous vous intéressez au conflit israélo-palestinien parce que vous êtes originaire d’une famille juive.  Que vous ayez choisi de soutenir la cause palestinienne, soit. Mais que vous justifiiez votre choix par vos origines juives me laisse tout à fait perplexe. Vous vous réclamez du judaïsme de façon ostentatoire alors que vous ne l’êtes ni par votre mère, fille d’un banquier prussien protestant, ni par votre père.  Et pourtant, vous osez déclarer, dans l’émission « Ripostes » de Serge Moati, en 2008,  « Mon  père était juif ». Or, à ma connaissance, votre père était allemand, de souche juive polonaise, certes, mais converti au protestantisme. Peut-être bien pour éviter de devoir supporter le poids de cette judéité.

 

Je ne pourrais pas même dire que ce sont les nazis qui ont fait de vous un Juif puisque vous n’avez pas été déporté en tant que juif, mais en tant que résistant. Cela fait tout une différence, vous le savez, et c’est sans doute pourquoi vous avez eu la vie sauve et pourquoi vous n’avez pas connu l’horreur des camps. Mais je comprends que vous aimiez vous présenter comme Juif déporté, vous donnez ainsi l’image d’une victime et suscitez l’empathie.

 

Certes, nul ne met en doute votre engagement dans la Résistance, c’est tout à votre honneur et à ce titre vous suscitez mon admiration, mais ni plus ni moins que celle que m’inspirent tous ceux qui se sont engagés dans la Résistance au péril de leur vie

 

Souvenez-vous, Monsieur Hessel, de ce temps, ô pas si lointain, où vous n’auriez jamais osé dévoilé vos origines, où vous en aviez honte. Non pas que vous n’en ayez plus honte, aujourd’hui, loin de là : vous êtes un de ces Juifs habité par la haine de soi, un « self hating Jew ». Et à ce titre, vous êtes un« collabo »,  et vous n’avez même pas l’excuse d’avoir choisi de pactiser avec l’ennemi pour sauver votre vie, comme ce fut le cas de ceux de la Deuxième Guerre

 

Alors, pourquoi revendiquer une identité qui vous déplaît, que vous vous êtes employé à cacher dans le passé, que vous abhorrez et qui de surcroît n’est pas la vôtre ? Ce n’est certainement pas parce que le sort des Juifs est plus enviable aujourd’hui qu’il ne l’était autrefois.

 

En fait, vous revendiquez cette identité dans le but non avoué, mais bien réel, de donner plus de poids aux calomnies et aux fausses accusations que vous proférez contre l’État d’Israël. Quoi en effet de plus convaincant que les propos anti-juifs tenus par un Juif, surtout quand ces accusations émanent d’un Juif qui « a participé » à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme ? Vous vous faites ainsi l’avocat de l’antisémitisme qui, dès lors, est justifié et légitimé, donc non condamnable.

 

 

II

[Dans la première partie de ma chronique, j’ai souligné les raisons pour lesquelles, selon moi, le fascicule « Indignez-Vous ! » de Stéphane Hessel connaît un tel succès, et je tente de démontrer qu’en fait l’auteur si adulé n’est rien d’autre qu’un imposteur.]

 

 

3. Stéphane Hessel, un pacifiste convaincu

Je suis indignée d’entendre dire que vous êtes un pacifiste convaincu alors que vous avez déclaré la guerre à Israël et que, pour mieux attiser la haine, vous réaffirmez sans cesse votre soutien aux Palestiniens de Gaza. Vous n’hésitez pas à porter des jugements de valeur sur les actions d’Israël, vous reprochez même au gouvernement français de « faire lâchement la part à Israël et rien à Gaza ». En revanche, vous vous gardez bien de porter quelque jugement que ce soit sur les actions du Hamas. Non seulement vous ne vous êtes jamais ému du sort des habitants et des enfants de Sdérot et d’Aschkélon, mais vous avez minimisé la portée des roquettes. En effet, le 3 novembre 2010, vous déclariez : « Hamas, cette espèce de monstre … parce qu’il a envoyé des roquettes ! Il faut se dire que les roquettes du Hamas, c’est plutôt pour les enfants… Non, c’est méchant, mais comme dégâts cela n’a aucun rapport avec les dégâts de l’armée israélienne. Ce sont quelques enfants qui ont été obligés d’aller très vite dans les arbres. Triste pour eux, parce qu’ils auraient préféré aller à l’école. »*

 

De tels propos, Monsieur Hessel, sont tout simplement scandaleux et les habitants du Sud d’Israël ne vous les pardonneront jamais. D’ailleurs, qui vous les pardonnera ? Si vous saviez combien j’aurais aimé connaître votre réaction si vos petits-enfants avaient été parmi ceux-là !

 

Vous allez même jusqu’à dire que si « on ne peut pas excuser les terroristes qui jettent les bombes, on peut les comprendre ». Peut-être considérez-vous le terrorisme comme une façon de marquer son indignation. Que dis-je « peut-être » ? Certainement. Si je comprends le geste de quelqu’un, cela signifie que je fais intervenir mes sentiments, donc que je suis prêt à l’excuser.

 

Vous me direz sans doute que vous prônez une « guerre pacifique » alors que vous savez qu’il n’est point d’armes plus redoutables que les mots, qu’ils ont, comme il est dit dans la Bible, un pouvoir de vie et de mort. Vous savez, Monsieur Hessel, que la parole est action, et c’est précisément parce que vous en connaissez le pouvoir que vous invitez les lecteurs à une « insurrection pacifique » qui bientôt n’aura plus rien de pacifique. Décidément, Monsieur Hessel, vous avez l’art des figures de rhétorique !

 

4. Stéphane Hessel et Israël

Je suis indignée, Monsieur Hessel, de constater que vous connaissez la célébrité avec un fascicule qui a battu tous les records de vente, non pas grâce à votre parcours hors du commun, parcours que bien des gens ignoraient jusqu’à ces dernières années, mais grâce à la haine que vous portez à l’État d’Israël. Et la réponse à votre succès de librairie tient en un mot : Israël. De toutes « les choses insupportables dans ce monde », il en est une qui remporte la palme à vos yeux : Israël. Vous avez fait de ce pays votre cheval de bataille, votre principal « motif d’indignation » et vous voudriez voir vos lecteurs vous emboîter le pas.

 

Si vous vous étiez posé en défenseur d’Israël, et si vous aviez choisi de vous indigner de la guerre médiatique qu’on livre à Israël ou encore du fait que l’existence de cet État soit de plus en plus remise en question, ou si vous aviez choisi de briser le silence du monde devant ce déferlement de haine, les médias ne vous auraient certainement pas glorifié comme ils le font actuellement, ils vous auraient tout simplement ignoré.

 

Avant que vous ne vous engagiez dans le conflit en prenant position en faveur des Palestiniens, avant que vous ne soyez devenu un des détracteurs les plus acharnés d’Israël, quand Israël était alors pour vous un sujet d’admiration, votre nom n’était guère connu du grand public.

 

Mais votre statut a changé aussitôt que vous avez choisi de hurler avec les loups. Alors, vous êtes devenu le Juif admirable, le résistant qui a connu la déportation, l’homme qui se bat pour la défense des droits de l’homme. Cela a commencé peu après la guerre des Six Jours : « Pendant vingt ans, j’ai continué à considérer favorablement le développement d’Israël  : j’étais admiratif des kibboutz et des moshav. Tout a changé en 1967 avec la guerre des Six Jours. Cette guerre, gagnée par Israël pratiquement en une matinée, a donné aux gouvernants de l’époque ce que j’appelle une hubris, un sentiment de supériorité extraordinaire, qui les a amenés à ne plus tenir compte du droit international. C’est à partir de 1967 que je me suis engagé dans le camp de ceux qui voulaient un retrait des forces israéliennes et la création d’un État palestinien », avez-vous déclaré à Jeune Afrique en mai 2010.

 

Sans doute auriez-vous préféré voir les Israéliens vaincus, il y a dans vos paroles comme un regret de les avoir vus gagner si facilement, « en une matinée », dites-vous.

