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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 19:04

La Feuillée

 

Eloge du métier.

Par delà les catastrophes de l'histoire, il reste les oeuvres. L'homme disparaîtra peut-être comme le pensait Claude Levi-Strauss, mais longtemps après lui, il restera quelque chose de ce qu'il a fait. Il avait raison de défendre l'idée de métier et de déplorer qu'il se perde. Car si l'oeuvre conceptuelle est évanescente et juste un prétexte à gloser, le produit du savoir-faire soutenu par l'intention et par l'idée permet qu'advienne le meilleur et le durable.

Les structuralistes et leur boite à outils souhaitaient règler le monde pour qu'il cesse d'être chaotique. Leurs instruments demeurent particulièrement efficaces pour ce qui concerne l'investigation et la connaissance. Mais rien de grand ne saurait advenir à partir d'une approche mécanique ou grâce à l'application du seul mode opératoire. Les grandes oeuvres qui concentrent la forme et le sens sont dues à des personnalités d'exception, des artistes. Elles naissent et se développent dans l'excès, le désordre et le dépassement.

L'ethnologue a vu s'engloutir dans la lave incandescente de la mondialisation des cultures entières (les cultures froides). Mais les mythes ont la vie dure et d'admirables productions englobant par la pensée la terre et le cosmos, offriront toujours sans limite ce dont nous avons le plus besoin : une modélisation du monde.

Catherine Plassart

PS : Ceci est une forme d'hommage à Claude Levi-Strauss disparu à l'âge de 100 ans le 31 octobre 2009.


photos : (1) Né dans la rue, Graffiti, Fondation Cartier. (2) Levi-Strauss (portrait), (3) Né dans la rue.


voir aussi : La Feuillée du 9 novembre 2009




Catherine Plassart 

Catherine Plassart - contact@artpointfrance.org

Les éditos de La Feuillée

 

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 12:14

Hommage à Maître Yamaguchi


du 4 novembre 2009 au 10 janvier 2010

Musée Guimet - Paris (16)





Le Dit du Genji


Au fil du Dit du Genji. Hommage à Maître   Yamaguchi  est une exposition-parcours conçue autour du don du Maître tisserand Itarô Yamaguchi (1901 -2007) et présentée en son hommage au sein des collections chinoises et japonaises du musée Guimet.


Le Dit du Genji, écrit par Murasaki Shikibu, dame d’honneur à la Cour impériale de Heian (l’actuelle Kyôto), est l’une des plus importantes sources iconographiques du Japon. Texte fondateur de l’imaginaire japonais, d’un raffinement extrême, la modernité de ce roman écrit il y a mille ans, a traversé les époques et les cultures pour rejoindre l’universel.

Il a notamment donné naissance aux Genji-e (les « images du Genji »), courant pictural à part entière. Réalisées sur toutes sortes de supports - rouleaux, albums, paravents, éventails, kakémonos - et dans des styles variés, les Genji-e permettent au roman d’être lu dans son expression figurée.

Le Dit du Genji

Pour reproduire les scènes peintes du Genji Monogatari ou Dit du Genji , datant de l’époque de Heian (794-1185) et conservées au Musée de Nagoya et au musée Gotô de Tokyo, sous forme de tissages, Maître Itarô Yamaguchi, issu d’une famille de tisserands de soieries du quartier de Nishijin à Kyoto et à l’honneur dans cette exposition, utilise le métier à mécanique Jacquard. Cette invention lyonnaise, introduite au Japon pendant l’ère Meiji (1868-1912), avait révolutionné l’art du tissage en Europe puis en Asie.

Conformément au souhait du Maître et à celui de son fils M. Nonaka, les quatre rouleaux sont exposés au musée Guimet et présentés ensemble pour la première fois en France. Ils constituent un enrichissement précieux pour l’institution et représente, selon les mots de Maître Yamaguchi, « une preuve vivante de l’histoire de l’art du tissage ».

Parallèlement un groupe de dessins préparatoires, montés en paravents pour certains et en kakémonos pour d’autres, des peintures, des kimonos et obis du même atelier, voisinent avec les œuvres conservées au musée Guimet, illustrant le Genji Monogatari, au XVIIème et XVIIIème siècle.




