Edito : Femmes, jeunes et peintres.
Elles ne seront pas brûlées et pourtant ce sont des sorcières. Femmes, jeunes et peintres, elles savent d'instinct la beauté des images qui dévoilent la douleur et le rêve. Elles vont chercher, dans les plis de l'âme et du temps, l'intimité des corps et les couleurs qui tissent du sens. Leur relation à l'invisible produit des formes en suspens ou en transparence, dans un espace sans bornes qu'elles maîtrisent. Car loin des préjugés qui taxent la vieille peinture de médium obsolète, Fabienne Gaston-Dreyfus (photo 1) , Françoise Pétrovich (photo 2) ou encore Nathalie Lamotte (photo 3) qui sans doute ne se connaissent pas, affirment la pertinence du langage de la couleur, la dimension inspirée du dessin.
Il n'y a pas de juste milieu, du moins il ne nous intéresse pas. A quoi bon l'art et l'artiste, sinon ? La balance oscille entre douceur et violence, entre densité du réel et subjectivité fantasque, entre approche organique et désir d'élévation. Elles travaillent "avec leur tripes". C'est comme un leitmotiv, une revendication, une profession de foi, un droit acquis...
Elles sont à nu, intelligentes et jeunes. Elles nous livrent leurs histoires au féminin. On ne peut qu'admirer ces artistes qui en funambules de la peinture marchent sans filet sur le fil d'une Histoire (de l'art) jusque là tellement masculine.
Catherine Plassart
Elles exposent :
Fabienne Gaston-Dreyfus du 8 mars au 19 avril 2008 à la Galerie L'H du Siège - Valenciennes (59), Françoise Petrovitch du 09 février au 6 avril 2008 au MAM de Saint-Etienne Métropole, Nathalie Lamotte du 5 avril au 8 juin 2008 au Centre d'art contemporain Bouvet-Ladubay (49)
voir aussi : La Feuillée de 21/02/08
Catherine Plassart - contact@artpointfrance.org Les éditos de La Feuillée
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