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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 07:44

Charles MaussionCe n'est pas la quantité ou le temps passé qui compte c'est l'intensité.... Ca m'arrive, assez rarement je dois dire, de ne pas sentir l'impulsion et bien je ne travaille pas ! Mais c'est rare. La plupart du temps c'est une envie, c'est un besoin, c'est quelque chose qui a besoin de s'exprimer. C'est tout simple. Le problème du peintre, ce n'est pas de faire, c'est de reconnaître ce qui est déjà là. Le faire vient en dernier lieu, c'est un résultat. Mais l'impulsion c'est elle qui fait tout. C'est à dire qu'avant d'être un travail sur la toile, c'est un travail qui vient de l'intérieur...


Je crois que si on est le plus sincère possible, que si l'on cherche au plus profond de soi-même, alors on retrouve des choses qui sont communes à tous. Donc, on peut communiquer à travers ça. L'émotion vient d'une chose essentielle qu'on reconnaît en soi, et si elle est en soi, elle est aussi chez les autres.... Dès que l'on se dit "je sais", on est dans l'erreur. En fait, le problème de la peinture, c'est "je ne sais pas". Là, tout est possible. Là il y a une immensité...


Extrait d'un entretien avec Philippe Chautard.





Repères biographiques :


1923: Naissance à Nantes.
1946: Arrive à Paris. Etudie les mathématiques et l'histoire de l'Art à la Sorbonne.
Commence à peindre. Fréquente les cours d'André Lhote, qu'il quitte rapidement. Très touché, en revanche par l'exemple de Mondrian.
S'installe dans le 6ème arrondissement dans ce qui fut l'atelier de Gauguin, et qui est demeuré son atelier jusqu'à aujourd'hui.
1951-59: Période abstraite, expositions galerie Arnaud, puis chez Iris Clert (1956)
Parallèlement à la peinture, Maussion travaille en coopération avec des architectes. Importants travaux de mosaïques en France, en Allemagne, en Inde et en Ethiopie.
Cette coopération se poursuivra jusqu'au début des années 70.
1959-65: Expositions chez Lucien Durand, puis chez Jacques Dubourg.
Rencontre Sir Robert et Lisa Sainsbury, qui seront ses principaux collectionneurs.
1967-80: Expose peu. Commence une période de voyages et de réflexion. À partir de 1974 en noir et blanc. ce sont les premiers Portraits en noir et blanc.
Ces figures vaporeuses, surgies de la mémoire, surprennent et séduisent par leur nouveauté.
1980-91: Commence la série Paysages, Homme qui marche, au crayon sur de grands formats. Expositions chez Jean Briance et Jan Krugier.
Puis la série la Mouette qui seront montrées chez Isy Brachot.
1992-99: Rétrospective au Sainsbury Center for visual Arts, Norwich. En 1994, il commence son travail sur la Fleur à la tempéra. Médium qu'il ne quittera plus.
Par étapes, le travail se rapproche du dessin, de la sculpture: intensité et dépouillement.
En 1996, exposition chez Bernard Bouche.
Il aborde le thème de l'Oiseau en 1999.
2000: Les Oiseaux sont exposés chez Bernard Bouche à la Fiac en 2000. En 2003 apparaît la Montagne.
En 2006, Fleur, Oiseau, Montagne, sont réunis pour une exposition au Grenoble à Naples.

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31 juillet 2007 2 31 /07 /juillet /2007 02:11

Richard SerraEspaces probables

 

On remarque que ces sculptures ont la vertu de nous faire concevoir des espaces qui diffèrent largement de notre esprit. On retourne en quelque sorte sur soi et l'on reconsidère les idées que l'on se fait du monde. Quelque chose de non conforme à la représentation que l'on a reçu primitivement des sens.

 

Ce long travail de Richard Serra développé sur quarante ans et montré au Moma de New York nous explique comment l'imagination va puiser des ressources nouvelles en s'appuyant sur une géométrie du probable. Une façon de penser qui tire ses preuves de modèles abstraits mais issus de la tête, des mains ... et des pieds du corps de l'artiste.