 

Ensuite, chaque fois que vous avez pu le faire, vous avez tenus des propos virulents à l’égard d’Israël, propos qui ne font qu’attiser la haine et l’antisémitisme tout en appelant à une révolte contre l’État hébreu. Et depuis la guerre du Liban, vous n’avez de cesse de fustiger Israël, de hurler votre détestation.

 

En 2009, alors qu’Israël lance une offensive sur la bande de Gaza, vous déclarez : « En réalité, le mot qui s’applique – qui devrait s’appliquer – est celui de crime de guerre et même de crime contre l’humanité. » Et au magazine Jeune Afrique, vous avez déclaré :« La bande de Gaza, elle a été enfermée dans ce que l’on peut appeler une « prison à ciel ouvert ». L’opération « Plomb durci », de décembre 2008 à janvier 2009, a été une succession de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. La manière dont l’armée israélienne s’est comportée est absolument scandaleuse ».

 

Vous osez accuser les Israéliens d’avoir perpétré des « crimes de guerre » alors que vous connaissez mieux que quiconque le sens de cette expression et le poids ces mots. Évidemment, vous vous gardez bien de rappeler que les terroristes ont utilisé les civils comme boucliers humains, tout comme vous passez sous silence les 200 000 appels téléphoniques donnés par Tsahal pour inviter les Gazaouis à quitter les zones de combat.

 

Dans le journal Libération, vous avez également tenu des propos infâmes : « Il reste un Etat sans légitimité avec un peuplement scindé, comportant des juifs maîtres et des Palestiniens voués à un régime de non-droit » ou encore : « Quarante ans après la fin de la guerre des Six jours, Israël n’a pas trouvé un gouvernement capable d’entamer sérieusement la nécessaire négociation avec les Palestiniens qui serait en mesure de lui rendre sa légitimité, de garantir sa sécurité véritable et de lui donner un avenir. »

 

Et je suis indignée de savoir que vous soutenez le mouvement BDS (boycott. Désinvestissement, sanctions), indignée de vous entendre plaider non seulement pour le boycott des produits israéliens, mais aussi pour celui des intellectuels, des chercheurs. Ne croyez-vous pas que vous privez alors l’humanité de richesses importantes ? Que vous appeliez au boycott des régimes dictatoriaux, à celui de tous les pays qui bafouent les droits de l’homme serait courageux de votre part, mais que vous choisissiez de vous attaquer à la seule démocratie au Moyen-Orient me semble aberrant. Et pourquoi n’exigez-vous pas des principaux intéressés, à savoir les Palestiniens, qu’ils cessent d’acheter des produits israéliens ? Pour ma part, si je devais recommander un produit à boycotter, c’est votre livre que je choisirais. Qui plus est, ce boycott serait légitime puisqu’il concerne un texte qui, sous des apparences pacifiques, est en vérité un véritable appel aux armes. Mais qui m’écoutera, à part les Juifs qui, comme moi, ont à cœur le destin d’Israël ? Quoi que nous disions et quoi que nous fassions, vous bénéficierez toujours du soutien des Juifs antisionistes, ainsi que de celui de vos adeptes qui se comptent par millions à travers le monde. En durcissant votre position vis-à-vis d’Israël, vous avez gagné la faveur des médias. Ils vous ont porté aux nues, ils ont fait de vous une icône et, sous leur plume, votre biographie n’est rien de moins qu’une hagiographie. Alors, avec un titre aussi percutant que l’est « Indignez-vous ! » et un auteur engagé corps et âme aux côtés des Palestiniens, auteur « juif » de surcroît et « co-rédacteur » de la Déclaration universelle des droits de l’homme, tout lecteur potentiel avait, avant même d’avoir lu le livre, une idée du sujet et s’attendait à ce que vous parliez d’Israël.

 

Certains ont sans doute été déçus de constater que vous n’avez consacré que deux pages à ce pays. Parce que vous êtes un fin psychologue, Monsieur Hessel, vous saviez qu’en déversant votre fiel et en rédigeant un pamphlet contre Israël, vous risquiez de rater votre but. Comme vous avez compris que ce n’était pas la voie à privilégier pour faire entendre votre voix et faire des disciples, vous avez choisi de noyer le poisson, de présenter de multiples sujets qui pourraient susciter notre indignation alors qu’en réalité le cœur de votre pamphlet, sa raison d’être, c’est de crier votre indignation à l’égard d’Israël. Sans ce sujet sensible, sans le regain d’antisémitisme qui secoue le monde, sans la remise en question du droit à l’existence de l’État d’Israël, votre publication serait restée longtemps sur les étagères des librairies.

 

Et deux pages c’était plus qu’il n’en fallait pour convaincre ceux qui hésitaient encore à condamner Israël de se joindre à vous et d’embrasser la cause palestinienne. Après avoir évoqué Gaza dans votre « livre », vous revenez sur le rapport du juge Goldstone - encore un Juif habité par la haine du Juif, - un rapport qui fait une critique accablante de l’Opération Plomb durci : « Je partage les conclusions du juge sud-africain. Que des Juifs puissent perpétrer eux-mêmes des crimes de guerre, c’est insupportable », avez-vous affirmé. Et au magazine Jeune Afrique, vous avez fait la déclaration suivante : « Nous étions à Gaza en même temps que l’équipe dirigée par le juge Goldstone, et je peux témoigner que tout ce que relève le rapport Goldstone est exact ».

 

En réalité, vous vous plaisez à évoquer ce rapport parce que son rédacteur est Juif. Ce juge, qui a lancé une condamnation sans appel d’Israël et dont vous parlez avec admiration, est un être abject qui a condamné à mort 28 Noirs Sud-africains, parmi lesquels un enfant de treize ans, sans même éprouver de regrets. Il se contente de dire « Je n’ai fait que suivre les ordres ». Les nazis aussi n’ont fait que suivre les ordres, pourtant certains ont été jugés et condamnés à mort. Comment voulez-vous que le juge Goldstone soit crédible et que nous accordions foi à son rapport ? Comment voulez-vous que nous respections celui qu’on a surnommé « le tueur de nègres » ? Alors, Monsieur Hessel, cette référence n’a guère de valeur.

 

Et à ceux qui ne connaissent de vous que ce que les médias veulent bien leur dire, je voudrais également rapporter les propos que vous avez tenus le 21 décembre dernier, lors d’une émission de télévision : « On ne peut qu’être scandalisé par l’absence de toute sanction à l’égard d’un Etat – un gouvernement intérimaire – celui d’Israël, massacrant des enfants palestiniens. »

 

Et toujours au cours de cette même émission, vous avez ajouté :

"Que nous ayons laissé sans sanction internationale le gouvernement israélien ces cinq dernières années et encore tout récemment, constitue également un crime contre les droits de l’homme. En tant que porte-parole de la Déclaration universelle, je suis personnellement scandalisé par cette impunité. Si la communauté internationale doit intervenir en Israël c’est parce qu’elle est liée par les résolutions du Conseil de sécurité, et par ce qu’on a promis à Annapolis. Or elle ne fait absolument pas face à ses obligations internationales. »

 

Je pourrais à la limite tolérer de tels propos de la bouche d’un homme qui condamnerait sans distinction toutes les dictatures, qui lutterait pour la libération de tous les prisonniers politiques, quelle que soit leur allégeance, d’un homme qui élèverait la voix pour que cesse la torture, et qui exigerait du Hamas qu’il protège les enfants palestiniens au lieu de s’en servir comme boucliers humains, mais non d’un homme qui a fait de la détestation d’Israël sa passion, sa raison de vivre.