Le Dit du Genji




Photos : (1) Maître Itarô Yamaguchi © Akira Nonaka, (2) Rouleau en tissu de brocart du Dit du Genji , Illustrations du Livre 36 du Dit du Genji ,Le Chêne (Kashiwagi), Soie, filés métalliques dorés, argenté et platine blanc, lamelles de papier doré, Brocart (nishiki).Tissé sur métier à mécanique Jacquard, 2009, Musée Guimet, Don de monsieur Akira Nonaka, 2009, MA 12273. © Thierry Ollivier / RMN , (3)  Kimono de mariage, feuilles et fils d’or, brocart (nishiki), étoffe façonnée, collection particulière. © Akira Nonaka (4) Shitae (dessin préparatoire, d’après le rouleau peint au XIIe siècle). © Akira Nonaka






Le Dit du Genji Informations pratiques :

Musée national des Arts asiatiques Guimet
6, place d’Iéna, 75116 Paris

Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h00 à 18h00

Visite commentée de l’exposition tous les vendredis à 16h30 à partir du 13 novembre (Durée 1h).

 



Cycle de découverte de l’art japonais dans les collections permanentes du musée Guimet :
 Vendredi 13 novembre : Le voyage d’Emile Guimet et les collections du Panthéon bouddhique
 Vendredi 20 novembre : Laques et objets précieux du Japon
 Vendredi 27 novembre : Arts graphiques

 Le Genji à double voix : Diane de Selliers et Joana de Fréville :
Le samedi 12 décembre à 15h.

 Rencontre "Savoirs et savoir-faire" : Aurélie Samuel : Lamelles d’or et fils de soie : aspect de la tradition du tissage au Japon.
Le samedi 21 novembre à 15h, salle des lotus au rez-de jardin.

 Autour des premières illustrations peintes du Genji Monogatari : Estelle Leggeri-Bauer.
Le 8 janvier à 15h, dans le Salon des Galeries du Panthéon Bouddhique.

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 16:33

vingt-deux artistes contemporains

du 6 novembre au 18 décembre 09

Centre culturel irlandais - Paris (6)




             


Into Irish Drawing présente le travail de vingt-deux artistes contemporains spécialisés dans le dessin. Selon Arno Kramer, commissaire de l’exposition, la discipline a connu un renouveau important au cours de ces dix dernières années. Les œuvres présentées ici ont été sélectionnées pour leur qualité visuelle et le style reconnaissable de chaque artiste. Dans le dessin, chaque trait est visible, comme une transmission directe du cerveau sur papier à travers la main, sans filtre ; cette exposition montre les résultats d’essais et d’expériences, tant sur de petits que de grands formats.

Ces artistes qui contribuent à repousser les frontières de l’une des disciplines les plus anciennes sont : Stephen Brandes, Claire Carpenter, Gary Coyle, Timothy Emlyn Jones, Brian Fay, Mark Francis, David Godbold, Anita Groener, Katie Holten, Alice Maher, Niamh McCann, Eoin McHugh, Bea McMahon, Nick Miller, Tom Molloy, Isabel Nolan, Eamon O’Kane, Niamh O’Malley, Kathy Prendergast, Jim Savage, Gerda Teljeur et Martin Wedge.



Informations pratiques :

Vernissage le 5 novembre 09, 18h30-20h

Centre Culturel Irlandais
5 rue des Irlandais, 75005 Paris
(33) 1 58 52 10 99
email: rbeaugendre@centreculturelirlandais.com

entrée libre



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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 15:37

Portrait d'une muse du Surréalisme


"Le Surréalisme n’a pas inventé Nusch. C’est Nusch, toute seule, par sa seule présence qui s’est imposée au Surréalisme, avec quelques atouts, parmi lesquels une présence douce, un sourire éclatant, des mains caressantes. Elle a inspiré, sans préméditation, une part créatrice non seulement à Éluard, à Man Ray, à Dora Maar, à Picasso, mais aussi au peintre Magritte qui a fait un portrait d’elle en 1936 à une époque où son oeuvre est inconnue ; à Salvador Dali qui a signé un dessin de Nusch ; à Roland Penrose qui en 1937 esquisse deux portraits, l’un à l’encre, l’autre au crayon ; au sculpteur Fenosa dont on retient un portrait en bronze de Nusch. Enfin, le peintre espagnol Joan Miro réalise une huile sur carton en 1937 intitulée Hommage à Nusch, titre probablement induit par Paul qui appelle « hommage » l’offrande de Nusch à un ami de Paul." Chantal Vieuille (Extrait)





Nusch, muse du Surréalisme



Maria Benz est née en 1906 à Mulhouse. Surnommée Nusch par son père, elle renait sous le nom de Nusch Eluard en devenant la seconde épouse du poète surréaliste Paul Eluard en 1934. Femme d’une extraordinaire simplicité, ignorant l’ambition, elle consacra sa vie à l’amour et devint, malgré elle, la merveilleuse inspiratrice du poète et une figure emblématique du Surréalisme.

