27 janvier 2009
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Méditations
du 30 janvier au 4 mars 2009
Centre Culturel Irlandais - Paris (5)
"Méditations" est la première exposition en France de l’artiste irlandais, Patrick Scott (né en 1921). C'est aussi le nom d'une suite de gravures réalisées en 2007 par l'artiste et dominée par le motif du mandala utilisé pour représenter le cosmos ou pour délimiter un espace sacré. Énigmatiques, ces oeuvres sur papier sont toutes « Sans titre », mais revisitent, à l'évidence, plusieurs des thèmes contemplatifs explorés par Patrick Scott au cours de sa longue carrière. La sculpture exposée est une délicate composition de seize carrés dorés accrochés à une structure réticulaire d'acier. Le travail de l'artiste se caractérise par un minimalisme abstrait, toutefois la simplicité n'est qu'apparente car le geste plastique est fort.
C.P.
informations pratiques :
Vernissage le 29 janvier 2009 de 18h30 à 20h00 en présence de l’artiste
Fermeture exceptionnelle le 11 et le 12 février
Centre Culturel Irlandais
5, rue des Irlandais
75005 Paris
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Paris : expositions
24 janvier 2009
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Paysages élémentaires
du 16 janvier au 1er mars 2009
Maison d'Art Bernard Anthonioz - Nogent-sur-Marne (94)
Julie Ganzin s'est laissée guider dans les paysages par la présence déterminante d'un parmi les quatre éléments, la terre, l'eau, l'air et le feu. Elle a isolé la perception forte, élémentaire de l'un d'entre eux et constaté qu'il était toujours lié à une activité humaine : l’eau et les pompes à eau de la plaine du Pô, le feu et les départs de feu en bord de route en Campanie ou en Sicile, la terre travaillée des cultures intensives et des pépinières industrielles, les champs d’éoliennes, etc...
Pour l'exposition de la maison Bernard Anthonioz, la photographe a rapproché ses images en diptyques créant ainsi "une feinte confrontation entre les éléments" et révélant la tension entre activités humaines et réalités naturelles. Les paysages photographiés ne sont plus seulement porteurs des traces de ces activités, façonnés par elles mais ils offrent un visage "politique" produit des décisions des acteurs du "territoire".
Ainsi vont les paysages vus par Julie Ganzin au gré des différentes zones géographiques parcourues.
Catherine Plassart
Informations pratiques :
Maison d'Art Bernard Anthonioz
16 rue Charles VII
94130 Nogent-sur-Marne
33 1 48 71 90 07
Tous les jours de 12h à 18h sauf le mardi.
Accès
RER A : arrêt Nogent-sur-Marne, puis bus N°114 ou 210.
RER E : arrêt Nogente-sur-Marne, 10 minutes à pied direction Centre ville (rue Charles de Gaulle) puis descendre boulevard Gallieni
Métro : Château de Vincennes, puis bus N°114 ou 210.
voir aussi : www.ma-bernardanthonioz.com
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Photographie
22 janvier 2009
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Edito : Sucrer l'Europe.
David Cerny, l'auteur d'"Entropa" est un artiste qui en 1991, encore étudiant à Prague, a fait de la prison pour avoir peint en rose un char russe érigé en statue. Depuis, il est régulièrement celui par qui le scandale arrive. A Bruxelles, le 15 janvier dernier, à l'occasion de l'inauguration de la présidence tchèque, il a mis tout le monde dans l'embarras, y compris lui même d'ailleurs. D'une part, il avait monté un canular et mystifié ses commanditaires. Il avait attribué à vingt-six artistes fictifs issus chacun d'un pays membre de l'Union une pièce de la sculpture-puzzle suspendue dans le grand hall du Conseil européen. Par ailleurs,"Entropa" véritable juxtaposition de stéréotypes et d'idées qui ont fait long feu est une réalisation dérangeante voire injurieuse.