 

Bien sûr, je vous entends encore rétorquer que vous n’êtes pas le seul à critiquer Israël. Pourquoi votre indignation aurait-elle plus de poids que celle des autres et expliquerait-elle le succès de votre opuscule ? Je ne crois pas qu’elle en ait plus que celle de ces intellectuels juifs et antisionistes, mais elle arrive au bon moment si j’ose dire, à un moment crucial où il est de bon ton de délégitimer Israël et après vos nombreuses interventions en faveur des Palestiniens. De plus, en choisissant de vendre votre « réflexion » et d’être appuyé par une campagne publicitaire savamment orchestrée là où d’autres se seraient contentés d’internet, vous avez eu « la chance » de fracasser des records de vente. Si les signataires de JCall, par exemple, avaient décidé de publier leur manifeste et de le vendre après un bon battage publicitaire, ils auraient sans doute réalisé un chiffre de vente appréciable, Après tout, le livre de Schlomo Sand « Comment le peuple juif fut inventé » a aussi été un best seller en 2008, à une époque où la haine à l’égard d’Israël était vive, certes, mais pas autant qu’aujourd’hui. Quant à Charles Enderlin, le journaliste à qui l’on doit le reportage controversé qu’il est convenu d’appeler « L’Affaire Al-Dura », il a été décoré de la Légion d’honneur et a obtenu récemment le prix Gondecourt* pour son livre « Un enfant est mort ».

*Ville du Nord. Depuis 2002, un prix littéraire appelé le Prix Gondecourt est décerné dans la commune, en clin d'œil au célèbre Goncourt.

 

Indignée, je le suis également de voir un homme de votre âge qui a connu l’horreur des camps attaquer sans retenue l’État d’Israël, le refuge de ceux qui ont eu la chance de ne pas mourir gazés. Sans le sionisme, Monsieur Hessel, comment ces hommes auraient-ils pu guérir et reprendre une vie normale ? Si votre lointaine origine juive avait pour vous quelque signification que ce soit, vous qui avez la plume facile et qui êtes, comme vous le dites, « un survivant », vous auriez éprouvé, au sortir de l’enfer, le besoin de faire, comme beaucoup de Juifs, votre devoir de mémoire, vous auriez mis votre art au service des 6 millions de morts. Vous auriez senti comme notre grand Élie Wiesel le besoin de témoigner, d’écrire pour que jamais plus de telles horreurs ne se répètent. Mais au lieu de prôner le devoir de mémoire, c’est le devoir d’indignation que vous prônez ! Au lieu de choisir pour slogan « Souviens-toi ! », vous avez choisi « Indignez-vous ! ».

 

Certes, je vous le concède, un livre en hommage aux millions de déportés n’aurait pu se limiter à une vingtaine de pages, il aurait exigé de vous un travail de longue haleine et, qui plus est, il n’aurait certainement pas connu le succès que connaît votre plaquette « Indignez-vous ! ». Bien sûr, vous ne seriez pas devenu l’icône des médias, bien sûr on n’aurait pas parlé de vous comme on le fait aujourd’hui. Mais votre chant du cygne vous aurait permis tout au moins de quitter ce monde la conscience tranquille, en paix avec vous-même. Enfin, ce qui m’indigne par-dessus tout, c’est de constater que la haine pour Israël va bon train à travers le monde et que vous avez su l’exploiter. Le succès de votre chronique me fait réaliser combien sont nombreux les détracteurs d’Israël, et je le déplore.

 

Alors, avant de vous quitter, je voudrais simplement demander au vieillard vénérable que vous êtes de méditer de temps en temps la parole de l’Ecclésiaste, parole que nos passions et le besoin de satisfaire notre ego nous font bien souvent oublier “Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité.” « Et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n’y a aucun avantage à tirer de ce qu’on fait sous le soleil. »

 

Dora Marrache Radio-Shalom Montréal http://radio-shalom.ca/mp3/doramarr... 

 

[Psi] • Le temps du non cela ne va pas sans dire © 1989 / 2011 

http://www.psychanalyse.et.ideologie.fr 

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 13:43


 de Serge Bromberg et Ruxandra Medrea.


au cinéma.



L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot


Les images de Clouzot. Le talent de Bromberg.

Ce qui impressionne et que l'on retient d'abord ce sont des images extraordinaires. Des scènes en noir et blanc ou en couleur, toutes muettes :  Romy Schneider, simplement belle, qui évolue en skis nautiques sur un lac de montagne et  Serge Reggiani, le visage anxieux, courant à perdre haleine  sur le viaduc qui culmine au dessus de la surface de l'eau. Rushs et fragments de pellicule retrouvés  livrent encore d'autres images Elles sont  hypnotiques à force d'effets cinétiques divers, de recherches et d'expériences invraisemblables. Clouzot a tenté d'inventer un nouveau langage plastique de l'image cinématographique, en relation avec une histoire intime entre deux personnages,  scandée par de folles crises de jalousie.


Mais le film que vous irez voir, est bien une oeuvre de Serge  Bromberg. Il raconte le tournage insensé de L'Enfer de Clouzot dans un récit finement construit. Entre les images du réalisateur de L'Enfer, on retrouve des interviews de Costa Gavras assistant à la réalisation lors de la préparation du film,  de Bernard Stora qui était stagiaire, de William Lubtchansky alors assistant opérateur… Sans concession, ils nous dévoilent la folie obsessionnelle de Clouzot, son irrésistible désir de perfection que rien, ni personne ne limite. Les textes du scénario original  sont lus et dits hors-scènes par deux comédiens filmés sur fond noir, Bérénice Bejo et Jacques Gamblin. Ils donnent vie aux scènes de Clouzot d'une manière imperceptiblement décalée et  nous rappellent que le metteur en scène, réalisateur et producteur de surcroît, disposait de tous les éléments et  composants de son film et au delà.


Et c'est sans doute cet aspect sans limite des conditions de réalisation et de production de l'Enfer qui engloutit le projet et le mène au naufrage. Éternellement insatisfait, Clouzot a les moyens de soumettre ses acteurs et ses équipes de tournage à des recommencements incessants. Au résultat 16 heures d'images superbes, pour un film rêvé et inachevé mais 16h d'images qui sont aussi le matériau à partir duquel Bromberg a réalisé une oeuvre formellement maîtrisée qui autorise des lectures multiples et qui interroge sur la folie et le processus créatif.

Catherine Plassart




L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot





L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot



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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 19:26


samedi 5 et dimanche 6 septembre 2009


Galerie Yvon Lambert - Paris




La galerie Yvon Lambert Paris organise les samedi 5 et dimanche 6 septembre 2009 une exposition au profit de la lutte contre le sida. Plusieurs centaines d’artistes internationaux participent à cette deuxième édition de « Art Protects » dont la première édition fut en 2007, grâce aux nombreux donateurs et à l’enthousiasme des acheteurs, un très beau succès.

Comme en 2007, tous les fonds réunis seront intégralement reversés à l’association AIDES. Artistes et oraganisateurs s'attendent à une mobilisation exceptionnelle pour cette édition 2009, année des 25 ans de la lutte contre le sida.

Il a été demandé aux artistes de travailler sur des supports papier de format standard (10 x 15 cm).  Les œuvres seront exposées sous forme de fresque murale durant deux jours. Chaque œuvre est signée au verso, la signature n'est donc pas visible.  La liste des artistes participants sera affichée à l’entrée de l’espace d’exposition. Les œuvres seront vendues au prix unique de 100 €.

Par ailleurs, des artistes  ont réalisé des sculptures. Elles sont toutes conditionnées dans des boîtes de format 10 x 30 x 17cm. Chaque boîte sera vendue au prix unique de 300 €. Comme pour les œuvres papier,  les noms des artistes ne seront révélé à l’acquéreur que lorsque celui-ci aura réglé son achat. Cette opération fait appel à la solidarité.  