L'ouvrage montre comment, photographiée jusqu’au sublime par Man Ray, Brassaï, Lee Miller, Dora Maar, peinte et dessinée à plusieurs reprises par Picasso, elle fut un modèle, une muse, une icône. Envoûté par son charme délicatement sensuel, ému par sa grâce éthérée, Paul Eluard a célébré son nom, son amour et sa liberté jusqu’à ce jour de novembre 1946 où elle décèdebrutalement d’une hémorragie cérébrale. Premier livre consacré à Nusch, voici le portrait richement documenté d’une femme d’avant-garde, amoureuse, sensible, élégante, silencieuse, voire effacée, qui inventa avec Paul Eluard un savoir-vivre ensemble d’une haute qualité, au nom de l’art, la poésie et la beauté.



photos : (1) Man Ray, Nusch Éluard,1934, (2 ) Dora Maar, Les années vous guettent,1935,  (3)  Picasso, Portrait de Nusch, 1936, (4) Miro, Portrait de Nusch, 1936 (5) Man Ray, Portrait de Nusch aux bijoux, 1934, (6) Magritte, Portrait de Nusch, 1936 (7) Man Ray, Nusch au miroir,1935, (8) Roland Penrose, Nusch et Paul,1937, (9) Anonyme, Louis Aragon, Elsa Triolet, André Breton, Paul Éluard et Nusch,1930




Nusch, muse du SurréalismeL'album :


Nusch, portrait d'une muse du Surréalisme

Texte de Chantal Vieuille
Format 18 x 24, 128 p. Editions Feedback
Couverture quadrichromie. Reproduction recto d'un portrait de Nusch par Picasso.
ISBN : 978 99959-628-0-7


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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 14:12

Du 14 septembre au 17 décembre 2009


 CNEAI - Ile des Impressionnistes - Chatou (78)


 

"Vingt ans après la chute du mur de Berlin, un dialogue croisé entre la collection de Nadine Gandy et le fonds Fmra du CNEAI interprète et retrace, comme un canal utopique reliant la Seine au Danube ou un pont entre Paris et Bratislava, le bouleversement des territoires, des formes et des pratiques artistiques contemporaines de part en part de l’Europe."
Mathieu Larnaudie, 2009.

 

CNEAILe 2 mai 1989, le peuple hongrois démantèle les barbelés qui séparent la Hongrie de l’Autriche tandis que la police laisse faire et ne réagit pas. Dans les miradors, les militaires n’ont pas tiré. Le 10 septembre 1989, le gouvernement hongrois prend la décision d’ouvrir librement ses frontières avec l’Autriche. Le mur de Berlin tombe deux mois plus tard. En 2008, la Hongrie, la Tchéquie et la Slovaquie rejoignent l'espace Schengen. En 2013 le TGV reliera Paris à Bratislava en 4h50.


En 1992, Nadine Gandy part de Paris en voiture et va ouvrir le premier espace privé dédié à l’art contemporain international à Prague. Le public tchèque n’a jamais vu les travaux des artistes occidentaux depuis l'occupation communiste. Elle invite Lawrence Wiener, Joseph Grigely, Jochen Gerz, Wim Delvoye, Matali Crasset, Daniel Buren, Annelies Strba, Nan Goldin ou encore Douglas Gordon et bien d'autres qui vont jouer le jeu dans une région où le marché n’existe pas. Les premières expositions d’art contemporain créent des files d’attente.