 

Celui-ci nous donne en effet le sentiment de s'être placé à l'intersection de ces compositions métalliques de la désorientation. Et il semble rétrospectivement que l'on ne pouvait procéder autrement, car l'on ne peut vivre séparé de son temps. Comme si Serra avait ressenti l'appétit de joie et de tristesse d' apprendre un nouveau rapport à la nature, colossale, faite de sommets et de tours, de rubans de möbius qui nous font regarder d'en bas l'intimité de notre particularité humaine.

 

PG contact@pierregivodan.com

 

Exposition Richard Serra 40 ans de sculpture, du 3 juin au 10 septembre 2007, Moma de New York.

 

voir aussi : le site du MOMA

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30 juillet 2007 1 30 /07 /juillet /2007 01:01

le Blues

 

En guise d' introduction...

 

" Tout est voyage parce que l'homme n'est pas en possession de lui-même " (Jean Brun, Les Vagabonds de l'Occident ).

 

Initier ainsi une philosophie du blues à partir de l'idée de voyage nous semble être la voie moyenne recommandable afin de ne pas s'égarer dans le labyrinthe de cette musique populaire d'origine noire américaine.

 

Cependant les vagabonds que chante Muddy Waters (Rollin' Stones) sont peut-être les descendants des griots d'Afrique, mais aussi les révoltés de notre société libérale (Rolling Stones).

 

Il y a aussi en effet une ligne de continuité qui relie les "petits Blancs" et les "grands Noirs" du Delta du Mississippi.

 

Pourquoi donc ?

 

Sans doute parce que le "Malaise dans la civilisation" dont nous parle Freud n'est pas qu'une métaphore.

 

En effet par quoi sommes-nous tous émus dans le blues ?

 

Désir et souffrance, amour interrompu et deuil impossible, départ et arrivée toujours différée ; la vie même en somme, qui est un voyage à la recherche de soi, se communique là.

 

Les bluesmen recherchent-ils enfin le diable ou le "Bon Dieu" ?

 

Leur sympathie va tour à tour pour "The Devil" ou "Good Love", car Instinct de vie (Eros) et Instinct de mort (Thanatos ) font plus ou moins bon ménage dans la psyché humaine universelle.

 

L'enjeu reste toujours le même : concilier les inconciliables et réunir les deux extrémités du cercle. Désirer un jour trouver la clé du paradis, un autre monde quelque part où l'on puisse être heureux.

 

Cela vaut encore aussi bien pour les européens de Londres ou Paris que pour les petits-fils des anciens esclaves du plus vieux continent humain : l'Afrique.

 

PG

 

 

Pierre Givodan

Chroniques musicales

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29 juillet 2007 7 29 /07 /juillet /2007 03:39

James Bishop James Bishop

."Works on paper"

 

L’ouvrage du peintre américain se déploie à la façon d’une oeuvre poétique sur le mode abstrait.

 

Il se souvient que ce qui fut bon jadis peut toujours être admiré.

 

On a, bien sûr, souvent changé de méthode en peinture, et le non figuratif n'est plus nécessairement dans l'air du temps.

 

Certains vous diront même qu'il n'y a que le naturel qui vaille.

 

James Bishop ne se pose plus la question depuis longtemps. Ses paysages de ciels doux traversés de nuages flottant comme des brèches, détruisent tous les doutes.

 

Âgé aujourd'hui de 80 ans l'artiste a trouvé sa voie qu'il ne quitte pas depuis beau temps. C'est un chemin que borde une rivière voisine et qui nous entraîne sur les routes du rêve. La promenade que nous propose la rétrospective de Munich ne s'écarte pas du programme annoncé.

 

De la mesure, quelques replis. On serpente sans obligation entre des relations de couleurs apaisées et de formes géométriques qui s'organisent musicalement.

 

L'américain s'est nourri des liens avec l'Europe et nous fait partager sa vision d'architecte audacieux campé loin du bruit et des fureurs des marchands de "peinture au kilo".

 

PG

 

Exposition à la Pinakothek der Moderne de Munich, jusqu'au 2 septembre 2007.




voir aussi
: le site de la Pinakothek de Munich




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28 juillet 2007 6 28 /07 /juillet /2007 02:23

L'hymne de Braque

 

L’oiseau chez Braque pose deux questions :

 

- Pourquoi Dieu a-t-il choisi cette forme ?

 

- En quoi est-elle plurielle ?

 

Il ne faut pas se leurrer au sujet de Braque. Celui-ci est bien un poète dans la lignée de Miro, du moins pour ce qui est de l’œuvre gravée.