Artists / Artistes

Valerio Adami, Emmanuel Adely, Pierre-Marie Agin, Pep Agut, Teija-Tuulia Ahola, Nelson Aires, Sylvie Alaux, Jürgen Albrecht, Jean Allemeersch, Dove Allouche, Galite Madeleine Allouche, Ruben Alterio, Colin Amar, Thierry Amarger, Carlos Amorales, Sophie André, Giovanni Anselmo, Emmanuelle Antille, Arakawa & Madeline Gins, Vasco Araujo, Catherine Arbassette, Valérie Archeno, Diego Thomas Armonia, Arni, Damien Aspe, Marc Atlan, Suzanne Auber, Michel Auder, Daniel Aulagnier, Joan Ayrton, Olivier Babin, Donald Baechler, Jo Baer, Gilles Balmet, Frédéric Barba, Jill Baroff, Edson Barrus, Robert Barry, Yannis Barth, Patrick Bazillou, Mélanie Beaune, Yann Beauvais, Neal Beggs, Julien Beneyton, Jacques Benoit, Christophe Berdaguer & Marie Péjus, Eied Bernon, Tobias Bernstrup, Chris Besser, Giovanna Bianco & Pino Valente, Julien Blaine, Blux, Haby Bonomo, Théodor Boscher, Etienne Bossut, Mina Boubia, Katia Bourdarel, Sophie Boursat, Sophie Bouvier Ausländer, Benjamin Bozonnet, Pavel Braïla, Michel Braun, Olivier Briand, Georges Briata, Mary Brilly, Stéphanie Brody-Lederman, Nicolas A A Brun, Alberto Brusamolino, Mark Brusse, Ioan Bunus, Daniel Buren, Danielle Burgart, François Burgun, Guillaume Cabantous, Pedro Cabrita Reis, Lucille Cahierre, Stéphane Calais, Sophie Calle, Yves Calmejane, Manuel Cancel, Louis Cane, Mircea Cantor, Valeria Capitanio, Arnaud Caquelard, Raffaele Cariou, Carter, Margaux Carteret, Michaël Caruge, Michel Castaignet, Jean-Charles de Castelbajac, Sergio Castoldi, Mimmo Catania, Aleksi Cavallez, Tiffany Chalon, Isabelle Champion Métadier, Pierre Chandelier, Hsia-Fei Chang, Christo & Jeanne-Claude, Sylvain Ciavaldini, Michèle Cires-Brigand, Isabelle Cochereau, Alecia Cohen, Dana Cojbuc, Gérard Collin-Thiébaut, Paul Collins, Robert Combas, Sandrine Commarmond, Jean-Loup Cornilleau, John Cornu, Costis, Pablo Cots, François-Xavier Courrèges, Jean-François Courtilat, Béatrice Cussol, Walter Dahn & Dirk Bell, Narcisse Davim, Etienne de Bary, Françoise Déchery, Margot Declercq, Marjolaine Dégremont, Maelle Morgane Dehesdin, Carla Della Beffa, Artus De Lavilleon, Marcelline Delbecq, Petrus de Man, Jean Demozay, Raphaël Denis, Daniel Dezeuze, Sebastian Diaz-Morales, Laure Djourado, Arpad Dobriban, Jason Dodge, Noël Dolla, Damien Douche, Rebecca Driffield, Mario D’Souza, Eugénie Dubreuil Chabreuil, Marie Ducaté, Frédéric Dumond, Jérôme Dupin, Matthieu Dutertre, Claire Echkenazi, Edine, Collectif EDS, Efène, Nermine El Ansari, Olafur Eliasson, Sophie Emard, Gérard Eppele, Patricia Erbelding, Erró, Ninar Esber, Caroline Escaich, Kenza Essaâdani, Tarik Essalhi, Julie Etienne, Bracha Ettinger, Eva & Adèle, Cédrick Eymenier, Fiona Fagone, Christelle Familiari, Sylvie Fanchon, Christophe Fasolato, Philippe Fauchet Kawamura, Miklos Fejes, Jessica Forde, Gérard Francès, Rosanna Fontanet, Pierre-Yves Freund, Gloria Friedmann, Antonio Gallego, Anna Gaskell, Bruno Gaudens, Jean-Loup Gautreau, Claude Gazengel, Kendell Geers, Marie-Caroline Germe, Paul-Armand Gette, Laurence Gibert, Joëlle Gicquel, Michel Girard, Corinne Glass, Nan Goldin, Marcela Gomez, Lexane Gonnet, Jose Maria Gonzalez, Antony Gormley, Eva-Rachele Grassi, Loris Gréaud, Philippe Gronon, Gian Guarnieri, Céline Guichard, Nicole Guidi, Emmanuel Guillaud, Guillot Sestre, Shilpa Gupta, Diane Hagen, Virginie Hallaine, Stéphane Hardel, Yves Hayat, Werner Haypeter, Jez Heath, Cécile Hesse & Gaël Romier, Susan Hiller, John Hilliard, Candida Höfer, Jenny Holzer, Laurent Hopp, Auxane Houlet, Véronique Hubert, Francis Hulbert Powell, Bethan Huws, Irié, Alfredo Jaar, Nikolai Jacobi, Vanessa Jacques, Patrick Jannin, Martine Janta-Verstrepen, Jean-Claude Jitrois, Nikolai Jacobi, Jordi, Hélène Jougnaux, Valérie Jouve, Galerie Kamchatka, Lina Karam, Cynthia Karina, Marin Kasimir, Marie-Christine Katz, Julie Keo, Idris Khan, Michelle Knoblauch, Klara Kristalova, Barbara Kruger, Aki Kuroda, Arnaud Labelle-Rojoux, Laurent Laclos, Christian Lacroix, Natalie Lamotte, Camille Laproye, Annika Larsson, Raymond Laub, Christophe Laurans, Claude Laurent, Matthieu Laurette, Micha Laury, Jean-Noël Lavesvre, Cendres Lavy, Louise Lawler, Gwénola Le Duff, Elin Lejelind, Thomas Lélu, Éric Le Maire, Jacques Lennep, Dany Leriche, Benjamin Leroux, Claude Lévêque, Les Levine, Agnès Levy, Fanny Levy, Leylagoor & Annguillaume, Pascal Lièvre, Glenn Ligon, Bernard Limbour, Guy Limone, Charles Lopez, Jean-Claude Loubières, Rafael Lozano-Hemmer, Dimitri Lubin, Élodie Lucas, Nicolas Maalouly, Simon Madeleine, Jill Magid, Mahé Boissel, Paul Mahéké, Christiane Malar Seinturier, Emma Malig, Keshav Malla, Vincent Malléa, Miltos Manetas, Frank Mann, François Marcadon, Christian Marclay, Philippe Marcus, Maria Marshall, Jason Martin, Laura Martin, Paul Martin, Cristina Martinez, Melvin Martinez, Sabine Massenet, Ramuntcho Matta, Nelly Maurel, Stefana McClure, Matthew McLascin, Christian McManus, Sébastien Méhal, Didier Mencoboni, Yannick Menestrel, Annette Messager, Philippe Meste, Nicolas Milhé, Olivier Millagou, Miresi, Miguel-Angel Molina, Marc Molk, Alessandro Montalbano, Diego Gil Moreno de Mora, François Morellet, Annie Morris, Ricardo Mosner, Tania Mouraud, Béatriz Moya, Frédéric Nakache, Shahryar Nashat, Jean Nazelle, Joseph Nechvatal, Marylène Negro, Oriol Nogues, Antoinette Ohannessian, Vincent Olinet, Jérôme Ollivrie, Gérard Omez, Yoko Ono, Gabor Osz, Angel Orensanz, Kaz Oshiro, Grégoire Paboudjian, Laura Paime, Guillaume Paris, Stéphane Pendu, Érik Pevernagie, Agnès Pezeu, Daniel Pflumm, Patricia Piccinini, Nathalie Piernaz, Pierre & Gilles, Pietrantonio, Jean-Charles Pigeau, Ernest Pignon Ernest, Steven Pippin, Bernard Plossu, Mathieu Porcher, Gilles Porret, Corinne Pradier, Namiko Prado Arai, Riccardo Previdi, Edouard Prulhiere, Sébastien Pruvost, Muriel Quintard, Raba, Philippe Ramette, Birgit Ramsauer, Shanta Rao, Cyril Reguerre, Blandine Renaud, Edda Renouf, Pedro Reyes, Martin Reyna, Pipilotti Rist, Rachele Rivière, Francesc Roig, Kay Rosen, Romain Rouiller, Sylvain Rousseau, Alexandra Roussopoulos, Cristina Rubalcava, Cristina Ruiz Guiñazu, Constantino Ruiz-Lopez, Dominique Salmon, Charles Sandison, Samuele Sanfilippo, Vittorio Santoro, Patrick Sarfati, Sarkis, Juliao Sarmento, Matthew Satz, Jean-Marc Savic, Jean-Marc Scanreigh, Dominique Schaetzel, Roland Schär, Emilie Scheffer, Adrian Schiess, Lionel Scoccimaro, Ermanno Angelo Senatore, Gérard Sérée, Andres Serrano, Esther Shalev-Gerz, Vladimir Skoda, Marie-Hélène Sola, Nedko Solakov, Silvana Solivella, Keith Sonnier, Alec Soth, Philippe Soussan, Robert Stadler, Wolfgang Staehle, Wim Starkenburg, Luca Strano, Susana Sulic, Jean-Jacques Surian, Jeanne Susplugas, Michèle Sylvander, , Éric Tabuchi, Timothée Talard, Vibeke Tandberg, Galerie Suzanne Tarasiève, Pascale Marthine Tayou, Daniele Tedeschi, Mario Testino, Bernard Thomas, Kathy Toma, Tom de Pékin, Clémentine Tonnelier, Jacqueline Torres, Nicole Tran Ba Vang, Tim Trantenroth, Anne Tréal-Bresson, Lionel Tréboit, David Tremlett, Solange Triger, Antoine Trouvé, Ultra Violet, Sofi Urbani, Sophie Valette, Niek Van de Steeg, Zanetta Vangeli, Adriana Van May, Mary Veale, Velec, Jean-Luc Verna, Christian Vetter, Michael Viala, Claude Viallat, Jacques Vieille, Jean-Louis Vila, Bernard Villers, Catherine Viollet, Vive la Peinture, Jean-Michel Voge, Mathieu Weiler, Lawrence Weiner, Amélie Weirich & Federico Fiero, Clemens Weiss, Ian Wilson, Nancy Wilson Pajic, Jordan Wolfson, Cerith Wyn Evans, Mâkhi Xénakis, Jérôme H Zimmerman …