CNEAIPetit à petit des artistes tchèques (Vaclav Stratil, Jiri David), hongrois, slovaques, serbes, bosniaques, roumains, côtoient les personnalités françaises, allemandes, espagnoles, américaines, suisses parmi les artistes que représente la Gandy Gallery. Les projets créent une collection de multiples et de publications, qui reflète - de facto - l’idée d’insertion et de migration culturelle. En 2005, Nadine Gandy déplace son espace à Bratislava, face au Danube, au coeur de la grande Europe, elle se rapproche ainsi des Balkans et va à la rencontre de nouveaux artistes.


À l’occasion des 20 ans de la chute du mur de Berlin, le Cneai présente Exposition Fleuves, un dialogue entre deux collections de multiples et de publications d’artistes croisant les territoires d’Europe centrale et occidentale. La collection de la Gandy Gallery et le fond Fmra du Cneai prennent leur source dans des années décisives pour l’art contemporain. La collection du Cneai débute dans les années 1960, lorsque publier soi-même et éditer en nombre illimité signifiait s'émanciper du diktat des institutions et s'affranchir du réseau marchand, lorsque la pratique éditoriale était un moyen de passer les frontières fermées de l’Europe et de l’Amérique. Le développement de la collection Gandy dans les années 1990 est synonyme d’un nouvel élan sur la scène artistique de l’Europe centrale et occidentale. Les deux collections sont composées de multiples, livres d’artistes, livrets, posters, revues, vidéos, flyers, cartes postales, DVD, pages Web….


CNEAICes formes, au croisement de l'action, de l'information et de la représentation, décloisonnent le territoire culturel lui-même et se font le creuset des recherches en art plastique, musique, graphisme, design, danse, littérature... Ces oeuvres médias suggèrent ainsi que le temps est venu de ne plus penser l’art en termes de marginalité, isolée et isolante. Les pratiques éditoriales ont en outre ceci de particulièrement stimulant, qu’en tant que projet ouvert à l'intervention, la reproduction et la propagation, elles révèlent le partage de l’autorité entre les différents acteurs du processus artistique et expriment une mutualisation possible du droit d'auteur et du droit de lecture.


Matali Crasset, artiste très largement représentée dans la collection Gandy et designer française toujours en recherche de nouveaux territoires à explorer : scénographie, graphisme, architecture, mobilier, ou encore artisanat, commerce équitable, industrie textile…, participe naturellement au scénario de ce projet et crée le design de l’exposition.
Communiqué de presse






liste des artistes  :