Jugez plutôt. Dans "Entropa", la France porte fièrement une banderole "en grève", l'Allemagne est bardée de tronçons d'autoroutes positionnés en forme de croix gammée, l'Italie est un terrain de football où les joueurs esquissent des mouvements obscènes, la place de la Grande Bretagne est simplement inoccupée. Le Luxembourg est "à vendre", l'Espagne totalement bétonnée, l’Autriche est un pré vert où poussent d’immenses tours de refroidissement de centrales nucléaires. Le Danemark est un assemblage de briques Lego évoquant une caricature de Mahomet, la Suède un meuble en kit, la Roumanie figurée par le château de Dracula. Sur le territoire polonais flotte le drapeau arc-en-ciel de la communauté homosexuelle, alors qu'aux Pays-Bas seuls quelques minarets émergent des flots. La Belgique est transformée en boîte de pralines. La Bulgarie est représentée par des toilettes à la turque. L'irrévérence de l'auteur n'a pas épargné la République tchèque puisque son pays natal prend la forme d'un écran lumineux où défilent les « formules géniales » du Président Václav Klaus comme : « le réchauffement de la planète est un mythe. Je pense que tous les gens et tous les scientifiques sérieux le disent. »
Provocation en deça, calomnie au-delà, les vérités sont bonnes à dire pour l'artiste. Il espérait obtenir le rire. Toutefois des nations se sont senties blessées, il s'est excusé. L'oeuvre reste en place, seule la Bulgarie a demandé que sa présence sur le portant soit masquée. En dépit de la tactique esthétique de David Cerny, "Entropa" ne semble pas en mesure d'ouvrir la discussion, comme si elle témoignait déjà d'une idée de l'Europe politiquement dépassée aux yeux d'une majorité parmi les 450 millions d'européens.
Catherine Plassart
photos : "Entropa" David Cerny (ensemble et détails)
voir aussi : La Feuillée du 22/01/09
22 janvier 2009
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"Le Frimeur flamboyant"
du 04 février au 05 avril 2009
Maison de la photographie - Paris ()
Combas : De la photo, de la peinture.
Ce que nous dit Robert Combas ici, c'est que l'on ne peut mettre entre parenthèse la peinture. Celle-ci rejaillit toujours. En un sens il se rattache par là aux partisans du retour au métier de peindre en face des expérimentateurs du collage et des déductions de la peinture à partir d'autre chose qu'elle-même.
La confusion vient en effet de loin. Elle s'enracine dans la négligence vis à vis de ce que voit le peintre. L'oeil du peintre étant à distinguer de celui du photographe. Le monde du photographe est disons "empirique" ou fondé sur l'observation, celui du peintre est subjectif et "pur" (entendre axé sur l'essentiel), si l'on en croît Combas en suivant le fil de cette exposition.
D'un côté le sujet : le peintre, ses obsesssions et ses valeurs, de l'autre le monde que la photographie tente de saisir et d'épuiser. Notre idée est que Combas "en acte" nous propose ici de choisir sans nous limiter.
PG
Exposition "Le Frimeur flamboyant" de Robert Combas. 04 février 2009 au 05 avril 2009. Maison européenne de la photographie, ville de Paris, après Jacques Monory "explorer les relations entre peinture et photographie".
photo : Technique mixte sur tirage argentique, 2008. 143 x 112 cm © Robert Combas
Voir aussi : le site de la Maison européenne de la photographie
21 janvier 2009
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exposition
jusqu'au 1er mars 2009
Cité de la Musique - Paris (19)
Théorie Gainsbourg.