Informations pratiques :


ART PROTECTS 
Samedi 5 septembre de 10h00 à 21h00
et
Dimanche 6 septembre de 10h00 à 19h00

Galerie Yvon Lambert
108 rue Vieille du temple
75003 Paris
France


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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 08:18

 
Appel de Florence
Pour un enseignement européen de l'histoire de l'art


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Signer la pétition - Voir les signataires

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A l'occasion du colloque de Florence sur la didactique de l'histoire de l'art qui s'est tenu en vendredi et samedi 22-23 mai 2009, il a été décidé de lancer un "appel de Florence" pour sensibiliser les élites politiques, les futurs députés européens et l'opinion publique sur l'importance d'un enseignement d'histoire de l'art dans tous les pays de l'Europe, de l'école au lycée, pour mieux former les futurs citoyens européens.
Cet "appel de Florence" est mis en ligne dans différents pays de l'Union européenne pour lui assurer une large publicité et diffusion.
L'APAHAU, (Association des professeurs en Archéologie et Histoire de l'art des Universités) est une association loi 1901. Elle a pour but de créer un lien entre les enseignants-chercheurs en Archéologie et Histoire de l'Art des établissements de l’enseignement supérieur, de favoriser le développement des études dans ces domaines et d’aider à la diffusion des résultats de la recherche en France et à l’étranger. Elle publie une revue Histoire de l'art.

APPEL DE FLORENCE

Un geste fort pour l’Europe : un enseignement de l’histoire de l’art dans tous les pays de l’Union.


Chaque année, des millions de membres de l’Union européenne, ceux-là-mêmes qui sont invités à voter le 7 juin, profitent du principe de libre circulation pour découvrir les paysages, les musées, les traces du passé et les œuvres d’art contemporain de leurs voisins européens. Comment faire de ce formidable mouvement, de ces multiples découvertes, en un capital européen, en une ressource pour l’édification de l’Europe ? En transformant, par un enseignement d’histoire de l’art à l’école, ce qui relève de la consommation en un processus d’acculturation, de prise de conscience d’un patrimoine commun, d’appropriation d’une histoire artistique vécue sous le signe de l’échange, depuis des millénaires, de Ségovie à Cracovie, d’Athènes à Édinbourg ou Copenhague, de Florence à Munich et à Budapest.

Donner une dimension européenne à un tel enseignement d’histoire de l’art, qui n’existe à ce jour que dans quelques pays, l’instituer dans tous les pays d’Europe, ce serait, en associant les futurs citoyens d’Europe à leur propre histoire, donner un remarquable élan à une Europe de la culture.

Alors que l’histoire de l’Europe a été faite pendant longtemps de conflits qui opposaient des peuples, de traités qui ont divisé arbitrairement un territoire, de langues imposées injustement, de dominations culturelles, alors que le fonctionnement de l’Union est vécu comme quelque chose de compliqué et de lointain, l’histoire des formes artistiques constitue pour l’Europe un continuel processus d’échanges, d’enrichissements mutuels à tout niveau de la création dans un espace commun, du modeste maçon de village (qui met en œuvre des savoirs et des références architecturales venant de différents pays), à Léonard de Vinci, Picasso et Ingmar Bergman. Ainsi, par l’apport des « Barbares », Rome put revivifier l’héritage artistique de la civilisation grecque ; dans l’Espagne des Omeyades se réalisa une brillante synthèse entre les cultures arabes et européennes, notamment dans l’architecture ; avant le premier conflit mondial, l’Art nouveau (également appelé selon les pays Jugendstil, Stile Liberty, Modern Style ou Modernismo) réunit, en dépit des tensions nationales et linguistiques, une communauté européenne des arts.

Instituer un enseignement d’histoire de l’art à l’école dans tous les pays de l’Union permettrait à tous ses habitants de comprendre l’esprit de communauté artistique qui unit l’Europe depuis plus de trois millénaires. Les œuvres d’art, de la mosquée de Cordoue aux photos des châteaux d’eaux des Becher, étudiées dans leur dimension historique, sont la meilleure introduction aux religions, aux mouvement d’idées et aux civilisations qui ont forgé l’histoire du continent , et à la place artistique que peut tenir l’Europe dans la civilisation globale actuelle, alors que les formes artistiques empruntent de nouvelles voies et que les échanges s’accélèrent et se multiplient.

Le langage des images, très présent dans les expressions les plus contemporaines, est commun à tous les citoyens de l’Union. Dans les 27 pays de l’Union, une formation d’au moins une heure hebdomadaire en histoire de l’art serait pour chaque jeune européen un moment précieux de rencontre avec la richesse artistique de sa cité, de son pays, de l’Europe, une incitation à la mobilité et à la découverte au sein du continent, d’intégration culturelle européenne dans le respect de l’histoire.. Du patrimoine industriel aux traditionnels beaux-arts, des vestiges archéologiques aux créations les plus contemporaines, cet enseignement serait naturellement ouvert : ouvert à toutes les composantes et populations qui forment l’Europe actuellement, et apte ainsi à mettre en confrontation les objets de la civilisation européenne avec les cultures du monde ; ouvert à l’avenir, en intégrant pleinement la création vivante.

Un enseignement d’histoire de l’art, de l’école au lycée, dans tous les pays de l’Europe, est un geste que l’Union doit faire pour l’Europe, ses générations futures, la conscience de son avenir.


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Olivier BONFAIT (Président de l'APAHAU),
Eric de CHASSEY (Professeur d'Université, membre de l'IUF),
Marc FUMAROLI de l'Académie Française (Professeur honoraire au Collège de France),
Sylvie RAMOND (Directrice du Musée des Beaux-Arts de Lyon),
Pierre ROSENBERG de l'Académie Française (Directeur général honoraire du Musée du Louvre),
Alain SCHNAPP (Professeur d'Université, ancien Directeur général de l'INHA),
Pierre SOULAGES (Artiste)

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Signer la pétition - Voir les signataires

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pétition réalisée avec le logiciel libre phpPetitions

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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 12:54

du 29 mai au 7 juin 2009


en Ile-de-France



 Fête populaire du Numérique

Futur en Seine met en scène les nouvelles technologies en Ile-de-France. De nombreuses manifestations publiques permettront à chacun de voir, de toucher et d'essayer les technologies du futur et de découvrir la place déterminante qu'elles occuperont dans l'avenir de notre société.