Ackermann Rita (HUN), András Lengyel (HUN), Art Keller, Artpool (HUN), Attalai, (HUN), Avram Ana Maria (ROM), Balka Miroslaw (POL), Bambic Milko (ITA), Barsi Joze (SLO), Bejenaru Matei (ROM), Beke László (HUN), Ben, SUI, Bonnenfant Katya (FRA), Boyadjiev Luchezar (BUL), Bratescu Geta (ROM), Bratkov Sergei (UKR), Brzezanska Agnieszka (POL), Bukovec Vesna (SLO), Bule Agnese, (LAT), Bureau de la poésie (POL), Bzdok Henryk (POL), Cadere André (POL), Cantor Mircea (ROM), Cargo Ivan (SLO), Carmelich Giorgio (ITA), Celmins Vija (LAT), Cernigoj Avgust (SLO), Cernigoj Karlo (SLO), Chatrný Dalibor (CZE), Chrischa Oswald (GER), Ciuchta Jagna (POL), Costaperaria Josip, (SLO), Crasset Matali (FRA), Csernik Attila (SRB), Cygielska Krystyna, Dakic Danica (BIH), Danubian Dreams (SVK), de Ganay Sébastian (FRA), Deisler Guillermo (BUL), Delak Ferdo (SLO), Dev Aleksander, Dudek-Dürer Andrzej (POL), Dumitrescu Iancu (ROM), Durišin Igor (CZE), El-Hassan Róza (HUN), Ezawa Kota (GER), Faigenbaum Patrick (FRA), Farocki Harun (CZE), Fatur Dragotin (SLO), Fichta Pavlina (SVK), Fishkin Vadim (SLO), Földényi László (HUN), Friedman Yona (HUN), Gajewski Henryk (POL), Galerija Nista (SRB), Gerz Jochen (GER), Goldin Nan (USA), Gomulicki Maurycy (POL), Gontarski Steven (USA), Gordon Douglas (GBR), Gradinaru Cosmin (ROM), Grigely Joseph (USA), Grigorescu Ion (ROM), Grigorescu Emil (ROM), Grospierre Nicolas (SUI), Grygar MilanCNEAI (SVK), Hampl Josef (CZE), Headmade (POL), Hus Herman, Jakac Božidar (SLO), Janos Sugar (HUN), Januškeviciute Virginija (LTU), Jauksz Jean-Michel, Jermolaewa Anna (RUS), Jugnet & Clairet (FRA), Kabakov Ilya (RUS), Kafka Franz (CZE), Kameric Šejla (BIH), Kapler Wladyslaw (POL), Kazanevsky Vladimir (UKR), Keser Ivana (CRO), Kessler Leopold (GER), Klivar Miroslaw (CZE), Knížák Milan (CZE), Kocman J.H. (CZE), Kowalski Piotr (POL), Kozlowski Jaroslaw (POL), Krasinski Edward (POL), Krystufek Elke (AUT), Landsberg Maciej (POL), Lehocká Denisa (SVK), Leiderman Yuri (UKR), Lengyel András (HUN), Lojek Piotr (POL), Mäetamm Marko (EST), Magun Artiom (RUS), Makhomet Dmitri (RUS), Mekas Jonas (LTU), Melus Boris (SVK), Milivojevic Era (SRB), Mir Aleksandra (POL), Mühely Pecsi (HUN), Muresan Vlad (ROM), Nanca Vlad (ROM), Netzhammer Yves (SUI), Novgorod Ivanov (POL), Ondák Roman (SVK), Opalka Roman (FRA), Orlac Dimitry (LTU), Osiatynska Natalia (POL), Osmolovsky Anatoly (RUS), Ostojic Tania (SRB), Ovcacek Eduard (CZE), Paci Adrian (ALB), PAS (CZE), Patterson Simon (GBR), Penzin Alexei (RUS), Pérez Javier (ESP), Perjovschi Dan (ROM), Perkovic Slavica (CRO), Perneczky Géza (HUN), Petasz Pawel (POL), Planwerk (ROM), Pogocar Tadej (SLO), Pozarek Vaclav (CZE), Raidpere Mark (EST), Raynaud Patrick (FRA), Robakowski Józef (POL), Rogalski Zbigniew (POL), Ropiecki Waclaw (POL), Rumas Robert (POL), Rypson Piotr (POL), Sacilowski Tomek (POL), Sala Anri (ALB), Šarcevic Bojan (BIH), Schwartz Johannes (GER), Sedlácek Zdenek (CZE), Sedlecký Zbynek (CZE), Serebriakova Maria (RUS), Sicilia José-Maria (ESP), Skalický Zdenko, Skidan Alexander (RUS), Solakov Nedko (BUL), Sosnowska Monika (POL), Stamenkovic Marko (SRB), Stratil Václav (CZE), Štrba Annelies (SUI), Subic Vladimir (SLO), Sugár János (HUN), Šušteršic Apolonija (SLO), Swierkiewicz Robert (HUN), Szmuc Anna, Szombathy Bálint (HUN), Tavcar Ciril (SLO),The Irwin group (SLO), Todorovic Miroljub (SRB), Tomazic France (SLO), Tot Endre (HUN), Tóth Gábor (HUN), Tusek Mitja (SLO), Uklanski Piotr (POL), Urnamo (SUI), Vackár Adam (CZE), Valoch Jiri (CZE), Van Caekenbergh Patrick (BEL), Vanga Gabriela (ROM), Vassileva Maria (BUL), Vidokle Anton (RUS), Vilensky Dmitry (RUS), Vlah Josip (CRO), Vlatko & Zlatko (CRO), Vlcek Václav (CZE), Von Lapschina Lena (ROM), Vurnik Ivan (SLO), Wawrzyniak Martynka (POL), Weiner Lawrence (USA), Wielgosz Andrzej (POL), Wisiakova Lidija (SLO), Wojnar Jan (CZE), Xhaferi Rudina (KSV), Yakimovitch Alexander (RUS), Zaslavsky Dan (POL), Zastrozny Piotr (POL), Žižek Slavoj (SLO).

scénario collectif / play synopsis:  Sylvie Boulanger, Matali Crasset, Nadine Gandy,  Madeleine Mathé

photos : Vues de l’exposition fleuves © Charlotte Hardy


Informations pratiques :