Empiriste de l'art Gainsbourg allait toujours plus loin. Il appliquait aux notions du beau la thèse selon laquelle à l'origine de toute idée en matière de création il y a la vie (vécue). Sauver le crédit de Gainsbourg-artiste, cela ne veut rien dire. Il n'en a rien à faire. Initiateur considérable, poète, musicien, faiseur d'images et familier du cinéma (sous toutes ses formes), il n'a qu'une chose à dire : vos premières évidences seront toujours fausses. Surtout ne pas enfermer Serge Gainsbourg dans un système. Mais à tout instant de la vie se souvenir de cet épicurien singulier qui derrière les corps recherchait les plaisirs de l'esprit, derrière les femmes "L'Amour sans Amour" ou le grand bonheur, dont le couple Jane Birkin-Serge Gainsbourg fut peut-être la métaphore.
PG
Informations pratiques :
Cité de la Musique
221, avenue Jean-Jaurès
75019 Paris
ouvert du mardi au jeudi de 12h à 18h
vendredi et samedi de 12h à 22h
dimanche de 10h à 18h
voir aussi : le site de la
Cité de la Musique
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Paris : expositions
20 janvier 2009
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Rétrospective
Du 22 octobre 2008 au 15 février 2009.
Palazzo Ducale, Gênes (Italie)
Dans la proximité de l'être avec Lucio Fontana.
Les théoriciens de l'art tiennent Lucio Fontana pour quelqu'un qui ne rend pas facile aux hommes la tâche de le comprendre. Selon eux Fontana voudrait plutôt nous perdre en nous montrant une peinture pleine de trous, de lumière et de couleurs pêcheresses (roses, oranges, rouges...). Une manière de peindre en sculpteur (qu'il fut
durant les années 30), utilisant des matériaux divers, creusant la toile et cherchant à convertir celle-ci en un lieu de profonde expérimentation.
C'est que ceux-ci ont souvent trahi sa démarche. Fontana ayant toujours fait ce qu'il disait : mettre à l'épreuve de l'espace, le vide. Auteur d'un "Manifeste sur le blanc" en 1946 et fondateur du mouvement "Spatial" auparavant, l'homme né en Argentine en 1899 et mort en Italie en 1968 à Comabbio ne s'est jamais échappé de son projet, si ce n'est qu'il ait fait appel à des moyens divers, "objets" plus ou moins issus de la nature, toile, décidé à croire toujours que l'ordonnancement du monde n'est soumis qu'à une seule loi : celle du temps et du changement que son travail sur les matériaux exprime clairement à notre avis.
Car comment comprendre autrement ce sentiment de grâce que l'on éprouve devant des oeuvres maltraitées, parcourues de stries, de fentes, de plaies, si ce n'est par la fascination de Fontana pour l'origine, l'abandon à l'énigme des Commencements, la recherche d'une issue qui passe par la remontée du Temps et le point central de la Création. La gestualité de cette peinture s'explique aussi par là. La matière des sculptures, leur pâte se justifient ainsi.
D'ou vient l'être, sa force et de quelle main est sorti l'univers ? Le théâtre cosmique de Lucio Fontana persévère et nous éclaire sur la "Docte ignorance" contenue dans cet art de la déchirure.
PG
Exposition rétrospective Lucio Fontana , Palazzo Ducale, Gênes. Du 22 octobre 2008 au 15 février 2009.
informations pratiques :
du mardi au dimanche de 9h. à 19h.
fermé le lundi
voir aussi : le site du Palazzo Ducale
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Europe : expositions
19 janvier 2009
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"A Life at Double Time"
du 01 février au 24 mai 2009
Fondation Langen
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L'art au service de l'individu.
A bien regarder les oeuvres de Jean Dubuffet, il semble que le besoin qui fonde son art (du point de vue du contenu) vienne de sa conscience de la vanité des discours officiels sur l'humanité et l'individu en particulier. L'homme Dubuffet peint la réduction de l'individu à moins que soi ("Le Raturé") en 1965 ou l'esprit actif "pour soi" ("Ménage en gris,outremer et Carmin"), 1945.