 

La question qu'il pose n'est pas celle d'un spécialiste de l'étude de la nature ou de l'humanité. Son hypothèse est purement esthétique, à la façon d'un Paul Klee.

 

Il y a un langage de la nature qu'il s'agit d'exalter, une révélation qui nous enracine dans ce que les grecs appelaient le cosmos.

 

L'oeuvre gravée de Braque est un chant à la vie. Une ode au pouvoir incantatoire de l'harmonie des formes, dont l'oiseau fournit une métaphore "rythmique" parmi d'autres.

 

PG contact@pierregivodan.com

 

Exposition au Carmel de Tarbes du 28 mai au 25 août 2007, "Aimé Maeght : la passion de l'art vivant ". Estampes de Braque, Giacometti et Calder.

 
voir aussi : le site de la ville de Tarbes
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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 07:32

« Gérard Gasiorowski »
« Gino de Dominicis »
« Saverio Lucariello »
« Julien Bouillon »

 
 

Quatre expositions.

 

Tout en faisant en sorte que chaque exposition soit autonome, l'objectif de la villa Arson est de réunir au même  moment quatre artistes dont le rapport à l'art, et à la peinture en particulier, se caractérise par une critique permanente et régressive de ses propres fondements.

 

Disparu depuis 20 ans, Gérard Gasiorowski occupe une place singulière dans le panorama de l’art français. Homme de peinture, de fiction, il fut avant tout un brouilleur de pistes. Ses nombreuses séries de peintures témoignent d’une oeuvre complexe, marquée par le cynisme, la dérision, la distanciation.

 


Dès le début des années soixante, alors que les courants radicaux s’évertuent à liquider le passé, Gino de Dominicis (1947-1998) revient sur l’origine mythique de l’art, à une époque où s’inventent l’écriture et les premières cosmogonies. L'exposition à la Villa Arson sera la première organisée depuis sa mort en 1998 dans des circonstances aussi mystérieuses que ne l'ont été sa vie et son oeuvre. Le commissariat est confié à Andrea Bellini, critique d'art et codirecteur de la revue Flash Art et Laura Cherubini, critique d'art et ancienne complice de Gino De Dominicis.

 

Depuis bientôt 20 ans, tout le travail de Saverio Lucariello s'articule autour d'une critique du discours de l'art, qu'il soit classique, moderne ou contemporain. C'est la figure de l'artiste qui est remise en cause, ses postures et son état démiurgique. L'exposition à la Villa Arson regroupera une série de tableaux récents faisant référence à un âge d'or - et grotesque à la fois - de la peinture, un âge primitif peuplé de monstres qui ne cessent d'aspirer des formes molles sans nom. Des sculptures toutes aussi molles et informes viendront peupler la galerie des cyprès du centre d'art transformée pour l'occasion en paysage inquiétant.

 

Enfin, la dernière exposition monographique est consacrée à Julien Bouillon. Ce dernier travaille depuis quelques mois à la réalisation de tableaux peints à partir de nombreux motifs empruntés à l'histoire de l'art qui se mélangent dans des sortes de patchwork où règne sciemment le spectre de la peinture. Ces tableaux sont alors photographiés et montrés sous un format standard (70cm/70cm) en lieu et place des « originaux ». Cette distanciation offre à la notion de motif une valeur ajoutée qui ne cesse de nous séparer de « l'aura » de la peinture et de son histoire.

 

Quatre expositions du 29 juin au 7octobre 2007 à la villa d'Arson à Nice


Présentation du Centre d’art : créée en 1970, sous l'égide du Ministère de la Culture, la Villa Arson est dès l'origine conçue comme un établissement artistique d'un type nouveau ouvert aux échanges internationaux, réunissant une école d'art, un centre d'expositions et des résidences d'artistes.
La Villa Arson a aujourd'hui une vocation de formation, de recherche et d'aide à la création tout en ayant la volonté de faire découvrir les pratiques artistiques les plus actuelles à un public large et diversifié. Largement ouverte sur l'étranger, la Villa Arson participe activement aux échanges internationaux.
S'étant dotée d'un service de médiation artistique, elle veille aussi à élargir son audience régionale et nationale. Un site et une architecture exceptionnels : Implantée sur la colline de Saint Barthélémy, la Villa Arson occupe un vaste domaine de plus de deux hectares qui domine la ville de Nice et la baie des Anges. L'ensemble architectural, érigé au milieu d'un jardin méditerranéen, regroupe l'ancienne demeure du XVIIIème siècle de la famille Arson, aujourd'hui enchâssée dans les constructions modernes de style brutaliste en béton et galets du Var conçues par l'architecte Michel Marot. L'édifice bénéficie du label Patrimoine du XXème siècle.