Cneai =
île des impressionnistes
 78400 Chatou France
tél : 01 39 52 45 35
cneai@cneai.com

voir aussi : http://www.cneai.com/

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 07:27


De chair et d'encre


du 18 novembre au 4 décembre 2009


Fondation Ecureuil - Marseille




Alix Paj




Alix PAJ. Dans l'ombre  du portrait singulier.
 Une matière lisse, des valeurs de gris surgissant de l'effacement du dessin. Des êtres dont les bustes, les visages, ne sont ni ceux de maîtres ou d'esclaves, ayant leur morale propre, une noblesse fondée sur aucun mépris. Tels sont les portraits d'Alix Paj, altiers parfois, jamais étroits. Une sorte d'aristocratie au sens premier et qui se passe de l'approbation. Des créateurs de valeurs comme les définissait Nietzsche. En ce sens l'artiste à sa maturité a trouvé par sa technique à l'encre de chine plus ou moins colorée sur PVC, une puissance d'expression dont la tension, la richesse, se répandent de façon surabondante et ironique. Avec, lorsque l'on y regarde de plus près encore, comme une légèreté et c'est le paradoxe de cet art renouvelé du portrait.

A quoi tendent ces individus loin du troupeau ? Que nous chantent-ils des artifices et diableries de la vie ? Avec Alix Paj nous entrons dans "l'âge classique" de l'art à venir (discipline et talent conjugués) sans haine et sans peur. Au-delà de la discorde, dans la confiance en soi, un désir de perfection loin de la guerre, des mensonges et autres flatteries.
PG


Alix Paj




Alix Paj




Photos : (1) Série l'attente 66 x 45cm, (2) Figure avec col 50 x 40 cm, (3) Figure avcéole bleue 50 x 40 cm, (4) Calanques, l mistrl 100 x 130 cm




Alix PajInformations pratiques :


Vernissage le 17 novembre à 18h30

Fondation Ecureuil
26, rue Montgrand
13006 MARSEILLE
04 91 57 26 49

Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 18h


voir aussi : www.fondation-ecureuil.fr, la virine d'Alix Paj dans Art Point France




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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 15:01





Juan Manuel Pajares



L’insurrection des signes

« La cité est un discours, et ce discours est véritablement un langage :
La ville parle à ses habitants, nous parlons notre ville1. 
»
Roland Barthes


Et si les murs des grandes mégalopoles modernes n’étaient pas seulement le reflet de notre inconscient collectif, mais les cimaises grattées, taggées, tailladées, encollées, et presque toujours à moitié détruites, d’un musée virtuel qui n’attend, pour exister, que d’être considéré comme tel ? Et si l’art n’était pas dans les musées, mais dans notre quotidien même, autrement dit, dans la rue ?


par Frédéric-Charles Baitinger


Pratiquant l’art du cut-up et du montage, Pajares n’est pas à proprement parler un peintre. Artiste autodidacte, tout autant poète et flâneur que sociologue, chacune de ses toiles s’apparente aux expérimentations cinématographiques d’un Guy Debord ou d’un Godard. N’utilisant, la plupart du temps, que des éléments appartenant au monde de la publicité, de la politique ou de la rue, ses œuvres sont de véritables réflexions picturales sur l’histoire de nos sociétés saturées de signes.


Plus proche, en cela, du militantisme situationniste que du surréalisme ou du mouvement Dada, Pajares est d’abord et avant tout un maître du détournement. Profondément influencé par ses déambulations dans les rues de New York, son œuvre est à l’image de ces murs laissés en friche et qui progressivement, sous les assauts répétés des passants, finissent par n’être plus qu’une sorte de charnier de signes qui s’entrechoquent.


Juan Manuel PajaresMais plutôt que de voir dans cette accumulation désordonnée d’images et de symboles, la simple reproduction d’un état de fait, ne faut-il pas, comme le fit Roland Barthes à propos des mythes, voir dans ses toiles un sens global qui ne peut en aucun cas se confondre avec le sens de ses éléments ?