Conscient de la nécessité d'adapter la théorie à la pratique (et vice versa), Dubuffet développe plusieurs "manières", l'une intime (la première à notre avis) l'autre sans doute moins marquée de la subjectivité profonde( la seconde)... Une production variée qui a cependant constant le désir de servir l'Homme par l'art contre les intérêts abstraits qui font de lui (l'individu) une idée au mieux ou un néant au pire.
PG
Rétrospective Jean Dubuffet "A Life at Double Time" Fondation Langen du 01 février au 24 mai 2009 puis au Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung de Munich (Allemagne) du 19 juin 2009 au 30 août 2009.
Photos : Jean Dubuffet
Ménage en gris, outré mer et carmin, 1945
© VG Bild-Kunst, Bonn 2009
Jean Dubuffet
Le Raturé, 1965
© VG Bild-Kunst, Bonn 2009
informations pratiques :
Langen Foundation
Raketenstation Hombroich 1
41472 Neuss
02182 / 5701 - 0
info@langenfoundation.de
tous les jours de 10h. à 18h.
voir aussi : le site de la Fondation Langen
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Europe : expositions
18 janvier 2009
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L' oeuvre africaine
Du 11 novembre 2008 au 15 février 2009
CAC - Malaga (Espagne)
L'orgueil de Miguel Barcelo réside dans l'étendue de ses hommages. En bien des façons il a rendu avec puissance les lumières africaines, formant et alliant grâce, légèreté, faiblesse et grandeur des corps, des gestes du monde subsaharien ou Dogon du Mali.Ici ce sont 82 oeuvres montrées avec la collaboration de l'Irish Museum of Modern Art, lesquelles sauf erreur sont une tentative de faire face à la vérité d'un continent.
En cela l'art de Barcelo a quelque chose d'humaniste. Les sujets nous renseignent sur le lien entre l'homme, la femme, l'enfant et la nature. Le quotidien sensible d'individus traité ici avec élégance. La gaieté qui ne cède jamais aux infirmités du temps. Une leçon d'un habile médecin qui n'a pas peur de se perdre loin des misères de l'Occident, persuadé que le combat contre la paresse s'accorde avec l'esprit des déplacements.
PG
"Obra africana" Miguel Barcelo, Centre d'Art Contemporain de Malaga (Espagne). Céramiques, sculptures, peintures, travaux sur papier. Du 11 novembre 2008 au 15 février 2009
Informations pratiques : CAC de Malaga
Calle Alemania s/n
29001 Málaga - España
du mardi au dimanche de 10h. à 20h. en continu
fermé le lundi
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Europe : expositions
17 janvier 2009
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du 10 décembre 2008 au 28 février 2009
galerie Area-La Réserve, Paris
Il y a toutes sortes de rires : il y a le rire de l'idiot, le rire du moqueur, le rire gras et obscène de l'escroc ; et puis il y a le rire fou et désespéré de celui qui sait, le fou-rire du condamné à mort regardant ses bourreaux détruire ce qu'il aime. Les dents en avant, exhibant le crâne sous la chair, le rire est à l'homme ce que la bombe atomique est à la nature : un point limite au-delà duquel la vie bascule dans son autre, dans les limbes cyniques de son masque mortuaire.
Par Frédéric-Charles Baitinger
Mieux vaut en rire
Sublimant les contradictions qui le hantent, Philippe Garel n'est pas seulement un peintre et un sculpteur au talent exceptionnel, mais un « penseur subjectif » ayant à cœur de faire de sa pratique le creuset alchimique de ses pensées. Se servant de la figuration comme d'un domaine plastique où la réalité n'est pas seulement reproduite mais réinventée, son œuvre attire l'œil du spectateur dans un monde onirique où la beauté des formes n'a d'égale que la profondeur des sujets traités.
Panoramatomique. Dans un ciel d'apocalypse, un nuage atomique s'élève lentement au-dessus d'une ville encore intacte. Inquiétante étrangeté de cette aréale colonne de fumée aux tons bleus, gris, oranges et verts. L'arc de triomphe qui lui sert de piédestal, loin de ployer sous sa violence semble nourrir son explosion. Et si les bombes n'avaient pas pour vocation de détruire le monde, mais d'insuffler aux ruines de notre civilisation, l'éclat vénéneux de leur souffle radioactif ?