15 prototypes innovants seront offerts au regard du public qui pourra parcourir parailleurs 50 expositions, assister à 10 performances audiovisuelles et multimédias, participer à 30 colloques et conférences et écouter 100 intervenants nationaux et internationaux.


40 lieux répartis à travers l'Ile-de-France sont concernés. La place de la Bastille à Paris , rebaptisée pour l'occasion la WikiPlaza accueillera une architecture temporaire qui sera le centre névralgique de ce vaste déploiement d'événements.



Pour en savoir plus, une seule adresse : www.futur-en-seine.org


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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 10:25


        
Des individus sans scrupules envahissent de leurs productions indécentes les allées de l'art,  avec pour seul but,  via une sur-médiatisation, de  participer à son marché juteux. Mais il est encore temps de dénoncer l''inflation et la généralisation de la mentalité artistique-cynique.   Le philosophe nous aide car il est en mesure de révéler le lieu-commun, le convenu, la déviance. Pas facile pourtant d'aborder  en ce début de XXIe siècle , les questions sous l'angle de la morale ! Une réappropriation des notions de bien et de mal passe par  une défense et  illustration des valeurs de limite et d'interdit, or celles-ci ont été largement ébranlées et à juste titre en plus, par la modernité.

Nous vous proposons  dans son intégralité la réflexion critique au sujet des vidéos  "artistiques" d'Adel Abdessemed, de François Noudelmann  qui coordonne avec  Eric Aeschimann,  
24 heures Philo, un blog réunissant les regards de philosophes français et étrangers sur l'actualité.
C.P.

 L'art au marteau : un coup de massue pour les animaux
Par François Noudelmann

Très chic, l'exposition italienne à la Fondation Sandretto Re Rebaudengo de vidéos artistiques montrant des animaux (cheval, chèvre, faon…) attachés et massacrés à coup de marteau. Très chic, la présentation d'Adel Abdessemed, le "mauvais garçon" d'avenir: jeune, venu d'Algérie, soucieux des questions éthiques… adoubé par les institutions. Le critique du Monde, Harry Bellet, rappelle que les Grenoblois, en 2008,  ont déjà vu ces bêtes se faire "estourbir", sans que cela provoquât le moindre tollé. L'exposition fut pourtant annulée en Californie et en Écosse où "l'éthique" du spectacle a paru très douteuse .

Dans ce type d'exposition se reconnaît la fabrication du scandale, la collusion des bons sentiments et du voyeurisme bon marché. Car filmer ces meurtres sauvages, nous dit le Discours estampillé art, a pour but de dénoncer la violence du monde. Le Discours va même jusqu'à flatter la conscience de gauche puisque, expliquait déjà le programme du Magasin à Grenoble, "le marteau, est emprunté à la symbolique du pouvoir oublié d’une classe ouvrière disparue dans le même temps que l’idéologie qui prétendait la servir." Il nous manque un Flaubert aujourd'hui pour dresser le nouveau Dictionnaire des idées reçues. On demande l'article "marteau"!

L'histoire de l'art est faite de provocations fécondes. Mais la provocation "morale" est un genre moins esthétique que social et ses ressorts ne se limitent pas à la transgression des codes. Très souvent l'immoral n'est que l'envers de la morale : la défense de meilleures valeurs s'y cache sous couvert d'anticonformisme. La provocation morale en art recèle trop souvent la moraline. Et surtout elle se contente du premier degré de la réaction, recherchant la "bonne mauvaise conscience" des choqués.

Si l'artiste avait eu un peu de courage, il serait allé dans les abattoirs, il aurait forcé les lieux interdits au public et aux caméras. Mais non, prudent, il est allé au Mexique où la loi autorise l'abattage à demeure, ce qui permet au filmeur d'échapper à tout procès. Un artiste, à ce compte-là, pourra exhiber dans les musées européens l'excision d'une petite fille en Afrique de l'Est, pour le plaisir et l'effroi du spectateur occidental. Certes l'art contemporain, après des décennies d'abstraction et d'intellectualité, a réinvesti le pathos. Mais l'affect a des complexités, des subtilités qu'ignore ce rapport immédiat à la chose.

Le piège de telles provocations médiatiques entraîne les réprobateurs dans la promotion calculée du provocateur. On devrait ignorer ce coup de marteau filmé sur la tête des animaux, qui n'a d'autres fins que celui du commissaire-priseur faisant monter les enchères de "l'enfant-terrible-de-l'art-contemporain" (déjà acheté par François Pinault). Mais la maltraitance des animaux est devenue un créneau pour certains artistes. Ignorant sans doute les précédents de l'actionnisme viennois, et les sacrifices de l'autrichien Hermann Nitsch, des artistes se font aujourd'hui une renommée grâce à des performances cruelles avec des animaux. Ainsi de Marco Evaristti qui installa dans un musée danois des mixeurs contenant des poissons rouges, incitant les visiteurs à appuyer sur "le bouton de la mort".

Cette violence est humaine, arguera-t-on facilement, elle se canalise sur des animaux et se retournerait aisément sur des humains si l'on pouvait aussi les mixer. Sade a su explorer, montrer cette imagination meurtrière au cœur de la nature humaine. Pour autant il dénonçait la peine de mort et déniait aux institutions, organes de la raison, le droit de tuer. Rien de sadien, donc, dans ces vidéos et ce voyeurisme moral à bon compte. "Au plus près de la mort", écrivait Guibert à propos de ces photographes avides de capter la seconde où cesse la vie.

Le spectacle de la peine de mort donnait autrefois de telles émotions. Le généreux Camus croyait favoriser son abolition en obligeant les défenseurs de la guillotine à assister à cette abomination. Le moraliste ignorait qu'elle attire les foules et il fallait un psychanalyste tel que Lacan pour observer qu'un meurtre commis par un individu lève un interdit et appelle une répétition. Il expliquait ainsi que le crime des sœurs Papin, accompagné de cruautés, avait suscité une forte émotion collective moins par son horreur que par le déclenchement d'un désir de mort partagé par tous et incarné par l'institution judiciaire.

L'art s'inscrirait-t-il dans une telle pulsion de meurtre en esthétisant la cruauté? Avec l'alibi de la catharsis, de la purgation des passions? La défense de la corrida par certains intellectuels français, pourtant étrangers à cette tradition spectaculaire, prend les habits d'une telle rhétorique. Mais sans se voiler sous la cape de l'esthétique, ce sont des spectateurs de plus en plus nombreux qui réclament aujourd'hui des violences au plus près de la mort. Dans l'esprit de Rollerball Murder, des rings ou des cages se montent où tous les coups sont permis. Peut-être verra-t-on un jour le retour des beaux combats de gladiateurs. La cruauté a de l'avenir…

J'oubliais un détail : l'exposition d'Adel Abdessemed a lieu à Turin. Dans cette ville, en 1889, un philosophe-artiste fut pris de convulsions à la vue d'un cheval qu'on battait. Il se précipita en pleurs à son col puis tomba, et sombra dans la folie jusqu'à la fin de ses jours, gardant seulement l'habitude de jouer de la musique. Nietzsche se présentait comme un "philosophe au marteau". Assurément il préférait celui du piano à la massue des abattoirs, fût-elle artistique.





François Noudelmann philosophe et professeur d'université. Il anime depuis 2002 l'émission hebdomadaire Les Vendredis de la philosophie sur France Culture. Il a dirigé le Collège international de philosophie de 2001 à 2004. Il enseigne à l'Université Paris VIII, et régulièrement aux États-Unis à State University of New York et Johns Hopkins University.


Voir aussi : le blog : 24 heures Philo

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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 08:31

Inutile et futile.
L'art contemporain est bien aujourd'hui le seul domaine de la culture où il ne soit pas permis de dire "c'est nul", "sans intérêt".  Soit on est traité de réactionnaire, soit on vous estime non qualifié pour émettre un jugement. Et de précautions en condescendances, de stratégies commerciales publicitaires en partenariats lucratifs, on ne lit tous supports spécialisés confondus que des apologies du tout et du n'importe quoi.