Car il y a quelque chose comme un principe de charité qui œuvre au cœur de toutes les compositions de Juan Manuel Pajares ; une sorte de souffle éthique qui confère à ses tableaux une dimension qui excède très largement le sens de leurs éléments. En privant les images dont il se sert de leur connotation agressive, il en désamorce la charge négative ou plutôt, il en subvertit le sens et l’intention. Collages, pochoirs, affiches, tags : autant d’images, autant de codes dont la force d’impact se trouve comme miraculeusement annulée, ou voir même, comme subvertie de l’intérieur.


Tout l’art de Pajares se condense donc dans cette inversion, dans cette insurrection des signes contre eux-mêmes. Alors que pour le monde de la communication et du marketing (que ce marketing soit politique, marchand ou bien même autoréférentiel, comme c’est la cas dans le graffiti) le sens dénoté d’un message (le sens littéral d’une phrase, d’une image, d’un signe), s’efface toujours devant ce qu’il est sensé connoter (son sens métaphorique), les œuvres de Pajares ont cette propriété étrange de libérer les signes qu’elles utilisent de leur asservissement au réel, c’est-à-dire, de leur subordination au monde binaire de la communication.


1 Roland Barthes, L’aventure sémiologique, Sémiologie et urbanisme.





Juan Manuel Pajares





Juan Manuel Pajares




photos : (1)  Stock 2009 80 x 90 cm, (2) Radio 2009 230 x 100 cm, (3) Boxe diptic 330 x 205 cm, (4) Museum street diptic 330x 205 cm



Le silence qui parle Les nouvelles chroniques de Frédéric-Charles Baitinger fredericcharlesb@hotmail.com




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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 09:56


Mikhaïl BoulgakovSympathie pour le Diable.
 
Un problème se pose à la lecture du chef d'oeuvre de Boulgakov, le Maître et Marguerite : celui de la conciliation de la joie et du mal.

En effet dans ce roman extraordinaire l'amour qui se manifeste est le prototype du bonheur. Et les héros du livre y aspirent sur le chemin de la vie. Même les pires d'entre eux ( et l'on pense à Ponce Pilate notamment), ceux qui sont lésés, admettent son importance, sentant que par là se joue la réalisation de notre projet de vie.
Ainsi les hommes souffrant, isolés, opprimés, se défendent contre l'anéantissement de leur désir de bonheur, leur "instinct" d'amour. Le livre met par là magnifiquement en scène cette lutte au milieu des dangers pour se rapprocher et pour créer du sens.

Le Diable en tête joue dans la partie, parfois hostile, d'autres fois "participant". Contre toutes les interdictions Boulgakov nous révèle par delà la lutte continue des classes dans la Russie soviétique, la recherche de la satisfaction éternelle dans la civilisation des hommes dressés les uns contre les autres, acharnés à se maintenir vivant et parfois ne le méritant pas.
PG


Lire (en écoutant par exemple Sympathy for the Devil des Rolling Stones) un des meilleurs romans sans doute du siècle écoulé : Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov.


photo : Mikhaïl Boulgakov




Pierre Givodan

Chroniques intempestives

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 05:58


 du 24 octobre au 23 décembre 2009


Galerie L'R du Cormoran - Pernes-les-Fontaines (84)


Béatrice Casadesus




Peinture d’un âge d’or, celle de Béatrice Casadesus.


Sur des surfaces sans bords ni centre ni fond, impersonnalité des ponctuations vertigineuses obtenues dans l’effacement du peintre par des procédures de filtrage, de blutage des pigments. « Je peins, dit-elle, cette dissipation, ce passage chromatique à l’évanescence. Une sorte de fugue de la couleur qui exhale sa tension lumineuse ». Hasards d’empâtements, de glacis, de surimpressions, de ruissellements des ors désensibilisés, des indigos, des rouges de feuilles d’érables. Raffinements inouïs dans lesquels cet art puise le secret de son attirance ».

Maurice Benhamou.




Béatrice Casadesus a commencé sa carrière avec la sculpture avant de devenir professeur d’arts plastiques à l’Ecole d’Architecture de Paris-Malaquais. Elle explore dans cette discipline de nombreuses techniques et développe à partir de 1975 un travail sur le point comme fondement de l'ombre et de la lumière, en référence au peintre Georges Seurat.