 

Informations pratiques :


VILLA ARSON
20 avenue Stephen Liégeard
F-06105 Nice cedex 2
T 00 33 (0) 4 92 07 73 73

ouvert tous les jours de 14h à 19h,
fermeture le mardi.
Entrée libre.


accès :
En voiture :
Autoroute A8 : sortie Nice nord promenade des Anglais,
bd Gambetta, bd de Cessole
Bus n°4, 7, 18 arrêt : Deux avenues

 
voir aussi : le site de la villa Arson
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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 03:36

 
Marc Desgrandchamps
 

"Après son exposition au centre Pompidou en 2006, au Musée d’art  contemporain de Lyon, au musée de l’Abbaye de Sainte-Croix des sables d’Olonne, et le musée d’art contemporain de Strasbourg, Marc Desgrandchamps est invité à réaliser une exposition personnelle sur les 500 m2 des deux niveaux du bâtiment du Creux de l’enfer. L’artiste représente aujourd’hui un repère dans le renouvellement de la peinture figurative, auquel déjà des artistes d’une nouvelle génération se réfèrent. Après s’être inspiré de maîtres académiques, et s’être interrogé lui-même sur la question du tableau dans la modernité, Marc Desgrandchamps est parvenu à la maîtrise d’une peinture d’apparence sereine, et qui renvoie à une forme de conscience grotesque qui lui est personnelle.

 


L’exposition du creux de l’enfer comportera une vingtaine de peintures à l’huile, essentiellement sur toiles, souvent grand format, et inédites ou récentes, réparties sur les deux niveaux du bâtiment. La mer, la plage, des arbres, des oiseaux, des ruades de chevaux bien vivants, des ciels bleus estivaux s’imbriquent, se superposent, se délitent de manière récurrente dans cet art. Sur cette représentation archétypale de la nature se glissent, suintent, filtrent pourtant des personnages aux traits évanescents, au comportement banal, en position assise ou marchant, et qui s’affirment moins qu’ils ne s’effacent dans un bonheur sans éclat. Dans cette dimension d’un naturalisme vert ou sépia sombre, la matière fluide et translucide de la peinture, travaillée à partir de photographies et de documents d’archives, traduit une réalité fragile où le présent se brise sur la nuée existentielle. Les personnages, qu’ils soient au premier plan ou représentés au loin, ainsi que les paysages qui forment le cadre, qu’ils soient de plage ou urbain, passent, s’effacent, et se font immatériels dans une époque actuelle qui ne compte guère. Traité à l’huile ou à la gouache, sur toile ou sur papier, le sujet de la peinture reprend cependant vie dans sa technique picturale incomparable."
 
Frédéric Bouglé, 2007

 

du 13 juin au 16 septembre 2007 - Le Creux de l'Enfer - Thiers (63)

 

Présentation du Centre d’art : Situé dans le site pittoresque de la Vallée des usines, le Creux de l’enfer est une friche industrielle, une ancienne coutellerie devenue en 1988 centre d’art contemporain. C’est un lieu actif de productions artistiques au programme d’exposition audacieux incluant sculpture, installation, peinture et photographie. Avec quinze ouvrages réalisés depuis 2000, le centre d’art édite encore avec l’aide des partenaires, une collection en livres de poche intitulées « Mes pas à faire au creux de l’enfer ». Le centre participe activement à la vie culturelle de sa ville, de son département et de sa région Auvergne . Il propose des artistes d’envergure internationale et nationale, tout en mettant, une fois par an, sa notoriété au service de jeunes artistes issus et formés à proximité de son territoire dans une exposition annuelle intitulée « Les enfants du sabbat » FB 2007.