Ci-dessous, nous vous proposons l'article de Catherine Bréauté à propos de l'exposition Généraliste de Melenaite Noata à La Bergerie et la réaction du directeur du lieu.

Nous avons deux bonnes raisons pour cela. Nous partageons le point de vue argumenté, pertinent et courageux de Catherine Bréauté sur cette exposition et nous déplorons la réaction méprisante et vaniteuse du responsable de l'institution à son égard.

Nous trouvons là l'occasion de déclarer qu'il serait temps de s'inquiéter des conditions de production de la critique si l'on souhaite profiter d'une parole libre, fondée sur l'analyse et la connaissance. L'époque en a le plus grand besoin.
C.P.


Charme et tromperie.


“Du 27 février au 8 avril, La Bergerie-lieu d’art contemporain présente une nouvelle exposition de Melenaite Noata, Généraliste. Une grande déception qui montre que l’artiste est allée trop loin dans son entreprise de charme et de tromperie.
par Catherine Bréauté.


Melenaite Noata vient de produire une exposition totalement inutile. Elle nous montre le résultat de son travail autour de Soissons, pendant cinquante-deux jours. Pourquoi Soissons ? Pourquoi cinquante-deux  jours ? Cette manière de construire des projets sur une durée et dans un cadre différents n’interroge-t-elle pas l’exposition et le rôle de l’institution : pourquoi aller là-bas et si longtemps pour produire une telle boursouflure ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser dans un premier temps, les salles d’attente que  Noata investit ne proposent pas des alternatives à la réification générale mais, au contraire, la confortent. 

L’impossible contemplation, le malaise diffus, produisent une œuvre fastidieuse qui n’arrive qu’à fabriquer une  interrogation  ennuyée chez le spectateur.  Il  y  a  certes  du  « non-vu »,  du « non-visible » ;  mais  on  ne  va  pas  au-delà.  Les photographies  sans  attraits  de  fauteuils  et d’affiches quelconques se veulent sans doute une réflexion  sur  l’art  et  la  culture.  On  peut  penser qu’il s’agit pour Noata d’intervenir sur le rituel, le temps  et  l’espace.  Les  fiches  manuscrites,  d’un ridicule  achevé,  ne  nous  éclairent  guère  sur  la problématique  poursuivie.  Certainement,  Noata réussit  à  atteindre  un  but,  celui  d’arriver  à provoquer  un  vif agacement,  l’impossibilité d’adhérer  à  ses  œuvres.  Où  est  la  place  de  cette artiste  dans  l’enchaînement  des  œuvres,  des lectures  de  l’histoire  de  l’art,  des  formes,  des matières et des  symboles, dans  la question  de la nature même  de l’œuvre d’art  et  du regard qu’on lui  porte ?  Nulle  part.  Elle se  contente  de donner le  change.  Noata  fait  partie  de  ces  artistes  qui font  semblant  de  trouver  le  moyen  d’ouvrir  de nouveaux espaces et d’opérer selon leurs propres termes,  tout  en  sachant  que  la  moindre  velléité de  transgression  est  généralement  très  vite transformée en style acceptable par le marché. Et cela  lui  convient  parfaitement.  Mais,  si  l’on  sait bien  regarder,  l’habileté  fait  défaut  et  cette mystification  tombe  à  plat.  Ce  dispositif,  qui  se veut  aussi,  tant  qu’on  y  est,  l’expérience  du détachement  et  de  l’intemporel,  n’est  qu’un ignoble court-circuitage de  toute restitution   aux formes  et  aux  matériaux  d’un  pouvoir  physique et  symbolique.  L’artiste  s’ingénie  ainsi  à travailler  dans  la  banalité  ou  le  non-événement par  une  absence  de  soi-disant  parti  pris  qui donnerait à  ses œuvres des qualités abstraites et une  portée  générique.  Quelles  que  soient  les anecdotes  qui  ont  généré  ce  parcours  semé d’indices,  elles  font  se  rejoindre  l’inutilité  et  la futilité  en  provoquant  en  nous  un  rejet  doublé d’ennui.

Si  l’on  voulait  persuader  les  visiteurs  que  l’art contemporain  est  vraiment  nul,  on  ne  s’y prendrait  pas  autrement.  Certains  s’étonneront que l’on critique ainsi cette exposition. S’éloigner du  consensus  des  vernissages  et  porter  un jugement,  et d’autant  plus  si  celui-ci  est négatif, est  considéré hors de  propos.  L’art  contemporain serait  une  cause  commune,  attaquée  de  toutes parts.  Ne  pas  fourbir  les  armes  des  détracteurs. Mais  comment  peut-on  défendre  cette interminable  série de  cibachromes flous et  tape-à-l’œil  ?  Cette  mascarade dépourvue de désir,  de projets  et  d’illusions ?  Cette  pathétique imposture ?  Quel  intérêt  trouver  à  cette  suite  de détails fastidieux et rancis,  de miasmes  fatigués ? On  aurait  pu  espérer  voir  traiter  l’espace  social comme  un  matériau  et  faire  naître  de  cette manipulation  une  expérience  renouvelée  de l’attente, voir les éléments médicaux prendre une posture  paradoxale.  Il  n’en  est  rien.  Reste  un objet  un  peu  hermétique  à  prendre  pour ce  qu’il est :  l’espace  psychologique  d’une  artiste  obtuse et  surévaluée,  avec ses duperies,  ses obsessions et sa fausseté.

Mais  parle-t-on  encore  d’art  quand  l’on  sait  que toutes  les  pièces  ont  été  vendues  avant  le vernissage ?  Ce  lieu  d’exposition,  que  l’on  a connu  plus  engagé  et  clairvoyant,  a  fait  le  choix d’ajuster  l’offre  à  la  demande.  Il  n’a  plus  de temps  à  perdre  avec  la  critique  d’art  et  il  est maintenant  inutile  d’organiser  des  voyages  de presse.  Le  directeur  du  lieu  a  beau  déclarer « Même  si  les  lois  du  marché  ne  sont  pas  notre seule  motivation,  nous  sommes  là  pour  faire  du profit. »,  si  certains collectionneurs  se mettaient à  réfléchir au  sens et  à  l’intérêt des pièces  qu’ils achètent,  Melenaite  Noata  risquerait  de sombrer dans  un  anonymat  rapide.  Mais  pour le  moment, il faut reconnaître à l’artiste un grand talent dans les  techniques  du  camouflage,  de  la  mascarade, du  faux-semblant.  C’est  ainsi  qu’elle  arrive  à concilier le  statut  de  l’artiste  et  la  rémunération de la femme  d’affaires  et qu’elle finit par  produire de telles expositions  où une emphase  pontifiante et floue  tient lieu d’argument et  de morale.  Faut-il y voir une  ironie post-moderne ?  Même pas. On a simplement  là  ce que  l’on  peut  faire  de  plus caricaturalement  mauvais  en  matière  d’art contemporain. “

 

La piteuse réaction du directeur du lieu  :


Chers Amis,

Je joins, à titre de curiosité, un article qui est l’exemple même d’une fausse critique artistique. Il s’agit en réalité d’un ramassis d’inepties paru récemment dans une revue dont il eut mieux valu taire l’existence. Mais le comique d’une soi-disant journaliste croyant faire son métier vaut son pesant d’or.
Bien cordialement,

Pierre Monjaret

Directeur

La Bergerie - Lieu d’Art Contemporain

labergerie-art-co@wanadoo.fr
http://www.labergerie-lac.com

La Bergerie – Lieu d’Art Contemporain  se présente comme  "une institution culturelle internationale, située au cœur de la scène vive de l’art depuis 2003" et  qui " s'est développée pour devenir une des institutions internationales les plus influentes"


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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 07:51

Une soirée débat

organisée par Télérama

 

lundi 24 novembre à 19h 30

 

  Théâtre du Rond-Point - Paris (8)

 

 

 

 

 


Le métier d'artiste, un nouvel idéal ?
Malgré la difficulté, de plus en plus de jeunes tentent une carrière artistique. Pour concilier réussite sociale et épanouissement personnel dans un monde désenchanté ?  Si le « métier» d'artiste n'est exercé en France que par 2 % des individus, le « désir d'en être », lui, semble plus vivant que jamais. Les statistiques le confirment : entre 1990 et 2005, en effet, le nombre des professionnels de la culture a augmenté de 38 %. Un tel engouement s'est-il déjà produit ? De nos jours, quelle serait la figure susceptible de mobiliser les jeunes vocations ?