Vous riez ? Et pourtant, l'humour est le sérieux véritable. Il est le propre de l'homme pour peu que celui-ci fasse l'effort d'être réfléchi. Qui ne pense pas ne saurait rire. Au mieux, l'homme superficiel glousse. Il cligne des yeux, déforme son visage, mais ne s'élève pas jusqu'au suprême détachement de l'humour. C'est là, en tout cas, les pensées que nous inspire la série de portraits – rire – que l'humoriste Garel à placé en vis-à-vis de ses panoramatomiques.
Subtile esquisse de nos émotions voilées, cette série de têtes, modelées dans la terre puis retranscrites sur le papier, nous livre avec une acuité et une sincérité déconcertante, l'intention profonde qui unifie les recherches de l'artiste. Si Garel distord les règles classiques du portrait ce n'est pas pour exhiber le monstrueux ou le difforme – tentation à laquelle succombe une bonne partie de la peinture contemporaine – mais pour trouver une faille qui puisse le conduire à même la vérité d'une expression.
Dès qu'un homme rit, les secrets de son âme s'impriment sur son visage et cela, même quand son rire est forcé : voyez, semble nous chuchoter sa grimace, me voici enfin livré pour vous. "L'humour est lyrique, c'est le sérieux le plus profond de la vie – profondeur qui se cristallise en des formes baroques – c'est la veine d'or non fluens – les molimina [la tâche] de la vie supérieur". Sören Kierkegaard, Papiers
informations pratiques :
la réserve d'area
50, rue d'Hauteville
75010 paris
(+33) 1 45 23 31 52
aurelia.marcadier@wanadoo.fr
ouvert du mercredi au samedi de 15h à 19h
Accès : métro Château d'eau (ligne 4) ou Bonne Nouvelle (ligne 9 et 8)
voir aussi : www.lareserveparis.com
16 janvier 2009
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"Mater"
du 8 janvier au 1er février 2009
galerie La Louve - Louftémont (Belgique)
Le visage diurne de l'être.
Ainsi chaque seconde, chaque minute à chaque heure apparaissait devant elle comme un double de sa conscience chargée de ce sentiment inconnu de responsabilité. Elle s'approchait du lit, emplie de la peur de s'y retrouver avec elle-même.
Même allongée, cette crainte qui n'était pas de l'angoisse, ne la quittait pas. Elle sentait encore ce poids dans son coeur. Alors elle s'endormit. Du moins la lumière blanche et noire se retira du lieu.
Elle se retrouva plongée dans l'obscurité. Un désir encore, une main, un rêve de présence. Mais la nuit vacillante emportait tout. Il ne restait rien du monde sinon quelques draps dépliés, des taches rouges. Une stupéfaction devant l'être. Et l'impossible pensée d'un univers corrigé (le sien ?), comme vampirisé par une cohue silencieuse d'énigmes interrogatives, dans cette chambre de nulle part que l'on aurait été imprudent de nommer " un chez soi". Cette maison, ce pays où les fleurs et l'amour avaient cédé à l'oubli peut-être.
Et elle sortit, paniquée par cette vision inédite. Dans quel temps, quel espace, quel horizon l'avait-on envoûtée puis submergée d'influences imprévues et perdue ?
PG
informations pratiques :
galerie la Louve
1 rue Saint Orban
6860 Louftémont - Léglise - Belgique
Tel./Fax: 00 32 63 42 42 02
Port.: 00 32 478 42 85 85
ouvert le week-end de 15h à 18h
En semaine, sur rendez-vous
voir aussi : la vitrine d'anne-marie cutolo sur Art Point France
Published by Art Point France
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Europe : expositions