Inspirée par des artistes comme Malevitch, Monet, Kandinsky ou Rothko, elle reconnaît que « la peinture demande la maitrise des œuvres du passé pour en tirer des émanations. Chez Seurat, il faut comprendre le travail du point, le contraste d’ombre et de lumière ». Elle n’utilise pas de pinceaux mais s’invente des outils qui vont servir ses envies de points, de trames, d’empreintes, de traces, offrant une vibration physique de la matière. Pas de cadre non plus, « afin de laisser déborder pour montrer l’infini qui s’étale, le déroulement du temps ». La couleur et la lumière laissent filtrer le temps.

Béatrice Casadesus a réalisé de nombreuses expositions personnelles et collectives en France ainsi qu’à l’étranger et a collaboré avec des poètes et des philosophes pour la réalisation de livres. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées françaises et étrangères.

Actuellement l'exposition « ELLES » du Centre Georges Pompidou, expose son travail (« Antienne », « Lied » et « Psaume »), de même qu’il figurait dans l'accrochage « Blancs », début 2009, du même centre Georges Pompidou (aux côtés d’œuvres de Kupka, Matisse, Léger, Klee...).





Béatrice CasadesusInformations pratiques :


Le samedi 24 octobre
présentation de son oeuvre par l'artiste à 17h30
suivi du vernissage à18h


Galerie L'R du Cormoran
5 rue de la Halle
84210 Pernes-les-Fontaines
Tél/fax : (33) 04 90 11 01 59
contact@galerie-r-du-cormoran.com

 Mercredi au vendredi 15h/19h
Samedi 10h/12h et 15h/19h
ou sur rendez-vous 04 90 11 01 59

voir aussi : www.galerie-r-du-cormoran.com


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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 18:59

 
La Feuillée



Edito : Le grand carnaval.

Qu'est-ce qui fait qu'une oeuvre ancienne peut-être perçue comme actuelle ? Plusieurs réponses viennent à l'esprit. Mais lorsqu'il s'agit de la peinture de James Ensor, une évidence prend forme. L'état social de la fin du XIXème siècle qui "remuait les tripes" de l'artiste belge est plus de cent ans après, inchangé, voire pire. La critique acerbe et cinglante de Ensor, dans ses peintures de 1887 à 1899 pointe la vanité et l'absurdité du monde. Sans surprise, cette critique là, va comme un gant au grand carnaval d'une société actuelle qui vacille sous le poids des contradictions politiques.

Le vocabulaire d'Ensor, " foudroiement", "exil" , "rejet" est bien celui d'une modernité lâche, aux visées dérisoires. Les couleurs poussées au plus vif mettent en relief des personnages chez lesquels l'omniprésence du désir de mort est dissimulée derrière le sarcasme et l'insolence. Caricatures d'eux-mêmes, ces génies saugrenus ou sardoniques apparaissent burlesques et macabres. Bientôt toutes les choses qui nous sont familières seront vidées de leur contenu. "Le monde à l'envers" (Ensor) n'offrira plus que d'innombrables coquilles vides. La comédie humaine éclate en fanfare avec une cruauté presque intolérable dans cette période de l'oeuvre du peintre.

Les individus en foule se serrent les uns contre les autres. Manipulés, ils s'inventent, masques à l'appui, des individualités de pacotille. Mais toujours plus stéréotypés, ils s'agglutinent en cohues le plus souvent gouvernées par la peur. Valeur d'échange et de coopération semblent définitivement des parodies d'une notion ancienne de solidarité. Mettre en scène le grotesque comporte toutefois une part de jeu. Aussi ai-je l'idée d'un pari. Si la rétrospectve James Ensor du Musée d'Orsay devait avoir le succès annoncé, il s'expliquerait de mon point de vue par une forme de réponse accordée à travers le temps, à nos interrogations et nos angoisses. Ensor manie l'ironie, la dérision et l'autodérision comme un saltimbanque lance les couteaux dans une foire. Il mêle le cocasse au terrifiant, le rire à l'effroi. La folie est sous-jascente, la colère et la rage bien réelles.

Catherine Plassart



Exposition James Ensor 20 octobre 2009 - 4 février 2010 Musée d'Orsay Paris


photos : James Ensor (1) La Mort et les masques 1897, (2) Ensor aux masques 1899 - détail, (3) Squelettes se disputant un hareng saur 1891



voir aussi : La Feuillée du 21 octobre 2009




Catherine Plassart 

Catherine Plassart - contact@artpointfrance.org

Les éditos de La Feuillée

 







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