 

Ils seront plusieurs à répondre chacun à leur manière à toutes ces questions : Pierre-Michel Menger, directeur de recherche au CNRS et à l'EHESS, observateur hors pair du milieu intellectuel et artistique,  le philosophe Gilles Lipovetsky qui depuis trente ans passe au crible la société de consommation et ses avatars, le philosophe Michel Onfray qui ose un  point de vue radical,  le sociologue-ethnologue Jean-Claude Kaufmann qui scrute les mécanismes de construction de soi,  Pierre-Michel Menger qui combat les illusions (10 % de la population des auteurs ou des plasticiens, par exemple, cumule 50 % des revenus)...

 

Pourtant,   une poignée de fervents animés par le désir est de créer  percévereront...


d'après Emmanuelle Bouchez
lire sa présentation dans Télérama

 

 Au programme
Des interventions filmées de Marc Fumarolli, Daniel Templon, Yves Michaux et Daniel Mesguich viendront également enrichir les échanges, de même que des « pauses artistiques », en live, avec Zaza Fournier, Debout Sur Le Zinc et Patrick Robine.

 

 

Comment participer à la soirée ?
Offre privilège proposée aux lecteurs de Télérama : 7 € (au lieu de 10 €).
Réservation obligatoire au : 01 44 95 98 21 (du mardi au samedi de 12h à 19h et le dimanche de 12h à 16h) ou par Internet dans la limite des places disponibles)

Soirée animée par Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama, et Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point.
Invités : Michel Onfray, philosophe ; Muriel Mayette, administrateur général de la Comédie-Française ; et Christophe Girard, adjoint chargé de la culture à la Mairie de Paris.

Pauses artistiques : Patrick Robine ; Zaza Fournier ; Debout sur le Zinc .

 

Ce débat a lieu :
lundi 24 novembre à 19h30
au Théâtre du Rond-Point
2 bis, avenue Franklin-Roosevelt, Paris

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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 07:17

20-23 novembre 2008


Institut national d’histoire de l’art - Paris (2)







UN FORUM D’ÉDITEURS EUROPÉENS| Des éditeurs venus de toute l’Europe présentent leurs ouvrages de réflexion sur l’art afin de favoriser l’émergence de projets de traduction, de diffusion et de coédition, ainsi que des échanges entre éditeurs et essayistes européens


UN CONCOURS EUROPÉEN D'IDÉES| Repenser les conditions sociales & économiques de l’art. Ce concours européen s’adresse aux philosophes, sociologues, artistes, chercheurs, économistes, etc. En collaboration avec les services culturels des pays européens à Paris et avec les services culturels français en Europe. Competing Ideas (English)


COLLOQUE | RENCONTRES | DÉBATS | CONFÉRENCES| Des philosophes, des critiques, des sociologues, des juristes, interrogent l’invention de la modernité et l’Europe, les conditions sociales et économiques de l’art, la fin de l’exception artistique, la critique d’art en Europe, les rapports entre industrie, art et innovation.



Le Forum européen de l’essai sur l’art a pour but de mettre en valeur la principale fonction culturelle de l’essai sur l’art : transmettre un état des lieux de la recherche sur l’art entreprise aujourd’hui selon de nombreux points de vue (philosophie, sociologie, critique,...)

 

COLLOQUE
L’EUROPE, L’INVENTION DE LA MODERNITÉ ET L’ART (texte de Patrice Maniglier)
Sur une proposition de Françoise Gaillard, historienne des idées, et de Jacques Serrano.


>jeudi 20 novembre, 18h |
Françoise Gaillard, historienne des idées : L’esthétique comme terrain de jeux de la philosophies
Manuel Maria Carrilho, philosophe, ancien ministre de la culture du Portugal : L’Europe, les paradoxes d’une invention de la modernité
Bernard Stiegler, philosophe : Mystagogies de la modernité européenne - et au-delà
Modérateur : Patrice Maniglier, philosophe.

> vendredi 21 à 14h30 |
Alain Touraine, sociologue : Le portrait et le pouvoir
Ralph Heyndels, sociologue de la litterature et de la culture : Il faut être absolument moderne:l’Europe, la modernité et l’art à partir de Rimbaud.
Daniel Lindenberg, historien des idées : Le courant néoconservateur et l'art contemporain (à propos du dialogue Bourdieu /Hans Haacke.)
Bruno Latour, sociologue : L'Europe: un embarras de richesses
Modérateur : Françoise Gaillard, historienne des idées.



CONFÉRENCES, RENCONTRES ET DÉBATS

>vendredi 21 novembre, 11h |
Innovation et coopération territoriale (texte de Donato Giuliani)
Donato Giuliani, direction de la culture, Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais.
Suivi du débat : De la nécessité de l’exigence culturelle pour developper la créativité sur les territoires Table-ronde de présentation de la plate-forme « Créativités et Territoires »- Institut Charles Cros- IAAT (Institut Atlantique d’Aménagement des Territoires).
Intervenants: Sylvie Dallet, professeur des universités, présidente de l’ Institut Charles Cros | Jacky Denieul, chargé de mission «Créativités et Territoires», IAAT | Pierre Bongiovanni vidéaste, plasticien, producteur | Michèle Gally, professeur des universités, université de Provence.

>vendredi 21 novembre, 18h |
La critique d’art en Europe
organisé avec la revue Mouvement | intervenants: Paul Ardenne, historien et critique d’art | Vivian Rehberg, historienne d’art et critique d’art | Vincent Pécoil, critique d’art | Stephen Wright, critique d’art. Modéré par: Valérie Da Costa, historienne de l’art et critique d’art.
Suivi de Team Network, transdisciplinary european art magazines présentation du réseau de revues européennes par David Sanson (Mouvement), Katja Praznik (Maska) et Tiago Bartolomeu Costa (Obscena).


>samedi 22 novembre, 11h |
Papier électronique et édition à l’ère de la numérisation (texte de Samuel Petit)
Anne Kieffer, directrice générale Art, Havas | Samuel Petit, Ganaxa.


>samedi 22 novembre, 14h30 |
Pour en finir avec l’exception artistique (texte de Marcela Iacub)
Marcela Iacub, juriste, chercheuse au CNRS, suivi d’un échange avec Mathieu Lindon, journaliste et écrivain.

>samedi 22 novembre, 17h30 |
Les modernités hors de l’Europe (texte de Stephen Wright)
Débat proposé par Stephen Wright, critique d’art | intervenants: Ali Akay, sociologue | Samir Amin, politologue (sous réserve) | Seloua Luste Boulbina, philosophe | Sudhir Chandra, historien | Rada Ivekovic, philosophe | Geetanjali Shree, auteure.

>dimanche 23 novembre, 14h30 |
Le mensonge dans la figure de l’art | (texte de Ciro Giordano Bruni)
Débat organisé par le Germs, sous la direction de Ciro Giordano Bruni.
Gilles Boudinet, maître de conférence, Université Paris 8 | Jean-Baptiste Dussert, philosophe | Martin Kaltenecker, musicologue | Ciro Giordano Bruni, directeur des publications du Germs.





Informations pratiques :

Institut national d’histoire de l’art
6, rue des Petits-Champs
75 002  Paris


Réservation conseillée:
+33(0)1 43 54 03 43 | + 33(0)1 42 60 39 18
infos-essaisurlart@wanadoo.fr


association Forum de l’essai sur l’art
présidente | Françoise Gaillard
conception & direction | Jacques Serrano
9 rue du Val-de-Grâce 75005 Paris France
+33(0)1 4354 0343 | forum-essaisurlart@wanadoo.fr

voir aussi : le site du colloque

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