 

informations pratiques :

Vernissage le mardi 12 juin 2007
Avec un DJ du collectif 1/G

le Creux de l’enfer
Vallée des usines
85 avenue Joseph Claussat
63300 Thiers
 
Tél : 00 33 4 73 80 26 56
Fax : 00 33 4 73 80 28 08
Mél : info@creuxdelenfer.net


14h - 19h tous les jours (en période d’exposition)
entrée gratuite

 
voir aussi : le site du Creux de l'Enfer, notre bio-bibliographie Marc Desgrandchamps
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25 juillet 2007 3 25 /07 /juillet /2007 01:20

 

Beautiful People

(et la blessure secrète)

 
 

Le FRAC Nord-Pas de Calais a collaboré avec le CRAC Alsace pour une première présentation de l’exposition "Beautiful People (et la blessure secrète)" du 13 juin au 26 août 2007. Le commissariat a été confié à Miquel Bardagil, critique d’art et commissaire espagnol qui a choisi dans les collections du FRAC Nord-Pas de Calais des oeuvres   qui invitent à méditer sur la beauté, la séduction et la force d’attraction des images en lien avec leur faculté à nous dévoiler des aspects de l’intimité de l’individu.

 

Les artistes : Ben, Christophe Boulanger, Christian Boltanski, Victor Burgin, Claude Closky, Berlinde De Bruyckere, Jeroen De Rijke, Willem De Rooij, Jan Fabre, Hans Peter Feldmann, Jenny Gage, Jack Goldstein, Sarah Jones, Jiri Kolár, Josef Koudelka, Ken Lum, Urs Lüthi, Paul McCarthy, Annette Messager, Duane Michals, Raymond Pettibon, Lisa May Post, L.A Raeven, Gerhard Rühm, Marc Trivier, Jan Vercruysse, Hannah Villigerura.

 

du 13 juin au 26 août 2007 - CRAC d'Alsace - Altkirch (68)

 

Après cette exposition estivale, le CRAC d'Alsace présente 2 jeunes artistes français actifs sur les scènes nationale et européenne du 23 septembre au 23 décembre 2007


Julien Berthier & Stéphane Thidet




Julien Berthier et Stéphane Thidet exposent pour la première fois de façon personnelle dans un centre d’art. L’exposition regroupe pièces anciennes et oeuvres nouvelles, la plupart spécialement conçues pour l’occasion. À la fois personnelle et commune, elle souhaite créer des échos et des rebonds mais aussi des écarts et des glissades entre les oeuvres. Alors que Julien Berthier travaille l’absurde et malmène l’utopie sociale avec humour et parfois ironie, Stéphane Thidet construit des fictions mélancoliques, mystérieuses et désertées.


Pratiquant tour à tour le dessin, la photographie, la vidéo, la sculpture ou l’installation, ils se retrouvent autour de leur intérêt commun pour la ‘dissection’ et la réinterprétation d’objets du réel, qu’ils transforment en objets non identifiés, hybrides ou improbables.


Les deux artistes investiront séparément les espaces d’exposition du CRAC Alsace avec des installations qui prennent en compte, voire modifient le lieu où elles prennent place C’est le cas notamment de Revolution Light de Julien Berthier ou de Planche de Stéphane Thidet.


Deux projets les réunissent : le cabinet de curiosité / laboratoire pour faux savants qui investit la plus grande des salles du centre et une oeuvre commune, intitulée Chapelle, énigmatique et sensationnelle, qui occupe le plafond d’une des salles du premier étage.

 


Présentation du centre d’art :  Implanté à Altkirch depuis 1989, le centre rhénan d’art contemporain est installé depuis 1992 dans les locaux de l’ancien lycée Jean Jacques Henner, mis à disposition par la commune. Situé à quelques kilomètres de la Suisse et de l’Allemagne, il est un lieu de recherche et d’expérimentation. Grâce à l’accueil d’artistes en résidence, des cycles d’expositions temporaires et itinérantes, des évènements et des activités pédagogiques, le centre se définit comme une institution de la région qui s’engage en faveur des tendances les plus novatrices de la création actuelle.

