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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 19:04

La Feuillée

 

Eloge du métier.

Par delà les catastrophes de l'histoire, il reste les oeuvres. L'homme disparaîtra peut-être comme le pensait Claude Levi-Strauss, mais longtemps après lui, il restera quelque chose de ce qu'il a fait. Il avait raison de défendre l'idée de métier et de déplorer qu'il se perde. Car si l'oeuvre conceptuelle est évanescente et juste un prétexte à gloser, le produit du savoir-faire soutenu par l'intention et par l'idée permet qu'advienne le meilleur et le durable.

Les structuralistes et leur boite à outils souhaitaient règler le monde pour qu'il cesse d'être chaotique. Leurs instruments demeurent particulièrement efficaces pour ce qui concerne l'investigation et la connaissance. Mais rien de grand ne saurait advenir à partir d'une approche mécanique ou grâce à l'application du seul mode opératoire. Les grandes oeuvres qui concentrent la forme et le sens sont dues à des personnalités d'exception, des artistes. Elles naissent et se développent dans l'excès, le désordre et le dépassement.

L'ethnologue a vu s'engloutir dans la lave incandescente de la mondialisation des cultures entières (les cultures froides). Mais les mythes ont la vie dure et d'admirables productions englobant par la pensée la terre et le cosmos, offriront toujours sans limite ce dont nous avons le plus besoin : une modélisation du monde.

Catherine Plassart

PS : Ceci est une forme d'hommage à Claude Levi-Strauss disparu à l'âge de 100 ans le 31 octobre 2009.


photos : (1) Né dans la rue, Graffiti, Fondation Cartier. (2) Levi-Strauss (portrait), (3) Né dans la rue.


voir aussi : La Feuillée du 9 novembre 2009




Catherine Plassart 

Catherine Plassart - contact@artpointfrance.org

Les éditos de La Feuillée

 

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