 

Informations pratiques :

CRAC Alsace
18 rue du château
68130 ALTKIRCH
03 89 08 82 59


ouvert : du mardi au vendredi de 10h à 18h
Le week-end de 14h30 à 19h
Entrée et visite guidée gratuites


Accès : de Mulhouse ou Bâle : prendre direction Altkirch, en arrivant à Altkirch prendre direction centre ville Mairie, continuer tout droit et passer devant l’Église, prendre à gauche puis la 1ère à droite direction « Parking 30 places »

 
voir aussi : le site du CRAC Alsace
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24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 12:23

 
Cyprien Gaillard
 

 

Entre vandalisme et esthétique minimale, romantisme et Land Art, l’oeuvre de Cyprien Gaillard interroge la trace de l'homme dans la nature. Le travail de Cyprien Gaillard prend sa source dans une certaine idée du beau qu’il trouve dans les paysages de nature vandalisés par l’action de l’homme sur son environnement. C’est ainsi qu’il s’intéresse dans ses peintures à l’implantation monstrueuse d’architectures des années soixante venues défigurer des sites naturels. Il détourne également l’iconographie de paysages représentés dans les gravures flamandes du XVIIème siècle perçues par l’artiste comme autant de terrains « prêt-à-construire ». Son oeuvre est également constituée de vidéos de zones urbaines, péri-urbaines ainsi que des paysages naturels envahis d’une épaisse fumée d’extincteurs... Son approche de la question du vandalisme est toujours liée à une certaine conception esthétique du romantisme. Pour Cyprien Gaillard, l’empreinte de l’homme sur la nature devient dès lors objet de fascination mis en scène dans des travaux qui offrent une relecture des enseignements du Land art.

 

du 15 juillet au 28 octobre 2007 - Centre international d'art et du paysage - Vassivière (87)

 

Présentation du Centre d’art : Le Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, projeté par Aldo Rossi et Xavier Fabre, se caractérise par une architecture emblématique et un paysage exceptionnel de force et de beauté. Une des plus singulières institutions dans le paysage artistique français et international, le Centre d’art de l’île de Vassivière est très fortement engagé dans l’expérimentation, la diffusion, la création, l’échange et la formation et se consacre en particulier aux relations entre arts visuels, environnement et paysage. Sur l’île, en extérieur, se trouve le Parc de sculptures, libre d’accès toute l’année. Splendide à toutes les saisons, il accueille les oeuvres d’artistes de tous pays, permanentes ou temporaires, monumentales ou discrètes, en principe, réalisées avec les matériaux naturels du site.

 

Informations pratiques :


Centre international d'art et du paysage
Ile de Vassivière F-87120
t : 33 (0)5 55 69 27 27

ouvert : tous les jours de 11h à 19h.

 

Au programme :

Université d’été de Fresh Théorie
23 – 29 juillet 2007
Performance de danse
X-Event 2.4
21 juin, Solstice d’été
Parc de Sculptures
Inauguration des modules gonflables de Hans-Walter
Müller
14 juillet 2007



Accès  :  En provenance du nord (Paris) : sortie 35, direction Feytiat / Eymoutiers, puis Beaumont-du-Lac, Lac de Vassivière, Île de Vassivière.
En provenance du sud (Toulouse) : autoroute A20, au nord d’Uzerche : sortie 42 « Lac de Vassivière », à Eymoutiers suivre Beaumont-du-Lac, Lac de Vassivière

 
voir aussi : le site du Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière
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24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 09:43

Que la couleur survienne de l’absence de couleur, le noir et le blanc… Que les contrastes les effets de volume, la profondeur et le trait se détachent d'un fond uni, métaphore du sol ou du ciel... Enfin que la charpente colorée, voire la structure entière de l'oeuvre proviennent de ce fond présent-absent, à la façon dont le son est produit par la peau du tambour et le silence originel, tel serait la paradoxe initial de la genèse des tons.

 

Comprendre cela serait sans doute s'installer définitivement dans l'espace de la toile, du papier, ou de tout support d'image vivante.

 

Comme si la vie représentée fonctionnait à la façon de l'existence elle-même, à partir d'un territoire préalable d'où la graine serait devenue tout autre chose ; fleur par exemple.

 

Le fond est donc premier en peinture, apparemment indistinct et peu clair à la vue. Mais de lui jaillissent les formes, les couleurs qui font un monde se haussant à la lumière.

 

Une peinture ignorant le travail du fond apparaîtrait ainsi telle l'homme qui, selon la célèbre remarque de Marx à propos de Hegel, " marcherait sur la tête".

 

PG

 

 

Pierre Givodan - contact@pierregivodan.com

Chroniques intempestives

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